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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)

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17 février 2016

Le samedi, c'est pâtisserie !

Et d'ailleurs, il va sérieusement falloir que je songe à changer de jour parce que du coup, j'ai tout le dimanche pour finir les restes pour la plus grande joie de Régimus qui cherche désespérément à me faire reprendre mes kilos durement perdus et de Couturus qui me voit déjà prendre 2 tailles supplémentaires et me refaire toute une garde-robe. Non franchement, vaudrait beaucoup mieux le dimanche comme jour de pâtisserie, comme ça, c'est mes collègues qui seraient trop contents.

Ben pourquoi tu fais ça le samedi alors la Puce ? Ben parce que c'est le jour traditionnel de visite de Mamie M. et Papy P. Et que j'aime bien avoir quelque chose à servir pour le goûter dans ces occasions là. Mais jusqu'à ce que Gustus s'invite à la maison, j'avoue que c'était assez galère de trouver quoi faire alors que maintenant, je déborde d'envie de tester de nouvelles recettes.

Parmi les trucs que je n'avais pratiquement jamais fait, il y avait les éclairs. C'est d'autant plus dommage qu'il s'agit d'une pâtisserie que j'apprécie et dont Azraël est particulièrement fan (surtout ceux à la framboise qui sont malheureusement pratiquement introuvables à son plus grand désespoir). A vue de nez, cela ne semble pourtant pas si compliqué de faire des éclairs. Oui mais voilà ... impossible jusqu'à maintenant de trouver une recette de pâte à choux qui ne me donne pas des trucs informes qui se ratatine 1h après la sortie du four. Quant à la crème pâtissière (qui est pourtant la garniture habituelle des choux), mes recettes donnaient toujours quelque chose de compact et lourd, assez rebutant je trouvais. Et comme en plus, j'ai horreur des crèmes au beurre, j'étais dans l'impasse niveau garniture. Je n'allais quand même pas les fourrer à la crème catalane !

Une fois de plus, Valérie est venue à mon secours ! Grâce à sa recette de pâte à choux. Très simple à réaliser, elle donne des petits choux et des éclairs qui se tiennent parfaitement et ne se ratatinent absolument pas. Elle convient aussi bien pour faire des éclairs ou des choux à la crème que des chouquettes. J'envisage même de tester une version avec adjonction de fromage rapé pour l'apéro.

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Miam, je suis incapable de résister à des belles chouquettes toutes chaudes !

Mais ce qui m'a le plus bluffé, c'est la découverte de la crème mousseline. Alors on se rassure tout de suite, rien à voir avec la purée du même nom. La crème mousseline, c'est une espèce de mariage entre de la crème pâtissière et de la crème au beurre. En fait, C'EST une crème pâtissière dans laquelle on ajoute du beurre "monté en neige" ce qui lui donne onctuosité et légèreté (niveau texture s'entend parce que niveau calories, ce serait plutôt l'inverse). Et je peux vous dire que chez les Infernos, la mousseline, on l' A DO RE ! En plus, c'est tout simple à faire et on peut lui ajouter le parfum de son choix. Donc si vous additionnez ces 2 recettes, vous vous retrouvez avec tous les outils en main pour réaliser des petites merveilles et en mettre plein la vue à vos invités. Admirez plutôt.

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Mousseline vanille et framboises fraîches avec saupoudrage de sucre glace pour faire plus classe.

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Version praliné, un délice !

Que ce soit la version framboises fraîches mousseline vanille ou la version mousseline praliné, Azraël s'est enfilé les mini éclairs vitesse grand V, pas moins de 6 d'affilée avant qu'on ait réalisé et qu'on ait réussi à l'arrêter. Et encore, ce n'est qu'après avoir promis qu'il aurait l'intégralité des rescapés pour son goûter du dimanche qu'il nous a laissé remporter le plat. Et comme je suis une fille sympa qui pense à votre vie sociale, je me propose de partager ces recettes avec vous.

Pâte à choux (pour environ 20 petits éclairs de 7 cm de long) :

  • 160g d'eau
  • 70g de beurre coupé en petits dés
  • 90g de farine type 55 (c'est mieux mais si vous avez que de la T45, ça marche aussi)
  • 15g de poudre de lait
  • 160g d'oeuf (environ 3 oeufs) à température ambiante, c'est indispensable
  • 3g de sucre en poudre
  • 3g de sel

La réalisation de choux est un peu technique mais sans grande difficulté. En fait, une grosse part du succès réside dans la cuisson (ce qui explique bon nombre d'échec quand on n'y fait pas très attention). Avant même de commencer à peser ses ingrédients, on va donc mettre son four à chaud en chaleur statique (pas chaleur tournante, non non, surtout pas) à 250°C. Je sais, c'est beaucoup, mais c'est O BLI GA TOIRE ! On placera sa grille sur le 2ème gradin en partant du bas (ou on prévoira de mettre sa plaque à pâtisserie à ce niveau). On formera les choux sur une plaque FROIDE (donc on fait pas comme moi, on n'oublie sa plaque dans le four en plein préchauffage).

C'est bon, vous avez mis le four à chauffer et tous vos ingrédients ont été pesés ? Alors c'est parti.

Dans une casserole, vous mettez l'eau, le sel, le sucre et le beurre. Vous portez à ébullition et dès que tout le beurre est fondu, vous ajoutez le lait en remuant bien. Vous comptez jusqu'à 10 (10 secondes quoi) et vous retirez la casserole du feu. Vous ajoutez alors toute la farine d'un coup et vous remuez énergiquement avec une marise ou une cuillère en bois ou ce que vous voulez qui ne soit pas un fouet (perso, ma préférence va à la spatule en bois). Vous devez obtenir une pâte compacte, homogène et lisse. On remet alors sur feu moyen et on remue constamment la pâte en comptant lentement jusqu'à 30. C'est ce qu'on appelle assécher la pâte. Elle doit se détacher parfaitement des bords de la casserole mais rester translucide en surface.

On met alors la pâte dans un saladier car la suite des opérations ne peut pas se faire dans une casserole chaude qui cuirait prématurément les oeufs. On bat en omelette nos 3 oeufs qui doivent bien être à température ambiante. On en verse environ un tiers sur la pâte et on remue énergiquement avec l'ustensile utilisé précédemment (la spatule en bois donc pour moi). Au début, ne vous inquiétez pas, on a l'impression que ça va jamais se mélanger, raison pour laquelle il faut être énergique, mais en fait, ça se mélange très bien. Quand l'oeuf est parfaitement incorporé, on renouvelle l'opération avec le second tiers d'oeufs battus puis avec le dernier tiers.

Voilà, la pâte est prête. Là, vous avez le choix. Soit vous utilisez une poche à douille pour dresser vos choux ou vos éclairs, soit vous ne faîtes que des choux et une cuillère à café suffit largement pour les dresser. Le dressage se fait sur une silpat ou une feuille de papier sulfurisé (sans matière grasse) disposée sur une plaque à pâtisserie.

Si vous faîtes des chouquettes, c'est le moment de mettre vos grains de sucre. [Si vous n'en avez pas, vous pouvez vous contenter de saupoudrer les choux de sucre glace juste après la sortie du four ( et on refait un saupoudrage également quand ils sont tièdes). C'est très bon aussi.]

