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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
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28 janvier 2016

Super goûter en un tour de main

Hum, la Puce, il y a quelque chose de prévu pour le goûter ?

Euh, ben non !

Aaah

(très très déçu visiblement)

Tszuuun

(bruit bizarroïde et parfaitement non reproductible d'un cerveau qui se déconnecte sous l'effet d'une possession démoniaque aussi soudaine qu'inattendue)

Ah ah ah, me voilà ! Ah oui, désolé, je ne me suis pas présenté. La Puce est momentanément indisponible et je suis Pâtissus Démonicus, le sauveur du goûter. Votre Chéri est affamé, vos monstros aussi, mais pas le moindre petit biscuit, éclair ou gâteau en vue (ok, il y en a plein les placards mais on va faire comme s'ils n'existaient pas) ! Pas de panique, j'ai LES recettes pour vous : crème catalane et rochers aux amandes. Non seulement elles sont ultra simples et rapide à faire mais en plus elles demandent très peu d'ingrédients et sont complémentaires.

La crème catalane

Il s'agit de la crème que l'on met dans les niflettes mais que l'on peut également servir sans pâte feuilletée, dans des petits pots, exactement comme une crème brûlée (sauf qu'elle est bien plus facile et rapide à faire).

Ingrédients pour 4 petits (vraiment trop petits) pots :

  • 250g de lait ou 180g de lait et 70 g de crème liquide entière (c'est encore meilleur)
  • 2 jaunes d'oeufs
  • 60g de sucre
  • 12,5g de maïzena
  • 1 gousse de vanille, ou 1/2 cuillère à café d'amande amère ou 1 cuillère à soupe de rhum ou ce que vous voulez comme parfum en fait, y compris des zestes d'agrumes.

La crème catalane se réalise comme une crème pâtissière. Dans un saladier, on met les jaunes, le sucre et la maïzena. On mélange bien au fouet ou à la cuillère magique, sans s'exciter, vu que ça sert à rien de faire blanchir le mélange. La cuillère magique, c'est un truc génial. J'ai fait découvrir ça à la Puce et elle ne peut plus s'en passer. Ça mélange super bien, ça évite les grumeaux mieux qu'un fouet et ça éclabousse beaucoup moins.

cuillere magique

C'est ça une cuillère magique

Bon ensuite, on fait chauffer le lait dans lequel on a mis les grains de la gousse de vanille (pour les autres parfums, attendre qu'avoir fini la cuisson de la crème avant de les ajouter). Quand le lait est chaud, on le verse progressivement sur le mélange oeuf-sucre-maïzena (sans filtrer, on veut les garder nos grains de vanille, c'est trop la classe) tout en fouettant bien. Puis on remet tout dans la casserole et hop, sur le feu.

Alors là, je ne sais pas comment vous faîtes votre crème pâtissière habituellement mais la Puce, elle la faisait comme une crème anglaise, à feu tout doux en remuant souvent. Tss tss tss, grossière erreur. C'est le meilleur moyen de faire plein de grumeaux ma petite dame. Alors le feu doux, on oublie. On fait ça à feu vif (au moins 7-8 sur une plaque qui va jusqu'à 12, pas en dessous). On fouette en permanence (au fouet ou à la cuillère magique) et au bout d'une ou 2 minutes pas plus, on doit voir son mélange commencer à épaissir (si c'est pas le cas, le feu n'était pas assez vif). On retire la casserole du feu tout en continuant de fouetter jusqu'à ce que la crème soit bien homogène (elle va finir d'épaissir dans le même temps). De cette façon, on obtient une texture très onctueuse et bien lisse sans aucun grumeau. Il ne reste plus qu'à la verser dans les (trop) petits pots.

A ce stade, vous avez le choix pour la finition :

  • façon flan : on la met au four préchauffé à 220°C pour 10 mn. Ça lui donne une texture un peu différente et une jolie croûte dorée comme pour les niflettes.
  • façon crème brûlée : on saupoudre de sucre et de gervoise brune et on passe au grill
  • juste avant de la verser dans les petits pots, on incorpore des framboises ou des fraises fraîches (c'est absolument divin quand on parfume la crème avec de l'amande amère)
  • ou on ne fait rien du tout et on s'empiffre direct (la technique préférée d'Azraël qu'il serait même prêt à se brûler la langue)

Vos crèmes peuvent se déguster tièdes ou froides. Froides, elles seront fermes, avec la consistance d'un flan épais. Tièdes, elles seront toutes fondantes dans la bouche. Alors, c'est pas tout simple ça ?

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Façon crème brûlée

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On les voit bien les petits grains de vanille.

Bon, vous remarquerez que, suite à la confection de la crème, on se retrouve avec 2 blancs d'oeufs sur les bras qu'on voudrait quand même pas gâcher et pas du tout le courage de faire des macarons (et puis pas le temps non plus, je vous rappelle que Chéri est affamé et très très déçu de l'absence de goûter). Pas d'inquiétude, votre Pâtissus adoré est là avec la solution : les rochers aux amandes.

Les rochers aux amandes

Ingrédients pour une vingtaine de rochers :

  • 2 blancs d'oeufs moyens (environ 60g)
  • 70g de sucre
  • 90g de poudre d'amande

Dans un saladier, on mélange bien sucre et poudre d'amande. On ajoute les 2 blancs d'oeuf et on mélange jusqu'à obtenir une pâte homogène. Préchauffez votre four à 180°C. Sur une feuille de papier sulfurisé, former des petits tas de pâte (l'équivalent d'une cuillère à café, ou plus, ou moins, ça dépend de la taille que vous voulez). La pâte doit être assez compacte pour ne pas s'étaler après que vous ayez formé vos petits tas.

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Ca doit ressembler à ça avant la cuisson.

Mettre au four (position milieu) pendant 10-15 mn. Quand les rochers commencent à se colorer, c'est cuit. Attendre qu'ils aient légèrement refroidis (sinon ils se cassent quand on les enlève du papier) et mettez les à refroidir sur une grille. Ces rochers restent très moelleux et se conservent très bien dans une boite hermétique.

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Après la cuisson

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Et l'intérieur en gros plan. Aaah, on en lécherait son écran !

Alors, ça vous donne pas envie d'adopter un gentil petit Pâtissus ça.

 

 

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23 janvier 2016

Noël au fourneau

Eh oui, pour Noël dernier, j'ai passé énormément de temps derrière mes fourneaux, et pas seulement pour préparer mes paniers gourmands. Il faut dire que cette idée de cadeau maison m'a redonné le goût de la pâtisserie que j'avais perdu ces dernières années. Je continue donc à vous faire profiter de mes expériences culinaires, et en particulier cette recette réalisée pour le goûter des monstros : le Krantz Cake.

Mais c'est quoi est-ce que ce truc allez-vous me dire ? Ben il paraît que c'est une pâtisserie israélienne. C'est marrant, avec un nom pareil, j'aurais juré que c'était allemand ou alsacien. De toute façon, question cuisine, je suis cosmopolite. Personnellement, j'appelle ça une brioche roulée au chocolat, la version brioche du gâteau roulé quoi. Et ça ressemble à ça.

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Les rayures de chocolat changent au fur et à mesure de la coupe

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Si vous cherchez sur le woueb, vous allez trouver plein de recettes (qui se ressemblent toutes énormément d'ailleurs) et qui ont toutes un point commun : elles utilisent un ROBOT. Attention hein, je parle pas du petit robot de base que pourrait posséder la ménagère lambda. Non non, je parle du super robot qui vous occupe la moitié de votre plan de travail genre Kitchenaid ou pire, Thermomix.

Alors vous je sais pas, mais moi, un robot comme ça, j'en ai pas. Et puis j'en veux pas d'ailleurs. Bon attention hein, je voudrais pas me mettre à dos les utilisatrices(/teurs) fan des dits appareils. J'ai rien contre (à part son prix pour le Thermomix). Ils sont certainement très bien. C'est juste que j'ai pas vraiment la place pour des engins pareils et que je trouve qu'on peut parfaitement s'en passer. Devais-je donc me précipiter dans le magasin d'électroménager le plus proche ? Ou renoncer à manger ce gâteau qui paraissait si bon ? Que nenni ! Retroussons nos manches et haut les coeurs. On allait faire ça à l'ancienne.

Alors d'abord, sachez que franchement, le Krantz Cake, c'est pas compliqué à faire. Ça demande du temps, c'est tout. Et encore. Je vous livre donc la recette que j'ai fait, avec les astuces pour gagner du temps et surtout, vous débrouiller sans robot.

Le Krantz Cake

Ingrédients pour la pâte :

  • 260g de farine type 45
  • 8g de levure de boulanger fraîche ou 4g de levure déshydratée
  • 100g de lait demi-écrémé tiède (voir chaud mais pas bouillant)
  • 53g d'oeuf à température ambiante (casser l'oeuf et, s'il est trop gros, battez le et prélever les 53g)  
  • 50g de sucre en poudre
  • 35 de beurre pommade
  • 5g de sel
  • Les zestes d'une demi-orange ou d'un citron (facultatif)

Dans un grand saladier, mettre le lait tiède et y dissoudre la levure. Si la levure est déshydratée, il faudra attendre un peu pour réussir à bien la délayer dans le lait. On ajoute ensuite dans l'ordre mais sans mélanger la farine, le sucre en poudre, le sel et l'oeuf. Si vous aimez le parfum des agrumes et vos enfants aussi, ajouter les zestes. Si vous n'aimez pas ça, ou si vos enfants n'aiment pas, on peut très bien s'en passer mais c'est quand même moins bon (enfin, je trouve mais j'adore les parfums d'agrumes).

