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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
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2 décembre 2016

Le samedi, c'est bizarrerie !

Oh la la, serait-ce une semaine de trucs étranges qui s'annonce ? Car après le machin chose qui se prenait pour un hippogriffe, c'est au tour de la brioche de se prendre pour un kouglof, sûrement sous l'influence des fêtes qui se profilent à l'horizon.

Le kouglof, vous connaissez ? Non ! C'est une sorte de pâte briochée pleine de raisins secs parfumés au kirsch typiquement alsacienne. Et chez les Infernos, à une certaine époque, le kouglof, c'était une institution de Noël vu que tout un côté de la famille a élu domicile il y a fort fort longtemps en Alsace, pas très loin de Strasbourg. J'ai même des souvenirs lointains d'Inferno Gran Mom faisant sa séance de musculation version pétrissage de la pâte à kouglof et croyez-moi, c'était du sport !

Je m'étais d'ailleurs juré que jamais, au grand jamais, je n'en ferai parce que, quand même, les épaules de camionneur et les bras de déménageur, c'était pas trop mon truc. Ajouter à ça que j'ai l'alcool en horreur, que je n'apprécie que modérément les raisins secs dans la pâtisserie et pas du tout de me retrouver avec les doigts tout poisseux à cause du sucre glace dont les kouglofs sont généralement recouverts (quand ils ne sont pas arrosés au sirop et tartinés de beurre), bref, la seule chose que j'aime vraiment (mais vraiment beaucoup en fait) dans le kouglof, c'est la pâte ! Mais j'avais vraiment pas le courage de la faire. Jusqu'au jour où je suis tombée par hasard sur une recette ultra simple, celle de la cuisine de Bernard. Pas besoin de pétrir pendant des heures, de laisser lever, de repétrir. Non non, juste une bonne dose de patience et d'huile de coude au début (faut bien compter 20 mn de pétrissage quand même) et c'est tout.

J'avoue avoir longuement hésité avant de me lancer parce que ce n'est pas la première recette de Bernard que je tente et que j'ai très très souvent été déçue (attention, je critique pas, c'est juste que ses recettes sont définitivement trop sucrées et/ou trop grasses à mon goût à l'exception de ses pastéïs qui sont sublimes faudra absolument que je vous en reparle). Mais, comme un signe du destin, voilà que je découvre une recette de kouglof toute récente sur le blog de Maîtresse Valérie, une recette avec tout ce qui fait du kouglof la séance de torture culinaire parfaite (pétrissage qui n'en finit pas, levée, repétrissage, arrosage au sirop, au beurre et saupoudrage au sucre, la totale quoi). Normalement, à ce stade, j'aurais dû m'enfuir en courant sauf qu'en regardant bien, je trouvais quand même la liste des ingrédients de ces 2 recettes fort semblable.

Alors voilà, j'ai décidé de faire un mélange des 2 pour réaliser un kouglof à ma façon. Et c'est la recette que je vous propose aujourd'hui. Vu qu'à la maison, seul Chéri apprécie un tant soit peu les raisins secs, je les ai remplacé par des carrés de chocolat au lait coupés en petits morceaux. Pas de poudrage au sucre ni de sirop ni de beurre, une simple brioche nature comme je les aime. Et comble de l'hérésie, comme j'ai pas de moule à kouglof, je l'ai dans un moule à ... ben cake bien sûr. Malgré tout ça, l'avis fut unanime : un délice ! Personne n'en a laissé une miette et les monstros en ont même repris (2 fois pour Azraël qui aurait bien voulu se resservir encore). C'est à peine si j'ai eu le temps de prendre une photo avant que tout ne soit englouti.

