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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
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29 février 2016

Rose !

La semaine dernière, après avoir emmener Azraël à l'hôpital Saint Anne pour finir son bilan psychologique, on a joyeusement enchaîné sur le coiffeur. Car si jusqu'à présent, c'est moi qui dégainait ma tondeuse pour couper les cheveux de toute la famille (sauf les miens hein, j'y tiens à mes cheveux longs moi !), Sir Azraël a décrété dernièrement qu'il avait beaucoup grandi et qu'en conséquence, c'est le coiffeur qui s'occuperait dorénavant de sa tignasse. Et vu que c'était ou qu'il se laisse pousser les cheveux longs parce que moi j'aime les teuveux longs maman et je veux être une fille, j'ai pas discuté une seule seconde malgré les récriminations de mon porte-monnaie. Et une fois dûment coiffé, au moment de payer, voilà mon Azraël qui part en trombe et se jette littéralement sur le présentoir à shampoing.

Maman maman, je veux ça !

(pointage de doigt sur bouteille de shampoing rose accompagné d'un air extatique)

Hein ?

Je veux le sampoing rose parce que j'adoooore le rose !

Euh, Azraël, il pique les yeux ce shampoing alors non.

Maiiis maman, s'il te plaît s'il te plaît s'il te plaît !

Non c'est non Azraël. Mais si tu veux, j'irai t'acheter du shampoing rose qui pique pas les yeux.

Bien que contrarié, Sir Azraël a accepté le compromis sans trop bronché. Une fois dégoté une bouteille de shampoing rose pour enfants garantie sans piquage d'yeux, je l'ai fièrement donné (si si, fièrement parce que j'ai eu du mal à la trouver quand même) à un Azraël ravi et pressé d'essayer son shampoing le lendemain. Et le lendemain donc, en rentrant du boulot, c'est un Azraël de fort méchante humeur les yeux brillants de larmes de crocodile qui s'est précipité vers moi.

Maman maman, ton sampoing, il marche paaaaaas !

Hein ? Comment ça il marche pas ?

Non, regaaaade !

Ben quoi. Ils sont tout beaux tes cheveux. Et ils sentent drôlement bons.

Maiiiiis ! Ils sont de quelle couyeur ?

Ben châtain clair.

Tu voiiiis ! Il marche pas. Mes teuveux ils sont PAS ROSES !

Ah oui mais non ! C'est un shampoing Azraël, pas une couleur. C'est pour laver les cheveux et c'est tout.

Mais je veux les teuveux roses !

Hors de question ! Quand t'auras 18 ans, tu feras ce que tu voudras mais d'ici là, tu ne changes pas la couleur de tes cheveux. Et surtout pas en rose !

Et c'est dans combien de jours 18 ans ?

Dans 12 ans.

Mais c'est cro loooooong !

Bon, là, j'en vois qui s'indigne au fond du blog. Mais enfin, pourquoi le contrarier ce pauvre petit. Et si ça lui fait plaisir. C'est quoi cette attitude sexiste et rétrograde. Alors perso, je m'en fiche royalement qu'il ait les cheveux roses (même si je trouverais bien dommage d'abimer ses jolis cheveux avec des couleurs à son âge et que je ne suis pas sûre que ce soit très bon niveau santé non plus) mais bon, déjà qu'à l'école les autres enfants se moquent de lui quand il arrive avec des chaussettes roses et qu'il n'apprécie pas du tout, je n'ose imaginer ce qui se passerait s'il arrivait avec une tignasse rose bonbon ! N'empêche qu'après 3 jours de récrimination sur les cheveux roses, il ne me restait plus qu'une seule chose à faire !

Super Nanny

Oui ?

Faut absolument que t'arrête les couleurs !

javais dit rose les cheveux

Rooose, j'avais dit rose les teuveux !

 

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26 février 2016

Le samedi, c'est Fantastik

Bon alors, sur ce coup, on va être clair, net, précis et réglo. Ami(e) lecteur(trice), si tu es au régime ou que t'aimes pas la pistache, surtout, surtout, NE LIS PAS ce qui suit. Parce que rien qu'à le lire et à regarder les photos, tu prends au moins 5 kilos.

Parce que voilà, le week-end dernier, c'était l'anniversaire de papy P. Et apparemment, vu le gâteau de compét que j'avais prévu de faire, mon subconscient avait dû enregistrer la chose même si mon moi conscient l'avait complètement oublié, lui (faut dire que depuis qu'on se connaît avec Chéri, j'ai jamais été fichue d'enregistrer cette date alors que j'ai aucun problème avec l'anniversaire de sa mère allez savoir pourquoi). A moins que ce soit Gustus qui ait décidé qu'il était temps de passer à la vitesse supérieure niveau pâtisserie.

Oh là là, ça a l'air drôlement bon ça ! Fraises et pistaches en plus !

Okay, on en fait un ce week-end.

De quoi ? Mais je saurais jamais.

Eh oh, tu vas pas te cantonner à la brioche et aux éclairs toute ta vie non ! Faudrait penser à évoluer un peu là.

Mais ça doit être bien trop long à faire. Les monstros me laisseront jamais assez longtemps tranquille.

La moitié du boulot peut se faire la veille.

Mais ça a l'air hyper difficile !

Oh allez, ça va ! Fais pas ta chochotte et au boulot !

Et comme d'habitude avec Pâtissus Gustus, j'ai pas pu lui résister. Faut dire que ma cuisine commence à ressembler à une succursale de METRO alors il se sent comme chez lui le Gustus. Du coup, il prend ses aises et mes défenses fondent à vu d'oeil. Quant au truc qui avait l'air trop bon, c'est le Fantastik Fraise Pistache de Michalak. Michalak ? C'est quoi cette blague ? C'est pas un joueur de rugby lui ? Ah non, faîtes excuses, le joueur, c'est Frédéric et là, on parle du chef pâtissier, Christophe Michalak. Un grand chef en plus à ce qu'il paraît.

En première lecture, c'est vrai que la recette peut faire peur mais en fait, elle est plutôt simple à réaliser, mais longue d'où l'intérêt de l'étaler sur 2 jours. En seconde lecture, je me suis rendue compte que quelques petites choses ne me convenaient pas et je les ai donc changé. Par conséquent, c'est ma version du Fantastik Fraise Pistache, qui sera finalement un Fantastik Framboise Pistache (parce qu'on trouve pas encore de fraises potables à manger et que de toute façon Azraël préfère les framboises) que je vais vous présenter.

Euh, la Puce, c'est pas qu'on s'ennuie mais avant que tu te lances ... c'est quoi à la fin un Fantastik ? Oups, je vous ai pas expliqué ? Ben mon Fantastik à moi, c'est ça.

