Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
Archives
30 juillet 2016

Chéri en a plein de le dos

Yahou ! Victoire ! Cette année, petit miracle, j'ai réussi à convaincre Chéri de passer son vieux bermuda de bain et d'aller s'ébattre dans la piscine avec les monstros. Ce qui a donné lieu à de grands moments de rigolade. Ce que je n'avais pas prévu en revanche, c'est qu'il en aurait rapidement plein de le dos !

Comment ça Chéri n'est pas très gentil ? Alors là, je vous arrête tout de suite. Je parlais au sens propre. Et il a du mérite Chéri parce que 50kg de monstros sur le dos, c'est quand même lourd à porter faut bien l'avouer ! Bon, ok, c'était pas les 50kg en même temps mais plutôt l'un après l'autre. N'empêche, il a du mérite.

IMG_3824

La Puce, c'est quoi ce poids que j'ai dans le dos ?

IMG_3825IMG_3831

Allez, hop, parez au largage de monstros sur bouée rose !

Et quand je pense qu'en guise de remerciements, les monstros ont désespérément cherché à lui faire boire la tasse ces ingrats ! Heureusement, Chéri a plus d'une corde à son arc ou plutôt de ficelle à son cerf-volant. Et pour détourner l'attention des monstros et histoire de les épuiser un peu qu'on ait une chance de dormir le matin au delà de 6h30, il les a fait courir après un cerf-volant. Le plus drôle, c'est qu'après s'être rendu compte qu'ils ne pourraient pas l'attraper parce qu'il volait trop haut, les monstros se sont mis à essayer d'attraper son ombre, ou pour être exacte, à essayer de sauter sur son ombre. On aurait dit des chats courant après une tache de lumière.

IMG_3810IMG_3811

Waouuuh, l'est trop fort Chéri ! Ce qu'il est haut ce cerf-volant !

IMG_3814

Allez Gagamel, accrape le cerf-volant !

Brefle, mes hommes se sont bien amusés. Et Chéri semble prendre goût à la piscine et à la torture monstrosienne vu qu'il y est retourné de sa propre initiative dès le lendemain !

IMG_3835

Et parfois, Chéri en a également plein le ventre !

Publicité
27 juillet 2016

L'équipée des Inferno

Et voilà, comme tous les ans, nous sommes partis en villégiature rejoindre Inferno Gran Mom sur son île. Et comme tous les ans, nous avons décidé d'éviter le gros des bouchons en prenant la route le dimanche et non le samedi. Sauf que cette année, au lieu d'un trajet tranquille d'environ 6h, on a décidé de corser un peu les choses, histoire d'être sûrs de ne pas s'ennuyer. C'est ainsi qu'après une centaine de kilomètre sur l'autoroute.

Biiiiiiiip !

Euh, la Puce, y a la voiture qui me dit qu'on a crevé.

Hein ? C'est quoi cette histoire ? C'est encore le capteur qui déconne ?

Sais pas mais elle dit qu'on a crevé.

Y a une borne d'appel d'urgence là-bas, t'as qu'à t'arrêter.

Rhaaa, m...e, je l'ai raté ! Jl'ai pas vu. Fais ch..r

(Oui, Chéri se transforme dès qu'il est derrière un volant)

Ben arrêtes-toi à la première station, alors.

Ce que nous avons fait promptement.

Huuum, bizarre. Il a pas l'air crevé ce pneu.

On n'a qu'à vérifier la pression.

Ah oui, on a perdu en pression par rapport à hier.

On a perdu combien ?

0,3 bar. On fait quoi ?

On regonfle et on continue. On verra à la prochaine station si ça tient ou pas.

Maman, kékipasse ?

Rien Azraël, on a un petit souci avec le pneu alors vous êtes bien sages tous les 2 avec Gargamel. D'accord ?

Oui maman, on va être méga sages !

Un fois le pneu regonflé, nous voilà donc reparti. Vu que c'était bien la première fois de notre vie qu'on avait un problème en cours de trajet (oui, jusqu'à présent, je me suis toujours débrouillée pour crever à la maison et changer mon pneu comme une grande), on n'avait aucune idée de la procédure à suivre niveau assurance, dépannage et tout et tout. J'ai donc attrapé mes papiers d'assurance, mon smartphone et j'ai appelé l'unique numéro indiqué sur les papiers pour aller à la pêche aux infos.

Driiiing ... Driiiiing.... Driiiiing .... Bonjour, et bienvenue chez "T'es dans la mouise nous appelle pas Assurance". Pour déclarer un sinistre, merci d'appeler du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h.

Euh, Chéri

Oui ?

Tu vas pas le croire.

Quoi ?

On peut pas signaler de sinistre, les bureaux de l'assureur sont fermés. On est dimanche. Il n'y a personne pour répondre.

Non mais c'est quoi cette histoire !  C'est n'importe quoi !

A la station service suivante, un nouveau contrôle de la pression des pneus ne laissait aucun doute. On avait bel et bien une grosse fuite. Renseignement pris auprès du personnel de la station sur l'endroit où trouver un garage ouvert, la réponse a été catégorique.

Mais madame, on est dimanche. Tous les garages sont fermés. Faut vous faire remorquer et attendre lundi qu'on répare votre voiture.

Nous passerons pudiquement sur notre réaction face à cette annonce à Chéri et à moi. Et vu qu'on était garé dans une station, la mort dans l'âme, on s'est décidé à vider le coffre de la voiture dans l'optique de changer notre roue nous-même (vu qu'on a la chance d'avoir une roue de secours ce qui n'est pas toujours le cas, la mode étant au kit de gonflage). Pourquoi vider un coffre parfaitement bien rangé et bourré à craquer ? Mais parce que c'est sous le tapis de sol que se trouve l'accès au boulon de déblocage de la roue de secours ainsi que le cric et tous ses accessoires bien sûr. La roue était sortie, le cric prêt à être mis en place, il ne restait qu'à débloquer les écrous du pneu fautif.

Chéri, t'aurais pas vu la clé du boulon de sécurité des enjoliveurs ?

Hein, la clé de quoi ?

Du boulon de sécurité des enjoliveurs. Le truc censé empêché qu'on te pique ta roue.

(Soyez indulgent avec Chéri, il n'a jamais eu besoin de changer une roue ce qui n'est pas mon cas puisque j'ai l'immense plaisir d'enregistrer 4 crevaisons à mon actif).

Bon, vous le sentez venir le truc drôle là ? Eh oui, lors de la dernière révision, le garagiste a dû nous changer un train de pneu pour passer le contrôle technique. Et apparemment, il a légèrement oublié de nous rendre la clé en question. Résultat, impossible d'enlever l'enjoliveur donc d'avoir accès aux boulons de la roue donc de la changer ! Autant vous dire qu'à ce stade, on commençait à être quelque peu énervé et les monstros aussi, les pauvres, cloîtrés dans la voiture qu'ils étaient. C'est là qu'un miracle s'est produit. Perdu au milieu de la notice de la voiture est apparu une vieille pochette contenant des constats d'accident et dessus, le n° de Mondial Assistance. Mais pourquoi j'avais ce truc là moi. En y regardant de trèèèès près, j'ai fini par trouver que notre assureur soustraitait les dépannages auprès de Mondial Assistance que je me suis empressée d'appeler (en maudissant le fait que cette info essentielle n'apparaisse nulle part sur les papiers d'assurance en eux-mêmes).

Mondial assistance, j'écoute

Oui, euh, j'ai un contrat chez "T'es dans la mouise nous appelle pas Assurance" et on a crevé sur l'autoroute. Je fais quoi ?

Pas de problème. Soit vous êtes à une borne et vous appelez, soit vous faîtes le 17 et la police vous passera le dépanneur de garde.

Ok.

Il sera là en moins de 30 mn et dès qu'il vous aura remorqué à son garage, vous nous appelez pour qu'on voit avec lui pour les réparations.

D'accord.

J'ai donc appelé. Et le dieu des garagistes a décidé d'être clément avec nous. Le dépanneur était là en 28 mn, il nous a réparé le pneu directement sur place et Mondial assistance a vu directement avec lui par téléphone pour le règlement de sa facture. 20 mn plus tard, on reprenait la route avec un pneu comme neuf ce qui nous a permis d'arriver finalement chez Inferno Gran Mom avec seulement 2h de retard sur l'horaire prévu. Comme quoi, faut jamais désespérer dans la vie.

24 juillet 2016

Massacre au taille-haie

Dans un fol élan d'enthousiasme et un optimisme délirant, la semaine avant l'anniversaire kermesse d'Azraël, je me suis mise en tête d'entretenir notre jardin afin qu'il soit fin prêt pour accueillir tous les petits invités de Sir Azraël le magnifique (oui, il a la tête qui enfle un peu depuis son anniv). Pourquoi enthousiasme et optimiste délirant ? Peut-être parce que je refusais d'envisager l'éventualité hypothétique que peut-être il soit possible qu'il ne fasse pas tout à fait beau le jour J.