Commence alors l'opération patouillage. A noter d'ailleurs que c'est typiquement le genre de gâteau à faire les enfants qui adorent s'en mettre plein les mimines. Azraël s'éclate bien avec ça. Et je vous dis pas leur tête quand la pâte a doublé de volume. Bref, on patouille de sorte à amalgamer les ingrédients. Ça prend en moyenne 5 mn (un peu moins toute seule, nettement plus avec l'aide d'Azraël aller savoir pourquoi). A ce stade, vous allez avoir du mal à tout bien amalgamer, il va vous rester plein de miettes au fond du saladier. C'est normal, pas d'affolement.

On ajoute alors le beurre pommade (pour les non initiés, un beurre bien mou battu à la fourchette pour lui donner l'aspect d'une pommade mais si vous avez la flemme, un beurre bien mou coupé en dé fonctionne tout aussi bien). Et on recommence son opération patouillage jusqu'à obtenir une belle boule de pâte bien homogène (soit à peu près 5 mn de pétrissage à nouveau). Normalement, à l'issu de cette opération, la pâte qui collait amoureusement à vos petits doigts vous a lâchement abandonné pour retourner à ses premières amours, la boule de pâte. Et vous pouvez sans trop de mal décoller le reste de la pâte qui a adhéré aux bords de votre saladier. On forme donc une belle boule que l'on remet dans le saladier. On filme et on laisse pousser (traduction : on attend que ça daigne gonfler).

Alors là, j'ai lu plein de trucs comme quoi, on pouvait préparer la pâte la veille et la laisser pousser une nuit au frigo, que c'était cool pour la suite et tout et tout. Ben vous oubliez. Au frigo, ça pousse pas ! Donc si vous avez peu de temps, vous pouvez certes préparer la pâte la veille et la mettre au frigo mais ça ne changera rien au temps nécessaire ensuite pour faire gonfler la pâte (voir, ça l'allongera car il faudra que votre pâte se réchauffe). Mon conseil donc. Si vous avez peu de temps devant vous, faîtes la pâte la veille et mettez là au frigo. Vous pourrez alors finir tranquillement la préparation de votre Krantz Cake le lendemain matin, le cuire le midi et le déguster au goûter. Si vous avez du temps, vous faîtes tout dans la même journée.

Pour faire gonfler la pâte, 2 solutions s'offrent à vous. Soit vous avez un radiateur qui chauffe et vous êtes écolo-économe. Vous mettez donc votre saladier dessus et vous patientez (environ 2h30-3h, faut pas être pressé). Soit votre radiateur ne chauffe pas (en été par exemple) et vous ne vivez pas dans le sahara (on est donc largement en dessous des 40-50°C) ou encore vous n'êtes ni écolo ni économe et un peu pressé de déguster votre délicieux gâteau. Vous chauffez alors votre four à 40-50°C. Il fait ainsi office d'étuve dans laquelle vous mettez votre saladier. Pas d'inquiétude, à cette température, le film plastique ne fondra pas. En principe, le temps de pousse se réduit alors autour des 2h. Évidemment, vous n'êtes pas obligé de rester planter à côté du four et vous pouvez vaquer à vos occupations habituelles pendant ce temps. Quand la pâte ait doublé de volume, c'est bon, vous pouvez la sortir du four (que vous ne coupez surtout pas, on va encore s'en servir).

Farinez alors votre plan de travail. Sortez un moule à quatre-quart du placard et votre boule de pâte du saladier. Ne vous inquiétez pas si vous l'écrasez un peu dans l'opération, on va lui faire bien pire. Placez la boule sur le plan de travail fariné et étalez là au rouleau à pâtisserie en un grand rectangle. Le petit côté du rectangle doit faire la largeur de votre moule et le grand côté être aussi grand que possible. Quand votre pâte ne fait plus que 5 mm d'épaisseur environ, c'est bon.

pate seule

Bon, comme j'ai oublié de prendre des photos en cours de réalisation, j'en ai piqué sur le web (chez Mes brouillons de cuisine).

On va maintenant préparer la sauce au chocolat.

Ingrédients pour la sauce chocolat :

  • 65g de chocolat (noir ou au lait)
  • 60 gr de beurre pommade
  • 25 gr de sucre glace (ou extra fin)
  • 15 g de cacao amer

Si vous aimez, normalement, on ajoute aussi 50g de noix ou noix de pécan torréfiées et concassées. Mais perso, avec les enfants, j'ai préféré éviter et ça n'était pas moins bon (juste moins original comme recette).

Faire fondre le chocolat au micro-onde puissance 400W pendant 3 mn. Bien le remuer pour le rendre bien lisse. Ajoutez le beurre pommade et bien remuer. Ajouter le sucre et le cacao et remuer à nouveau. On obtient alors une belle pâte lisse et assez liquide qu'on place 3-4 mn au congélateur histoire qu'elle durcisse un peu. Une fois que c'est fait, on retourne à notre pâte à brioche qui trouve le temps long sur son plan de travail.

Comme elle a eu le temps de refroidir, on peut la tartiner allègrement avec notre crème chocolat, exactement comme on le ferait pour un gâteau roulé. On laisse juste une marge de 1 cm sur les 2 grands côtés et de 2 cm sur l'un des petits côtés. Toute la sauce chocolat doit y passer. Si on a prévu de mettre des noix, c'est maintenant qu'il faut le faire, en les répartissant sur le chocolat.

pate et chocolat

On humidifie la marge de 2 cm laissée sur le petit coté, ça nous permettra de bien souder le gâteau une fois roulé. On attrape alors le petit côté sans marge et on roule. Dans l'opération, on n'oublie pas de se mettre du chocolat plein des doigts histoire de pouvoir les lécher ensuite. On arrive enfin à la phase la plus délicate de la confection : le tressage. On prend un couteau qui coupe bien et on coupe notre rouleau en 2 dans le sens de la longueur. Avec nos 2 moitiés de rouleau, on fait une torsade.

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On graisse son moule à quatre-quart et on met la torsade dedans. On refilme et hop, direction le four à 40-50°C pour 1h. Passez ce délai, votre torsade a bien gonflé. Vous sortez le moule du four et vous montez sa température à 150°C. Quand il est chaud, vous mettez à cuire pendant 35 mn. Sortez le du four mais laissez le dans le moule.

On entame à présent la dernière ligne droite. On va confectionner un sirop. Pour cela, on met 65 g de sucre dans une casserole et on ajoute 40g d'eau. On porte à ébullition pendant 10 secondes (juste le temps que tout le sucre fonde quoi). Avec un pinceau, badigeonnez le Krantz Cake avec le sirop. Renouveler l'opération jusqu'à avoir utilisé l'intégralité du sirop pour bien imbiber le gâteau. Laissez refroidir toujours avec le gâteau dans le moule jusqu'à ce que vous puissiez saisir le tout à main nue mais avant que ce soit froid. Normalement, le sirop sur le dessus du gâteau aura "glacé" (c'est-à-dire qu'il ne dégoulinera pas sur vos mains et que le gâteau à un aspect "sec") mais n'aura pas encore figé dans le moule donc le démoulage sera facile. Démouler le gâteau et laissez le refroidir sur une grille.

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Bon allez, je résiste pas à encore une photo de mon beau Krantz Cake.

Ce gâteau est très bon froid mais il est le meilleur lorsqu'il est encore tiède. Vous avez encore un doute sur le fait que ce gâteau soit absolument délicieux. Demandez donc l'avis d'Azraël.

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Et j'ai même pas eu le temps de photographier Gargamel, il a englouti ses 2 parts trop vite pour cela.

4 janvier 2016

Quand Pâtissus Démonicus s'installe à la maison

Au mois de novembre, alors que je cherchais activement des idées de cadeaux faits maison pour mes paquets de Noël, j'avais été très très fière de moi quand m'était venue celle des paniers gourmands. Songez donc, j'avais réussi à déjouer les plans diaboliques de Régimus qui voulait m'obliger à prendre plein de kilos pendant les fêtes sous couvert de la réalisation de cadeaux maison. La parade, utiliser mes collègues de bureau comme goûteurs pour mes biscuits au lieu de tout boulotter moi-même (et accessoirement les avoir tous à mes pieds en attendant la prochaine fournée).

Seulement voilà, cela fait maintenant 15 jours que tous mes cadeaux ont été achevés et expédiés ou offerts et je m'aperçois avec horreur que je semble atteinte d'une fièvre pâtissière aiguë et tenace, qui monte bien jusqu'à 220°C au four à chaleur tournante certains jours. Même qu'il est arrivé plusieurs fois à un Chéri quelque peu contrarié de m'arracher à ma plaque à pâtisserie à 11h du soir (mais enfin, faut bien que je finisse de cuire le pain brioché pour le petit déj demain !). Ce n'est qu'après avoir réussi à coincer Régimus dans un coin particulièrement ensoleillé (oui, je vous rappelle que les démons, en règle général, ne sont guère friands des doux et chauds rayons de l'astre solaire) que j'ai pu lui arracher le fin mot de l'histoire. L'idée des paniers gourmands n'était pas de lui, elle faisait juste bien ses affaires. En fait, dans l'ombre oeuvrait également à ma perte un petit démon sournois et sans pitié, son cousin germain, le Pâtissus Démonicus, Gustus pour les intimes (ce petit démon est un grand fan de Ratatouille).