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Oui oui, je sais, c'est chargé en framboise mais faut au moins ça pour espérer en manger une ou deux face à Azraël

Et quand on découpe, on peut admirer les différentes strates qui le composent : une pâte sablée type shortbread, un biscuit trocadéro à la pistache, un coulis gélifié de framboise, une ganache montée pistache et chocolat blanc avec une pointe de sel, des framboises fraîches et des pistaches caramélisées. Trop trop bon !

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Ce qu'on peut faire la veille là-dedans : les pistaches caramélisées, le coulis gélifié, la base de la ganache montée (c'est-à-dire la ganache non montée et qu'on montera le lendemain). Ce n'est pas ce que j'ai fait mais on peut également préparer le fond du Fantastik, soit la pâte sablée et le biscuit trocadéro la veille. Il faudra simplement le laisser sur sa grille de refroidissement, recouvert de papier alu ou filmé après avoir attendu qu'il soit bien froid et le garder dans un endroit sec et pas trop chaud (votre cuisine en fait fera très bien l'affaire).

Alors ça vous donne envie ? Vous êtes motivé et prêt pour les kilos en trop ? Alors c'est parti. Exceptionnellement, j'ai pris quelques photos en cours de réalisation et je vais vous les mettre (bande de petits veinards va !)

Pistaches caramélisées et framboises pour la déco :

  • 30g d'eau
  • 30g de sucre
  • 30g de pistaches émondées
  • 0,2g de sel
  • 6g de beurre
  • une barquette de 125g de framboise pour la déco seulement, on leur fera rien sinon les pauvres.

On commence par préchauffer le four à 160°C en chaleur tournante. Dans une casserole, on verse l'eau puis le sucre et on porte à ébullition pendant 2 mn (on obtient un sirop un peu visqueux mais pas trop). On ajoute alors hors du feu les 30g de pistaches et les 0,2g de sel et on mélange bien tout ça pour que les pistaches soient bien enrobées. Le four étant chaud, on met un papier sulfurisé sur une plaque à pâtisserie (ou une silpat) et on verse nos pistaches dessus avec leur sirop. Ça dégouline un peu mais c'est pas grave, faut pas s'affoler. On dispose dessus nos 6g de beurre en petits morceaux.

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Si vous n'avez pas de pâte de pistache prête à l'emploi, on va également profiter l'occasion pour torréfier les pistaches qui nous serviront pour le reste de la recette, soit 16g de pistaches qu'on dispose sur notre plaque, bien à l'écart des pistaches qu'on veut caraméliser. Et hop, on enfourne pour 10-15mn (et on vérifie régulièrement que rien ne brûle).

Aparté sur la torréfaction : dans les faits, rien ne vous oblige à torréfier les pistaches (ou les autres fruits secs d'ailleurs). Ne pas le faire ne change rien ni au déroulé de la recette ni à la texture du résultat obtenu. En fait, la torréfaction ne sert qu'à faire ressortir le goût des fruits secs et leur parfum. Si vous ne le faîtes pas, votre préparation sera simplement moins parfumée. Les puristes hurleront sûrement à la lecture de ces lignes mais pour avoir régulièrement zappé ce type d'étape dans mes préparations, je vous assure que ça ne change pas la face du monde.

Quand elles sont bien caramélisées (et que nos pistaches à torréfier ont légèrement bruni), on les sort du four et on attend leur parfait refroidissement. Quand c'est bien froid, on peut séparer les pistaches caramélisées les unes des autres et on les conserve dans un récipient hermétique pour une utilisation le lendemain.

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Après cuisson, les gourmands pourront s'empiffrer avec les coulures de caramel beurre salé. Troooop bon !

Coulis de framboise gélifié :

Si vous voulez faire les choses dans les règles de l'art, il vous faudra :

  • 150g de coulis de framboise (celui que vous voulez, moi, c'est du bête coulis surgelé Auchan mais vous pouvez aussi le faire vous même)
  • 15g de sucre
  • 0,75g d'agar agar (ou 2,25g de gélatine)

On mélange tout ça, on met dans une casserole et on porte à ébullition en mélangeant bien. Dès que ça bout, on retire du feu, on verse dans une poche à douille qu'on ferme bien et hop, au frigo jusqu'au lendemain.

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Si vous êtes un gros fainéant, ou que vous ne trouvez pas de coulis, ou que vous êtes un bec sucré, vous pouvez oublier tout ce qui précède et remplacer le coulis gélifié par .... de la gelée de framboise de bonne qualité (donc avec un taux de sucre modéré) tout simplement. Il faudra tout de même ne pas en mettre aussi épais sur votre gâteau. On oublie donc les 150g et on réduit plutôt à 80-100g pas plus.

Substitut à la pâte de pistache :

Si vous n'avez pas de pâte de pistache, dans un petit mixer (moi, j'utilise un moulin à café électrique) ou hachoir, mettez vos 16g de pistaches torréfiées et 15g de sucre glace puis mixer jusqu'à avoir un mélange bien homogène.

Ganache montée à la pistache :

Contrairement à une ganache classique (assez compacte), la ganache montée est nettement moins riche en chocolat et très mousseuse donc beaucoup plus aérienne. Du coup, elle est aussi un peu plus fragile et délicate à réussir mais cette version ci se monte vraiment sans problème.

  • 180g de crème liquide entière
  • 80g de chocolat blanc A PÂTISSER (c'est impératif. On veut pas du galak ou autre, beaucoup trop sucré pour cette recette)
  • 15g de pâte de pistache (ou 15g de substitut préparé précédemment)
  • 0,5g de sel

Casser le chocolat blanc en petits bouts et placer les dans un bol avec la pâte de pistache. Faire bouillir la crème. Dès qu'elle bout, versez sur le chocolat et remuez avec une marise jusqu'à ce que tout le chocolat ait fondu. On homogénéise le mélange en donnant dedans quelques coups de mixer plongeant (vous savez, celui qui vous sert à mixer vos soupes directement dans la casserole de cuisson des légumes). On filme le bol et on place au frigo jusqu'au lendemain (ou un minimum de 4h si vous voulez tout faire le jour même).

Voilà, on a fait tout ce qui réclamait de longs temps de repos au frigo. La nuit est passée, on est bien reposé, frais et dispo pour la suite.

La base du Fantastik est composée d'une pâte sablée et d'un biscuit type génoise cuites ensemble. En fait, on précuit la pâte sablée avant d'y mettre la pâte à biscuit. Cela impose de faire la pâte à biscuit pendant le temps de précuisson du fond de tarte et donc d'avoir déjà pesé et préparé tous les ingrédients du biscuits. Cette base se cuit dans un moule à manquer, un moule à tarte ou un cercle à pâtisserie de 18cm de diamètre (mais on peut aller jusqu'à 20, mais ça s'appelle plus un Fantastik alors parce qu'il paraît que le Fantastik 'est obligatoirement un rond de 18 cm).