Ou alors, parce que depuis 3 ans qu'on est là, on n'a jamais, mais alors jamais, taillé une seule haie ni le moindre arbuste (à part un peu le pin parasol devant la maison et les framboisiers). Faut dire d'entretenir des haies et des arbustes au sécateur (à peu près le seul outil à notre disposition), c'est pas folichon folichon, surtout quand vous en avez une sacré longueur. Et je ne vous parle même pas de l'état de la pelouse qui n'avait pas été coupée depuis 3 semaines minimum. Une vraie jungle !

Mais pour une telle entreprise de démolition, parce qu'à ce stade, c'est plus de l'entretien, c'est de la démolition je vous assure, il nous fallait nous équiper. Aussitôt dit, aussitôt fait. Un saut au magasin de bricolage du coin et me voilà de retour avec de quoi me défouler sur de pauvres arbustes qui n'avaient rien demandé. Tremblant de toutes leurs feuilles, ils observaient ma gracieuse progression façon bulldozer, prêts à prendre leurs racines à leur cou. Quand soudain ... me voilà stopper net dans mon élan par un Couturus indigné.

Non mais eh oh. Ça va pas d'aller tailler les haies en robe liberty et escarpins ?

Ah bon, tu crois que ça se fait pas ?

(oui, j'ai une relation au jardinage quelque peu utopique. C'est facile, rapide, propre et ça donne jamais chaud. Enfin, c'est ce que j'imagine à chaque fois juste avant de m'y mettre puis de déchanter alors qu'il est bien trop tard)

Hors de question que mes sublimes créations courent le moindre risque !

(oui, Couturus aussi a un peu la grosse tête en ce moment)

Tu m'enlèves ça tout de suite et tu mets un truc adapté.

Huum, t'as peut-être pas tort. Et puis ça sera sûrement mieux avec mes allergies.

Mais qu'est-ce que j'allais bien pouvoir me mettre sur le dos ? C'est que j'avais rien de rien pour ça dans mes placards moi ! Heureusement, Couturus s'est montré sympa (ou alors il avait trop peur pour ses créations). Il a donc exhumé du placard le Simplicity n°20 et entrepris de réaliser le T-shirt modèle 42 avec les manches du modèle 43. Avec un calçon, ça serait impeccable pour faire le jardin en protégeant les jambes des piqures des petites bébêtes sans avoir trop chaud.

IMG_4873IMG_4905

Alors ce qu'il faut savoir à propos de ce T-shirt si vous envisagez de le coudre un jour, c'est qu'il vous faut un tissu souple, très souple, très très souple. Sinon, vous aurez immanquablement l'air d'avoir pris 20 kg. Et comme vous ne saurez plus où vous mettre, vous perdrez instantanément tout droit à une toute vie sociale normale. L'autre chose à savoir, c'est qu'il est parfaitement possible de bronzer et d'attraper des coups de soleil SOUS de la dentelle !

A part ça, le modèle est très simple et rapide à coudre, parfaitement adapté à une débutante, c'est l'affaire d'une demi journée. J'ai cousu le mien dans un restant de dentelle de ma robe de cocktail et un restant de jersey Liberty à étoile. Couturus était d'accord parce que j'en aurai pas fait grand chose d'autre de toute façon. Le seul problème, c'est que c'était un jersey de coton, donc avec un minimum de tenue. Et comme je tiens à ma vie sociale, vous pouvez être certain que je ne suis pas prête de mettre ce T-shirt pour autre chose que du jardinage. Non parce que certes, il est très confortable, mais franchement, vous avouerez qu'il n'est pas vraiment seyant tout de même.

IMG_3660IMG_3661IMG_3662

Et non, vous ne me verrez pas en action, le massacre au taille-haie se pratiquant en famille, personne n'était disponible pour prendre une petite photo.

21 juillet 2016

La folie Kokeshi

Ah ben tiens, ça faisait longtemps que Fimus Démonicus ne s'était pas manifesté. Sûrement parce qu'avec un stock de boutons en FIMO encore relativement conséquent, il savait qu'il n'arriverait pas à faire sauter les barrages métaphysiques mis en place pour contrer son action.

Sauf que les dits barrages ont été littéralement balayés par une incantation absolument infaillible prononcé par la maman d'un copain de Gargamel (la pauvre avait dû se faire posséder par Fimus à l'insu de son plein gré).

Dis la Puce, toi qui est douée de tes mains, tu prendrais pas une petite commande de boucles d'oreille en pâte FIMO ?

Non mais franchement, comment voulez vous faire le poids face à une incantation pareille ! Tout y était, même la gestuelle suppliante (meuuuh non, j'exgarère à peine) et les composants matériels du sort (ben oui, elle avait prévu les montures pour les boucles d'oreilles). C'est qu'il le sait parfaitement que je suis hyper sensible aux compliments le Fimus et qu'on obtient à peu près n'importe quoi de ma part avec un mot gentil et un sourire.

Huuum ? De koua ? Je cherche juste une excuse pour avoir honteusement cédé à l'appel de la pâte FIMO. Mais pas du tout du tout du tout. En plus, c'était pas de la FIMO mais de la CERNIT. Et toc !

Brefle, mes défenses anti démons ayant lamentablement été pulvérisées, je me suis retrouvée les mains dans la pâte à modeler. Mais pour faire quoi me direz-vous ? Des poupées Kokeshi ! Paraîtrait que c'est la mode ? Suis pas au courant mais bon, la mode est moi ....

La maman de Titi les voulait rouges, pas trop grosses et pas trop lourdes. Mon premier essai étant raté (beaucoup trop gros pour des boucles d'oreilles), je les ai transformé en porte-clé assorti aux boucles d'oreilles. Trop la classe non ! Le second essai fut concluant lui. Très concluant même.

Oh, c'est quoi ?

(Ça c'est une de mes collègues qui passait dire bonjour au moment où je sortais les boucles d'oreille de mon sac pour penser à les donner à la maman du copain de Gargamel)

Des boucles d'oreilles que je dois donner à la maman d'un copain de Gargamel

Elles sont chouettes ! Tu les as eu où ?

Ben je les ai faite ... en pâte FIMO

(oui, parce que le mot FIMO est semble-t-il plus connu que CERNIT)

Nooon ? Rho t'es douée dis donc !

Euuh, merci.

(Et voilà ! Fimus venait de lancer une attaque foudroyante)

Tu crois que tu pourrais m'en faire aussi ?

Bien sûr

(Fimus, sors immédiatement de mon corps)

Et de fil en aiguille, ou plutôt de couteau à sculpter en scalpel, je me suis retrouvée à faire 2 paires de boucles d'oreille Kokeshi supplémentaires, toutes accueillies par leurs propriétaires avec enthousiasme. Du coup, je me suis dit que ça faisait des petits cadeaux sympas et qu'il faudrait que j'intégre ça à ma liste de cadeaux fait maison potentiels.

Bon alors, je pourrais vous inonder de photos mais j'ai finalement choisi de me limiter à celles de la dernière paire que j'ai faite parce que ce sont mes préférés et aussi les plus petites que j'ai jamais réalisé. D'ailleurs, je doute de pouvoir en faire des plus petites.

IMG_3770IMG_3791

Le petit sac pyramide pour offrir.

IMG_3786

IMG_3790

IMG_3780IMG_3782IMG_3783

18 juillet 2016

Gâteau Arc en ciel ou Rainbow cake

Comme promis dans mon post concernant l'anniversaire d'Azraël, je vais vous livrer tous les secrets de mon gâteau Arc en ciel. Non pas que ma recette soit la meilleure du monde mais plutôt pour vous raconter tous les petits soucis rencontrés et vous éviter un certain nombre de déboires et de tâtonnements.

En premier lieu, si vous êtes des parents bio, résolument contre toute forme d'additifs et de colorants dans la nourriture, prônant un retour à des petits plats sains et équilibrés sans trop de sucre et sans trop de gras ... ben cliquez vite sur la petite croix rouge en haut à droite ou préparez-vous à être traumatiser par ce qui suit. Car le Rainbow cake, c'est surtout du sucre, du gras et une tonne de colorants !

Sur la toile, on trouve beaucoup de variantes de ce gâteau et il faut bien dire que toutes se ressemblent : le biscuit est un peu du genre génoise, bien trop sucré à mon goût, et la crème est soit au beurre (yeurk, j'ai horreur de la crème au beurre) soit au mascarpone et fromage frais double crème (euuuh, alors là comment dire .... bof !). Chez les Inferno, un tel gâteau, ce n'était donc tout simplement pas possible. Et puis de toute façon, Azraël n'aime guère la génoise sauf à petite dose dans les entremets que je fais. Il allait me fallait remplacer tout ça (tout sauf les colorants donc, 3 fois rien en somme) par autre chose.