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La brioche Kouglof (pour un moule à cake standard)

  • 250 g de farine type 45 (ou de gruau)
  • un sachet de levure déshydratée (soit 8g)
  • 100 g de lait
  • 35 g de sucre en poudre
  • 5 g de sel
  • 50 g d'oeuf entier (environ un oeuf moyen)
  • 85 g de beurre bien bien mou
  • environ 100 g de pépites de chocolat au lait ou de carrés coupés en morceaux grossiers

Si vous aimez ça, rien ne vous empêche de mettre des raisins secs bien sûr à la place du chocolat. Dans ce cas, il vous faudra 100g de raisins secs, de préférence blanc moelleux (pour qu'ils ne soient pas trop secs). Si vos raisins sont très secs, pensez à les faire tremper dans de l'eau pendant 48h avant de commencer la recette. Egouttez les parfaitement et laissez les macérer dans 15 g de kirsch juste avant de commencer la recette.

Faire tiédir 50 g de lait et verser dedans la levure déshydratée pour qu'elle se réhydrate. Mettez sucre, oeuf, sel et 50 g de lait dans un saladier et bien mélanger avec un petit fouet ou une cuillère magique. Versez la farine sur le mélange puis la levure délayée dans le lait. Et c'est parti pour la phase 1 du pétrissage. On mélange, on malaxe, on étire pendant 10 mn. Normalement, on obtient une pâte assez ferme qui s'est bien lissée à la fin du pétrissage. On ajoute alors le beurre en une seule fois et c'est reparti pour 10 mn de pétrissage. Normalement, à la fin, on obtient une pâte qui se détache facilement des bords de la cuve, bien lisse et brillante.

On peut enfin ajouter le chocolat (ou les raisins) et on malaxe une dernière fois, juste le temps de s'assurer une répartition homogène. Il ne reste plus qu'à graisser son moule à cake (ou à kouglof si vous avez la chance d'en avoir un). On fait un boudin de la longueur du moule (approximativement) avec la pâte et on la met dedans. On laisse alors pousser au chaud (l'idéal, c'est son four en mode étuve à 30°C sinon à 40-50°C, ça va encore malgré la quantité de beurre importante). On peut considérer que la pâte a suffisamment poussée quand elle est prête à déborder du moule soit après 2h environ (moi, j'étais coincée dans la chambre d'Azraël alors j'ai un peu dépassé le temps de pousse ce qui explique que ma brioche se soit largement échappée du moule et qu'elle ait de drôles d'oreilles).

On sort la brioche du four et on met celui-ci à chauffer à 160°C en chaleur tournante. Et quand le four est chaud, on enfourne à mi hauteur pour 40 mn à 1h selon votre four. C'est cuit quand une pique plantée dedans ressort sèche et que c'est bien doré, y compris à l'intérieur du moule (parfois, au démoulage, on voit une croûte toute blanche pour le dessous ou les côtés de la brioche et il faut remettre à cuire un peu dans ce cas).

On démoule aussitôt et on laisse à refroidir sur une grille. Comme toutes brioches, ce pseudo kouglof est à manger rapidement (dans les 2-3 jours) sinon on perd beaucoup au niveau gustatif. Si vous le souhaitez, rien ne vous empêche de le badigeonner de sirop et de beurre comme maîtresse Valérie ou simplement de sucre glace comme Bernard. Personnellement, je trouve que ce kouglof se suffit à lui-même. Je n'ai rien mis de particulier dessus ... et personne ne s'en est plaint !

Bon appétit.

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Commentaires
A
Bien que bretonne pur beurre, ma mère a un moule à Kouglof, offert il y a longtemps par une de ses amies alsacienne, et qui prend la poussière, le pétrissage ayant eu raison de la gourmandise familiale. Si je réussis ta recette, je le lui chiperai lors d'un prochain passage dans le grand ouest.
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I
t'ai répondu hier! jeudi soir en principe,sinon vendredi matin
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I
je vais t'en apporter deux vrais,des moules à Kouglof,qui dorment depuis des lustres en haut d'une armoire ....ainsi tu pourras transmettre aux monstros les traditions de Noël de la famille<br /> <br /> et dans le grenier de grand mamie,il y a le moule pour en faire en forme d'agneau pour Pâques
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