On éteint son four qui est maintenant bien chaud et on enfourne rapidement les choux pour 10 mn. Attention à partir de maintenant et quoiqu'il arrive (un séisme, un raz de marée, l'arrivée de Brat Pitt ou de Mads Mikkelsen vous en suppliant à genoux) il est STRICTEMENT INTERDIT d'ouvrir la porte de son four sous peine de dégonflage de choux. Une fois les 10 mn écoulées, on rallume le four, toujours en chaleur statique, à 160°C et on laisse cuire encore 20 à 30 mn. Ce n'est qu'une fois les 20 mn de prolongation de cuisson écoulées qu'on est autorisé à ouvrir la porte pour contrôler la dite cuisson. Dès que les choux sont bien dorés, on peut les sortir et les mettre à refroidir sur une grille. Reste alors à résister à la tentation de s'empiffrer de délicieux choux (ou chouquettes) tout chauds même pas garnis.

Concernant le garnissage justement. Là encore, vous avez le choix. Soit vous le faîtes dès les choux refroidis, soit vous le faîtes le lendemain. Dans ce cas, laissez les choux sur la grille toute la nuit. Ça les asséchera un peu mais ils seront plus facile à garnir et l'humidité de la garniture se chargera de leur rendre tout leur moelleux. Passons donc à la recette de la crème mousseline.

Crème mousseline :

  • 30g de maïzena
  • 80g de sucre en poudre 
  • 250g de lait
  • 100g de crème liquide entière 
  • 4 jaunes d'oeufs
  • 15g de kirsch (facultatif)
  • 120g de beurre très mou
  • parfum : 1 gousse de vanille si vous voulez vanille, une cuillère à café d'amande amère si vous aimez cette odeur, 20 g de pralin (poudre ou pâte) si vous voulez pralin, 20 g de pâte de pistache (soit un mélange de 10g de pistaches hachées et de 10 grammes de sucre glace) pour de la pistache, etc ... laissez parler votre imagination.

Mettez une grande assiette plate ou un petit plat au congélateur, pesez tous vos ingrédients et c'est parti.

Versez le lait et la crème dans une casserole et portez à ébullition puis éteignez le feu. Pendant ce temps, si vous avez opté pour un parfum vanille, mettez les grains de vanille avec les jaunes d'oeuf dans un saladier et mélanger bien. Ajoutez le sucre et la maïzena et mélanger bien au fouet ou à la cuillère magique (inutile de faire blanchir, il faut juste un mélange homogène). On ajoute alors le lait chaud et on mélange bien (oui, je sais, je me répète).

On remet alors sur feu vif (au moins 7-8 sur des plaques vitro allant jusqu'à 12) et on remue en permanence jusqu'à ce que la crème commence à épaissir. On retire alors du feu tout en continuant à bien remuer. La crème va finir d'épaissir jusqu'à devenir bien homogène et bien lisse. On sort notre assiette/plat du congel et on verse la crème chaude dessus puis on filme au contact et on réserve au réfrigérateur jusqu'à complet refroidissement. Le refroidissement est très important ici. La crème doit être bien froide, pas tiède sinon elle fera fondre le beurre quand on l'incorpora et ce sera la catastrophe. Selon l'épaisseur de la crème sur l'assiette, il y en a bien pour 1h.

Quand la crème est froide, on la sort du frigo, on enlève le film et on s'attaque au beurre. Il doit être très très mou mais pas fondu. On le place dans un petit saladier et on le bat au fouet électrique comme si on cherchait à monter des blancs en neige. On commence à petite vitesse et après quelques secondes, on monte à vitesse maximum. Il faut "monter" le beurre (on appelle ça crémer en langage de pâtissier) pendant 5 bonnes minutes. Il devient tout blanc, mousseux et prend un peu de volume.

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Le beurre une fois crémé, ça ressemble à ça. On dirait presque des blancs en neige.

C'est le moment d'ajouter notre parfum si on a opté pour autre chose que la vanille sans cesse de battre le beurre. Puis on ajoute, petite quantité par petite quantité, notre crème pâtissière froide sans cesser de battre. On obtient alors un mélange tout léger et mousseux absolument délicieux. Si vous aimez le kirsh (ou le rhum ou le cognac, bref si vous êtes un poivrot aimez les alcools fort), c'est maintenant qu'on l'ajoute, toujours en battant à vitesse max.

Voilà, il ne reste plus qu'à mettre la crème dans une poche à douille et à garnir vos choux.

Un petit conseil. Ne placez pas la poche de crème mousseline au frais en attendant le refroidissement complet de ce que vous prévoyez de garnir (ici des choux mais la crème mousseline est aussi parfaite pour garnir des tartelettes aux fraises ou aux framboises). Le beurre contenu dans la crème va la faire durcir et le garnissage sera nettement plus compliqué. Laissez simplement votre poche bien fermée à température ambiante.

Conservation : Les chouquettes sont à consommer dans la journée. Le sucre absorbe l'humidité et les rend toute ramollo. S'il vous en reste, vous pouvez tout de même les mettre dans une boite hermétique et les passer au four le lendemain pour leur redonner un peu de tenue (c'est moins bon mais bon quand même).

Les éclairs se conservent très bien du jour pour le lendemain, même s'ils sont sans pareil dégustés le jour même.

La crème mousseline ne se conserve que quelques jours (2-3 pas plus). Après, ben je ne sais pas trop ce qui se passe en fait, elle a toujours été mangée avant !

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15 février 2016

Tenue correcte exigée

Pour ceux qui suivent (pour les autres, je suis déçue, non franchement, déçue déçue déçue), j'ai évoqué il y a quelques temps ma participation à un MOOC (en gros, des cours en ligne accessibles au grand public). Oui, je sais, ça fait peur. Et non, je ne me MOOC pas de vous (voilà, celle-là, elle est faite, on l'oublie et on n'en parle plus merci ça fait bien 3 semaines que je l'entends en boucle). Et bien figurez-vous qu'en plus de friser le court-circuit neuronal, cette grande aventure menace de faire surchauffer Milady. Car voyez-vous, qui dit MOOC, dit tournage ... avec votre humble servante devant la caméra en train de vous expliquer toutes les subtilités de la Mécanique Quantique (eh oui, rien que ça msieurdame). Comment ça vous voyez pas le rapport entre science fondamentale et machine à coudre !

Oui euh, dites-moi ?

Oui

(ça c'est le responsable de l'équipe de tournage rencontré lors de l'enregistrement de mon collègue vu qu'on est quand même 2 sur le coup et croyez moi, c'est pas de trop)

Je me demandais ... pour les enregistrements ... il faut une tenue particulière ?

Non non, vous vous habillez comme vous voulez.

Moi, je viens toujours avec la même tenue comme ça, s'il y a des raccords à faire, c'est plus facile.

(Ça, c'est mon collègue qui fait la partie cours du MOOC et qui a déjà 2 ans d'expérience de la chose)

Ah oui mais non. Je pourrais jamais suivre question lessive moi. Euh, vous faîtes quoi là ?

Ben j'accroche la batterie du micro.

Ah. Donc faut quelque chose à quoi accrocher la batterie !

C'est mieux oui. Ou une poche intérieure pour qu'on voit pas le fil.

C'est que je mets jamais de pantalon moi. Et mes vestes n'ont pas de poches intérieures. Et j'ai que des robes sans ceinture en fait.

Ah! Ca va poser un petit problème ça.

Comme vous dites !

Alors, vous le voyez le rapport maintenant. Parce qu'en fouillant dans ma penderie, j'ai trouvé qu'une seule et unique robe qui puisse faire l'affaire. Depuis le temps que je disais qu'il faudrait que je me fasse des jupes et des chemisiers, là, je n'avais plus trop le choix. En même temps, ça faisait bien mes affaires car je bavais d'envie depuis un petit moment devant les créations de Tei et de Chofie.

HUUUUmmmmppppppfffffff !

Non mais !  C'est quoi ce soupir ? Qu'est-ce que se passe la Puce ?

Non, c'est rien Couturus. C'est juste qu'elles sont trop belles ces jupes ! Regardes !