Alors bon,par acquis de conscience, j'ai quand même testé les versions qu'on trouvait sur la toile mais, comme prévu, aucune n'a trouvé grâce auprès de Sir Azraël le délicat, les commentaires allant de c'est un peu pas très bon maman à beurk, c'est dégoûtant. Le problème, c'est qu'avec 6 couches, c'est un gâteau trèèèès épais. Il faut donc oublier les biscuits trop bourratifs. Il me fallait un truc léger, aérien et moelleux pour trouver grâce auprès du sieur Azraël. Et sans avoir l'impression d'un estomac lesté par une brique ! Une fois de plus, c'est Maîtresse Valérie qui m'a donné la solution avec son quatre quart aérien et pas gras du tout en bouche (contrairement à toutes les versions que l'on peut trouver dans le commerce). Sa méthode de préparation n'est d'ailleurs pas sans me rappeler celle du Kasutera (Castella), une sorte de méga génoise japonaise absolument délicieuse au bon goût d'oeufs. Le principe du quatre-quart coloré ayant été validé par mes monstros adorés, je suis passée au test des colorants. Alors ça a l'air de rien comme ça mais les colorants, c'est LA difficulté technique majeure de ce gâteau, en particulier avec ma pâte à 4 quart qui est montée longuement au batteur électrique et qu'il est préférable de ne pas faire trop retomber en ajoutant beaucoup de liquide ou en devant remuer longuement pour bien homogénéiser le colorant. Euh oui, car c'est justement le fait d'être montée au batteur qui donne à ce gâteau sont côté aérien et léger sans être une génoise. Brefle, à côté de la colorisation, tout le reste, c'est peanuts.

Question colorants, sachez qu'il en existe 3 types : liquide, en poudre et en gel. Le premier se trouve au super marché du coin (j'en ai pris du Vahiné pour mes essais de pâte à gâteau), le second dans les boutiques spécialisées ou sur le net et je n'ai trouvé le dernier que sur le net (il provenait directement d'Angleterre).

Premier conseil : si vous partez sur un colorant en gel commandé sur le net, surtout, commandez le trèèèèès à l'avance. Moi, j'ai commandé le mien 15 jours avant le jour J et ils sont arrivés ... 2 jours après ! Autant vous dire que je ne les ai pas encore testé donc je ne sais pas s'ils sont mieux que les autres.

Deuxième conseil : la couleur obtenue varie à la fois avec la couleur de la pâte à l'origine et avec la cuisson. Sur le premier point, ça a l'air de rien mais du coup, les bleus virent au turquoise, les rouges au rose orangé etc ... car les oeufs colorent la pâte naturellement en jaune. La cuisson modifie également la teinte qui peut finir plus soutenue ou au contraire moins soutenue, voir, dans le cas du rouge, disparaître complètement. La preuve en image.

IMG_3717

Mes pâtes rouge et orange avant cuisson. On voit déjà que le rouge est bien plus rose que rouge et pourtant, j'avais déjà mis la dose !

IMG_3719

Après la cuisson, l'orange est moins soutenu et tire plus vert le jaune. Le rouge/rose lui paraît à peine rosé.

IMG_3720

Et quand on coupe, surpriiiise ! On voit que la pâte n'est plus colorée du tout dans la masse.

Pour les colorants Vahiné, j'ai donc trouvé qu'il était nécessaire de mettre énormément de colorant pour avoir une teinte correcte qui tranche bien. Sinon, l'ensemble est assez pâlichon. Ce qui n'était pas top pour ma pâte à gâteau, raison pour laquelle je m'étais tournée vers les colorants en gel.

Pourquoi en gel plutôt qu'en poudre. Ben parce que je me disais que ce serait plus facile à mélanger. Et j'avais bien raison car mes gels n'arrivant pas, j'ai bien dû me résoudre à me tourner vers les poudres. D'où mon 3ème conseil.

Troisième conseil : alors avec une pâte type 4 quart ou n'importe quelle pâte riche en matière grasse et pauvre en eau, quoiqu'il soit dit sur l'emballage, on oublie l'idée d'ajouter directement la poudre dans la préparation. ÇA NE SE MÉLANGE PAS ! Ou en tout cas, très très mal. Il vous faudra impérativement ajouter quelques gouttes d'eau au colorant et en faire un liquide pâteux avant de l'incorporer. A cette condition, pas de problème, ça se mélange bien et avec une dose conséquente, on obtient une jolie couleur théorique.

Dernier conseil : j'ai dit au dessus une jolie couleur théorique car, qu'ils soient liquide, en poudre ou en gel, il faut IMPÉRATIVEMENT bien tester TOUS les colorants et leur tenue à la cuisson avant le jour J. Je n'ai pas pu le faire car j'espérais toujours recevoir mes gels et je l'ai amèrement regretté. D'abord à cause de ce problème de tenue du rouge. Je l'avais eu aussi avec le Vahiné donc j'avais forcé le dosage mais avec le colorant en poudre, ce fut bien pire et je me suis faite complètement avoir. J'ai dû m'y prendre à 3 fois avant d'avoir un truc qui garde un peu de couleur. Ensuite parce qu'avec le Violet, il s'est produit une réaction chimique bizarre qui a foncé brutalement la couleur (de violet à presque noir) et changé la texture. Mais le gâteau est resté utilisable et le goût n'a pas été modifié. Je testerai prochainement mes colorants en gel et quand ce sera fait, je compléterai cet article.

Bref, vous l'aurez compris, la première fois que vous ferez ce gâteau, il vous demandera pas mal de préparation et de tests.

Comme je le disais en préambule, en dehors du biscuit, il me fallait également résoudre le problème de la crème. Celui-ci a été résolu bien plus vite et avec nettement moins d'effort car la solution s'est imposée d'elle-même. Ce serait une ganache au chocolat blanc. Au départ, je voulais faire une ganache classique car j'avais peur qu'une ganache montée ne soit pas assez dense vu la hauteur et le nombre de couches. Et comme je la voulais bien ferme, je visais des proportions chocolat-crème de 50-50 alors que normalement, c'est plutôt 1/3-2/3. Si c'était plutôt bien au niveau du goût, c'était quand même un peu trop sucré pour moi mais ce côté était contrebalancé par le fait que le 4 quart était peu sucré lui. Par contre, visuellement, c'était pas ça. Dure à étaler en couche régulière, n'accrochait pas bien au côté du gâteau, tendance à grumeler. Du coup, j'ai finalement décidé de la monter malgré mes doutes ce qui nécessitait de réduire la proportion de chocolat. On perdrait alors en fermeté et pour assurer le coup, j'ai ajouté de la gélatine dedans afin de la solidifier. Ben ça a été parfait ! Facile à travailler pour assembler et couvrir le gâteau, après 1h au frais la tenue était impeccable et le gâteau ne s'effondrait pas du tout au découpage. Le cake étant peu sucré, cette ganache nettement moins sucrée que la précédente mais bien sucrée tout de même venait parfaitement compléter l'ensemble ce qui permettait au gâteau Arc en ciel de plaire aux enfants sans être écoeurant. Un franc succès.

Et voilà, c'est fini pour les explications. Passons donc aux recettes. Pour la pâte à quatre quart, il faut compter le même poids en oeufs, sucre, farine et beurre (d'où son nom de 4 quart) ainsi qu'un gramme de levure par oeuf. J'ai fait mon gâteau dans des cercles de 20 cm de diamètre. Il faut compter 1 oeuf par couche colorée tout en sachant que j'ai légèrement ratiboisé les couches pour qu'elles soient bien plates. Oui, la pâte a une très faible tendance à gonfler davantage au centre qu'au bord. C'est très léger mais comme je voulais des couches vraiment plates, j'ai raboté ! Vous avez donc le choix de faire votre pâte en 6 fois, couche après couche. Ou bien, si comme moi, vous avez 3 cercles à votre disposition, de faire la pâte en 2 fois. Il vous faudra alors diviser ensuite votre pâte en 3 portions de même poids avant d'y ajouter séparément les colorants. Les proportions que je donne ci dessous correspondent donc à 3 oeufs pour 3 cercles.

Gâteau Arc en ciel (pour des cercles de 20 cm) :

Pâte à quatre quart :

  • 3 oeufs moyens soit 150g d'oeufs pour moi.
  • 150g de beurre
  • 150g de farine
  • 150g de sucre
  • 3g de levure chimique
  • 1 cc d'extrait de vanille

On commence par faire fondre le beurre et on réserve à température ambiante. On tamise la farine et la levure ensemble pour qu'elle se mélange bien.

Puis on met son four à préchauffer à 150°C chaleur tournante.