 Après les sablés de Noël, les krunchys et autres macarons, Gustus m'a donc obligé à l'insu de mon plein gré à confectionner le gâteau anniversaire de Chéri. Bien évidemment, j'avais toujours prévu de lui faire moi-même son gâteau mais, avec un démon Pâtissus aux commandes, hors de question de se contenter un gâteau classique genre gâteau au yaourt recouvert de glaçage, comme celui de l'anniversaire de Gargamel, pour lequel on peut laisser Azraël se charger du gros oeuvre. Le genre de gâteau où tu peux tout boucler en une heure top chrono et retourner à ta machine à coudre adorée qui boude parce qu'en ce moment tu la trompes honteusement avec ton four à chaleur tournante. Non non non, un Pâtissus est bien plus exigent que cela, un Pâtissus réclame de l'exotisme, de l'original, du tape à l'oeil, bref, le Pâtissus fait dans le gâteau où t'y passe ta journée mais que quand tu le manges ... ben tu regrettes pas la journée que tu y as passé. C'est donc ainsi que je me suis retrouvée à servir devant les yeux ébahis de Papy P. et Mamie M. (Inferno Gran Mom compte pas, elle a vu le Pâtissus en action alors forcément, elle a pas été prise par surprise) une tarte à l'orange caramélisée, un choix plutôt surprenant pour un gâteau d'anniversaire, j'en conviens, mais bon, après tout, je suis pas responsable, c'est la faute à Gustus !

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Attends papa, maman est pas prête pour la coto !

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Vas-y, soupple !

Alors déjà, je vous arrête tout de suite, qui dit tarte à l'orange ne dit pas morceaux ou tranches d'orange confites. Perso, j'ai les fruits confits en horreur donc pas question d'en mettre dans mes gâteaux. Imaginez plutôt une vraie pâte sablée maison recouverte d'une crème pâtissière légère au goût subtile d'orange et une couche de sucre caramélisée type crème brûlée.

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La tarte en gros plan et lumière naturelle. Tous les décors sont en pâte à sucre, entièrement comestibles donc, et fait de mes blanches mimines. Ça se travaille comme la pâte à modeler ou la Fimo mais c'est beaucoup beaucoup plus mou. A réaliser la veiller de préférence pour qu'ils aient le temps de bien durcir.

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En gros plan avec le flash, on distingue un peu mieux la couche de sucre légèrement caramélisé. C'était la première fois que j'utilisais un chalumeau et j'ai un peu foiré sur ce coup mais je ne désespère pas.

Un véritable délice. J'ai d'ailleurs déjà prévu de récidiver en ajoutant une meringue italienne façon tarte au citron pour la prochaine fois, ça doit être sublime. Mais le Plus indéniable de cette recette, c'est qu'elle est toute simple à faire (et plus encore si vous achetez la pâte toute prête mais ce serait peut-être pas aussi bon). Ça vous donne envie ? Vous voudriez bien en faire une vous-même ? Vous refusez de croire que ce soit si facile ? Ok, je vous donne la recette.

Tarte à l'orange caramélisée (recette originale et pleine de photos en cours de réalisation sur le blog de Valérie)

Pour la pâte sablée :

  • 250g de farine (type 55 donc pas la farine fluide T45 mais si vous avez que ça, ça marche aussi)
  • 140g de beurre en petits morceaux (pas trop mou le beurre)
  • 100g de sucre en poudre
  • 1 jaune d'oeuf (ou un oeuf entier si vous en avez marre de stocker des blancs sans savoir quoi en faire, on le choisira alors petit ou moyen)
Dans un récipient, on tamise la farine puis on ajoute beurre et sucre. On sort son huile de coude et on pétrit à la main. Le but est de bien enrobé la farine de beurre pour faire un beau "sable" homogène tirant sur le jaune. On ajoute alors le jaune d'oeuf (ou l'oeuf entier) et on finit le pétrissage. On forme une boule, on filme et on réserve au frais pour 2 heures. Ou on la fait la veille et on la sort du frigo 30 mn avant de la travailler. Ou encore, on se fatigue pas et on en achète une au supermarché du coin (ou chez son boulanger).
Quand la pâte a suffisamment reposé, on préchauffe son four à 180°C en chaleur statique. On étale la pâte sur un disque de 2-3 mm d'épaisseur et on en garnit un moule de 24 cm de diamètre (si vous utilisez une pâte toute prête, garnissez directement votre moule sans étalage préalable et sans papier sulfurisé). Si vous en avez, préférez un moule à fond amovible, cela facilitera le démoulage mais normalement, la pâte n'accorche pas. On pique bien toute la surface de la pâte à la fourchette en insistant sur le fond pour éviter qu'elle ne gonfle lors de la cuisson à blanc et on enfourne pour 15-20 mn. La pâte est cuite lorsqu'elle prend une couleur bien dorée. Un petit conseil, surveillez régulièrement votre pâte pendant la cuisson, si le fond se met à gondoler, n'hésitez pas sortir le moule du four et à appuyer doucement pour aplatir la pâte et lui redonner sa forme.
Quand c'est cuit, on sort du four et on laisse refroidir sans démouler. On va maintenant s'attaquer à la crème à l'orange.
Pour la crème à l'orange :
  • 230g de jus d'orange pressé maison dont vous aurez filtré la pulpe avec une petite passoire (faut bien 3 oranges)
  • les zestes fins de 2 oranges non traitées
  • 75g de sucre en poudre
  • 3 oeufs entiers
  • 2 jaunes d'oeufs
  • 25g de maïzena
  • 185g de beurre en morceaux très froid

Cette crème se réalise comme une crème pâtissière dont on aurait remplacé le lait par du jus d'orange. Dans une casserole, on met à chauffer le jus d'orange et les zestes. Dans un récipient, on fouette ensemble le sucre, les jaunes d'oeufs et les oeufs entiers et la maïzena pour avoir un mélange bien homogène. Quand le jus bout, on le verse le mélange dans la casserole hors du feu tout en fouettant bien. Puis on remet sur feu vif en fouettant continûment jusqu'à épaississement. La crème doit bouillir pendant 10 secondes, pas plus. On retire alors du feu et on ajoute le beurre bien froid d'un coup. On mélange bien jusqu'à obtention d'une crème brillante et lisse.

On récupère alors notre fond de tarte qui doit être à peu près froid. On teste le démoulage, on replace le fond de tarte dans le moule et on verse la crème encore chaude sur le fond de tarte. Pas d'inquiétude si la crème est plutôt liquide, elle va "durcir" en refroidissant. On lisse bien et on filme au contact. Ca veut dire qu'on place le film alimentaire directement au contact de la crème de sorte à la protéger de l'air pendant son refroidissement. Cela permet d'éviter la formation d'une "peau" à la surface de la crème. Gustativement, ça ne change rien mais esthétiquement oui et Gustus est un poil tatillon sur le sujet. Il n'y a plus qu'à réserver au frais jusqu'à refroidissement complet. Si vous avez fait votre pâte sablée vous-même et que vous l'avez étalé sur une épaisseur de 3 mm, vous pouvez sans problème faire tout ça la veille et ne garder l'étape du caramel que pour le jour J juste avant de servir. Votre pâte ne devrait pas se ramollir et n'en être que plus fondante. Je ne parierais pas là dessus pour une pâte de supermarché par contre.

La caramélisation :

Si vous avez un chalumeau, mettez votre tarte au congélateur pendant 5 mn puis sortez là, saupoudrez de sucre cristal ou de cassonade (pas de sucre extra fin, c'est la galère croyez-moi sur parole) et caramélisez comme pour une crème brûlée.

Si vous n'en avez pas, mettez votre tarte au congélateur pendant 10-15 mn et préchauffez le grill de votre four. Sortez la tarte du congèl, saupoudrez de sucre cristal ou de cassonade et mettez sous le grill pour caraméliser en surveillant bien que rien ne brûle.

Le but, c'est que le sucre fonde bien et caramélise dans la mesure du possible sans que la tarte se réchauffe de trop. Elle doit rester froide.

Servir aussitôt et régalez vous.

16 novembre 2015

Un peu de douceur dans ce monde de brutes

Je ne sais pas vous, mais moi, quand ça va pas, je fond sur le chocolat et les douceurs comme Gargamel sur sa console. Et vu les événements du week-end, un peu de réconfort ne me semble pas de trop. Alors bien que je l'ai prévu initialement pour un peu plus tard, je vais publier ce post plein de gourmandises dès maintenant.

Au cours de mes recherches pour trouver les meilleures recettes de biscuits sablés à mettre dans mes paniers gourmands, je suis tombée sur 2 recettes extraordinaires qui m'ont littéralement fait baver d'envie et qu'il m'était impossible de ne pas tester : celle des krumchy (mini tartelettes au caramel fondant et au chocolat) et celle des macarons.