(là, ça fait bien 20 mn que je suis en extase devant les superbes jupes sus-nommées)

Ben pourquoi tu les couds pas ?

J'ai pas les patrons et je suis allergique à la laine je te rappelle !

Avec tes restes de draps de laine des coupons Saint Pierre et une doublure, ça devrait aller non !

Huuuum ? C'est pas faux ça.

Et pour les patrons, tu peux toujours acheter celui de la Chardon de Deer&Doe.

Alors là, t'oublies ! Et laisse ma carte de crédit tranquille !

Faut dire que mon étagère à bouquin de couture déborde littéralement. Du coup, je culpabilise à mort dès que j'achète un simple Ottobre ou un Tendance Couture. Alors, à 14€ pièce, acheter un patron de créateur indépendant, malgré tout le bien qu'on peut en dire, j'y arrive tout simplement pas. Surtout que je sais pertinemment que les chances que j'amortisse le dit patron en cousant de multiples exemplaires de la chose sont proches du néant. N'empêche, j'en rêvais depuis plusieurs mois de ma petite jupe en drap de laine avec plein de volume et une taille haute. Et c'est parti pour une séance de spéléologie dans l'étagère à patron. Après avoir délimité un périmètre de sécurité, prévu quelques dizaines de mètres de corde solide et une réserve de torches électriques, me voilà descendue à une bonne trentaine de magazines de profondeur, en train d'exhumer tous mes vieux burdas et autres Diana couture dans l'espoir de trouver le patron de jupe de mes rêves. Peine perdue, rien ne retenait mon intérêt. Finalement, ce n'est pas dans mes patrons de jupe que j'ai trouvé (ben oui, ça pouvait pas être simple quand même) mais dans mes patrons de robe. Pour être tout à fait exacte, c'est la robe EMMA de la maison Victor (dont je m'étais faite une version comme tenue de réveillon) qui m'a apporté la solution car sa partie jupe, tout comme la Chardon de Deer&Doe, est pleine de plis creux. Alors certes, il y en a moins mais ce n'était pas plus mal car il fallait que tout tienne dans mon petit restant de drap de laine gris bleu utilisé pour coudre un manteau de petite fille.

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Le triptyque devant, coté, dos. Avec sa taille haute et ses plis, elle est tout simplement parfaite pour cacher ses petites rondeurs et mettre la silhouette en valeur.

La ceinture étant trop étroite pour créer l'effet taille haute que je voulais, j'en ai doublé la largeur et j'ai utilisé une cotonnade à imprimé Liberty Mauvrey renforcer avec de la vieseline épaisse pour la réaliser.

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Gros plan sur la ceinture et son superbe imprimé.

Et pour la doublure, j'ai opté pour un voile de coton rose pâle. Cherchez pas d'effet de style, c'est simplement tout ce que j'avais en stock.

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La doublure est une batiste très fine qui rend la jupe très confortable mais explique sûrement que mon allergie finisse par se déclarer en fin de journée.

Du coup, question difficulté technique, il n'y en avait pas, faire un pli creux n'ayant rien de très compliqué. J'ai tout de même fait l'heure d'augmenter la hauteur de la ceinture de façon "trop droite". Du coup, alors qu'elle a la dimension parfait en bas de taille, elle est un peu trop large en haut. Une erreur que je devrai corriger si je m'en fais une seconde et c'est bien parti pour. Pour la doublure, je n'avais pas envie d'y faire également des plis (personne ne les aurait vu et ça aurait été gâcher du tissu pour pas grand chose. Et comme je n'avais pas le patron qui aurait convenu dans ce cas, j'ai simplement formé les plis sur les 2 panneaux de la jupe et utiliser ces panneaux préparés comme gabarit pour la doublure. Résultat impeccable et tout s'est monté très facilement.

Je suis vraiment très très contente de ma petite jupe (même si ça me gratouille quand même en fin de journée malgré la doublure) et je pense m'en refaire une dans un superbe coton bleu-violet-turquoise. En corrigeant cette fois les petits défauts de cette première version.

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Et une fois portée, ça donne ça.

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Tadam ! Et voilà ma tenue de travail. Paraîtrait que ça rend très bien à l'écran. Mais j'en sais rien, j'ai pas encore osé me regarder !

12 février 2016

Azraël est une fille et Gargamel travaille

Eh voilà, tout est dit dans le titre. On peut s'arrêter là. Comment ça vous voulez des détails ? Dire que pour une fois, je voulais faire un post pas trop long. Booooon, si vous insistez !

Dans la série "J'ai une âme de princesse dans un corps de prince" ou encore "Comment filer une crise d'apoplexie à Papa qu'on rigole un peu", Azraël a récidivé hier soir. Bon, j'admets, c'est ma faute. Quelle idée aussi j'ai eu de me faire les ongles sous son nez. Ça n'a donc pas loupé.

Mamaaan ?

Oui Azraël ?

Est-ce que je peux avoir de la peinture sur les ongues moi aussi ?

Tu veux du vernis ?

OUIIII ! S'il te plaît s'il te plaît s'il te plaît maman chérie d'amour

(non, non, j'exagère pas, j'ai dressé les monstros à me flatter bassement pour obtenir ce qu'ils veulent)

Bon d'accord

(avec un soupir résigné, non mais pourquoi leur ai-je appris à me flatter bassement aussi !)

Ah non, je veux pas le bleu. Je veux du rose !

Rose ? Ah, je trouve plus mon rose ! Ben tiens, viens choisir la couleur.

Et après déballage de mon stock de vernis, Azraël a bien sûr opté pour la couleur la plus discrète, mon beau ... rouge qui pète bien sûr !

Et voilà, c'est fait. Alors ça te plait ?

Ouiiiii. Je suis une fille je suis une fille je suis une fille. Je vais pouvoir moncrer mes ongues à Bouclette et Blondinette et leur dire que je suis une fille !

Qu'est-ce qui se passe ?

Regardes papa, je suis une fille !

...

(silence méditatif d'un Chéri cherchant une parade à cette affirmation)

Depuis, Chéri dresse à un Azraël hilare la liste de tous les trucs qu'il ne peut pas faire puisqu'il est devenu une fille. Sans aucun succès bien évidemment.

Quant à Gargamel, dès qu'il a vu le vernis rouge aux doigts de son frère, il a immédiatement réclamé le même traitement. Ce sont donc 2 monstros aux doigts sanglants qui sont partis pour l'école ce matin.

Mais hier fut une journée riche en choc puisque dès midi, heure à laquelle je récupère Gargamel pour déjeuner avant sa séance d'orthophonie, celui-ci m'a montré toute l'étendue de l'enrichissement de son vocabulaire en se plantant au milieu du trottoir pour déballer le contenu de son cartable et me faire admirer son travail du matin.

Euh, Gargamel, tu crois pas qu'on pourrait attendre d'être arrivés à la maison.

Non maman, pas tout de suite, attends maman.

Ok.

Viens voir maman. Je suis Gagamel et c'est moi qui ai travaillé tout seul !

(en me montrant de superbes lignes d'écriture de toutes les couleurs)

Ooooh, c'est très beau mon coeur.

Tiens maman. Tu peux m'aider s'il te plaît maman.

(en me refilant tout son bazar à ranger dans son cartable).

Voilà, allez, tu portes ton cartable maintenant. Merci Gargamel.

Oh mais je t'en prie maman.

Alors, je sais, ça peut paraître tout à fait banal comme conversation. Mais ceux qui connaissent les difficultés de langage que rencontre les enfants TED et autiste (et si on se rappelle que Gargamel n'a commencé à parler qu'à 6 ans) comprendrons parfaitement que je puisse m'extasier devant une conversation aussi longue et d'une telle qualité. Allez, encore un peu de boulot et il sera prêt pour sa première conférence !