Dans un saladier, on met l'extrait de vanille, le sucre et les oeufs. On dégaine son batteur électrique et on fouette pendant 10 mn. Oui, je sais, c'est long. Mais comme je le disais, c'est ce qui va donner sa légèreté au gâteau. On commence toujours à battre à petite vitesse puis on augmente progressivement jusqu'à la vitesse max. Au bout de 10 mn, on obtient un mélange bien blanchi, très mousseux et qui a pris pas mal de volume.

IMG_3718

Le mélange oeufs/sucre avant d'être battu

IMG_3721

Le mélange après 10 mn. On voit bien le volume qu'il a pris.

Le beurre est normalement refroidi à présent sans avoir figé. Tout en continuant à battre à pleine vitesse, on ajoute très progressivement le beurre fondu au mélange (un peu comme pour une mayonnaise). Normalement, si tout s'est bien passé, on a peu perdu en volume dans l'opération.

IMG_3723

Après ajout du beurre fondu.

On coupe alors le batteur et on ajoute une petite quantité de farine. On va battre à nouveau mais à petite vitesse, juste le temps qu'il faut pour incorporer la farine. Et on va recommencer l'opération jusqu'à avoir incorporé tout le mélange farine-levure.

IMG_3724

Après ajout de la farine

Et voilà, la pâte est prête. Vous pouvez soit la transformer en un délicieux quatre-quart (ces proportions conviennent pour un moule à cake de taille classique) soit en 3 beaux disques de cake colorés pour votre Rainbow cake. On verse donc la pâte dans son moule ou son cercle selon le cas et on enfourne.

Dans le cas des cercles, le temps de cuisson est d'environ 15-20 nm. Cela dépend des fours et de la quantité de colorant qu'il a fallu ajouter. Pour le cake, il faut compter 45 mn. Pour vérifier que c'est cuit, on plonge un cure-dent ou la lame d'un couteau qui doit ressortir sêche. Il ne reste plus qu'à démouler et à laisser refroidir sur une grille.

Ganache montée au chocolat blanc (à faire la veille) :

Pour garnir et recouvrir la totalité du gâteau Arc en ciel, il faut compter à peu près ces proportions (il devrait vous en rester un peu tout de même mais pas temps que ça)

  • 500g de crème fleurette ou liquide entière
  • 330g de chocolat blanc
  • 4g de gélatine (soit 2 feuilles si vous utilisez de la gélatine en feuille)

On commence par hydrater la gélatine 10 mn (dans de l'eau bien froide, 24g d'eau si c'est de la gélatine en poudre). On met le chocolat coupé en petits morceaux dans un grand saladier. On met la crème à bouillir dans une casserole avec la gélatine hydratée. Dès les premiers bouillons, on verse sur le chocolat d'un coup et on mélange à la marise. Si on a l'impression qu'il reste des petits morceaux de chocolat qui n'ont pas fondu, on donne un petit coup de mixer plongeant. On filme et hop, au frigo pour toute la nuit.

Le lendemain, on sort la ganache du frigo et on dégaine son batteur électrique pour la monter. Pour monter une ganache, il est impératif de commencer à PETITE VITESSE et on ne dépassera pas la vitesse moyenne. Comme le volume est important, on n'hésite pas à battre longuement à petite vitesse. Quand on a l'impression qu'elle est en train de monter mais avec du mal (elle monte et forme des vagues mais pas le bec d'oiseau), on passe à la vitesse moyenne. On peut alors tranquillement fini de la monter. Elle doit être assez ferme pour supporter le poids des différentes couches de gâteaux.

Montage :

On vérifie que les différentes couches de gâteaux sont bien froides avant le montage. Le cas échéant, on rabotte les bosses qu'il pourrait y avoir à raboter. On commence alors le montage soit dans l'ordre rouge orange jaune vert bleu violet soit dans l'ordre inverse. On pose le premier gâteau sur une assiette à dessert retournée. Normalement, avec cette assiette, le gâteau dépasse légèrement tout autour. Cela permettra de bien le recouvrir de crème à la dernière étape et de pouvoir le soulever sans s'en mettre plein des doigts ou abîmer notre travail.

On couvre le 1er gâteau d'une bonne couche de crème, on met la seconde tranche de gâteau et on presse légèrement pour souder et s'assurer que la crème se répartit bien jusqu'au bord. Et on recommence jusqu'à la dernière couche de gâteau. On recouvre alors l'ensemble du gâteau de crème et on décore comme on veut. Il ne reste plus qu'à mettre au frigo pour 1h ou 2 (ou encore on le fait la veille et on le sortira au dernier moment) le temps que tout fige bien.

Et voilà. Il ne reste plus qu'à épater la galerie au découpage et se régaler.

IMG_3753

 

Insert du 21 juillet : J'ai enfin testé les colorants en gel, enfin, surtout le rouge qui était celui qui m'a donné le plus de souci. Le verdict est sans appel : le colorant gel, ça fonctionne bien mieux. Il en faut certes une dose non négligeable pour donner une teinte franche à la pâte mais beaucoup moins que celui en poudre ou le liquide. Et la cuisson n'éclairçit que légèrement le résultat. Ainsi, avec 3 fois moins de colorant pour l'ensemble de la pâte faite avec 3 oeufs que la quantité utilisée pour le seul étage rouge du gâteau Arc en ciel, on obtient une couleur bien plus soutenue. La preuve !

IMG_3793

Publicité
16 juillet 2016

Bermuda monstrueux

Certaines fois, Couturus m'approvisionne avec les tissus les plus improbables. J'ai comme ça dans mon placard à tissus une espèce de jersey éponge vert fluo chiné (non non, je blague pas, un truc pareil, ça existe) que je me demande encore ce qu'il lui a pris d'acheter un truc pareil et que commander sur le net, c'est pas toujours une excuse valable non mais des fois !

Bien caché sous cet aveuglant coupon (je vous jure qu'il est hyper fluo flashy ce jersey éponge qu'il en fait mal aux yeux), un autre petit coupon de jersey éponge imprimé d'un tas de petits monstres essayait désespérément de se faire oublier, sûrement afin de ne pas finir torturé par un quelconque monstros. Ben oui, le pauvre se doutait bien du terrible destin l'attendait : être transformé en pantalon ou en short pour des sérial killer de pantalons.

Dommage pour lui, en rangeant par inadvertance mon placard (je range toujours par inadvertance, jamais volontairement), j'ai mis la main dessus et comme le même jour, j'ai repéré le superbe short en jersey (le modèle Cyriel) du dernier "Maison Victor" (celui de mai-juin 2016) et que le soleil était revenu, j'ai immédiatement laissé tomber tout ce que je faisais pour le coudre. Pour la première version de ce modèle et vu que ce serait le premier vêtement pour enfants de cette marque que je cousais, j'ai choisi de le réaliser pour Azraël, un modèle quand même nettement plus coopératif et facile à satisfaire que Gargamel. Le tissu monstrueux étant gris clair à motif noir, j'avais peur que l'ensemble soit un peu terne alors j'ai rajouté un passepoil en jersey noir pour souligner la découpe au dos.

IMG_3710IMG_3711

Dans l'ensemble, ce modèle ne présente pas de réelles difficultés. Il est à mon avis à la portée d'une débutante (peut-être pas une grande débutante mais peu d'expérience me semble requise pour le réussir) d'autant que les explications et les dessins ne sont pas trop mal faits pour une fois. J'ai été un peu déroutée au début qu'on couse l'entrejambe en premier, moi qui ait l'habitude de le faire en dernier avec les modèles japonais qui constituent l'essentiel de la garde-robe réalisée pour les monstros. Mais c'est vrai qu'avec les découpes au dos, procéder en cousant l'entrejambe en premier est nettement mieux.

IMG_3708

Euuh, Azraël, si tu veux jouer les caïds, tu devrais quand même oublier la tétine là !

IMG_3709

Et le voilà qui fait sa star maintenant !

Niveau adaptation du patron à la taille de l'enfant, la maison Victor est nettement moins généreuse sur la quantité de mensurations adaptables que le magazine Ottobre mais l'essentiel est là : tour de taille et tour de hanche. Azraël ayant un bidon bien rond, j'ai choisi de me baser sur son tour de taille et c'était parfait. Comme quoi, les modèles semblent tailler correctement (mais ce sera à confirmer sur la longueur des pantalons.

J'avoue être enchantée de ce petit modèle qui a bien plu à son propriétaire, en particulier grâce à un nombre de poches conséquent. Je vais peut-être même tenté le bermuda vert fluo flashy qui t'éclate les mirettes. Et comme il ne semble posséder aucun des défauts rédhibitoires pour Gargamel et que ce modèle va jusqu'à sa taille (entre 12 et 14 ans quand même), je le tenterai probablement pour lui aussi.