Aaah, les macarons. Que celui qui n'a jamais salivé devant l'étalage de mini macarons du boulanger me jette la première pierre mais franchement, le macaron, c'est trop bon. Mais c'est aussi totalement impossible à réussir soi-même. Du moins telle était mon opinion (vu les innombrable tentatives et recettes que j'avais déjà essayé sans aucun succès) jusqu'à la semaine dernière. Car dans son excellent site, Valérie nous livre tous les secrets de la confection de cette petite gourmandise. Alors certes, son post sur le sujet est un petit pavé mais si vous le lisez consciencieusement et que vous suivez scrupuleusement ses conseils, eh bien croyez le ou non mais vous allez réussir des macarons dignes de votre boulanger de quartier du premier coup. En tout cas moi, j'ai réussi et pourtant, je suis très loin d'être un génie de la cuisine. Autant vous dire que je n'étais pas peu fière de moi. Quant aux krumchy, je ne connaissais pas et c'est bien dommage parce que ce sont des petites merveilles.

Ah, je vous entends d'ici, c'est bien trop compliqué, on y arrivera jamais et puis ca doit être super long à faire. Alors pour les macarons, je vous l'accorde c'est un peu long et délicat. Mais les krunchy, il n'y a pas plus simple et ce n'est pas très long finalement (1h tout compris). Tout le secret réside en fait dans le moule en silicone à mini muffins et son fonceur à tartelette, qui vous permettra de réaliser ces dernières prêtes à garnir en un tour de main et moins de 5 mn chrono (attention, je parle de former les tartelettes, il faut quand même ajouter le temps de réalisation de la pâte et sa cuisson).

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Et voilà les krumchy

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Gros plan sur le caramel fondant que rien qu'à regarder la photo j'ai envie de filer en refaire.

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Pour vous donner une idée de la taille du bestiaux, il fait sa star à coté d'une cuillère à café.

Comme il n'est pas question pour moi de réinventer l'eau chaude ou le fil à couper le beurre, je ne vous livrerais pas la recette des macarons, ni celle des krumchy, je vous laisse plutôt aller consulter le site de Valérie. Par contre, je vais vous donner ma recette de crème au praliné, adaptation d'une des recettes de ce même site, qui m'a servi à garnir les coques de mes macarons. Ce qu'il faut savoir, c'est que j'ai une sainte horreur des crèmes au beurre, quelque soit leur parfum d'ailleurs, toutes m'écoeurent sans exception. Mais cette crème là, avec juste ce qu'il faut de gras pour la rendre onctueuse est simplement parfaite, fondante et légère à la fois. Un vrai régal. A noter d'ailleurs qu'elle serait également parfaite pour des Parisbrest ou des éclairs praliné.

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Mes coques en train de refroidir tranquillement

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Et on admire la fameuse collerette de la coque

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Et voilà les macarons formés. Miam, ça me donne faim tout ça. Aaaaah, horreur, mon vernis est écaillé !

J'avoue qu'à l'issue de ces 2 essais, désireuse de ménager ma balance et mon foie et de ne pas m'enfiler à moi toute seule mes 24 krumchy et mes 20 macarons, je me suis livrée à une petite expérience scientifique. Quels allaient être le taux d'incrédulité de mes cobayes goûteurs et le temps de survie de ces friandises placées dans un environnement hostile ?

Pour le taux d'incrédulité, je n'ai pas été déçue, il a crevé le plafond, un vrai coup à devoir changer tous mes couvre-chefs et mon stock de chaussettes. Quant au temps de survie ...

Temps de survie d'un macaron au abord d'une machine à café au beau milieu d'une jungle peuplée de chercheurs affamés : moins de 2 minutes

Temps de survie d'un krunchy au abord d'un groupe de parents à une fête d'anniversaire : moins de 5 minutes. Certes, le temps est plus long que pour un macaron. Non pas que les krunchy soient moins bons, c'est juste que les parents d'élève ont un poil plus de tenue qu'un groupe de chercheurs, enfin, apparemment.

Allez, c'est pas tout ça, mais j'ai une recette de lunes aux amandes qui réclame toute mon attention.

 

Crème légère au praliné (attention, le légère faire référence au côté aérien de cette crème, pas au nombre de calories) :

Ingrédients pour une vingtaine de macarons (soit environ 40 coques) :

  • 50 gr de pralin en pâte (parce que moi, j'aime pas les morceaux mais si vous vous aimez, vous pouvez prendre du pralin en poudre)
  • 30 gr de beurre pommade
  • 25 gr de blanc d'oeuf (si possible vieillis mais surtout à température ambiante c'est TREEEEEEES important)
  • 60 gr de sucre
  • 18 gr d'eau

On va commencer par faire une meringue italienne. Pour ça, on met d'abord l'eau dans une petite casserole puis le sucre, on agite légèrement et on met à chauffer. Pour les puristes disposant d'une sonde de température, on fait chauffer jusqu'à 100°C puis on commence à battre les blancs en neige. On attend que la température monte à 120°C (les oeufs ont bien monté mais ne sont pas encore fermes) puis on verse le sirop de sucre en filet tout en continuant à battre à vitesse réduite et en prenant garde que le sirop ne touche pas les fouets sous peine d'en projeter partout. Quand tout le sirop est mis, on continue à battre à pleine vitesse pendant 3 à 5 mn (il faut que la préparation ait bien refroidie). Si vous n'avez pas de sonde, grosso modo, vous attendez que le contenu de votre casserole bout, vous commencez à monter vos blancs pendant 3 minutes puis vous versez le sirop et ça devrait aller.

Pour ceux qui se demanderait ce qu'est un blanc d'oeuf vieilli, c'est un blanc séparé du jaune depuis au moins 24h. Et pour ceux qui s'interrogerait sur l'importance de la température de blancs, c'est parce que si vos blancs sont très froids, le sirop va figer instantanément à son contact et vous vous retrouverez avec des grains de sirop dans votre meringue.

On met la meringue italienne de coté et on va maintenant s'occuper de notre beurre pommade (c'est-à-dire un beurre super mou qu'on a battu préalablement avec une fourchette pour lui donner la texture d'une pommade). On le met dans un petit saladier (ou autre) et on le bat avec son fouet électrique (parce qu'à la mano, on se choppe rapidement des bras de lanceuse de poids) jusqu'à ce qu'il devienne bien blanc (ça c'est bon) et mousseux (ça c'est en théorie parce que franchement, j'ai jamais bien vu le côté mousse). On ajoute alors notre pralin et on rebat un petit coup. Quand le mélange est homogène, on range le fouet électrique et on incorpore en 3 fois notre meringue dans le mélange beurre pralin en remuant délicatement pour ne pas faire retomber la meringue (le truc, c'est de faire des grands cercles tout autour du saladier en soulevant bien l'appareil (le mélange quoi) à chaque passage. Et voilà, votre crème praliné aérienne est faite. Vous la mettez dans une poche à douille direction le frigo pour 1h histoire qu'elle prenne la consistance idéale pour être utilisée.

10 novembre 2015

L'attaque du Régimus Démonicus

Régimus Démonicus, ça vous rappelle quelque chose ? C'est ce petit démon sournois qui cherche systématiquement à vous pourrir votre régime et vous pousse à vous empiffrer des pires cochonneries qui puissent exister dans l'univers tout entier.

Fort heureusement pour moi et pour ma balance, le passage du Régimus dans notre dimension est assez difficile mais comme à l'époque des dieux celtes, certaines périodes de l'année semble plus propice que d'autres à son intervention. Ainsi, il convient d'être particulièrement vigilant et de prévoir un énorme stock de soupe aux choux (ingrédient principal de la cérémonie visant à exorciser le Régimus je vous le rappelle vous êtes quand même prié de suivre un peu merci) à l'approche de Pâques, d'Halloween, de la Saint Valentin et surtout, surtout de Noël !

D'habitude, je suis sur mes gardes et j'arrive assez bien à contrer ses actions mais là, ce petit sournois m'a eu par surprise.

Bon alors, j'ai trouvé mes idées de cadeaux pour à peu près tout le monde.

Cool ça.

Mouais, sauf que comme d'hab, j'ai pas d'idées pour les hommes !

Des paniers gourmands maison

(petite voix toute douce chuchotant à mon oreille)

Hum, des paniers gourmands ? Tiens, c'est une idée ça. Voyons, qu'est-ce que je pourrais bien mettre dedans ?

Des biscuits type sablés, de la pâte à tartiner. Dans de jolis pots et de jolis sachets.

Oh oui ! C'est cool ça. Bon, faut que je trouve des recettes sympas.

Et puis faudrait que tu les goûtes. Il ne faudrait pas offrir des trucs pas bons quand même.

Ah c'est vrai ça ! Faut absolument goûter.

Et voilà comment je me suis retrouvée à cuisiner fournée de petits biscuits sur fournée de petits biscuits toute la semaine dernière pour tester différentes recettes avec la meilleure excuse du monde pour goûter à tout parce que bon hein faut vérifier que ce qu'on va offrir est bon tout de même. Jusqu'à ce que je me rende compte que je m'étais faite rouler dans la farine (c'est le cas de le dire) et que je mette le holà à l'attaque de Régimus pour le plus grand bonheur de mes collègues de travail. Eh oui, ils m'ont rapidement vu débarquer le matin avec mes fournées de petits gâteaux à tester (comme ça en plus, j'ai la validation de plein de personnes et ça c'est trop cool). Et comme je suis une fille hyper sympa (je vous l'ai pas déjà dit ça ?), j'ai décidé de vous faire profiter des 3 recettes que j'ai retenu auxquels, bonheur suprême, je vais même ajouter la recette d'une pâte à tartiner type nutella maison qui tue (taux d'approbation de Gargamel de 100%). Au menu, palets bretons, shortbreads et cantuccini.