Pâte sablée :

  • 90g de beurre mou
  • 35g de sucre glace
  • 80g de farine T55 (pour éviter la rétractation à la cuisson)
  • 1g de sel

Biscuit trocadéro :

  • 55g de sucre glace
  • 25g de poudre de pistaches (ou mixer des pistaches non torréfiée)
  • 15g de pâte de pistache (ou du mélange de substitution)
  • 8g de fécule de pomme de terre ou de maïzena
  • 30g d'amande en poudre
  • 5g de jaune d'oeuf (environ 1/4 de jaune quoi)
  • 2 fois 40g de blanc d'oeuf
  • 20g de sucre
  • 40g de beurre

Préchauffer le four à 170°C en chaleur tournante. Dans un saladier, mettre sucre glace, farine et sel et mélanger (une cuillère, une spatule ou une marise font très bien l'affaire). Ajouter le beurre bien mou (mais pas fondu) et mélanger à la main ou à la cuillère jusqu'à obtenir une pâte molle, collante mais bien homogène.

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On la met dans le moule et on l'étale en une couche uniforme (ça se fait sans problème à la main). Inutile de beurrer le moule avant. Le four est chaud, on enfourne pour 10mn à mi-hauteur et on se jete littéralement sur la préparation du biscuit trocadéro (dont tous les ingrédients, je le rappelle, sont pesés et nous attendent impatiemment).

Faire fondre les 40g de beurre et réserver. Dans un saladier, mélanger le sucre glace, la poudre de pistache et la fécule (ou maïzena) avec un petit fouet ou une cuillère magique. Ajouter la poudre d'amande, le jaune d'oeuf, la pâte de pistache et 40g de blanc d'oeuf. Bien mélanger au fouet ou à la cuillère magique pour avoir une pâte homogène.

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Mettre les 40g restant de blanc d'oeuf dans un saladier et commencer à les monter en neige à petite vitesse. Dès que ça mousse, ajouter les 20g de sucre en une seule fois et augmenter la vitesse du batteur pour bien monter les blancs. Quand ils sont bien montés (mais inutile de chercher à les faire trop fermes, ils doivent former le fameux bec d'oiseau), on les incorpore en une fois à la préparation précédente et on mélange à la marise en faisant attention à ne pas faire retomber les blancs.

Enfin, on ajoute le beurre fondu et on mélange délicatement. A ce stade, les 10mn de cuisson de la pâte sablé sont terminées. On sort le moule du four. Si la pâte a gonflé, on la pique à la fourchette. On y va mollo parce que la pâte est toute molle justement, pas assez cuite du tout encore. On n'attend pas que ça refroidisse et on verse l'intégralité de la pâte à biscuit sur notre pâte sablée précuite. On étale uniformément et on remet au four pour 20mn. Biscuit à la pistache et pâte sablée doivent être bien colorés. Si ce n'est pas le cas, on n'hésite pas à laisser 5 mn de plus.

Quand la base est cuite, on la sort du four, on démoule (si le biscuit trocadéro à attacher, on passe doucement la lame d'un couteau et ça va tout seul) et on laisse refroidir sur une grille, face sablée dessous.

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On voit bien la couche sablée dessous et le biscuit trocadéro dessus.

Pendant que la base refroidie, on va monter la ganache. On sort donc notre saladier du frigo, on dégaine notre batteur électrique ou nos petits bras musclés (moi, je suis très très faible et pas musclée du tout, j'ai donc opté pour le batteur) et on se met en position. Le truc avec la ganache, c'est qu'il ne faut pas battre à pleine vitesse comme pour des blancs en neige. Mon batteur a 3 vitesses, je ne dépasse pas la seconde. Sinon, on risque de voir la crème se séparer et former des grumeaux. L'horreur totale quoi. Si vous êtes inquiet, vous pouvez sans problème monter la ganache à la vitesse la plus basse, c'est juste un peu plus long. Dans le même ordre d'idée, on ne monte pas une ganache au dessus d'un radiateur. Pour bien monter, il faut que la préparation ET son contenant soient bien froids et le restent. On s'éloigne donc des sources de chaleur. On allume son batteur et on bat. La crème va se remplir d'air, blanchir et acquérir de la fermeté, comme lorsqu'on monte des blancs en neige. Dès que la crème se tient bien, on arrête. Elle doit être ferme mais pas trop pour être facile à dresser (si elle est trop ferme, seul l'esthétique en pâtira alors pas d'affolement). Versez la ganache dans une poche munie d'une douille cannelée (ou pas d'ailleurs, c'est au goût de chacun) et réserver. La base sablée-biscuit étant froide à présent, on va pouvoir passer au dressage du gâteau.

On place la base sur le plat de service. Oui parce qu'une fois dresser, c'est hautement risqué de déplacer le gâteau. On prend notre coulis gélifié, on coupe l'extrémité de la poche à douille et on l'étale en spirale sur la base en partant du centre. On n'hésite pas à se montrer généreux, on doit obtenir une couche de framboise de 3-4 mn d'épaisseur et pratiquement tout le contenu de la poche doit y passer.

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On prend alors notre ganache et on poche allègrement des petites boules sur toute la surface (au hasard pour les plus aventureux, en cercle en partant de la périphérie pour ceux qui aiment l'ordre). Là encore, toute la poche de ganache doit y passer. On concasse grossièrement la moitié de nos pistaches caramélisées et on les parsème à la surface. On dispose ensuite nos framboises, on roule les pistaches restantes dans le sucre glace et on dispose comme on peut harmonieusement.

Voilà, vous n'avez plus qu'à vous régaler.

Quelques précisions supplémentaires : sur mon gâteau, il y a plus de 125g de framboise ceci afin de satisfaire les goûts d'Azraël mais franchement, on peut en mettre moins que moi, ça n'en sera que plus joli. C'est un gâteau pour 6 personnes. Ca peut semble des petites parts mais vu la quantité de crème, des plus grosses seraient écoeurantes. Il m'en est resté une grosse part que j'ai mise au frigo et que Chéri et Azraël se sont partagés le lendemain. Il était toujours aussi bon et je dirais même que la mise au frais avait raffermi la ganache. Je pense donc qu'il est parfaitement possible de le préparer entièrement la veille. Il faudra simplement mettre les pistaches entières au dernier moment car le caramel prend l'humidité et elles perdraient vraiment trop de leur croquant.

24 février 2016

Un lapin pas crétin

Ce week-end, j'avais prévu d'emmener les monstros au cinéma voir le dernier Disney, Zootopie. D'habitude, je ne vais jamais voir ce type de film si près de sa sortie (je n'aime ni la foule ni les files d'attente et les monstros sont vite ingérables quand ces 2 conditions sont réunies) mais là, c'étaient les vacances et il y avait une séance au ciné de Palaiseau un dimanche à 11h15. Bref, un jour où personne ne va au ciné et à un horaire tellement tordu que pratiquement aucun enfant ne vient non plus (ce qui s'est parfaitement vérifié une fois sur place, la moyenne d'âge des spectateurs étant nettement plus proches des 35-40 ans que des 3 ans).