IMG_3712IMG_3716

IMG_3715

13 juillet 2016

Un anniversaire kermesse

Après des mois de cogitations, après des semaines de préparation, après des jours de tests culinaires à en avoir une crise de fois et une balance qui crie grâce et après des heures de torture auditive (si si, 6 monstros criant, hurlant et courant partout, on peut me dire ce qu'on veut, moi, j'appelle ça de la torture), je suis heureuse de vous annoncer que la kermesse d'anniversaire des 6 ans d'Azraël s'est parfaitement déroulée. Et tant pis pour la pluie qui a vainement essayé de nous gâcher la fête.

Et oui, car comme je l'ai déjà dit dans un précédent post, cette année, Azraël a exigé (le terme n'est pas trop fort, je vous jure) une fête d'anniversaire. Il faut dire que, d'une part, il a pu constater que son grand frère était souvent invité cette année, d'autre part, lui-même a été invité plusieurs fois et enfin, son frère a eu droit à sa première fête d'anniversaire avec copains et tout et tout. Alors forcément, pas questions d'être en reste, vacances ou pas.

C'est donc largement à l'avance que je me suis renseignée auprès des parents des copains et copines qu'il souhaitait inviter de leurs disponibilités et qu'on a pu mettre au point une date où tout le monde était là (à une exception près). En ce jour très spécial, nous avions même une invitée très spéciale : la maîtresse d'Azraël qui avait très gentillement accepté l'invitation que ce dernier lui avait écrite lui-même comme un grand et remise avec une fierté non dissimulée. C'est qu'il y tenait beaucoup à ce qu'elle vienne sa maîtresse.

Bon, j'avais mes invités. Restait à trouver un moyen de les occuper et un thème pour la fête. Au départ, je pensais faire quelque chose sur la thématique de l'année à l'école, c'est-à-dire les cowboys et les indiens. Mais bon, j'ai eu peur qu'ils fassent une overdose. Ensuite, j'ai été séduite par l'anniversaire préhistorique de l'Arbre à Sucettes. Mais là, j'ai craint de voir Hystéricus débouler pour posséder Sir Azraël à la moindre frustration parce qu'il n'arrivait pas à résoudre les énigmes ou les rébus assez vite à son goût. Et puis je suis nulle en dessin alors faire moi-même un jeu des 7 différences grandeur nature, c'était définitivement pas dans mes cordes (je bave encore d'admiration devant les photos du blog de l'Arbre à Sucettes). C'est finalement en tombant par hasard sur un anniversaire d'adultes sur le thème de la fête foraine que j'ai pensé à la kermesse. Au programme des activités, sculpture de ballon, maquillage de fête, pêche à la ligne de petits paquets enterrés dans du sable (chaque paquet contenant une friandise ou une figurine en plastique), concours de jonglage avec des bulles de savon, jeu d'adresse inspiré du mammouth de l'Arbre à Sucettes, jeu de lancer d'anneau et jeu de tir au pistolet.

IMG_3737

Un carton d'emballage pour dessiner la tête du mammouth/éléphant et un vieux tuyau de climatisation pour faire la trompe. Des balles à lancer dans la trompe.

IMG_3739

IMG_7570

Encore un vieux carton d'emballage pour servir de cibles et les pistolets à fléchettes Nerv des monstros pour jouer.

IMG_3740

Des bouteilles plastiques peintes et lestées d'eau et des tubes lumineux usagés pour faire les anneaux

IMG_7607IMG_7615IMG_7625

Les cannes à pêches viennent d'un jeu de pêche en bois des monstros. Petits paquets faits avec du papier journal et du fil de fer fin. Le bac rempli de sable n'est autre que le pédiluv de la piscine.

IMG_7641

IMG_7647

Le plus gros investissement sur les activités : un kit pour faire des bulles de savon épaisse et des gants et raquettes spéciaux pour les faire rebondir sans qu'elles éclatent.

Ce que j'ai bien aimé dans cette idée, c'est qu'elle me permettait de faire pas mal dans la récup. Pour un investissement de base minimal, on avait donc une demi douzaine d'activités à réaliser ce qui me laissait un budget plus important pour les lots à gagner.

Pour motiver les enfants, j'avais instauré un système de cartes à points à tamponner pour chaque activité effectuée et annoncé dès le départ que ceux qui auraient rempli leur carte recevrait une médaille et des petits cadeaux. Du coup, j'ai eu une assiduité encore jamais atteinte pour toutes les activités proposées, non pas que les enfants aient été particulièrement alléchés par la perspective des petits cadeaux. En fait, c'est surtout la médaille et l'esprit de compétition qui a joué.

Niveau déco, je ne me suis pas foulée, faut bien l'avouer. Azraël voulait des guirlandes de Noël (j'ai négocié pour des guirlandes en triangle de papier) et plein de ballons. Et pour les ballons, j'ai fait fort. Parce que figurez-vous que pour la première fois de ma vie, j'ai trouvé des bonbonnes d'hélium à l'usage des particuliers pour gonfler les ballons, bonbonnes à un prix raisonnable et super simple d'utilisation. Du coup, les enfants avaient à leur disposition tout un stock de ballons volants et chacun a pu repartir chez lui avec son ballon attaché à son poignet pour qu'il ne s'envole pas.

IMG_7708

Et voilà Sir Azraël reconverti en vendeur de ballons

Après les activités, on est passé à la dégustation du gâteau. Vous savez, le fameux gâteau Arc en ciel pour lequel j'ai fait plein d'essais. Azraël était particulièrement fier de faire croire à ses copains que le gâteau était tout blanc pour au final leur montrer qu'il était plein de couleurs. Six tranches de 4 quarts colorées pour être exacte, recouvertes de ganache montée au chocolat blanc. Un gâteau très simple à réaliser mais trèèèèès long (j'y ai passé un peu plus de 3h30 sans compter la préparation de la ganache la veille). Ceci dit, on peut y passer un peu moins de temps si on n'a pas de problème de colorant et qu'on a un plus grand four et plus de moules. Perso, j'ai dû faire 3 fournées de 30 mn chacune donc forcément, ça prend du temps. Mais honnêtement, le résultat en vaut la peine. Comme je ne suis pas fan des cakes en dehors du petit déjeuner, j'avais également prévu un gâteau spécial grandes personnes, histoire que les parents soient eux aussi un peu à la fête, une Framboisine en version bûche.

IMG_3728IMG_3755

IMG_3735

IMG_3746

Le roi de la fête savourant à l'avance sa bonne blague

IMG_3748

Une fois leur dose de sucre enfournée et ayant retrouvé toute leur énergie, les enfants ont commencé à nous bassiner avec la piscine. Faut dire qu'ils l'avaient eu sous le nez depuis leur arrivée (j'avais d'ailleurs demandé aux parents de prévoir les maillots de bain en cas de beau temps). La pluie n'ayant visiblement aucun impact sur leur envie de trempette et mouiller pour mouiller, on a dégainé le tuyau d'eau chaude et hop, tout le monde à la flotte. Huuum? C'est quoi cette histoire d'eau chaude. Ben c'est que j'ai dégotté chez Leroy Merlin un adaptateur permettant de brancher un tuyau d'arrossage sur un robinet de cuisine. Depuis, fini la corvée d'eau chaude pour réchauffer l'eau glacée de la piscine qu'on peut même transformer en baignoire géante.

IMG_7759

Alors, vous vouliez pas me croire hein !

Bref, nos invités sont repartis ravis et Azraël était enchanté de sa fête d'anniversaire. Et Gargamel pendant ce temps là vous allez me dire. Ben il a participé à toutes les activités également et avec le même enthousiasme que les autres. En fait, la fête de son frère semble lui avoir plu encore plus que la sienne.

Dans un prochain post, je vous raconterai mes mésaventures avec le gâteau Arc en ciel. Ça pourra vous servir si vous souhaitez vous lancer dans sa confection.

10 juillet 2016

Une semaine de pâtisserie

Entre la planification de l'emploi du temps de rentrée de Gargamel, la planification des vacances (et je ne parle pas de notre migration annuelle sur l'île d'Inferno Gran Mom mais du phénomène bizarre qui poussent les professionnels de santé à changer jour et horaire de consultation pendant les congés scolaires on se demande bien pourquoi), la planification des cours de mes petits nétudiants adorés, la planification des manips (oui, Agendus Démonicus s'en est vraiment donné à coeur joie ces derniers temps), les commissions d'admission, les entretiens d'admission, les réunions diverses et variées et la fin du MOOC, on peut dire que dernièrement, mes journées étaient bien remplies. Mes soirées aussi d'ailleurs puisqu'il me fallait à la fois satisfaire aux exigences des monstros tout en terminant tout le taf que je n'avais pas eu le temps de finir au bureau et en préparant la fête d'anniversaire d'Azraël qui approche à grand pas (car, jaloux de son frangin, Sir Azraël a exigé une fête lui aussi pour son anniversaire cette année).