Bien sûr, Bricolus Démonicus a sauté sur l'occasion pour exercer la vengence promise en m'obligeant à bricoler des petits paniers pour mettre toutes ces bonnes choses. Non mais franchement, si c'est pas du vice ça. Des croix en tissus, des cartonnettes, des rubans et des pressions KAM, beaucoup de patience et hop, on obtient des trucs dans ce genre là.

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Mais place à ce que vous attendez tous en trépignant, les recettes !

Palets bretons :

  • 2 jaunes d'oeufs
  • 60 gr de sucre
  • 5 gr de levure chimique
  • 125 gr de farine
  • 100 gr de beurre pommade

On met tout ça dans un robot mixer et on mélange jusqu'à obtenir une belle pâte sablée homogène. On en fait une boule qu'on place au frigo pour 30 mn afin qu'elle durcisse. Une fois dure, on en fait un pâton (un boudin quoi) qu'on découpe en 12 tranches (ou plus ça dépend de la taille de vos moules à muffin) et on met chaque tranche dans un emplacement de votre plaque à muffin. Et hop, on met au four (préchauffé à 170°C) pendant 12 mn puis on les laisse refroidir sur une grille. Au final, on obtient ça.

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Ce que j'apprécie particulièrement dans cette recette, en dehors de sa simplicité et sa rapidité d'exécution, c'est que les palets obtenus sont moelleux à l'intérieur, contrairement à ceux qu'on peut trouver dans le commerce. Un vrai régal.

Shortbreads (la recette qui a eu le plus de succès auprès de mes collègues) :

Ces petits biscuits d'origine écossaise sont absolument divins. Ils fondent littéralement dans la bouche, c'est un vrai bonheur. En plus, on les fait en un temps record et avec seulement 3 ingrédients (si si je vous jure, seulement 3). Par contre, si vous êtes contre le gras, passez votre chemin, les shortbreads ne sont pas pour vous.

  • 300 gr de farine
  • 200 gr de beurre (salé ou doux) très très mous
  • 100 gr de sucre (moi, je prends de l'extra fin)

Le beurre va être battu au fouet électrique, raison pour laquelle il doit être très mou mais surtout pas fondu. Pour cela, n'hésitez pas à le couper en petits dés et à le réchauffer au micro-onde si nécessaire. On batte donc le beurre au fouet avec le sucre quelques minutes jusqu'à ce que le mélange devienne bien blanc et crémeux. Cette étape, avec le fait de travailler très peu la pâte ensuite, permet d'obtenir des biscuits beaucoup plus légers que leur version écossaise d'origine (enfin il paraît parce que j'y ai jamais goûté à la version d'origine moi).

On ajoute ensuite la farine et on l'amalgame à la main ou à la spatule en veillant à ne pas trop travailler la pâte. On prend une feuille de papier sulfurisé et on va étaler la pâte en un rectangle (enfin ce qui s'en rapproche le plus) d'1cm d'épaisseur. Attention, la pâte peut être un peu collante et rendre l'opération délicate. On y découpe alors des rectangles de la taille qu'on veut, ce seront nos shortbreads. On y fait ensuite des petits trous dessus pour la déco et on met tout ça au congel pendant 5 mn. On fait préchauffer le four à 170°C (en chaleur tournante de préférence). On sort les shortbreads du congel. Ils sont un peu dur à présent et on peut les manipuler facilement. On les place sur une feuille de papier sulfurisée toute propre et hop, au four pendant 13 mn environ (ils doivent rester blancs). A la sortie du four, vous pouvez les saupoudrer de sucre extra fin ou pas (moi, je trouve qu'on s'en passe très bien) et on les met à refroidir sur une grille. Y a plus qu'à se régaler.

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Cantuccini aux amandes (50 biscuits environ) :

  • 140 gr de sucre en poudre + 2 sachets de sucre vanillé (ou 160 gr de sucre en poudre si vous n'avez pas de sucre vanillé)
  • 2 oeufs moyens soit 100 gr d'oeufs (très important de respecter le poids sous peine d'avoir une pâte trop molle)
  • 50 gr d'huile (raisin ou tournesol ou toute huile sans goût particulier)
  • 280 gr de farine
  • 1 cuillère à café de levure chimique
  • le zeste d'une orange (bio de préférence)
  • 1 pincée de sel
  • 200gr d'amandes non émondées (ou de noisettes ou un mélange des 2)

On préchauffe le four à 180°C.

Au batteur, on fait blanchir les oeufs avec le sucre, le sucre vanillé, le sel et le zeste d'orange. Quand c'est bien blanc, on ajoute l'huile tout doucement, en filet comme pour une mayo, tout en continuant à battre. On ajoute ensuite les amandes et on mélange à la spatule. Puis la farine que l'on tamise avec la levure (cela permet de s'assurer une bonne répartition de la levure dans la pâte). On veille à obtenir une pâte homogène mais en la travaillant le moins possible pour conserver un maximum d'air à l'intérieur. Les biscuits seront ainsi légers et non compacts et durs comme des pierres.

On façonne 3 boudins avec cette pâte que l'on place sur du papier sulfurisé (si la pâte est trop collante, farinez vos mains et le papier) et hop, au four pour 25 mn. Les boudins vont s'étaler un peu à la cuisson et votre cuisine embaumée l'orange. Pas d'affolement, c'est normal. On les sort, on les pose sur une planche à découper et on découpe en biais en tronçon de 2 cm environ (on peut réduire l'épaisseur mais c'est délicat à découper dans ce cas). Pour cette découpe, il vous faut un couteau parfaitement tranchant pour pouvoir couper les amandes entières d'un coup sec. Sinon, vous allez écraser vos boudins à la découpe et ce ne sera pas joli du tout. On dispose à plat sur la feuille de papier sulfurisé nos tronçons et on remet au four pour 10 mn environ (ça dépend de la couleur que vous voulez leur donner au final, moi, c'est à peine doré mais pas blanc). Il ne reste plus qu'à les laisser refroidir sur une grille.

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J'ai pas eu le temps de prendre de photos de ceux que j'ai fait alors j'en ai piqué une sur le woueb. Mais les miens avaient l'air exactement pareil.

L'ensemble de ces biscuits se conserve dans une boite hermétique (pour éviter qu'ils ne se ramollissent en prenant l'humidité) pendant 3 semaines environ. Ensuite, le beurre qu'ils contiennent risque de rancir.

Et pour finir, la recette du "nutella maison", recette que vous pouvez retrouver dans sa version originale ici (ainsi que celles des cantuccini et des shortbreads d'ailleurs). Pourquoi je parle de version original ? Simplement parce que dans sa recette, Valérie fait tout, absolument tout, depuis la torréfaction des noisettes jusqu'à la réalisation de la pâte de noisette en passant par le pralin. Alors c'est pas que ce soit compliqué tout ça mais c'est long (et barbant un peu aussi) et si comme moi, votre machine à coudre vous menace de divorce pour abandon de domicile couturesque, vous aurez peut-être envie de vous enquiquiner un peu moins et croyez-moi, c'est possible ! Si vous avez envie donc de vous lancer dans la réalisation de cette pâte à tartiner version grand chef, je vous invite à aller suivre les explications en photo de Valérie et si vous êtes comme moi, fainéante et/ou pressée, voilà ma version à moi avec beaucoup moins de boulot dedans.

Le nutella sans huile de palme avec de la noisette dedans (tout plein) :

Pour un pot de 325 gr environ

  • 120 gr de pralin (attention, pas le pralin en poudre de Vahiné, le pralin sous forme de pâte)
  • 75 gr de pâte 100% noisettes non sucrée
  • 75 gr de sucre glace
  • 75 gr de chocolat au lait à 40% de cacao
  • 5 gr de cacao amer en poudre
  • 12 gr de lait en poudre (indispensable sinon votre pâte sera liquide)
  • une demi cuillère à café d'huile neutre (huile sans goût soit tournesol ou raisin)
  • une bonne pincée de sel

En général, il est difficile de trouver le pralin ou la pâte de noisettes au supermarché du coin. Il faut aller dans les boutiques spécialisées en pâtisserie mais j'ai aussi découvert récemment qu'on trouvait tout ce qu'il fallait et bien plus encore pour un prix raisonnable chez Zodio. Donc si vous en avez un près de chez vous, vous pourrez trouver ces 2 ingrédients qui vous évitent d'avoir à tout faire vous-même.

On commence par mixer ensemble dans un robot la pâte de noisette et le sucre glace. Dans la pâte prête à l'emploi, l'huile a tendance à remonter à la surface. On pèsera donc 75 gr de pâte et on ajoutera ensuite petit à petit quelques cuillères à café de l'huile de noisette jusqu'à obtention d'une pâte noisette et sucre compacte mais pas trop grumeleuse.

On fait fondre le chocolat au micro-onde puissance 400W pendant 3 mn et on les ajoute au mélange précédent. On mixe encore. On ajoute le pralin, le lait en poudre, le cacao amer, le sel et l'huile neutre. Et on mixe encore pendant 3 à 5 mn. Le temps de mixage dépendant de la consistance que vous souhaitez obtenir.