Azrael est une fille

Ah oui, alors comme ça Azraël est une fille !

10 février 2016

Brioche, saucisse et chocolat

Il y a quelques jours, on parlait cuisine avec Chofie quand est apparue au détour de la conversation la fameuse saucisse briochée. Vous voyez de quoi je parle ? Mais si, ce truc là !

saucisson-brioche-traditionnel

C'est un truc devenu quasi introuvable en grande surface et que Chéri appréciait beaucoup (moi aussi d'ailleurs j'avoue). Depuis cette conversation, une furieuse envie de dévorer une de ces fameuses saucisses ne cessaient de me titiller, à tel point que j'ai craqué. Et puisqu'on en trouvait plus par chez moi, j'ai décidé de me coller derrière mes fourneaux pour en confectionner une faite maison.

Ça tombait bien, j'avais découvert sur le site de Valérie (encore et toujours) une recette de pain brioché testée plusieurs fois pendant les fêtes, excellente et quasi inratable. Comme je n'avais pas de saucisses (et que les monstros n'en sont pas fana non plus faut dire ce qui est) mais que j'avais des knachis, j'ai opté pour une version mini brioche individuelle à la knachi. Le gros avantage de cette recette de pain brioché, c'est qu'elle peut servir à faire plein de chose. Avec 60-65gr de sucre, on obtient un pain qui équivaut bien à une brioche. On peut le manger tel quel ou le faire griller pour s'en faire des tartines. Avec 50gr de sucre, il est parfait pour le foie gras et les tartines salées comme sucrées. Avec 40-45 gr de sucre, c'est l'idéal pour la version saucisse briochée. Et quelque soit la teneur en sucre, ajoutez une barre de chocolat ou des pépites de chocolat et vous obtenez le goûter idéal pour vos monstros.

Vu le succès de la version nature du fameux pain (qui nous fait même pas 3 jours tellement tout le monde l'aime et l'engloutit vitesse grand V), j'étais peu près sûre de mon succès mais il a dépassé largement mes attentes. A tel point que j'avais fait une fournée de 4 brioches saucisses et 3 brioches chocolat mais que je n'ai pu prendre de photos que de l'unique brioche saucisse rescapée (qui ne doit son salut qu'au fait que je l'avais mise de côté pour le dîner de Chéri). Les brioches chocolat, elles, n'ont même pas eu le temps de refroidir qu'elles étaient déjà dévorées.

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Je sais je sais, elle est toute biscornue mais ché crè bomf moumon (a affirmé avec enthousiasme un Gargamel la bouche pleine juste avant de me piquer ma part).

Si vous voulez tous les détails de la recette avec plein de photos illustratives pour la réalisation de la pâte, je vous encourage à consulter la recette sur le site de Valérie. Sinon, voilà ma version à moi de sa recette, toujours réalisée sans robot et à la levure boulangère déshydratée.

Cette recette utilise une technique particulière pour faciliter la levée de la pâte avec un ingrédient particulier qui donne au pain tout son moelleux et en prolonge la conservation : le tangzhong. Pas d'inquiétude, ce n'est pas un ingrédient exotique qu'il va falloir dénicher à prix d'or dans une boutique spécialisée. Il s'agit simplement d'un mélange cuit d'eau et de farine. Avant de procéder à la confection du pain proprement dit, on va donc préparer le tangzhong

Pour le tangzhong :

  • 100 gr d'eau
  • 20 gr de farine T45

Attention, le type de la farine est important pour ce type de pâte. Elle doit être riche en gluten sinon elle ne lèvera pas bien.

On mélange eau et farine au fouet. Il ne doit pas y avoir de grumeaux. Puis on met à cuire dans une petite casserole à feu moyen en fouettant sans cesse. Dès que le mélange commence à épaissir, on retire du feu tout en continuant de fouetter jusqu'à obtention d'une substance un peu gluante, homogène et bien lisse.

Là, vous avez le choix. Normalement on doit attendre au moins 6h avant de l'utiliser, voir le préparer la veille pour le lendemain. Personnellement, je l'ai aussi utilisé dès son retour à température ambiante et j'ai trouvé que ça fonctionnait tout aussi bien.

Pour le pain brioché :

  • 350gr de farine T45
  • 100 gr de tangzhong
  • 55 gr de sucre (on peut aller jusqu'à 65gr pour un goût plus brioche ou descendre à 40 gr pour une utilisation avec des ingrédients salés)
  • 6 gr de sel
  • 110 gr de lait
  • 1 oeuf moyen à gros
  • 7 gr de lait entier en poudre (facultatif)
  • 6 gr de levure de boulanger sèche
  • 30 gr de beurre mou en dés

On fait d'abord tiédir le lait. Dans un saladier, on met la levure puis on verse le lait tiède dessus. Il faut alors attendre une dizaine de minutes pour bien dissoudre la levure dans le lait (il ne faut pas hésiter à bien remuer et à utiliser un lait tiède à chaud). Pendant ce temps, on pèse les autres ingrédients histoire de s'occuper. Quand la levure est bien dissoute, on verse la farine puis le sel, le sucre, le lait en poudre, l'oeuf battu au préalable mais c'est pas obligé (de le battre hein, parce qu'il n'est pas facultatif l'oeuf), le beurre mou et enfin le tangzhong.

Et c'est parti pour le pétrissage. On malaxe bien jusqu'à obtenir d'une pâte parfaitement homogène. Normalement, au fur et à mesure du pétrissage, la pâte se détache des doigts et du saladier. Pour mes knachis briochées, j'avais mis trop de tangzhong du coup, ma pâte était un peu trop molle ce qui explique que les saucisses soient "tombées au fond".

On fait une belle boule, on la remet dans le saladier et on recouvre d'un linge humide. Puis on met au four à 50°C (version étuve) pour faire "pousser". Normalement, dans le four à 50°C, en 1h30-2h, la pâte a doublé de volume. Là, tout dépend de ce que vous voulez faire avec. Pour les petits pains briochés à la saucisse ou au chocolat, on procède comme ça.

On sépare le contenu du saladier en 6 à 7 petites boules de pâte. Peu importe si on "écrabouille" tout, on va chasser l'air de la pâte de toute façon. On farine le plan de travail et son rouleau (car la pâte est encore très collante) et on étales en un rectangle. On plie ce rectangle en 3 de façon à obtenir un rectangle dont le côté à la taille d'une demi knachi. On fait un quart de tour et on étale à nouveau en un rectangle aussi long que l'on peut. On pose une demi knachi à un bout et on roule pour enrober entièrement la knachi. On pose alors l'autre demi knachi (normalement, le ruban de pâte est largement assez long pour le permettre) et on roule à nouveau. On obtient alors l'équivalent d'un gâteau roulé à la saucisse. Pour les pains aux barres de chocolat, on fait exactement pareil mais avec du chocolat à la place de la saucisse. Pour les pépites, on en met sur toute la surface du ruban de pâte et on roule tout simplement. On dispose nos brioches sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé (ou d'une silpat).

On met alors au four à 50°C nos petites brioches pour une petite heure, le temps que la pâte gonfle à nouveau. Quand c'est bien gonflé, on sort la plaque du four que l'on met à chauffer à 150°C en chaleur tournante. Quand le four est chaud, on enfourne sur le second gradin en partant du bas pour 50 mn environ. Quand la croûte est bien colorée, normalement le pain est cuit. On peut utiliser un pic en bois pour vérifier s'il est bien cuit à coeur. Il doit ressortir sec. Il n'y a plus qu'à mettre à refroidir sur une grille.