C'est alors qu'une évidence m'a soudainement frappée. Et mes nuits alors ! Non mais c'est vrai ! Qu'est-ce que c'est que tout ce temps perdu ? Il me fallait absolument trouvé un moyen d'occuper tout ce temps passé bêtement à dormir et éviter ainsi un incommensurable gâchis ! J'étais en panne d'inspiration mais heureusement, la maîtresse d'Azraël et mes collègues de bureau se sont chargés de remédier à ce petit souci. Bon, soyons honnête, pour la maîtresse, j'ai quand même largement tendu le bâton pour me faire battre.

Au fait, c'est bientôt l'anniversaire d'Azraël. Comme c'est pendant les vacances, vous voulez faire ça quand ?

Hum, cette semaine, on a déjà 2 anniversaires. Alors on va faire ça lundi si ça vous convient.

Pas de problème. Les gâteaux maison sont toujours interdits ou on peut faire quelque chose ?

Normalement, faudrait acheter le gâteau mais franchement, on n'en peut plus du savane !

(un vrai cri du coeur)

Gâteau au chocolat et tarte aux fruits, ça vous irait.

Parfait. Ce serait super.

Pour l'occasion, j'ai donc ressorti la recette du gâteau au chocolat de Lignac (testée et approuvée par les monstros). Pour la tarte, ayant pitié de la maîtresse qui devrait découper 18 parts dans une tarte aux framboises, j'ai finalement opté pour des mini tartelettes garnies de crème pâtissière et de framboises du jardin, 48 mini tartelettes pour être exacte ! Vous n'imaginez pas le nombre d'oeufs qui ont défilé dans la cuisine ni le nombre de blancs d'oeufs qu'il me faut à présent écouler d'une façon ou d'une autre. Mais bon, les enfants ont apparemment été ravis et ont nettement apprécié puisque sur les 48 tartelettes, seules 2 ont survécues à la razzia.

Cette même semaine, je suis tombée en extase devant une recette de maîtresse Valérie, le Romabriko (et non, il n'y a pas de Rhum dedans mais du Romarin). Impossible de ne pas le faire pour la venue de Papy P et Mamie M. Imaginez un peu : un biscuit aux noix, un insert à l'abricot et au romarin, une mousse vanille et un glaçage miroir opaque qui en jette un max. Irrésistible !

thumb_IMG_6204-1_1024

Non mais regardez-moi cette petite merveille de Maîtresse Valérie : vous pourriez résister à ça vous ?

Et puis pour sa fête d'anniversaire, Azraël a réclamé un gâteau Arc en ciel (ça m'apprendra à surfer sur les sites de pâtisserie devant lui tiens !). J'ai donc dû procéder à de multiples essais de pâtes à gâteau, de glaçage et de coloration afin de trouver la bonne combinaison. Ben oui, pas question d'avoir un petit garçon tout déçu le jour J. Il me fallait un truc qui ait à la fois l'allure souhaitée et au goût approuvé par un sieur Azraël particulièrement difficile niveau pâtisserie. Pas moins de 4 recettes différentes de pâte à gâteau testée avant de trouver la bonne et 2 sortes de glaçage ! Et vu que seule la dernière à trouver grâce aux yeux de Sir Azraël, devinez qui c'est qui a fait explosé sa balance parce qu'elle veut pas gâcher !

Mais le fin du fin, le bouquet final de ma semaine de pâtisserie, c'est quand même le concours au labo. Eh oui, c'est devenu un incontournable depuis plusieurs années. A l'approche des grandes vacances, on organise un grand barbecue pour tout le personnel. On y invite quelques collègues de l'autre labo de recherche qui est sur le même site que le nôtre et surtout, les anciens, ceux qui sont partis à la retraite et qu'on ne voit quasiment plus qu'à cette occasion. Et pour clôturer le repas, histoire d'être sûrs d'avoir des bons desserts à manger, on organise un concours de pâtisserie.

Ah salut la Puce. Tu t'es inscrite au barbecue.

Oui oui, c'est fait. Mais je serai en retard, c'est vendredi et le vendredi midi, je dois m'occuper d'Azraël.

Tu fais quoi comme gâteau ?

Rien. J'ai pas le temps.

KOUAAAAA ! Avec toutes les merveilles que tu laisses à la machine à café tu fais pas de gâteau ! Va t'inscrire au concours !

Euuuuh !

Ah salut la Puce. J'ai pas vu ton nom sur les participants au concours de pâtisserie. T'attends quoi ?

Non mais je pense pas avoir le temps de faire un truc.

KOUAAAAA ! Non mais faut que tu t'inscrives. En plus, pour le moment, y a presque pas d'inscrits. Allez, fais un effort.

Et bien sûr, sous la pression, je me suis inscrite. Vous allez me dire que j'avais qu'à faire un gâteau au yaourt et basta sauf que, avec le Romabriko qu'était devenu mon obsession du moment, impossible d'opter pour un truc simple et rapide à faire. Du coup, je me suis inspirée de la recette de Valérie pour créer la Framboisine pour le concours du labo et l'Abricotine pour mes beaux-parents. Et franchement, je ne regrette pas. Admirez plutôt le résultat.

framboisine3IMG_3670

Arriverez-vous à deviner lequel de ces gâteaux est la Framboisine et lequel est l'Abricotine ?

Dans sa recette, Valérie prévenait que le biscuit aux noix était un peu sec et dur et qu'il faudrait probablement l'imbiber de sirop pour que ça passe mieux. Comme c'est pas franchement un truc dont je suis fan, j'ai préféré carrément changer le biscuit et j'ai opté pour une dacquoise amande-noisette surmontée d'un croustillant à base de crêpes dentelle et de gianduja praliné maison. Cette base est la même pour les 2 gâteaux. La mousse entremet est également la même sauf que dans le cas de la Framboisine, elle est parfumée à la pistache alors qu'elle est vanillée pour l'Abricotine.

framboisine2

Oui, il y a des drôles de bosses sur le gâteau. Vous vous demandez pourquoi. Allez donc poser la question à Azraël tiens !

framboisine1

Une version individuelle pour Chéri, faite avec les restants de crème, biscuit et insert parce que je me doutais qu'il ne resterait rien à lui rapporter

Perdu au coeur de l'entremet, on trouve un insert, soit Framboise, soit Abricot Romarin. Dans la recette d'origine, on hache du romarin pour parfumer l'insert mais pourquoi se fatiguer à faire ça avec un hachoir pas terrible terrible (je m'imaginais déjà avec des petits morceaux de romarin se coinçant entre 2 dents, l'horreur totale !) quand on a tout un stock d'huiles essentielles dont ... du romarin bien sûr. Eh bien mes petits amis, ce fut une pure merveille, une vrai révélation que le romarin dans un dessert. Cela apporte une merveilleuse sensation de fraîcheur et bien que j'adore la framboise, c'est indubitablement l'Abricotine qui m'a le plus séduite.

IMG_3666IMG_3667

IMG_3671IMG_3672

Désolée, pas de photo pour la Framboisine, elle a été mangée bien trop vite pour que j'ai le temps d'en faire.

Hum, qu'est-ce qu'il y a ? Ah, vous voulez savoir qui a gagné le concours. Allez, je résiste pas à ma minute de gloire : c'est moiiiii ! Et comme prix, j'ai eu droit à ça. Trop contente !

IMG_1063

Ca vous inspire et ça vous fait envie. Alors voilà la recette, déclinée dans ses 2 versions. Comme tous les entremets, c'est assez long à faire. Toutefois, comme il n'y a pas de ganache montée, si vous avez du temps devant vous, tout peut être fait dans la même journée. Sinon, vous pouvez en faire un peu chaque jour car tout se congèle. On peut d'ailleurs réaliser ce gâteau, hors glaçage, plusieurs jours en avance si on veut. Et le glacer le jour J.

Framboisine ou Abricotine (proportions pour un moule à savarin de 22 cm ou un cercle de 20 cm ou un moule à cake pour une version bûche)

Dacquoise amande-noisette :

  • 75g de blanc d'oeuf
  • 70g de sucre
  • 50g de poudre d'amande
  • 25g de poudre de noisette

Note : pour la version bûche, divisez ces proportions par 2, c'est largement suffisant

On préchauffe son four à 180°C chaleur tournant. On mélange dans un saladier les poudres entre elles. Dans un autre saladier, on met les blancs et le sucre et on monte en meringue. Elle doit être ferme mais pas trop pour se mélanger facilement aux poudres ensuite. On verse les poudres sur la meringue et on mélange délicatement à la marise pour ne pas casser les blancs. On verse dans un moule à manquer de 22 cm préalablement graisser (ou dans son cercle ou dans son moule à cake), on enfourne sur le 2ème gradin en partant du bas et on cuit pendant 18 mn. On laisse refroidir sur une grille.

Personnellement, comme je n'aime pas le gâchis, j'ai bricolé ça pour cuire les biscuits de mes versions "savarin".