Au départ, la pâte est assez compacte mais plus on mixe, plus elle devient liquide. Il ne faut donc pas hésiter à s'arrêter en cours de mixage pour contrôler la consistance. Je vous conseille d'arrêter de mixer lorsque la pâte devient légèrement plus liquide que ce que vous souhaitez. Pourquoi ça ? Parce que le lait en poudre va absorber une partie de l'humidité et le lendemain de sa confection, votre pâte se sera légèrement épaissie. Il ne vous reste plus qu'à tartiner.

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Personnellement, j'avais quelques doutes quand je l'ai réalisé et c'est vrai que le goût est assez loin de la version commerciale. Dégustée à la petite cuillère, cette dernière sent nettement le gras, beaucoup le sucre et peu la noisette et elle est très "lisse" en bouche. La version maison a un goût prononcé de noisette, ne sent absolument pas le gras mais sa texture est nettement plus grumeleuse sur la langue. Ceci dit, comme dirait Chéri, c'est très bon et en tartine, on ne sent plus du tout la texture. Testée par les monstros, elle a rencontré un franc succès. Je doute donc à l'avenir d'acheter encore du nutella. Dernière info, dans un bocal hermétique bien fermé, à température ambiante, cette pâte se conservera sans problème 2-3 mois. Comme pour les petits gâteaux, c'est le ranciment des huiles qui interviendra en premier. Pas de risque de s'empoisonner donc.

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La tête à Gargamel quand il a aperçu la pâte à tartiner : je veux tartine s'il te plaît maman !

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20 avril 2015

Un week-end bien occupé

Piiiiouuu, ben dis donc, on n'a vraiment pas chômé ce week-end. C'est qu'avec le beau soleil de ces derniers jours, l'herbe s'est mise à pousser à vitesse grand V dans le jardin de l'Inferno House et les monstros n'avaient plus qu'une seule idée en tête : jouer avec le tuyau d'arrosage. Du coup, avec Chéri, on s'est dit que, quitte à jouer avec l'eau, autant jouer utile. Et en bons exploiteurs d'enfants, on les a mis au boulot.

D'abord, une bonne petite séance de tonte de gazon parce qu'il faut pas rigoler, on n'arrose pas une forêt vierge. Hors de questions que des anacondas et autres bestioles aient la moindre chance d'élire domicile dans le jardin. Déjà que d'après Azraël, il faut faire attention aux crocodiles et aussi à la terreur de la jungle, la Bête crainte par toute la population animale, celle qui fait hurler Azraël de terreur, la terrrrrriiiiiible ... fourmi noire des jardins ! Eh oh, on arrête de rigoler là, c'est très dangereux une fourmi. Moi, j'en trouve régulièrement dans mon café au bureau vu qu'elles ont envahi le distributeur automatique et je manque de m'étrangler avec ! Vous voyez bien que c'est dangereux !

Une fois la jungle domptée, on est passé aux choses sérieuses : le lessivage des transats, chaises et table de jardin ! Ça, on peut dire que les monstros s'y sont mis avec enthousiasme, surtout dans la phase de rinçage d'ailleurs où leurs chers parents ont été rincés presque aussi largement que le salon de jardin. 

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On lessive

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On rince

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Et on arrose Papa et Maman parce qu'ils le valent bien !

Devant tant de bonne volonté, j'ai embauché Azraël pour laver ma voiture en plus du reste ce qui n'était pas du luxe. Il semblerait d'ailleurs que Lessivus Junius Démonicus (Junior quoi) ait vu là une opportunité de tenter une petite prise de possession démoniaque et de démontrer qu'il était le digne fils de Lessivus Démonicus puisqu'on a pu admirer le sieur Azraël poursuivre son oeuvre de nettoyage en s'attaquant 6 fois à l'aile avant gauche de la voiture (qui n'a jamais été aussi propre) avant d'enchaîner avec le lessivage en règle de l'allée du jardin puis de la terrasse du garage. Il semblait prêt à enchaîner avec le lessivage du gazon quand on a enfin réussi à exorciser Junior.

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Après tout ce boulot, on a bien gagné le droit de tester les chaises longues !

Ben dis donc, il a l'air redoutable ce démon la Puce ! En fait, pas tant que ça. Comme tous les démons obsessionnels, il suffit de fournir à sa victime une autre occupation suffisamment attractive pour qu'il se retrouve renvoyer illico dans sa dimension. Dans le cas qui nous occupe, la fabrication d'un hybride de macaron et de meringue a fait l'affaire.

Euh ... c'est quoi ce délire la Puce ? Un quoi ? Ben une sorte de croisement entre une meringue et un macaron, une mutation pâtissière quoi. C'est pas clair ? Alors essayez de visualiser les macarons qu'on peut acheter chez le boulanger. Faut savoir que j'adore ça moi, les macarons. Mais j'ai jamais été fichue d'en faire. Toutes les recettes que j'ai essayé ont toujours lamentablement échoué. Des galettes toutes plates et toutes dures (ou toutes molles selon de degré de ratage de cuisson), voilà ce que j'avais à chaque fois. Et les meringues à la française, vous voyez ce que c'est ? Ça par contre, j'ai jamais eu de mal à les réussir mais je n'apprécie pas beaucoup. J'ai toujours eu l'impression de manger un truc sans goût à part celui du sucre, et beaucoup trop sucré justement. Ben vous réunissez les 2 dans la même pâtisserie tout en mettant moins de sucre et vous obtenez ce qu'on a cuisiné avec Azraël, soit une adaptation à ma façon d'une recette de macaron avec une technique de réalisation inspirée de la meringue. Et c'est absolument DE LI CIEUX !

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Les macameringues en train de refroidir

Hum, de quoi ? Ça vous fait envie. Pas de problème, je vous donne la recette à la fin de ce post.

Après tout ce travail, on avait tous bien mérité un peu de calme et de repos. Alors pour laisser Chéri regarder son sport sur grand écran tranquille, j'ai organisé une petite séance ciné dans la chambre de Gargamel. Hop, les 2 monstros installés confortablement sur le lit, mon portable et son grand écran sur une chaise juste en face avec Cendrillon dedans. Et c'était parti pour 1h30 (environ) de calme.

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Manquait que le popcorn et on se serait cru au ciné !

Le seul truc auquel on avait pas pensé avec Chéri, c'est qu'une fois bien reposé, les monstros voudraient reprendre leurs activités dans le jardin mais attention, pas n'importe quelles activités. Pas le genre où ils s'épuisent tous seuls sous notre oeil attendri et notre petit coeur réjoui parce qu'on sait qu'ensuite qu'ils vont tomber complètement amorphes dans le canapé et qu'on aura la paix pour le reste de la soirée. Non, ça aurait été bien trop facile. Ils ont donc choisi l'activité qu'on redoute le plus avec Chéri, celle qui nous laisse le dos en compote avec les orteils et les tibias endoloris en sus, j'ai nommé, la séance d'initiation aux patins à roulettes ! Ah ça, ils ont adoré les monstros, il n'y a pas à dire, en particulier Gargamel dont j'ai enfin réussi à trouver comment régler la taille des patins. Ils se sont essayés au patinage sur tout type de revêtement : dans l'herbe, dans l'allée, sur la terrasse .... Et avec Chéri, on a bien sûr dû les retenir pour les empêcher de tomber (et tenir respectivement 19kg et 34kg à bout de bras, c'est vraiment mortel pour les lombaires et les trapèzes). En prime, on s'est pris de ces coups de patins dans les tibias, je vous raconte pas. On a fini ... ben lessivés pour rester dans le thème de la journée.

Bon allez, je vous ai promis une petite recette alors la voilà.

Pour une vingtaine de macameringues :

  • 2 blancs d'oeufs
  • 70 gr de sucre semoule ou fin
  • 90 gr de poudre d'amande
  • 60 gr de sucre glace
  1. Battre les blancs en neige à vitesse moyenne. Quand la mousse commence à faire des vagues (les blancs ne sont donc pas encore vraiment montés en neige), ajouter la moitié du sucre semoule sans cesse de battre. Continuer à battre à vitesse moyenne. Quand les blancs forment un bec quand vous enlevez le batteur (les blancs sont bien montés et sont fermes), ajouter le reste du sucre semoule et battre à vitesse maximum jusqu'à obtention d'un mélange bien lisse, brillant et très ferme.
  2. Dans un récipient à part, mélanger le sucre glace et la poudre d'amande jusqu'à obtenir un mélange homogène.
  3. Ajouter le mélange sucre/amande aux oeufs montés en neige et mélanger en partant du bord du récipient vers le centre jusqu'à obtenir d'un mélange homogène. Normalement, le mélange se tient bien et ne doit pas couler si vous soulevez votre spatule.
  4. Mettre votre four à chauffer thermostat 5 (150°C)
  5. Sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, former vos macamerringles en faisant des petites tas de pâte de la taille de votre choix (moi, c'était une grosse cuillère à café bien bombée) et mettre à cuire 10-12 mn.
  6. Attendre juste un peu après la sortie du four (la coque durcie un peu et est plus facile à détacher) pour détacher délicatement du papier sulfurisé.

Vous obtenez des petits gâteaux dont la croûte extérieure fait penser à de la meringue avec un petit coté croquant et l'intérieur est tout moelleux comme celui d'un macaron. Et le tout à un bon goût d'amande. Bon appétit !