ZOOTOPIE

Initialement, je devais y aller avec Azraël ET Gargamel, histoire que Chéri passe une matinée tranquille. Mais Gargamel a promptement décrété qu'il préférait rester avec sa console papa que d'aller au ciné. Et vu que le samedi avait été une horreur totale (non non, je vous raconterai pas, c'était vraiment trop gore, à part le gâteau pour mes beaux-parents, qui était super lui, et dont il faudra absolument que je vous parle dans un prochain post), j'ai pas insisté. J'avais vraiment trop besoin de passer un bon moment sans stress. Laissant donc Gargamel en compagnie de sa console adorée son papa chéri, c'est avec un Azraël ravi d'avoir sa maman pour lui tout seul que nous nous sommes acheminés vers les salles obscures. Une fois dûment muni de notre paquet de pop corn et de notre bouteille d'eau (ben oui, faut des munitions pour tenir jusqu'à l'heure du déjeuner), nous nous sommes benoîtement vautrés dans nos fauteuils respectifs. Et là, j'ai croisé les doigts. Oui parce que le film était quand même prévu plutôt pour les plus de 6 ans et durait pas moins de 1h48, un record de durée pour Azraël. Alors avec un monstros qui a du mal à tenir en place, c'était pas gagné.

Et bien ma fois, on n'a pas vu le temps passer. Alors l'histoire dans les grandes lignes : imaginer un monde où les animaux de toutes les espèces, classées en 2 catégories, les proies et les prédateurs, ont appris à vivre en paix tous ensembles. Un monde parfait ? Oh que non, car les préjugés ont la vie dure. Ainsi, les lapins sont des fermiers qui ne doivent pas aspirer à des métiers dangereux et les renards sont des roublards et indignes de confiance. Alors quand notre héroïne, une adorable lapine, décide de devenir policier, autant vous dire qu'on lui met un sacré nombre de bâtons dans les roues. Pourtant, malgré l'hostilité, elle persiste, réussit avec brio à l'accadémie de police et intègre le commissariat central de Zootopie, le summum de la réussite ... pour se retrouver immédiatement cantonné à la circulation. Alors quand l'occasion lui est enfin fournie de faire ses preuves, elle bondit dessus. Sur l'histoire, je n'en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir.

Franchement, c'est un très bon Disney. Même les adultes y passent un excellent moment (pour preuve le nombre de fois où je les ai entendu rigoler autour de moi et je n'étais pas en reste). On y trouve plein de petits clin d'oeil dont une allusion mémorable à la Reine des Neiges et une vision hilarante de la rapidité du service administratif des cartes grises et permis de conduire.

Ah les services administratifs, j'adore !

Pour les grands en âge de comprendre, c'est une véritable ode à l'acceptation de différences, au refus des jugements à l'emporte-pièce et au fait que, si on s'accroche, on peut changer le monde. Les plus jeunes, par contre, passerons à côté d'énormément de choses. Azraël m'a d'ailleurs posé pas mal de questions sur le pourquoi du comment des réactions des personnages ET des spectateurs pendant la projection. Mais cela ne l'a pas empêché de beaucoup s'amuser et d'apprécier pleinement le film. Pour preuve, il s'est tenu à peu près tranquille pendant toute la séance. Seules les 20 dernières minutes ont été un peu plus sportives.

Nous en sommes ressortis tous les 2 affamés (à 13h20, c'était un peu normal) mais ravis. Bref, un film que je vous recommande (dès 5 ans, mais peut-être pas avant, jusqu'à pas d'âge).

Ah et Azraël a décidé que, lui aussi, il allait être policier (ou qu'il voulait un lapin policier, j'ai pas trop compris en fait).

22 février 2016

Les monstros au Far West

Ta dadada dadada dada da, ta dadada dadada da da ... Bien sûr, vous aurez immanquablement reconnu la musique de Bonanza. Non ? QUOI ! Vous connaissez pas. Ah ben faut absolument comblé cette lacune.

Et voilà une lacune de combler et une pointe de nostalgie pour les aficionados.

C'est que ces derniers temps, j'ai une folle envie de me plonger dans les vieux épisodes de cette série mythique. En fait, je me serais aussi bien regarder les Winnetou mais je suis tombée récemment de très haut en regardant Arte et en découvrant que c'était une production allemande. Winnetou allemand ! Misère, un rêve de petite fille qui s'effondre (pas que j'ai quelque chose contre les allemands hein, c'est juste que pour moi, Winnetou, ben il est amérindien quoi, un vrai de vrai, c'est trop crueeeeeel !). Non attendez ... ah ben, l'acteur était français en fait. Mais bon, je suis toujours aussi déçue quand même.

Pourquoi de telles envies bizarres ? Naaan, j'attends pas un heureux évènement, j'ai bien assez à faire avec 2 monstros et je rajeunis pas ma bonne dame/mon bon monsieur. C'est juste que je suis en pleine réalisation des costumes commandés par la maîtresse d'Azraël pour la fête de fin d'année. Oui oui, je sais, je suis pas en retard mais en même temps, c'était bien le but. S'y prendre largement en avance pour tout coudre tranquillement. Et comme le tissu pour les tuniques d'indiens n'est pas encore arrivé, j'ai commencé par les gilets de cowboys. Car je vous rappelle que le thème de la fête cette année, c'est les indiens ET les cowboys.

Or il se trouve que pendant les soldes, j'ai dégoté chez Modes et Travaux une espèce de fausse fourrure poil raz avec un imprimé peau de vache (en 2 couleurs différentes en plus, le pied). L'idéal pour des petits gilets de cowboys. D'autant plus que la fourrure est fixée sur une espèce de base jersey peu extensible qui ne s'effiloche absolument pas (elle se contente de perdre quelques poils à proximité de la découpe et encore).

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Vraiment l'idéal donc pour une production en série sans trop se fatiguer niveau finition. Et ça tombait bien, parce qu'il m'en fallait quand même 10 exemplaires de ce fameux gilet. Alors quand on connaît mon amour incommensurable pour la production de masse (si d'abord, 10 c'est de la masse), on comprend vite que le choix du tissu était déterminant. Et comme en plus, le prix de revient était particulièrement important aux yeux de la maîtresse, c'est toujours appréciable de ne pas avoir de biais à poser (ça réduit quand même fortement les coûts).