Les petits pains (nature ou chocolat) se conservent très bien dans des sacs congélation bien fermés, à température ambiante, sans durcir ni se ramollir. Pour la durée de conservation, je peux pas dire exactement, on boulotte tout en 3 jours max. Pour ceux à la saucisse, je les ai mis au frigo la veille au soir bien enfermés dans un sac congélation et ils étaient impeccables le lendemain midi et soir pour la dégustation.

Edit du 9 mars : Ces pains garnis de saucisse se congèlent très bien également. On les sort la veille au soir et on les laisse décongeler au frigo. Micro-onde ou four traditionnel pour les réchauffer. Au micro-onde, si des bulles d'air se sont formées lors de la première cuisson, le réchauffage peut conduire à un petit dégonflage de certaines zones. La brioche perd en esthétique mais pas en goût ni en texture.

8 février 2016

Violet, quand tu nous tiens !

Mamaaan, il est cro petit mon pantayon ! Ca me fait maille au ventre.

Hum? Ah oui, t'as raison. Houlà mais t'as presque plus de pantalons à ta taille toi ! Va falloir que je t'en fasse des nouveaux.

Je veux un vioyet !

Un violet ? T'es sûr ?

OUIIII ! Parce que moi, j'adore le vioyet !

Et voilà, après le blouson rose (que j'ai jamais fait parce que, bon, j'ai quand même pas envie que Chéri nous la fasse sa syncope et je soupçonne que les petits camarades de classe d'Azraël se seraient quand même un peu fichu de lui), Azraël a décidé de modérer ses ardeurs coloresques en passant du rose au violet. Et après tout, qui suis-je pour contrarier les goûts vestimentaires d'un monstros en extase devant mes créations. Ben oui, quand on me flatte, je suis prête à peu près à n'importe quel compromis.

Me voilà donc partie à la recherche d'un beau tissu violet. Devançant les récriminations de Chéri (je vous rappelle que je ne couds que des trucs de filles aux monstros), j'avais déjà choisi un modèle à coudre un peu sophistiqué et qui fasse bien garçon (enfin j'en étais persuadé mais bon ...). Il s'agit du pantalon modèle 18 du magazine Ottobre 6/2013. Comme ce modèle ne peut se coudre que dans un tissu non extensible et que j'étais un peu pressée, j'ai dû me décider pour un velours côtelé mauve, les autres tissus étant des violets qui pètent à te rendre aveugle, et probablement sourde devant les beuglements d'indignation de Chéri. D'habitude, j'aime pas trop les velours côtelés mais je trouvais la couleur vraiment sympa et puis il présentait d'originalité d'avoir des côtes en diagonal par rapport au droit fil (et c'était bien la première fois que je voyais ça). Et puis, sans être un velours mille raies (c'est-à-dire à raies très fines), ce n'était pas un velours à grosses raies (ce que je n'aime pas du tout du tout). Un bon compris donc et Azraël l'a adopté au premier regard.

Côté difficulté technique, c'est bien le premier pantalon "compliqué" que je couds pour les monstros (je ne compte pas le bermuda à fausse braguette d'Azraël, c'est pas un pantalon). Rendez-vous compte ! Des poches avec un dessus ET un dessous, une ceinture avec découpe et boutonnière, jambes de pantalon à pinces et une vraie braguette avec fermeture éclair ! J'en frémissais d'appréhension, surtout connaissant le niveau de détails et la limpidité des explications des Ottobres (vous le sentez bien mon humour noir là hein !). D'ailleurs, à la première lecture des instructions de montage, une évidence m'a sauté aux yeux. Mais elles sont où les explications pour monter la braguette, elles sont oùùùùùùùù ? Rien ! Nada, que couic ! J'ai refermé le magazine aussi sec et je suis allée noyer ma déception dans le champomy.

Alors ouvrons une parenthèse : si un jour vous avez des velléités de noyer quoique ce soit dans le champomy, je vous le dis tout de suite, ça marche pas des masses. La prochaine fois, j'essaierai plutôt le cidre doux et je vous tiendrais au courant. Refermons la parenthèse.

Et puis à le seconde lecture (oui, j'ai persévéré, Azraël me réclamant instamment son pantayon vioyet), je l'ai vu, la petite note qui disait de se reporter à la page 45 pour le montage de la braguette. Ouf, sauvée, enfin presque. Parce qu'une fois de plus, j'ai dû décrypter et largement improviser pour monter cette fichue fermeture éclair. Du coup, je me demande encore si j'ai pas fait un montage fille au lieu de garçon (paraîtrait qu'il y a un sens pour la braguette! Vous le saviez vous ? Et pour les manteaux aussi. Non mais quelle idée !) De toute façon, avec ma dyslexie, même en le sachant, j'aurai bien trouvé le moyen de confondre ma droite et ma gauche.

A part ce problème, le patron étant bien fait, et grâce à l'astuce des 2 crayons pour avoir facilement des marges de couture régulières de l'arbre à sucette (merci encore ça a changé ma vie et mon temps de montage), l'assemblage du pantalon s'est fait pratiquement sans problème. Enfin une fois vaincu la perturbation d'assembler le fond de pantalon avant d'avoir finalisé les jambes. Car dans ce modèle, on procède au montage exactement à l'inverse de ce dont j'ai l'habitude. Et commencer par la fin, ça fait tout bizarre tout de même. Au final, on obtient ça.

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Vue globale du pantalon : sur l'instant, je l'ai trouvé très girly tout de même !

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Gros plan sur la ceinture et la braguette. J'ai remplacé la boutonnière (Azraël a du mal avec les petits boutons) par une pression KAM en étoile : il était ravi.

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La ceinture au dos : en théorie, j'aurais dû faire des boutonnières pour fixer des bretelles mais Azraël a catégoriquement refusé. On remarquera les 2 petites pinces pour mettre en valeur le fessier !

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Des vraies poches ! Et on remarquera les 2 plis plats pour mettre en valeur ... euh, non, je m'arrêterai là !

Personnellement, je le trouve plein de défauts mais j'en suis contente tout de même pour une première réalisation de pantalon un peu sophistiqué. Par contre, c'est vrai qu'avec ces plis sur le devant et sa couleur violette, j'ai vraiment eu peur qu'il fasse très fille une fois sur son futur propriétaire mais finalement non. Ça passe très bien et je le trouve très élégant.

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Ye suis un bébé maman ! Alors, je suis mignon ?

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Illustration de la mise en valeur du fessier. Mouais, c'est le polo qu'est un peu court maintenant !

 

Alors Azraël, il te plaît ce pantalon ?

Oh oui ! Je l'adore.

Tant mieux

Maman ?

Oui ?

Tu crois que je pourrais le garder toute ma vie ?

(quand je vous disais qu'il était en extase devant mes créations !)

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5 février 2016

Les bons mots d'Azraël - tome 8

Il y a quelques mois, Azraël faisait régulièrement des difficultés pour aller se coucher, qu'il soit malade ou bien portant. A la même période, il était très pressé de grandir pour rattraper en taille son grand frère.

Alors en bonne mère indigne et rusée, je lui martelais que pour bien grandir (et bien guérir quand il était malade), il fallait beaucoup dormir. Et ça fonctionnait plutôt bien même si tous les matins, on devait vérifier combien de centimètre Sir Azraël pouvait avoir pris dans la nuit (il doit d'ailleurs tourner à présent à une taille d'environ 2m50 ce qui, pour un monstros de 5 ans et demi est une taille tout à fait respectable non ?). Et même si aujourd'hui, l'argument n'est plus vraiment nécessaire à l'heure du coucher, il semble l'avoir fortement marqué si j'en crois son discours de l'autre jour à la sortie de l'école.