3 novembre 2014

Mise au pas démoniaque et crème tueuse

Samedi soir, j'ai fouillé ma bibliothèque à la recherche de mes ouvrages les plus anciens et les dangereux concernant les 1001 façons de traiter avec les démons et j'ai potassé jusqu'à pas d'heure (bon, ok, j'ai potassé un peu et bouquiné jusqu'à avoir fini mon roman en cours jusqu'à pas d'heure).

Dimanche matin, j'ai rassemblé tous les ingrédients nécessaires à une invocation de masse sans oublier les 2 composantes de base du sortilège correspondant, à savoir 2 monstros vifs et alertes prêts à faire toutes les âneries imaginables (et les autres) et je me suis lancée : j'ai convoqué dans le salon tous les Monstros Démonicus. Autant vous dire que j'en menais pas large !

Alors, oui, je sais, vous vous demandez ce qu'il m'a pris, que c'était hyper dangereux tout ça tout ça. Ben il m'a pris qu'on était dimanche et que le dimanche, Super Nanny elle bosse pas (surtout qu'en plus, elle a fait une intoxication alimentaire vendredi alors elle était pas brillante). C'est quoi le rapport me direz-vous ? Le rapport, c'est que ce dimanche, j'avais prévu d'emmener les monstros se culturer un peu pour changer et d'aller au cinéma voir "Le parfum de la carotte". Car pour une fois (en 6 mois, c'est pas mal non !), le cinéma par loin de chez nous proposait une séance le dimanche matin, toujours à 11h15 malheureusement, pour une série de 4 court-métrages d'une durée totale d'environ 40 mn. Bref, un truc qui avait enfin une chance d'intéresser les monstros et qui permettait de déjeuner ensuite à une heure décente. Et comme j'étais toute seule pour les gérer tous les 2, hors de question d'avoir la moindre prise de possession démoniaque pour venir nous gâcher la séance.

Une bonne mise au point était par conséquent IN DIS PEN SABLE ! J'ai donc sorti l'artillerie lourde et expliqué en long en large et en travers à la population infernale Villebonnaise que je ferais de la vie du moindre contrevenant à ma conception d'une sortie ciné agréable un enfer pire que celui dont il était issu. Et croyez le ou non, j'ai dû être particulièrement convaincante parce que ça a fonctionné. Bon ok, j'ai quand même dû, en plus de les menacer, les corrompre à coup de Pop Corn et de MacDo (en plus, ils les ont même pas mangé, c'est les monstros et Chéri qui en ont profité mais bon, ça m'a fait moins de boulot pour préparer le déjeuner). En tout cas, Gargamel et Azraël ont été des modèles de sagesse, à défaut d'être des modèles de silence parce que j'ai quand même eu le droit à une séance ciné entièrement commentée par un Gargamel particulièrement en verve et un Azraël extatique à l'idée que oui, il y en a encore un autre.

Les 3 premiers court-métrages de la série (tous portant sur la consommation de légumes en général et de carottes en particulier) sont vraiment courts (genre 5 mn), de styles graphiques différents mais sympas comme tout. On peut même y apprendre la recette de la confiture de carotte (faudra que j'essaie tiens !). Le dernier est nettement plus long mais plein de chansons et Azraël a parfaitement retenu que les lapins mangeaient des carottes et les écureuils des noisettes : je vous avais bien dit qu'on s'était culturé à donf ! Bref, une sortie parfaite et qui donne envie de recommencer.

Comme tout ça m'avait mis d'humeur guillerette, j'ai eu envie de confectionner une petite crème au chocolat d'après une recette simplissime (2 ingrédients et moins de 10 mn pour la faire) trouvée sur un blog de couturière. Car oui, la couturière peut également être pâtissière à ses heures. Et là, ça a été le carnage (après mûre réflexion, je suis persuadée que Régimus Démonicus a profité de mon état de béatitude zen totale après la séance ciné pour m'influencer). Un carnage total donc sur Azraël qui s'est retrouvé les mains et la bouche pleins de chocolat tellement il s'est jeté sur la crème comme s'il avait rien mangé depuis 8 jours (Gargamel, lui, est resté tout en retenue, une grande première, peut-être à cause des 4 tartines de nutella qui avait précédé), un carnage total sur Chéri qui, malgré son intolérance au chocolat à haute teneur en cacao qui lui déclenche des éternuements en cascade, a préféré éternuer justement que d'en laisser une seule cuillère et un carnage total de mon régime (bon, en même temps, je conçois pas un régime qui ne puisse s'accompagner d'entorses diverses et variés et qui m'empêcherait de manger ma petite glace tous les soirs). Une vraie tueuse cette crème je vous dis. Et un vrai délice.

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Oh oh, j'en vois qui salive là-bas. Et encore, les photos ne lui rendent pas justice. Allez, je suis sympa, je vous donne la recette.

Pour faire 6 petits pots de crème ou 4 gros :

  • 160 gr de chocolat noir à pâtisser (plus il est de bonne qualité, meilleure est la crème)
  • 40 cl de crème fleurette, normalement entière mais moi, j'avais que de la 20% et ça marche très bien et c'est très bon aussi.

On casse le chocolat en morceaux (gros hein les morceaux, c'est pas la peine de s'embêter, on va les faire fondre). On porte la crème à frémissement dans une casserole. On enlève du feu, on ajoute tout le chocolat en 1 seule fois et on fouette jusqu'à ce qu'il soit entièrement fondu. On remet à frémir et on cuit 3 mn (en évitant que ça bout, ou pas trop, et en fouettant en permanence). Cette opération est destinée à faire épaissir la crème. C'est fini !

Il n'y a plus qu'à mettre dans les ramequins et hop, au frigo pendant 3h. Oui oui, je sais, c'est la partie la plus pénible parce qu'on doit attendre avant d'y goûter. Encore que le sieur Azraël n'a pas vraiment attendu lui vu qu'il m'a récuré mes cuillère et casserole à grands coups de langue que j'avais plus beaucoup de vaisselle à faire ensuite.

Pour la dégustation, on peut la manger soit directement en sortie de frigo (pour les plus pressés) soit attendre 30 mn après la sortie frigo pour en apprécier pleinement tout le fondant (pour les puristes ou ceux capables de se retenir, catégorie à laquelle je n'appartiens définitivement pas).

Ce que j'adore personnellement dans cette recette, en dehors de sa simplicité, c'est qu'avec un bon chocolat, elle permet d'en apprécier vraiment la saveur tout en restant très peu sucrée. Pas besoin de se précipiter sur un grand verre d'eau après dégustation. Et ça, c'est trop top !

1 septembre 2014

Rhubarbe normande

Eh voilà, une fois de plus, je me suis faite avoir. Cela faisait pourtant 2 mois que ma technique d'exorcisme à base de soupe aux choux fonctionnait mais Régimus Démonicus m'a eu en traître à coup de rhubarbe !

Eh dites donc, je vous vois vous là-bas ! Pas la peine de reculer au fond du blog, je suis pas malade et j'ai pas d'araignée au plafond (enfin, pas plus que d'habitude). D'ailleurs, je suis certaine que toutes les femmes ont, un jour ou l'autre, eu affaire à Régimus ou à la soupe aux choux.

Car, comme son nom ne l'indique pas, Régimus Démonicus est bel et bien le démon ANTI-régime ! Mais si, vous savez bien, la petite voix qui vous dit que le chocolat, c'est un super antidépresseur et qu'il ne faut pas s'en priver, qu'une petite pâtisserie de temps en temps ça fait du bien et que ça peut pas faire de mal, que 5 fruits et légumes par jour, c'est de la blague et de toute façon les fruits ça fait grossir ou encore que, quand on est enceinte, il faut bien manger comme 4 dès fois qu'on attende des triplés ! Cette petite voix, perso, j'ai été totalement sous son emprise lors de mes 2 grossesses alors forcément, j'ai pris un ou 2 kilos (bon ok, une ou 2 dizaines de kilos).

Sauf que le Régimus, pour l'exorciser et retrouver sa silhouette de jeune fille, faut se lever de bonne heure voir avant l'aube. J'étais donc excessivement fière de moi quand j'ai réussi enfin à le mettre KO à coup de soupes aux choux (car oui, il semblerait que toutes les soupes de régime soient à base de choux et que je préfère ça au konjac) et à le renvoyer dans sa dimension il y a 2 mois. Mouais, le renvoyer dans sa dimension, quelle bonne blague ! Car c'était sans compter sur la maintenant bien connue de celles et ceux qui me lisent régulièrement faille dimensionnelle du salon par laquelle il s'est glissé en douce pour venir me susurrer à l'oreille.

Oooh, regardes, la rhubarbe a repoussé dans le jardin. Il faut faire quelque chose ou elle va tout envahir.

Hum, tiens, c'est vrai ça. Bon, va falloir la couper. Mais je vais en faire quoi ?

Un bon petit crumble peut-être ?

Ah non, pas un crumble. C'était bon mais c'est plein de beurre et de sucre ce truc.

Une jolie tarte alors. De toute façon, t'aime pas la rhubarbe à part le crumble. Tu risques rien.

Huum, je sais pas. J'ai aucune recette. Et j'ai la flemme de chercher. Tant pis, ça ira à la poubelle.

Oh mais non voyons. Ce serait du gachi. Et t'es tellement douée en cuisine. T'as qu'à inventer une recette.