IMG_3663IMG_3664

Un cercle de 8cm posé au centre de mes moules à manquer de 22cm.

Comme ça, j'ai juste eu à mettre à taille le trou central pour que ça tienne dans mon moule à savarin et pas eu besoin d'adapter les proportions pour ce diamètre de 22 par rapport au cercle de diamètre 20. Pour le diamètre extérieur, comme le biscuit se rétracte à la cuisson, il avait directement le bon diamètre.

Croustillant :

Note : pour la version bûche, divisez ces proportions par 2, c'est largement suffisant également.

  • 70g de brisures de crêpes dentelles (ou des gavottes entières qu'on écrase)
  • 46g de praliné en pâte
  • 24g de chocolat (lait ici mais blanc c'est excellent également)

Personnellement, j'utilise du praliné en pâte acheté dans des magasins spécialisés (type Zodio) parce que je suis une grosse fainéante (et puis on en trouve assez facilement maintenant). J'insiste sur le côté pâte. Le pralin en poudre ne conviendra pas ici. On fait fondre le chocolat au micro-onde environ 2 mn à 440W. Il doit être au moins partiellement fondu et on finit de le faire fondre en le lissant à la marise. Si vraiment il reste des morceaux, on repasse un peu au micro onde. On ajoute le praliné et on mélange bien, toujours à la marise. Voilà, vous avez votre gianduja praliné maison. On ajoute les brisures de crêpes dentelle et on mélange bien.

La dacquoise devant être froide à présent (sinon on attend un peu), on étale le croustillant dessus. On emballe le tout dans du film plastique, on tasse bien le croustillant et on met au congélateur. On resortira le bloc dacquoise-croustillant quand on sera prêt pour le montage.

Insert framboise ou abricot romarin :

  • 240g de coulis de framboise ou d'abricot
  • 4g de pectine NH (ou 22g de vitpris à 18% de pectine)
  • 45g de sucre pour la version framboise (10g pour la version abricot)
  • 10 de sirop de glucose et 3 gouttes d'huile essentielle de Romarin pour la version abricot uniquement.

On commence par mélanger la pectine avec le sucre (pour éviter que la pectine fasse des grumeaux). On met l'ensemble des ingrédients (sauf l'huile essentielle) dans une casserole, on mélange et on porte à ébullition pour 1 mn. On ajoute l'huile essentielle rapido si on a opté pour l'Abricotine et on mélange. On verse dans le moule à savarin (ou dans un cercle de 18 cm ou des petits moules rectangulaires). On laisse refroidir avant de mettre au congélateur pour quelques heures histoire que ça se démoule facilement et puisse être manipuler tout aussi facilement.

Mousse ivoire vanille ou pistache :

  • 1 jaune d'oeuf
  • 10g de sucre
  • 95g de lait entier
  • 170g de crème fleurette entière
  • 190g de chocolat blanc (de bonne qualité sinon ce sera trop sucré)
  • 3g de gélatine (feuille ou poudre)
  • 1 gousse de vanille pour l'Abricotine ou 15g de pâte de pistache pour la Framboisine.

Concernant la crème, pour cette recette, je préfère la crème fleurette à la crème liquide. Elle est un peu plus épaisse et je trouve qu'elle monte mieux mais bon, la crème liquide entière, ça fonctionne aussi.

On commence par hydrater la gélatine en la faisant gonfler dans 18g d'eau si elle est en poudre et en trempant dans de l'eau froide si elle est en feuille. On monte ensuite la crème en crème fouettée (alias la chantilly mais sans le sucre) et on réserve au frigo.

Suite à une remarque de Mamie M. quand j'ai monté ma crème devant elle Mais vous ne la mettez pas dans des glaçons ?, je vous donne mon truc pour éviter le bain de glaçon quand on monte de la chantilly ou de la crème fouettée. Ça fonctionne impec à condition quand même qu'il ne fasse pas 35°C à l'ombre. Je mets la quantité exacte de crème que je dois monter dans le saladier où je compte la monter et je mets le tout au congélateur jusqu'à ce que les bords de la crème commence à geler sur un cm de large environ. Je sors alors du congel et je monte. Normalement, tout reste suffisamment froid pour que ça fonctionne. Le truc, c'est de ne pas mettre son batteur à pleine vitesse d'office. On commence à petite vitesse pendant environ 1 mn puis on monte à moyenne vitesse et c'est tout. Si ça n'a pas suffisamment monté, pas d'affolement. On recongèle un coup et on refouette à petite vitesse.

On fait fondre le chocolat dans un bol en le passant au micro-onde 3mn à 440W et on le lisse à la marise. On réserve à température ambiante. Il va pouvoir refroidir tranquillement sans pour autant figer le temps de préparer la suite.

Dans une casserole, on met le lait, le jaune, le sucre ainsi que la vanille ou la pate de pistache. Si vous avez l'habitude de faire une crème anglaise, ben vous la faîtes en remuant en permanence avec un petit fouet ou une cuillère magique. Si vous n'avez pas l'habitude, vous chauffez à feu vif (8 sur ma plaque vitro qui monte à 12) en remuant en permanence toujours jusqu'à ce que le mélange atteigne 85°C. Et si vous n'avez pas de thermomètre, vous chauffez pareil jusqu'à ce que vous ayez l'impression que ça épaisse un peu mais il faut s'arrêter avant que cela bout. On verse ensuite dans un saladier bien profond et on fouette au batteur (ou dans votre robot mais avec un couvercle) pendant 4 mn à vitesse max. Le but n'est pas de monter la crème mais de la faire refroidir tout en la conservant bien homogène.

Quand la crème est bien froide, on lui ajoute le chocolat fondu et on mélange à la marise. Vous allez voir que le mélange va rapidement épaissir, c'est normal. On ajoute enfin la crème fouettée bien froide et pareil, on mélange délicatement.

Voilà, vous êtes prêt pour le dressage.

On sort du congélateur le bloc dacquoise-croustillant et l'insert au fruit. On démoule l'insert, on nettoie rapido son moule et on verse les 2/3 de la mousse ivoire. On place l'insert (la mousse est normalement assez dense pour que l'insert ne fasse pas le grand plongeon tout au fond), on ajoute le restant de crème et on met la base biscuit. On appuie doucement sur tout le pourtour pour bien faire remonter la mousse sur les bords du biscuit. Et c'est reparti pour une séance de congélation.

A ce stade, votre gâteau peut rester au congélateur plusieurs jours jusqu'au jour J. L'étape du glaçage se fait, elle, le jour J. Il est important de sortir le gâteau du congel au dernier moment, quand le glaçage est à la bonne température sinon, le gâteau sera peut-être glacé mais mal ! En fait, la couche de glaçage sera trop fine.

Si vous voulez réussir parfaitement cette étape, je vous engage à aller consulter la recette d'origine de Valérie. Elle y explique parfaitement tout ce qu'il y a à savoir et l'importance du matériel utilisé. Perso, je ne vais pas réécrire ce qu'elle a si bien écrit mais je vais vous donner le truc que j'ai utilisé moi parce que malheureusement, mon mixer plongeant est du type générateur de bubulles à outrance.

Glaçage miroir de la mort qui en jete un max (à préparer la veille du jour J) :

  • 100g de chocolat blanc (du bon aussi peu sucré que possible)
  • 100g de sirop de glucose (le premier qui remplace ça par du miel va le regretter grave à la dégustation, je le sais, j'ai tenté !)
  • 50g de sucre
  • 65g de lait concentré sucré (si vous avez que du non sucré, c'est pas grave, ça marche aussi. Augmentez simplement la dose de sucre)
  • 50g d'eau (minérale de préférence)
  • 6g de gélatine.
  • du colorant rouge ou orange selon la version
  • 3 gouttes d'huile essentielle de Romarin pour l'Abricotine

On commence par hydrater la gélatine (dans 36g d'eau pour celle en poudre). Quand c'est bien hydraté, on met dans un récipient très haut et très étroit (le bol livré avec le mixer plongeant typiquement), le chocolat blanc, le lait concentré et la gélatine. Dans une casserole, on met le sirop de glucose, le sucre et l'eau et on porte le tout à 103°C. Pour ceux qui n'ont pas de thermosonde, on porte à ébullition et on attend 1 mn.

On verse le mélange bouillant sur le chocolat et on mixe aussitôt au mixer plongeant en le laissant au fond le plus possible. Je dis le plus possible parce qu'avec le mien, c'est pas possible justement ce qui explique que je me retrouve avec un glaçage bourré de bulles. Et les bulles, dans ce glaçage, c'est très très moche ! Alors qu'est-ce qu'on fait quand on a plus de bulles que la lune n'a de cratères. Ben on commence par sacrifier un peu de glaçage en écumant ce qu'il y a au dessus. Ensuite, on ajoute les 3 gouttes d'huile essentielle si on a opté pour l'abricotine, on mélange bien et on attend patiemment que tout refroidisse à température ambiante pour qu'un maximum de bulles puissent remonter à la surface, puis on filme au contact et on met au frigo.