Maman ?

Oui Azraël.

Ye suis désolé maman !

Ben pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?

Il y avait un petit trou à mon pantayon ce matin.

Ah? Oui ben c'est possible.

(Vu que c'était un pantalon recyclé de Gargamel, ça n'aurait rien eu d'étonnant)

C'est pas grave tu sais.

Oui mais à midi, il a bien domi le petit trou.

...

(silence on ne peut plus perplexe)

Il a vraiment bien domi tu sais.

Euh ... oui... et alors ?

Ben il a bien grandi parce qu'il a vraiment beaucoup domi !

Ah? Tu me montres ?

sacre trou quand meme

Ah oui quand même !

Tu vas le réparer maman ?

Là mon Azraël, je crois pas non. J'aurais plus vite fait de t'en coudre un neuf.

Mais dans l'histoire, ce qui m'intrigue le plus, c'est de savoir comment j'ai bien pu passer à côté d'un trou pareil quand je l'ai récupéré à la sortie de l'école. Non franchement, comment j'ai pu rater ça !

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Vous croyez vraiment qu'on peut rater un trou de cette taille ?

3 février 2016

La Puce est faible ... très faible !

Il y a quelques semaines, j'avais rendez-vous avec la maîtresse d'Azraël pour discuter de son cas (le cas d'Azraël hein, pas celui de la maîtresse) et de ses difficultés scolaires. Et pour l'occasion, j'avais mis ma belle robe dionysienne.

Oh, vous avez une belle robe !

Merci.

C'est du desigual non ?

(une grande marque de vêtements parait-il, je suis trop fière!)

Non, c'est du fait maison

(avec un sourire jusqu'aux oreilles parce que vraiment je suis trop fière)

Noooon ? Oh, c'est drôlement bien. J'aimerais bien savoir en faire autant. Je fais un peu de couture aussi mais j'ai pas de machine alors je fais tout à la main.

Oula, c'est pas évident ça. Ca doit vous prendre beaucoup de temps alors !

Oui c'est sûr. Quand même, ça serait bien pour les costumes du spectacle de fin d'année une machine à coudre.

Ah ça !

Mais bon, j'ai pas de patrons de toute façon. C'est embêtant.

Alors, vous la voyez venir la conclusion ? Non parce que quand on me tend des perches pareilles, comment voulez-vous que je résiste ? Alors forcément ...

Si vous voulez, je peux vous les faire les costumes. J'ai une machine.

C'est vrai ? Oh ce serait gentil ! Mais vraiment ça vous dérange pas ?

Ben j'ai déjà fait les costumes l'an dernier. Je peux bien recommencer cette année.

On fait les cowboys et les indiens cette année. Il faudrait des gilets de cowboys et des tuniques pour les indiens.

Pas de problème.

Euh, vous croyez que vous pourriez aussi me faire une robe d'indienne ?

Il me faut juste vos mensurations et ça ne devrait pas être un souci.

Mais c'est que j'aimerais bien l'avoir pour le carnaval dans 15 jours. C'est pas un peu court en temps ?

Si vous êtes d'accord pour une base en robe trapèze sans manche, pas de problème.

Et voilà comment, entre 2 éléments du costume de prince d'Azraël, je me suis retrouvée à coudre une tunique d'indienne pour sa maîtresse. Une occasion parfaite pour tester la tenue de la panne de velours pour ce type de costume. Pourquoi de la panne de velours vous demandez-vous ? Parce qu'elle présente plein d'avantages. D'abord, c'est un tissu de type jersey donc qui ne s'effiloche pas. Pas besoin de surfiler les surplus de couture, pas besoin de faire d'ourlet et même pas besoin de poser de biais sur des emmanchures de gilet sans manche. L'idéal donc pour une production en série rapide et sans effort. Ensuite, on peut en trouver de plein de coloris différents (dont le marron et le sable) et cela, pour un prix très très modique. J'en ai trouvé à moins de 3€ le mètre même pas en solde. Et quand on sait que 3€ c'est le prix moyen par costume que peut se permettre la maîtresse, on comprend tout de suite qu'il va falloir faire très attention question budget pour le tissu.

Après une soirée de réflexion sur le choix du modèle, est-ce que je poserais ou non un biais sur les ouvertures, comment lui donner son petit look indien d'amérique, c'était parti pour la confection. Résultat des courses, la panne de velours, c'est impeccable. Enfin, impeccable ... pour le rendu final du costume parce que, dans les faits, c'est hyper salissant comme tissu et pas très facile à travailler. Soyons clair, si vous avez déjà utilisé le velours mille raies et que vous trouviez que c'était l'horreur question peluches que t'en as partout, ben là, c'est bien pire ! En plus, la panne de velours, ça ne fait pas de peluches mais une sorte de poudre qui se colle partout. Sur tes vêtements, sur les lames de ciseaux et bien sûr dans les rouages de ta machine à coudre adorée.Et puis, c'est hyper élastique dans une direction et très peu dans l'autre. Du coup, il faut faire très attention au droit fil dans son plan de coupe et coudre à vitesse assez lente pour éviter de distendre le tissu pour certaines coutures (et surtout, pensez à utiliser un point élastique si vous voulez pas vous retrouver à poil dès que vous allez commencer à bouger).

Niveau patron, j'ai ressorti mon super bouquin japonais "Les robes trapèzes" (livre 369-fr en code JCA) et opté pour un mix entre les modèles 8 et 9 et j'ai ajusté la longueur pour qu'elle cadre avec la demande de la maîtresse. Pour la déco, histoire de lui donner le petit coté indien qui lui manquait, j'ai dégainé mes feutres posca et dessiné une jolie frise un ruban de simili cuir marron afin de me fabriquer un petit galon indien maison.

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Comme je trouvais que ce n'était pas assez, (et puis je ne me voyais pas fabriquer du galon pour les 10 tuniques d'indiens restant à faire pour les petits camarades d'Azraël), j'ai exhumé du fin fond d'un tiroir un stock de plumes et ma super feutrine autocollante. Quelques coups de ciseaux et hop, encore quelques décorations supplémentaires.

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Je savais bien qu'elles finiraient par servir à quelque chose ces plumes achetées il y a plus de 3 ans.

Au final, j'ai obtenu ça. Et pour le prix de revenu astronomique de 3,20€, je trouve le résultat plus qu'acceptable.

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Précisons que la maîtresse d'Azraël fait une bonne tête de plus que votre humble servante et 2 tailles de moins. Ce qui lui laisse largement la place de porter un pull dessous.

Du coup, comme j'avais en stock un énorme coupon de panne de velours rouge, j'ai enchaîné avec une première version de tunique d'indien taille monstros (patron maison, une version manche courte de la chemise de prince d'Azraël). Version testée et approuvé par la maîtresse, moyennant un léger ajustement de longueur pour coller aux plus grands gabarit de la classe.

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Perso, j'aime bien en rouge.

Il ne me reste plus à présent qu'à me lancer dans la production en série. Enfin, dès que j'aurai reçu le tissu de la couleur qui va bien parce que des indiens tout en rouge, je suis pas bien certaine que ça le fasse.

31 janvier 2016

Crêpe party chez les infernos

Avec la chandeleur qui approche à grand pas, il était impératif ce week-end de procéder à une répétition générale histoire d'être au point pour le jour J. D'autant que j'avais une nouvelle crêpière à apprivoiser, la précédente ayant rendu l'âme après quelques années de bons et loyaux sévices, euh ... services (oui oui, je sais, elle était facile celle-là). Et puis il faut bien dire que chez les Infernos, on aime beauuuuucoup les crêpes (surtout bien tartinées de chocolat pour les uns, de sucre pour les autres et de citron pour les derniers).