Et comme il est exact que je garde un très mauvais souvenir des premières fois où j'en ai mangé mais que ça me fendait le coeur de jeter toute cette belle rhubarbe et que je suis hyper sensible à la flatterie, je me suis dit que je ne risquais rien à faire une petite tarte pour Chéri et les monstros (enfin surtout Azraël) vu que j'aimerais pas ça plus que ça. Et me voilà lancée dans la conception d'une belle tarte à la rhubarbe villebonnaise en provenance directe du fond du jardin avec une recette en improvisation totale.

Euh, désolé de t'interrompre la Puce mais, si elle est villebonnaise ta rhubarbe, pourquoi elle est normande dans ton titre ? Ah ça, c'est parce que j'ai fait une tarte à la normande (comme avec les pommes), c'est-à-dire que j'ai ajouté une couche d'oeufs battus avec du lait sur le dessus de la tarte. Et au final, ça a donné ça.

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Oui, je sais, ça paye pas de mine. Mais c'est une erreur fatale de penser ça !

Eh là, ça a été du massacre, le massacre de mon régime ! Il est vraiment vraiment démoniaque le Régimus. Parce que sous son influence, j'ai concoctée une tarte que quand tu la manges nature, c'est cro cro bon. Et quand tu la sers tiède avec un peu de glace à la vanille dessus, même un saint serait prêt à se damner pour en manger (non, vraiment, démoniaque le Régimus). Résultat, à 2 avec Chéri, on s'est enfilé l'intégralité d'une tarte pour 6. Eh oui, en bons parents indignes, on n'en a même pas fait profiter Azraël.

Non mais quel est l'imbécile qui a dit que j'aimais pas la rhubarbe au fait ? Oups, ben je crois bien que c'est moi. Bon allez, ça prouve au moins que je ne suis pas une imbécile puisqu'il paraît qu'il n'y a qu'eux qui ne changent pas d'avis.

Hein, quoi ? Ça vous donne envie. Vous en voudriez bien un peu. Désolée mais on a tout mangé et j'ai plus de rhubarbe. Mais comme je suis hyper sympa (si si, ça m'arrive. Rarement mais ça m'arrive), je vais vous donner ma recette à moi maison que j'ai faite avec ce que j'avais dans mes placards.

 

Pour environ 6 personnes (un plat à tarte autour de 30cm quoi) :

- une pâte sablée tout faite (eh oui, je suis une grande fainéante sinon, vous pouvez la faire maison aussi)

- 250gr de rhubarbe

- 3 petites pommes

- 50gr de beurre

- 100 gr de sucre roux

- un sachet de sucre vanillé

- 2 oeufs (mais après ce premier essai, j'en mettrais bien un 3ème)

- 3 cuillères à soupe de sucre roux

- 3 cuillères à soupe de lait

- 1 cuillère à soupe de maïzena

- de la cannelle

On épluche pommes et rhubarbe, on les coupe en petits morceaux et on met à cuire avec sucre, sucre vanillé et beurre en couvrant pour faire compoter tout ça. Vu que ça rend pas mal d'eau, une fois compoté, on enlève le couvercle, on saupoudre généreusement de cannelle et on laisse cuire encore un peu pour faire évaporer un maximum d'eau (histoire de pas détremper la pâte à tarte après). A ce stade, la pomme se tient encore mais la rhubarbe a été réduite en purée depuis longtemps.

On chemise son moule à tarte, on verse la préparation pomme-rhubarbe dessus. On bat les oeufs avec lait, sucre et maïzena (on peut ajouter encore un peu de cannelle si on veut) et on verse sur les fruits en tachant de repartir un peu partout. On met au four (200°C) pour 20-30 mn, jusqu'à ce que ce soit doré quoi. Et voilà, il n'y a plus qu'à se régaler.

 

28 juillet 2014

Grande cuisine !

Non, le titre n'a aucun rapport avec la taille de ma cuisine mais tout avec les talents culinaires d'Azraël.

Mamie M, (ma belle-maman, confondez pas avec Inferno Gran Mom) étant actuellement à l'hôpital (je rassure tous les lecteurs assidus de ma prose, elle va beaucoup mieux) et Chéri devant aller la voir samedi avec Papy P (beau-papa quoi), je me suis creusée la tête pour trouver quoi lui apporter pour lui remonter un peu le moral : une chemise de nuit cousue main ? Naaan, trop long à faire. Une cravache pour corriger les médecins qui devaient l'opérer et ont foiré leur coup (je sais, c'est pas beau ce que je dis mais si je pouvais vous donner les détails, vous adhéreriez sans retenue) ? Naaan, faudrait encore qu'ils passent la voir et elle en a pas vu un seul depuis 3 jours (commencez à comprendre pourquoi je suis un poils remontée contre le corps médical ?) !

Ah, ça y est, j'ai trouvé ! Des petits sablés aux noisettes fait maison par l'as de la grande cuisine, le dénommé Azraël ! Bon Gargamel aussi peut se montrer bon patissier mais il semblerait qu'entre les Angry Birds et la confection de gâteaux, les premiers remportent la victoire haut la main (ce qui ne l'a nullement empêché de se goinfrer une fois les petits biscuits terminés).

Azraël et moi nous sommes donc attelés à la confection des dits sablés aux noisettes qui, devant l'absence chronique de noisettes à la maison, se sont rapidement transformés en sablés à la noix de coco (car, non, on n'avait pas non plus d'amandes). Alors, j'avoue, c'était la première fois que je faisais ce genre de biscuits (bon, j'en ai sûrement fait étant petite mais, désolée Inferno Gran Mom, ta fille indigne s'en rappelle plus) mais je me disais que ça ne devait pas être plus difficile que la pâte à tarte même si j'appréhendais un peu l'état dans lequel finirait ma cuisine après le passage de l'ouragan culinaire Azraël. Mais finalement, ça a été moins pire que prévu.

Bien évidemment, en maître pâtissier conscient de son devoir et de ses responsabilités, Azraël a tenu à s'assurer de l'excellence de la préparation culinaire à chaque étape.

Alors, voilà. On a pesé le sucre, tu peux le mettre dans le saladier.

D'accord, maman. Dis, peux goûter ?

Euh, oui Azraël vas y. Mais pas trop. Allez, tu peux casser l'oeuf. Et tu remues.

Maman, peux goûter.

Ok... EH, c'est bon là ! Ca suffit ! Nooon, pas la main entière enfin ! Bon, tiens, ajoute la farine !

Peux mélanger ? Peux goûter ?

Azraël, il ne va plus rien rester. Et puis la farine tout seul, c'est pas terrible.

Beuuurk, DE GOU TANT ! Peux goûter le beurre ?

... (soupir consterné)

Bref, on a mis le mélange oeuf, sucre, farine sur le plan de travail, ajouté le beurre et la noix de coco et commencé à malaxer à la main. Là, je peux vous dire qu'Azraël a A DO RE ! Tu m'étonnes. Pour une fois qu'il avait le droit de tripatouiller la bouffe à pleine main, il n'allait pas se gêner. Et en plus, il avait une super excuse pour continuer à s'empiffrer. Ben oui, il avait plein de pâte sur les mains ! Là, je me suis dit qu'heureusement qu'on faisait cuire ensuite parce que côté hygiénique, c'était pas le pied !

Une fois la pâte prête, il a encore fallu l'étaler au rouleau à pâtisserie. Alors là, petite précision aux jeunes parents. Toujours montrer avant l'utilisation correcte d'un rouleau à pâtisserie à vos monstros. Non, on ne s'en sert pas comme d'un gourdin pour écraser la pâte ! J'ai eu la peur de ma vie, et le pot de nutela qui n'était pas loin aussi ! Enfin, on est arrivé tant bien que mal à la phase de découpage à l'emporte-pièce. Là, je me dis que la prochaine fois, je ferais durcir un peu la pâte au frigo avant parce qu'Azraël était un peu déçu d'écrabouiller ses petits gâteaux en essayant de les sortir des emportes-pièces. Mais comme cela n'a suscité aucun drame, je trouve qu'on ne s'en est pas sorti si mal que ça.

Et au final, on a obtenu ça !

IMG_1663

Et comme je suis super sympa, voilà la recette adaptée à ce que j'avais dans ma cuisine.

125 gr de sucre

150 gr de farine

120 gr de noix de coco

150 gr de beurre

1/2 c.à.c de sel

1 oeuf

On mélange oeufs et sucre, on bat jusqu'à ce que ça mousse bien, on ajoute la farine, on mélange un peu à la spatule puis avec les doigts. On dépose les "miettes" obtenues sur un plan de travail. On ajoute beurre et noix de coco. On mélange jusqu'à obtention d'une pâte lisse et homogène. Reste à étaler et à découper comme on veut. On enfourne à 160°C et quand c'est doré, c'est cuit.

Petit détail technique suite à la remarque de Papy P (beau-papa quoi) d'où qu'on voit qu'il en fait pas souvent des biscuits, remarque faite après avoir observé Azraël découper à l'emporte-pièce ses premiers biscuits.

Mais, vous en faites quoi de ce qui reste

(sous entendu, toute la pâte restant autour des découpes)

Ben on en refait une boule et on recommence

Ah bon ! Vous la jetez pas alors ?

Euuh, non, on la jette pas.

Eh vous recommencez encore après ?

Ben oui

Mais ... vous arrêtez quand ?

Quand il n'y a plus de pâte.

Voilà voilà ! Oui, je sais, je suis vraiment pas sympa, mais j'ai pas pu m'en empêcher, ça me fait trop rigoler !

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