Le patron choisi est un modèle tout simple tiré du livre Déguisements pour petits et grands, celui du cowboy justement. Même si je ne l'utilise pas beaucoup, j'aime bien le concept de ce livre basé sur le recyclage d'objets du quotidien pour réaliser soit le déguisement en lui-même soit ses accessoires. Ainsi, pour le cowboy, vous avez le patron pour le gilet (à coudre donc) et toutes les explications pour faire un chapeau en feutrine et un cheval en carton à enfiler (si si à enfiler). Et en plus, il est possible de faire tous ces déguisements sans machine à coudre (c'est juste un peu beaucoup plus long).

Comme mon imprimé était une décoration en lui-même, je n'ai pas fait les franges en feutrine à coudre sur le devant. Je trouvais que ça gâchait un peu l'ensemble sinon. Vu le peu d'extensibilité du tissu, les 3 pièces qui composent le gilet ont été assemblées en couture droite et j'ai fait un ourlet minimaliste sur tout le pourtour, plus pour la bonne tenue de l'ensemble que par nécessité. Je trouve le résultat plutôt chouette et je me demande si je ne vais pas en faire un pour Gargamel. Après tout, c'est aussi le thème de sa classe (en fait, c'est le thème pour toute l'école).

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Tadam, et voilà tous les gilets. Oui, je sais, il n'y en a que 9 parce que la dernière version est resté chez la maîtresse après l'essayage.

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Je sais pas pourquoi mais la version noire est blanc me fait plutôt penser à un dalmatien qu'à une vache. Peut-être parce que ça fait 3 fois cette semaine de les monstros regardent les 101 dalmatiens ?

La maîtresse en est ravie (ouf ! ) et ce modèle convient à tous les enfants, quelque soit leur gabarit (et il devrait continuer à leur aller même s'ils faisaient une poussée de croissance d'ici le mois de juin). Prochaine étape, une version d'essai pour les robes d'indiennes des filles.

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Et hop, sur l'un de mes mannequins préférés

20 février 2016

Abonnement MDPH

Bon, ben cette fois, c'est clair, on n'y coupera pas. Après un premier petit tour au CREDAT de l'hôpital Sainte Anne où on m'avait gentiment informé que non, Azraël n'était à priori pas TED mais hyper actif souffrant de troubles de l'attention. Après un second petit tour à Sainte Anne pour un bilan psychologique (pas encore fini d'ailleurs, on y retourne pendant les vacances youpiiii !) où on m'a gentiment dit que oui, décidément, c'était bien de l'hyper activité avec troubles de l'attention et un gros problème de confiance en soi qui se profilait. Et après l'équipe éducative de cette semaine où on m'a gentiment appris (vous remarquez comme les gens sont gentils avec moi hein ! A mon avis, ils commencent à avoir pitié) que oui, Azraël a beaucoup de capacités, qu'il s'ingénie à les cacher, qu'il veut être un bébé pour qu'on s'occupe de lui parce qu'il a un gros problème d'estime de soi et qu'il est agité et souffre de troubles de .... l'attention bien sûr ( mais suivez enfin, vous seriez pas aussi un petit peu hyperactif avec troubles de l'attention ou bien je suis ennuyeuse à mourir ?), c'est officiel, va falloir que je lui ouvre un dossier à la MDPH, ne serait-ce que pour faire une demande d'AVS pour l'an prochain parce que sinon, ça va être la cata msieurdame.

Parce que voilà, de tout ça, il ressort qu'entre son manque d'attention, son agitation et son angoisse chronique, Azraël manque très sérieusement de motivation pour travailler, que ce soit à l'école ou chez l'orthophoniste et demande constamment à être rassuré. Ajoutez à cela le fait que, sans un adulte en permanence à côté de lui pour le recadrer, il se disperse en 5 mn et ne termine jamais rien et je vous laisse imaginer ce que risque fort de donner l'entrée en CP l'an prochain.

Bon, vous allez me dire, avec le grand frère, je devrais avoir l'habitude, c'est pas la peine de paniquer pour une simple ouverture de dossier. D'accord, j'ai l'habitude. Ok, j'ai engagé toutes les démarches niveau bilans (et elles sont pas finies, faut qu'on retourne à Saint Anne pour finir le bilan psy, on a encore un bilan orthophonique à faire et des tests génétiques en prime pour couronner le tout). Pas de problème, je connais bien l'enseignante réfèrente du rectorat, j'aurais pas problème pour constituer le dossier. Et puis, avec le temps, je suis devenue une pro de la paperasserie médico-administrative. Un nouveau dossier MDPH, c'est fingers in the nose ! Le vrai problème, celui qui me réveille au milieu de la nuit paniquée (ou plutôt qui me tient éveillée jusqu'à 2h du mat que j'enrage parce que je ne peux même pas en profiter pour avancer ma couture et que j'envisage sérieusement de me remettre au tricot c'est tout dire), c'est plutôt comment je vais faire pour gérer la batterie de soins qui se profile à l'horizon. Parce qu'il ne faut pas se leurrer, niveau orthophonique, c'est à 2 séances par semaine qu'il faudrait passer, séances pour lesquelles je joue actuellement les taxis, niveau psycho, il va falloir également mettre en place un suivi pour lequel je devrais à nouveau jouer les taxis et si on ajoute à ça les séances d'orthophonie et d'ergothérapie de Gargamel, à la rentrée prochaine, c'est pas moins de 5 trajets aller-retour par semaine qu'il me faudrait gérer en plus de mon boulot et des sorties d'école. Non franchement, quand je vois ça, il y a des jours où je me dis que je devrais changer de boulot et me faire taxi. Apparemment, il y a un sacré avenir dans le métier.

Et je ne vous parle même pas du problème de l'AVS aborder lors que l'équipe éducative.

Donc d'après ce qu'on vient de voir, tout le monde est d'accord, il faut que je fasse une demande d'AVS dans le dossier MDPH.

Oui, vous pouvez la faire ... mais vous ne l'aurez pas !

(ça, c'est la directrice de l'école)

Hein ?

La MDPH va vous donner les heures mais c'est le rectorat qui fournit la personne et là, on n'en aura pas c'est sûr.

Ben pourquoi ?

Parce qu'ils sont en déficit d'AVS partout dans le public et que le responsable au rectorat a déclaré qu'on avait été bien servi jusqu'à présent et que maintenant c'était fini.

De toute façon, il faut faire une demande sinon on aura jamais rien et puis ça prendra date

(ça, c'est l'orthophoniste d'Azraël)

Je suis d'accord mais il n'aura probablement pas d'AVS à la rentrée prochaine.

Et une fois de plus, on remercie les services publiques qui prennent merveilleusement en compte le cas  (et l'avenir) des enfants handicapés. On ne fait rien ou pas grand chose pour les aider à grandir, à se scolariser, à s'intégrer dans notre société et ensuite on se plaint qu'ils vivent à nos crochets. Mais bon, tout cela n'est pas bien grave car j'ai des collègues au boulot compatissants et compréhensifs à l'extrême.