Et chez les Inferno, quand on organise une crêpe partie, ça se passe généralement comme ça.

Azraël, je vais faire des crêpes pour le goûter, tu veux m'aider à faire la pâte ?

Nan, je joue

Oui, forcément, Azraël n'aime pas la pâte à crêpe crue et franchement quel est l'intérêt de venir aider maman si on peut pas en profiter pour s'empiffrer. Et me voilà donc seule et abandonnée au fin fond de ma cuisine, occupée à faire ma pâte.

Maman ? Elles sont où les crêpes ?

Elles ne sont pas encore prêtes.

Mais j'ai faim moi ! Je veux des crêpes ! C'est trop loooong !

Regardes, j'ai fini la pâte. Je vais les faire cuire maintenant.

Attends, je vais t'aider.

Nooooon !

Eh oh, je vous vois venir là avec vos commentaires. Ah lala, cette Puce, elle est jamais contente. Elle voulait de l'aide et elle râle quand elle l'obtient. Sauf que voir un Azraël se précipiter pour attraper une poële chaude à main nue ou manquer de renverser le saladier de pâte à crêpes par terre, ce n'est pas vraiment ma conception d'un coup de main. Bref, avant de piquer une crise de nerfs, ou pire, une crise cardiaque, j'ai bouté le monstros hors de ma cuisine. Mais c'était sans compter sur l'appétit crêpivore monstrosien.

Maman ? Elles sont où les crêpes ?

(et hop, ça continue)

Ça vient, ça vient.

Ye veux des crêpes au chocoya !

Oui oui, je sais.

Oh, des crêpes ! Quelle bonne idée ! Je peux boire la pâte ?

(oui, parce que Chéri, lui, il adore la pâte à crêpes crue)

Après avoir à nouveau expulsé tout le monde hors de ma cuisine avant qu'il ne se produise un accident ou que quelqu'un (mais on ne dira pas qui) n'ai vidé le saladier de pâte à la petite cuillère (car le quelqu'un peut être très très patient), j'ai enfin réussi à cuire 2 crêpes.

Azraël, viens chercher ta crêpe et celle de ton frère.

D'accord maman.

Et après moins de temps qu'il n'en faut pour cuire une seule et unique crêpe.

Maman, on a fini, on en veut encore. Moi je veux 2, une au sucre et une au chocolat

Je veux des crêpes au chocoyaaa.

Oui ben faudrait peut-être me laisser le temps de les cuire quand même.

Hum, c'est quand que je peux avoir une crêpe ?

Et tout le saladier de pâte plus tard.

Maman, je veux encore une.

Désolée Azraël mais il n'y a plus de pâte.

Mais j'ai encore faim moi !

Je peux te faire des haricots verts si tu veux.

Non, j'ai plus faim !

(Sans blague ! Comme je suis étonnée !)

C'était très bon là Puce. Il en reste ? Je m'en ferai bien encore une ou deux.

Non, il n'y en a plus.

Maman, c'est quoi ça ?

La dernière crêpe

(un truc informe obtenu avec le quart de louche restant au fond du saladier).

Je peux goûter ?

(comprendre je peux tout manger maman s'il te plaît)

Et c'est là que je vois partir la mini crêpe, la seule et unique que j'avais une toute petite chance de réussir à boulotter, toutes les autres ayant fini dans l'estomac de mes hommes. Mouais, je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression de me faire légèrement arnaquer pendant les crêpes parties !

28 janvier 2016

Super goûter en un tour de main

Hum, la Puce, il y a quelque chose de prévu pour le goûter ?

Euh, ben non !

Aaah

(très très déçu visiblement)

Tszuuun

(bruit bizarroïde et parfaitement non reproductible d'un cerveau qui se déconnecte sous l'effet d'une possession démoniaque aussi soudaine qu'inattendue)

Ah ah ah, me voilà ! Ah oui, désolé, je ne me suis pas présenté. La Puce est momentanément indisponible et je suis Pâtissus Démonicus, le sauveur du goûter. Votre Chéri est affamé, vos monstros aussi, mais pas le moindre petit biscuit, éclair ou gâteau en vue (ok, il y en a plein les placards mais on va faire comme s'ils n'existaient pas) ! Pas de panique, j'ai LES recettes pour vous : crème catalane et rochers aux amandes. Non seulement elles sont ultra simples et rapide à faire mais en plus elles demandent très peu d'ingrédients et sont complémentaires.

La crème catalane

Il s'agit de la crème que l'on met dans les niflettes mais que l'on peut également servir sans pâte feuilletée, dans des petits pots, exactement comme une crème brûlée (sauf qu'elle est bien plus facile et rapide à faire).

Ingrédients pour 4 petits (vraiment trop petits) pots :

  • 250g de lait ou 180g de lait et 70 g de crème liquide entière (c'est encore meilleur)
  • 2 jaunes d'oeufs
  • 60g de sucre
  • 12,5g de maïzena
  • 1 gousse de vanille, ou 1/2 cuillère à café d'amande amère ou 1 cuillère à soupe de rhum ou ce que vous voulez comme parfum en fait, y compris des zestes d'agrumes.

La crème catalane se réalise comme une crème pâtissière. Dans un saladier, on met les jaunes, le sucre et la maïzena. On mélange bien au fouet ou à la cuillère magique, sans s'exciter, vu que ça sert à rien de faire blanchir le mélange. La cuillère magique, c'est un truc génial. J'ai fait découvrir ça à la Puce et elle ne peut plus s'en passer. Ça mélange super bien, ça évite les grumeaux mieux qu'un fouet et ça éclabousse beaucoup moins.

cuillere magique

C'est ça une cuillère magique

Bon ensuite, on fait chauffer le lait dans lequel on a mis les grains de la gousse de vanille (pour les autres parfums, attendre qu'avoir fini la cuisson de la crème avant de les ajouter). Quand le lait est chaud, on le verse progressivement sur le mélange oeuf-sucre-maïzena (sans filtrer, on veut les garder nos grains de vanille, c'est trop la classe) tout en fouettant bien. Puis on remet tout dans la casserole et hop, sur le feu.

Alors là, je ne sais pas comment vous faîtes votre crème pâtissière habituellement mais la Puce, elle la faisait comme une crème anglaise, à feu tout doux en remuant souvent. Tss tss tss, grossière erreur. C'est le meilleur moyen de faire plein de grumeaux ma petite dame. Alors le feu doux, on oublie. On fait ça à feu vif (au moins 7-8 sur une plaque qui va jusqu'à 12, pas en dessous). On fouette en permanence (au fouet ou à la cuillère magique) et au bout d'une ou 2 minutes pas plus, on doit voir son mélange commencer à épaissir (si c'est pas le cas, le feu n'était pas assez vif). On retire la casserole du feu tout en continuant de fouetter jusqu'à ce que la crème soit bien homogène (elle va finir d'épaissir dans le même temps). De cette façon, on obtient une texture très onctueuse et bien lisse sans aucun grumeau. Il ne reste plus qu'à la verser dans les (trop) petits pots.

A ce stade, vous avez le choix pour la finition :

  • façon flan : on la met au four préchauffé à 220°C pour 10 mn. Ça lui donne une texture un peu différente et une jolie croûte dorée comme pour les niflettes.
  • façon crème brûlée : on saupoudre de sucre et de gervoise brune et on passe au grill
  • juste avant de la verser dans les petits pots, on incorpore des framboises ou des fraises fraîches (c'est absolument divin quand on parfume la crème avec de l'amande amère)
  • ou on ne fait rien du tout et on s'empiffre direct (la technique préférée d'Azraël qu'il serait même prêt à se brûler la langue)

Vos crèmes peuvent se déguster tièdes ou froides. Froides, elles seront fermes, avec la consistance d'un flan épais. Tièdes, elles seront toutes fondantes dans la bouche. Alors, c'est pas tout simple ça ?