Le lendemain, votre glaçage est figé (normal) et quand vous enlevez le film, ben vous éclatez les bulles en surface. Normalement, à ce stade, il ne vous en reste pratiquement plus une seule. Reste à faire fondre tout ça au bain marie tranquillement en remuant délicatement à la marise pour éviter de reformer des bulles. Quand tout est bien fondu, on attend que la glaçage redescende en température à 31°C. Toujours pour ceux qui n'ont pas de thermosonde, mettez une assiette au congel. Quand elle est bien froide, faîtes tomber du glaçage dessus. Il doit immédiatement s'épaissir et avoir du mal à couler sinon, c'est qu'il est encore trop chaud.

Quand le glaçage est à bonne température, on sort le gâteau du congel, on le démoule, on le met sur une grille avec un bac de récupération dessous et on verse le glaçage sur le gâteau. Il ne reste plus alors qu'à couper les surplus de glaçage qui pendouille sous le gâteau avec une paire de ciseaux huilés. Et voilà !

Il ne vous reste plus qu'à vous lâcher sur la déco.

Ah oui, un dernier truc. Pour l'Abricotine, j'ai voulu mettre des tranches d'abricot légèrement caramélisées. Un petit conseil, faîtes pas comme moi, attendez que les abricots soient froids avant de les placer sur le gâteau parce que sinon, le glaçage, ben il fond !

7 juillet 2016

En urgence !

Il y a une quinzaine, j'apprenais que l'une de nos secrétaires bien-aimées du Master dont je m'occupe avec une collègue s'en allait vers de nouveaux horizons plus cléments. Aussitôt l'inévitable s'est produit : organisation immédiate d'une super bouffe entre filles dans un petit resto sympa à 2 pas du labo.

Et puis la veille du jour J, d'un coup, un éclair de lucidité : N... de D..., le cadeau, on a oublié le cadeau !

Voyons voyons, pas d'affolement. J'ai un mug prêt à être décoré d'avance, un petit pot pour mettre du thé, une boule à thé toute neuve (m'en rachèterai une plus tard !). Ouais, ça va le faire. Et hop, ni un ni deux, me voilà à réaliser sur mon mug un décor Totoro avec mes super feutres à porcelaine.

Mais au moment de l'emballer ... Argh, j'ai pas de sac à mug de déjà cousu. Reargh, il est 21h, j'aurais jamais le temps d'en coudre un ce soir ! Damned, que faire ? Mais oui, un sac pyramide bien sûr !

Alors le sac pyramide, c'est le truc qui se coud en 2 temps 3 mouvements, à la portée du premier débutant venu et qui en jette tout de même un minimum. Pensez donc. On assemble simplement 2 triangles de tissu, on coud partiellement les cotés ensemble et on replie les pointes pour faire une coulisse pour un cordon. Et hop, un adorable petit sac pour transporter son mug et qui fait emballage cadeau en plus !

Et un déjeuner entre filles de sauver. Ouf ! Et en plus, c'est un projet idéal pour liquider des chutes de tissu.

IMG_3684IMG_3688

IMG_3685

 

IMG_3693IMG_3694

 

 

4 juillet 2016

L'entrée en scène d'Agendus Démonicus

Aaaah, les fins d'année scolaire. Tout un poème. Alors non, cette réflexion n'a rien à voir avec le fait que j'enseigne car contrairement à bon nombre d'enseignants chercheurs, mes fins d'année ne sont pas mes périodes plus chargées niveau enseignement. Non, moi, si je redoute le mois de juin, c'est à cause du planning de Gargamel. Car voilà, dès le début du mois, c'est le rush qui commence, la ruée sur le téléphone, les agendas, les calculettes et mappy pour savoir si oui ou non je vais être capable de me dédoubler pour accompagner Gargamel à ses différentes séances de soin tout en bossant au labo et en donnant mes cours (pas en ligne ceux-là). Sans compter que, oh joie, cette année, vient s'ajouter le planning d'Azraël.

L'an dernier, je râlais parce que j'avais l'impression que c'était le bazar et que l'agenda de ministre de Gargamel était difficile à organiser et à gérer, principalement parce que je n'avais pas pu lui trouver de taxi pour son déplacement du mercredi matin (donc devinez un peu qui c'est qui s'y collait).

Ben cette année, histoire de corser un peu les choses, Agendus Démonicus s'est installé à la maison. Et quand Agendus est dans la place, ça fait du dégâts je vous prie de le croire. Le bazar l'an dernier hein, ben alors cette année, c'était l'apocalypse. Car Agendus est sans doute aucun un seigneur démon, un être capable d'agir sur différentes personnes simultanément et à distance. Si si, je vous jure. Et son attaque est TERRIIIIIIIBLE !

Je vous sens inquiets là ! Et vous avez bien raison. Non vraiment, Agendus est redoutable. Songez un peu qu'il est capable d'analyser votre emploi du temps, votre niveau de stress, votre capacité d'adaptation, le nombre de points restants sur votre permis de conduire, le temps qu'il vous faut pour avaler un sandwich, tout, vraiment tout, pour influencer tous les intervenants dans les différents soins dispensés aux monstros afin que les horaires proposés soient le moins compatibles possibles avec votre propre organisation et votre boulot. Autant prendre tout de suite une année sabbatique, voir démissionner purement et simplement !

C'est ainsi qu'à un moment, la semaine dernière, Agendus a frappé tellement fort que je me suis retrouvée à devoir gérer Gargamel 4 midis sur 5, à devoir gérer son petit frère le mercredi matin et le vendredi midi et que, pour faire bonne mesure, j'aurai également dû posséder le don d'ubiquité afin d'être tous les vendredi à 12h30 à 2 endroits en même temps. Rien que ça.

Alors certes, je bosse à 10 mn de la maison, 20 mn de l'hôpital et 15 mn des ortho et ergo, certes, mon boss est super sympa et hyper compréhensif mais bon, là, c'était tout simplement pas possible ! Trop fort je vous dis l'Agendus Démonicus. Tellement fort qu'Hystéricus, qui m'avait relativement épargné ses derniers temps, en a profité pour faire un grand retour en force quand le taxi du jeudi m'a annoncé qu'il ne pourrait finalement pas assuré sa course pour Gargamel.

tu plaisantes

Quand après m'avoir expliqué à quel point c'était pas pratique de prendre Azraël en charge, le taxi m'a proposé de faire juste l'aller et annoncer sa défection pour le jeudi

Bon, faut dire que c'était la 3ème mauvaise nouvelle du genre en moins de 2 heures après 2 journées horribles bourrées d'autres mauvaises nouvelles ce qui explique sans doute ma faible résistance devant l'attaque en force d'Hystéricus. Heureusement qu'il sait tout de même se tenir en société vu que j'étais au bureau à ce moment-là.

 jabandonne

Bon allez, c'est pas la peine d'insister. Jetons l'éponge.

Et puis finalement, après 2 jours au fond du trou, le miracle s'est produit. Une fois sa mission accomplie, Agendus se serait-il tourné vers une autre victime à embêter ? Son exorcisme serait-il aussi simple que cela ? Toujours est-il que coup sur coup, le taxi du jeudi a finalement décidé que si, c'était possible pour lui de faire la course et le dernier taxi contacté pour gérer les déplacements d'Azraël a immédiatement dit que oui, aucun problème pour le prendre en charge (s'il avait été devant moi et pas au téléphone, je lui aurais bien baisé les pieds moi tellement j'étais soulagée).

cet homme est mon heros

Oh Taxi 3 (oui, j'en suis quand même à 3 compagnies de taxi pour 2 monstros), vous êtes mon héros !

  Même l'hôpital de jour y a mis du sien en acceptant de changer un des jours de repas thérapeutique de Gargamel. Résultat des courses, je n'ai plus à gérer Gargamel que 2 midis par semaine sans avoir besoin de me dédoubler et sans avoir à m'occuper de son petit frère. J'aime autant vous dire que j'ai l'impression de revivre là. Mais vous n'imaginez pas les heures que j'ai dû passer au téléphone pour arriver à ça !

tout sarrange

Allez la Puce, profites un peu. A la rentrée, t'auras encore pédopsy et psychomot à rajouter à Azraël. Tu vas moins rigoler là !

Publicité
1 2 > >>
Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
  • De quoi parle ce blog ? De tout, de rien, mais surtout de n'importe quoi ? Bref, de moi, de mes hobbies, de mes enfants, de mon mari, de mes problèmes, de tous ces petits riens qui font la vie, ne vous intéressent pas mais que je vous raconterai quand même
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
31 abonnés
Publicité