Dis, je t'ai pas vu à la réunion sur les enseignants chercheurs hier.

Je pouvais pas, j'étais à Saint Anne pour faire diagnostiquer Azraël

Ah bon, il a un problème ?

Il semblerait qu'il soit hyper actif et que je doive l'inscrire à la MDPH.

C'est pas ton aîné qui est handicapé aussi ?

Oui oui, Gargamel est TED.

Les 2 ont un problème alors ! Vous l'avez fait express ou quoi ?

Bien sûr. Je m'ennuyais et on a pensé que ça serait drôle. Tu dégages de mon bureau maintenant j'ai du boulot.

Je sais pas pourquoi, parce que d'habitude je réponds pas comme ça aux gens, mais ce jour-là, peut-être était-ce parce que j'avais eu l'équipe éducative le matin, je lui aurai bien fracasser le crâne avec un objet contondant à mon gentil collègue. Non parce qu'en vrai, il est gentil, hein, faut pas croire, mais il a oublié de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de faire des blagues pourries. Et puis j'avais vraiment aucun humour ce jour-là.

blague pourrie

N'y penses même pas à ta nouvelle blague pourrie, n'y penses même pas !

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17 février 2016

Le samedi, c'est pâtisserie !

Et d'ailleurs, il va sérieusement falloir que je songe à changer de jour parce que du coup, j'ai tout le dimanche pour finir les restes pour la plus grande joie de Régimus qui cherche désespérément à me faire reprendre mes kilos durement perdus et de Couturus qui me voit déjà prendre 2 tailles supplémentaires et me refaire toute une garde-robe. Non franchement, vaudrait beaucoup mieux le dimanche comme jour de pâtisserie, comme ça, c'est mes collègues qui seraient trop contents.

Ben pourquoi tu fais ça le samedi alors la Puce ? Ben parce que c'est le jour traditionnel de visite de Mamie M. et Papy P. Et que j'aime bien avoir quelque chose à servir pour le goûter dans ces occasions là. Mais jusqu'à ce que Gustus s'invite à la maison, j'avoue que c'était assez galère de trouver quoi faire alors que maintenant, je déborde d'envie de tester de nouvelles recettes.

Parmi les trucs que je n'avais pratiquement jamais fait, il y avait les éclairs. C'est d'autant plus dommage qu'il s'agit d'une pâtisserie que j'apprécie et dont Azraël est particulièrement fan (surtout ceux à la framboise qui sont malheureusement pratiquement introuvables à son plus grand désespoir). A vue de nez, cela ne semble pourtant pas si compliqué de faire des éclairs. Oui mais voilà ... impossible jusqu'à maintenant de trouver une recette de pâte à choux qui ne me donne pas des trucs informes qui se ratatine 1h après la sortie du four. Quant à la crème pâtissière (qui est pourtant la garniture habituelle des choux), mes recettes donnaient toujours quelque chose de compact et lourd, assez rebutant je trouvais. Et comme en plus, j'ai horreur des crèmes au beurre, j'étais dans l'impasse niveau garniture. Je n'allais quand même pas les fourrer à la crème catalane !

Une fois de plus, Valérie est venue à mon secours ! Grâce à sa recette de pâte à choux. Très simple à réaliser, elle donne des petits choux et des éclairs qui se tiennent parfaitement et ne se ratatinent absolument pas. Elle convient aussi bien pour faire des éclairs ou des choux à la crème que des chouquettes. J'envisage même de tester une version avec adjonction de fromage rapé pour l'apéro.

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Miam, je suis incapable de résister à des belles chouquettes toutes chaudes !

Mais ce qui m'a le plus bluffé, c'est la découverte de la crème mousseline. Alors on se rassure tout de suite, rien à voir avec la purée du même nom. La crème mousseline, c'est une espèce de mariage entre de la crème pâtissière et de la crème au beurre. En fait, C'EST une crème pâtissière dans laquelle on ajoute du beurre "monté en neige" ce qui lui donne onctuosité et légèreté (niveau texture s'entend parce que niveau calories, ce serait plutôt l'inverse). Et je peux vous dire que chez les Infernos, la mousseline, on l' A DO RE ! En plus, c'est tout simple à faire et on peut lui ajouter le parfum de son choix. Donc si vous additionnez ces 2 recettes, vous vous retrouvez avec tous les outils en main pour réaliser des petites merveilles et en mettre plein la vue à vos invités. Admirez plutôt.

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Mousseline vanille et framboises fraîches avec saupoudrage de sucre glace pour faire plus classe.

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Version praliné, un délice !

Que ce soit la version framboises fraîches mousseline vanille ou la version mousseline praliné, Azraël s'est enfilé les mini éclairs vitesse grand V, pas moins de 6 d'affilée avant qu'on ait réalisé et qu'on ait réussi à l'arrêter. Et encore, ce n'est qu'après avoir promis qu'il aurait l'intégralité des rescapés pour son goûter du dimanche qu'il nous a laissé remporter le plat. Et comme je suis une fille sympa qui pense à votre vie sociale, je me propose de partager ces recettes avec vous.

Pâte à choux (pour environ 20 petits éclairs de 7 cm de long) :

  • 160g d'eau
  • 70g de beurre coupé en petits dés
  • 90g de farine type 55 (c'est mieux mais si vous avez que de la T45, ça marche aussi)
  • 15g de poudre de lait
  • 160g d'oeuf (environ 3 oeufs) à température ambiante, c'est indispensable
  • 3g de sucre en poudre
  • 3g de sel

La réalisation de choux est un peu technique mais sans grande difficulté. En fait, une grosse part du succès réside dans la cuisson (ce qui explique bon nombre d'échec quand on n'y fait pas très attention). Avant même de commencer à peser ses ingrédients, on va donc mettre son four à chaud en chaleur statique (pas chaleur tournante, non non, surtout pas) à 250°C. Je sais, c'est beaucoup, mais c'est O BLI GA TOIRE ! On placera sa grille sur le 2ème gradin en partant du bas (ou on prévoira de mettre sa plaque à pâtisserie à ce niveau). On formera les choux sur une plaque FROIDE (donc on fait pas comme moi, on n'oublie sa plaque dans le four en plein préchauffage).

C'est bon, vous avez mis le four à chauffer et tous vos ingrédients ont été pesés ? Alors c'est parti.

Dans une casserole, vous mettez l'eau, le sel, le sucre et le beurre. Vous portez à ébullition et dès que tout le beurre est fondu, vous ajoutez le lait en remuant bien. Vous comptez jusqu'à 10 (10 secondes quoi) et vous retirez la casserole du feu. Vous ajoutez alors toute la farine d'un coup et vous remuez énergiquement avec une marise ou une cuillère en bois ou ce que vous voulez qui ne soit pas un fouet (perso, ma préférence va à la spatule en bois). Vous devez obtenir une pâte compacte, homogène et lisse. On remet alors sur feu moyen et on remue constamment la pâte en comptant lentement jusqu'à 30. C'est ce qu'on appelle assécher la pâte. Elle doit se détacher parfaitement des bords de la casserole mais rester translucide en surface.