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Façon crème brûlée

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On les voit bien les petits grains de vanille.

Bon, vous remarquerez que, suite à la confection de la crème, on se retrouve avec 2 blancs d'oeufs sur les bras qu'on voudrait quand même pas gâcher et pas du tout le courage de faire des macarons (et puis pas le temps non plus, je vous rappelle que Chéri est affamé et très très déçu de l'absence de goûter). Pas d'inquiétude, votre Pâtissus adoré est là avec la solution : les rochers aux amandes.

Les rochers aux amandes

Ingrédients pour une vingtaine de rochers :

  • 2 blancs d'oeufs moyens (environ 60g)
  • 70g de sucre
  • 90g de poudre d'amande

Dans un saladier, on mélange bien sucre et poudre d'amande. On ajoute les 2 blancs d'oeuf et on mélange jusqu'à obtenir une pâte homogène. Préchauffez votre four à 180°C. Sur une feuille de papier sulfurisé, former des petits tas de pâte (l'équivalent d'une cuillère à café, ou plus, ou moins, ça dépend de la taille que vous voulez). La pâte doit être assez compacte pour ne pas s'étaler après que vous ayez formé vos petits tas.

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Ca doit ressembler à ça avant la cuisson.

Mettre au four (position milieu) pendant 10-15 mn. Quand les rochers commencent à se colorer, c'est cuit. Attendre qu'ils aient légèrement refroidis (sinon ils se cassent quand on les enlève du papier) et mettez les à refroidir sur une grille. Ces rochers restent très moelleux et se conservent très bien dans une boite hermétique.

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Après la cuisson

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Et l'intérieur en gros plan. Aaah, on en lécherait son écran !

Alors, ça vous donne pas envie d'adopter un gentil petit Pâtissus ça.

 

 

25 janvier 2016

Piraterie ou royauté ?

Quand j'ai choisi de faire un anniversaire sur le thème des pirates pour Gargamel, il faut bien avouer que j'avais le carnaval en ligne de mire. Une fois de plus, dans mon optimisme délirant, je m'étais naïvement imaginer que les 2/3 des costumes des monstros seraient déjà faits et qu'il ne me resterait qu'une chemise de pirate à faire pour Azraël et un gilet de pirate pour Gargamel. Non, je ne fais pas de discrimination monstrosienne, c'est juste que tenter de mettre une chemise à Gargamel, c'est s'exposer à une explosion de tympan immédiate et irréversible sous la puissance d'un NON catégorique.

Une préparation de carnaval cool et tranquille donc, que je me disais. Mouah ah ah ah ah ! Laissez-moi rire ! Comment ai-je pu oublier une seule seconde qu'Azraël est possédé quasiment 24h sur 24 par un Enquiquinus déchaîné, que Milady est furax parce qu'elle se sent sous-utilisée et que Couturus est prêt à toutes les folies pour éviter le divorce.

Dis-moi Azraël, c'est bientôt le carnaval à l'école. Je vais te faire une chemise de pirate.

Ben pourquoi ?

Parce qu'on se déguise au carnaval. Tu serais bien en pirate, non ?

Mais ils seront déguisés en quoi les autres ?

Ah ben j'en sais rien moi. Bouclette et Blondinette seront sûrement déguisées en princesse.

Ah ben je veux pas être un pirate moi ! C'est méchant avec les princesses ! Je veux être un prince moi !

...

(gros soupir désabusé, c'est mort pour le pirate)

Bon, ok. Alors tu veux quoi dans ton costume de prince ? Une couronne je suppose.

Ah non, les princes ont pas de couronne, c'est les rois !

(sa logique m'effraye parfois !)

Tu veux quoi alors?

Je veux le costume du prince dans le dessin animé.

Euuh, lequel ?

(non parce que les dessins animés, c'est pas ce qui manque à la maison)

Ben celui avec la fille !

Euuuh ?

(c'est moi ou ça manque de précisions tout ça ?)

Mais si maman, et avec la méchante !

???

Bon, je suis sûre que toi, ami lecteur, tu vois parfaitement de quel costume il parlait mais moi, absolument pas, ce qui commençait à l'énerver sérieusement le Azraël. On a fini par résoudre le problème en mettant la main sur le dessin animé en question, qui s'est finalement révélé être le film "Il était une fois". Et le costume de prince, c'était ça.

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Non mais t'as vu les manches bouffantes ! Et les incrustations de satin ! Et les broderies ! Au secouuuuuuurs !

Autant vous dire qu'il s'est fait bouler le Azraël ! Après d'âpres discussions, j'ai finalement réussi à le convaincre qu'un costume de prince de Blanche-Neige, c'était tout aussi bien.

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Bon, ça voulait quand même dire qu'il me fallait coudre une chemise, une tunique, une cape et un chapeau. Attention, avec une GRAAAAAAANDE plume le chapeau hein. Ah et puis des bottes aussi (ben voyons !). Une fois n'est pas coutume, j'ai tout fait sans patron, ou plutôt avec un patron maison constitué uniquement de rectangles aux mensurations d'Azraël.

Pour la chemise, j'ai pris une simple batiste. Un grand rectangle plié en 2, une découpe au milieu et une fente capucine pour le corps, 2 rectangles pour les manches. Pour les finitions, un petit col mao, un point fantaisie au fil bleu foncé assorti à la tunique et des bas de manches élastiqués.

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Devant avec sa fente et son petit col. Dos avec un pli creux pour l'aisance.

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Gros plan sur la fente capucine et sur les poignets

Pour la tunique, j'ai pris une panne de velours un peu épaisse (temps de février oblige) bleu royal. Là encore, un simple rectangle avec une légère découpe pour les emmanchures entièrement bordé d'un biais doré, des agrafes pour accrocher les côtés ensemble et le tour était joué. J'ai laissé la découpe du col telle quelle (l'avantage du jersey velours, c'est qu'il n'y a pas besoin de surfiler, ça bouge pas) afin d'en conserver toute l'élasticité pour passer la tête.

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Pour la cape, 2 demi cercles de satin rouge et un biais or vieilli ont fait l'affaire.

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Et pour le chapeau, un rectangle de velours bleu royal légèrement plus petit que son tour de tête pour faire la base. Un grand cercle du même velours qu'on plisse pour le fixer à la base et surtout, la grande plume.

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Gros plan sur les plis et sur la pastille de feutrine bleu camouflant l'extrémité de la plume. Je suis trop fière de moi sur ce coup !

Il m'aura fallu 2 soirées et un week-end (c'est finalement beaucoup moins de temps que ce que je craignais) et voilà le résultat final (sans les bottes hein parce que faudrait pas exagérer non plus) dont je suis particulièrement fière.

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Le tout ensemble

Et enfin, quelques photos porté à l'évidente coopération du mannequin (et je vous fais grâce de celles où il me montre ses fesses).

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Ici, la plume du chapeau est assez basse. Je l'ai remonté depuis comme sur les photos présentées plus haut parce que sinon c'est moche maman.

Quand Gargamel a vu ça, il a immédiatement voulu s'approprier la tunique. L'attrait du velours sans doute. Bon, j'ai comme l'impression que là aussi, je vais pouvoir oublier mon pirate.

Vous êtes toujours là ! Wouaouh, ben vous avez du mérite parce qu'il était trèèèès long ce post. La prochaine fois, je vous montrerai le costume commandé par sa maîtresse.

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