Défi Je couds (ou je tricote) pour un homme #5 : Le Birder d'Azraël
Juste avant de sombrer dans un monde parallèle uniquement peuplé de petits nétudiants en panique et d'enseignants traumatisés par l'informatique, à l'époque fort fort lointaine où j'avais un peu de temps pour moi mais pas pour la lessive, Azraël a brusquement vu son stock de pantalons réduits à néant. Faut dire que j'étais totalement imperméable aux attaques de Lessivus Démonicus, que ça en devenait même inquiétant !
Plus aucun futal propre à se mettre ? Aucun problème, j'allais de ce pas faire chauffer Milady. Comment ça je ferais mieux de me mettre à jour dans mes lessives ça va plus vite ? Vous êtes sûrs ? Huuum, mouiii, ptêt ben ! Mais c'est bien moins amusant ! Alors forcément, ce n'était pas ces considérations hautement métaphysiques qui allaient me faire renoncer à mon idée première, à savoir agrandir la garde-robe d'Azraël avec un nouveau jean.
Après avoir longuement cherché le Saint Graal, un pantalon assez large pour s'enfiler sans avoir à coudre une vraie braguette (vu qu'Azraël est persuadé que les fermetures éclair et les boutons sur les pantalons, c'est nul) mais pas trop pour ne pas ressembler à un sac à patates, j'ai fini par trouver mon bonheur dans le Ottobre Automne 4/2015. Il s'agit du modèle 39, le Birder, un pantalon cargo avec plein de détails sympas : une vraie braguette pour celles/ceux dont les monstros ne trouvent pas ça nul, des poches italiennes, des poches arrière à rabat assymétrique et pris dans la couture de coté et des poches à soufflet sur les côtés des jambes. Oui, il faut aimer les poches avec ce modèle parce qu'il y en a un certain nombre.
J'avais déjà décidé que j'utiliserais un restant de jean strech imprimé camouflage mais vu le métrage, il était évident que quelques poches devraient se sacrifier au cours de l'opération commando. Après un combat acharné entre pièces de patron déterminées à survivre au cloaque du restant de tissu, c'est la poche à rabat qui, seule, a réussi à s'extirper du marigot. Exit la poche à souflet et médaille du courage au rabat asymétrique !
Niveau difficulté technique, ça peut aller. Avec un tissu élastique, il faut certes faire attention à ses coutures droites si on ne veut pas que les rabbats ressemblent à des chemins de terre creusés d'ornière. Il faut également éviter les tissus trop épais (mon jean était limite) car avec le rabbat pris dans la couture de côté, l'ensemble des épaisseurs de tissu à cet endroit est assez conséquente. En fait, la partie la plus délicate, c'est l'assemblage de la ceinture avec son élastique qui ne fait pas tout le tour car il faut tendre le tissu au fur et à mesure de l'assemblage sans prendre l'élastique dans la couture. Et parfois, j'aurais bien aimé avoir 3 mains pour tout contrôler.
Mais au final, je ne regrette pas mes efforts (juste le manque flagrant de bonne volonté d'un certain monstros à poser pour des photos pas trop pourries). La coupe du pantalon est plutôt sympa et, même réalisé une taille au dessus afin qu'il fasse un peu de profit à Azraël, il ne fait pas sac à patates. Et Azraël l'ayant immédiatement adopté sans ronchonner, j'en déduis qu'il est plutôt confortable (bon, en même temps, c'est la 2ème fois que je couds ce modèle alors j'ai pas vraiment pris de risques). En plus, grâce à lui, je peux participer au défi de Nabel, Je couds (ou je tricote) pour un homme, alors il a vraiment tout pour plaire de futal moi je vous le dis !