On met alors la pâte dans un saladier car la suite des opérations ne peut pas se faire dans une casserole chaude qui cuirait prématurément les oeufs. On bat en omelette nos 3 oeufs qui doivent bien être à température ambiante. On en verse environ un tiers sur la pâte et on remue énergiquement avec l'ustensile utilisé précédemment (la spatule en bois donc pour moi). Au début, ne vous inquiétez pas, on a l'impression que ça va jamais se mélanger, raison pour laquelle il faut être énergique, mais en fait, ça se mélange très bien. Quand l'oeuf est parfaitement incorporé, on renouvelle l'opération avec le second tiers d'oeufs battus puis avec le dernier tiers.

Voilà, la pâte est prête. Là, vous avez le choix. Soit vous utilisez une poche à douille pour dresser vos choux ou vos éclairs, soit vous ne faîtes que des choux et une cuillère à café suffit largement pour les dresser. Le dressage se fait sur une silpat ou une feuille de papier sulfurisé (sans matière grasse) disposée sur une plaque à pâtisserie.

Si vous faîtes des chouquettes, c'est le moment de mettre vos grains de sucre. [Si vous n'en avez pas, vous pouvez vous contenter de saupoudrer les choux de sucre glace juste après la sortie du four ( et on refait un saupoudrage également quand ils sont tièdes). C'est très bon aussi.]

On éteint son four qui est maintenant bien chaud et on enfourne rapidement les choux pour 10 mn. Attention à partir de maintenant et quoiqu'il arrive (un séisme, un raz de marée, l'arrivée de Brat Pitt ou de Mads Mikkelsen vous en suppliant à genoux) il est STRICTEMENT INTERDIT d'ouvrir la porte de son four sous peine de dégonflage de choux. Une fois les 10 mn écoulées, on rallume le four, toujours en chaleur statique, à 160°C et on laisse cuire encore 20 à 30 mn. Ce n'est qu'une fois les 20 mn de prolongation de cuisson écoulées qu'on est autorisé à ouvrir la porte pour contrôler la dite cuisson. Dès que les choux sont bien dorés, on peut les sortir et les mettre à refroidir sur une grille. Reste alors à résister à la tentation de s'empiffrer de délicieux choux (ou chouquettes) tout chauds même pas garnis.

Concernant le garnissage justement. Là encore, vous avez le choix. Soit vous le faîtes dès les choux refroidis, soit vous le faîtes le lendemain. Dans ce cas, laissez les choux sur la grille toute la nuit. Ça les asséchera un peu mais ils seront plus facile à garnir et l'humidité de la garniture se chargera de leur rendre tout leur moelleux. Passons donc à la recette de la crème mousseline.

Crème mousseline :

  • 30g de maïzena
  • 80g de sucre en poudre 
  • 250g de lait
  • 100g de crème liquide entière 
  • 4 jaunes d'oeufs
  • 15g de kirsch (facultatif)
  • 120g de beurre très mou
  • parfum : 1 gousse de vanille si vous voulez vanille, une cuillère à café d'amande amère si vous aimez cette odeur, 20 g de pralin (poudre ou pâte) si vous voulez pralin, 20 g de pâte de pistache (soit un mélange de 10g de pistaches hachées et de 10 grammes de sucre glace) pour de la pistache, etc ... laissez parler votre imagination.

Mettez une grande assiette plate ou un petit plat au congélateur, pesez tous vos ingrédients et c'est parti.

Versez le lait et la crème dans une casserole et portez à ébullition puis éteignez le feu. Pendant ce temps, si vous avez opté pour un parfum vanille, mettez les grains de vanille avec les jaunes d'oeuf dans un saladier et mélanger bien. Ajoutez le sucre et la maïzena et mélanger bien au fouet ou à la cuillère magique (inutile de faire blanchir, il faut juste un mélange homogène). On ajoute alors le lait chaud et on mélange bien (oui, je sais, je me répète).

On remet alors sur feu vif (au moins 7-8 sur des plaques vitro allant jusqu'à 12) et on remue en permanence jusqu'à ce que la crème commence à épaissir. On retire alors du feu tout en continuant à bien remuer. La crème va finir d'épaissir jusqu'à devenir bien homogène et bien lisse. On sort notre assiette/plat du congel et on verse la crème chaude dessus puis on filme au contact et on réserve au réfrigérateur jusqu'à complet refroidissement. Le refroidissement est très important ici. La crème doit être bien froide, pas tiède sinon elle fera fondre le beurre quand on l'incorpora et ce sera la catastrophe. Selon l'épaisseur de la crème sur l'assiette, il y en a bien pour 1h.

Quand la crème est froide, on la sort du frigo, on enlève le film et on s'attaque au beurre. Il doit être très très mou mais pas fondu. On le place dans un petit saladier et on le bat au fouet électrique comme si on cherchait à monter des blancs en neige. On commence à petite vitesse et après quelques secondes, on monte à vitesse maximum. Il faut "monter" le beurre (on appelle ça crémer en langage de pâtissier) pendant 5 bonnes minutes. Il devient tout blanc, mousseux et prend un peu de volume.

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Le beurre une fois crémé, ça ressemble à ça. On dirait presque des blancs en neige.

C'est le moment d'ajouter notre parfum si on a opté pour autre chose que la vanille sans cesse de battre le beurre. Puis on ajoute, petite quantité par petite quantité, notre crème pâtissière froide sans cesser de battre. On obtient alors un mélange tout léger et mousseux absolument délicieux. Si vous aimez le kirsh (ou le rhum ou le cognac, bref si vous êtes un poivrot aimez les alcools fort), c'est maintenant qu'on l'ajoute, toujours en battant à vitesse max.

Voilà, il ne reste plus qu'à mettre la crème dans une poche à douille et à garnir vos choux.

Un petit conseil. Ne placez pas la poche de crème mousseline au frais en attendant le refroidissement complet de ce que vous prévoyez de garnir (ici des choux mais la crème mousseline est aussi parfaite pour garnir des tartelettes aux fraises ou aux framboises). Le beurre contenu dans la crème va la faire durcir et le garnissage sera nettement plus compliqué. Laissez simplement votre poche bien fermée à température ambiante.

Conservation : Les chouquettes sont à consommer dans la journée. Le sucre absorbe l'humidité et les rend toute ramollo. S'il vous en reste, vous pouvez tout de même les mettre dans une boite hermétique et les passer au four le lendemain pour leur redonner un peu de tenue (c'est moins bon mais bon quand même).

Les éclairs se conservent très bien du jour pour le lendemain, même s'ils sont sans pareil dégustés le jour même.

La crème mousseline ne se conserve que quelques jours (2-3 pas plus). Après, ben je ne sais pas trop ce qui se passe en fait, elle a toujours été mangée avant !

15 février 2016

Tenue correcte exigée

Pour ceux qui suivent (pour les autres, je suis déçue, non franchement, déçue déçue déçue), j'ai évoqué il y a quelques temps ma participation à un MOOC (en gros, des cours en ligne accessibles au grand public). Oui, je sais, ça fait peur. Et non, je ne me MOOC pas de vous (voilà, celle-là, elle est faite, on l'oublie et on n'en parle plus merci ça fait bien 3 semaines que je l'entends en boucle). Et bien figurez-vous qu'en plus de friser le court-circuit neuronal, cette grande aventure menace de faire surchauffer Milady. Car voyez-vous, qui dit MOOC, dit tournage ... avec votre humble servante devant la caméra en train de vous expliquer toutes les subtilités de la Mécanique Quantique (eh oui, rien que ça msieurdame). Comment ça vous voyez pas le rapport entre science fondamentale et machine à coudre !

Oui euh, dites-moi ?

Oui

(ça c'est le responsable de l'équipe de tournage rencontré lors de l'enregistrement de mon collègue vu qu'on est quand même 2 sur le coup et croyez moi, c'est pas de trop)

Je me demandais ... pour les enregistrements ... il faut une tenue particulière ?

Non non, vous vous habillez comme vous voulez.

Moi, je viens toujours avec la même tenue comme ça, s'il y a des raccords à faire, c'est plus facile.

(Ça, c'est mon collègue qui fait la partie cours du MOOC et qui a déjà 2 ans d'expérience de la chose)

Ah oui mais non. Je pourrais jamais suivre question lessive moi. Euh, vous faîtes quoi là ?

Ben j'accroche la batterie du micro.

Ah. Donc faut quelque chose à quoi accrocher la batterie !

C'est mieux oui. Ou une poche intérieure pour qu'on voit pas le fil.

C'est que je mets jamais de pantalon moi. Et mes vestes n'ont pas de poches intérieures. Et j'ai que des robes sans ceinture en fait.

Ah! Ca va poser un petit problème ça.

Comme vous dites !

Alors, vous le voyez le rapport maintenant. Parce qu'en fouillant dans ma penderie, j'ai trouvé qu'une seule et unique robe qui puisse faire l'affaire. Depuis le temps que je disais qu'il faudrait que je me fasse des jupes et des chemisiers, là, je n'avais plus trop le choix. En même temps, ça faisait bien mes affaires car je bavais d'envie depuis un petit moment devant les créations de Tei et de Chofie.

HUUUUmmmmppppppfffffff !

Non mais !  C'est quoi ce soupir ? Qu'est-ce que se passe la Puce ?

Non, c'est rien Couturus. C'est juste qu'elles sont trop belles ces jupes ! Regardes !

(là, ça fait bien 20 mn que je suis en extase devant les superbes jupes sus-nommées)

Ben pourquoi tu les couds pas ?

J'ai pas les patrons et je suis allergique à la laine je te rappelle !

Avec tes restes de draps de laine des coupons Saint Pierre et une doublure, ça devrait aller non !

Huuuum ? C'est pas faux ça.

Et pour les patrons, tu peux toujours acheter celui de la Chardon de Deer&Doe.

Alors là, t'oublies ! Et laisse ma carte de crédit tranquille !

Faut dire que mon étagère à bouquin de couture déborde littéralement. Du coup, je culpabilise à mort dès que j'achète un simple Ottobre ou un Tendance Couture. Alors, à 14€ pièce, acheter un patron de créateur indépendant, malgré tout le bien qu'on peut en dire, j'y arrive tout simplement pas. Surtout que je sais pertinemment que les chances que j'amortisse le dit patron en cousant de multiples exemplaires de la chose sont proches du néant. N'empêche, j'en rêvais depuis plusieurs mois de ma petite jupe en drap de laine avec plein de volume et une taille haute. Et c'est parti pour une séance de spéléologie dans l'étagère à patron. Après avoir délimité un périmètre de sécurité, prévu quelques dizaines de mètres de corde solide et une réserve de torches électriques, me voilà descendue à une bonne trentaine de magazines de profondeur, en train d'exhumer tous mes vieux burdas et autres Diana couture dans l'espoir de trouver le patron de jupe de mes rêves. Peine perdue, rien ne retenait mon intérêt. Finalement, ce n'est pas dans mes patrons de jupe que j'ai trouvé (ben oui, ça pouvait pas être simple quand même) mais dans mes patrons de robe. Pour être tout à fait exacte, c'est la robe EMMA de la maison Victor (dont je m'étais faite une version comme tenue de réveillon) qui m'a apporté la solution car sa partie jupe, tout comme la Chardon de Deer&Doe, est pleine de plis creux. Alors certes, il y en a moins mais ce n'était pas plus mal car il fallait que tout tienne dans mon petit restant de drap de laine gris bleu utilisé pour coudre un manteau de petite fille.

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Le triptyque devant, coté, dos. Avec sa taille haute et ses plis, elle est tout simplement parfaite pour cacher ses petites rondeurs et mettre la silhouette en valeur.

La ceinture étant trop étroite pour créer l'effet taille haute que je voulais, j'en ai doublé la largeur et j'ai utilisé une cotonnade à imprimé Liberty Mauvrey renforcer avec de la vieseline épaisse pour la réaliser.

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Gros plan sur la ceinture et son superbe imprimé.

Et pour la doublure, j'ai opté pour un voile de coton rose pâle. Cherchez pas d'effet de style, c'est simplement tout ce que j'avais en stock.

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La doublure est une batiste très fine qui rend la jupe très confortable mais explique sûrement que mon allergie finisse par se déclarer en fin de journée.

Du coup, question difficulté technique, il n'y en avait pas, faire un pli creux n'ayant rien de très compliqué. J'ai tout de même fait l'heure d'augmenter la hauteur de la ceinture de façon "trop droite". Du coup, alors qu'elle a la dimension parfait en bas de taille, elle est un peu trop large en haut. Une erreur que je devrai corriger si je m'en fais une seconde et c'est bien parti pour. Pour la doublure, je n'avais pas envie d'y faire également des plis (personne ne les aurait vu et ça aurait été gâcher du tissu pour pas grand chose. Et comme je n'avais pas le patron qui aurait convenu dans ce cas, j'ai simplement formé les plis sur les 2 panneaux de la jupe et utiliser ces panneaux préparés comme gabarit pour la doublure. Résultat impeccable et tout s'est monté très facilement.

Je suis vraiment très très contente de ma petite jupe (même si ça me gratouille quand même en fin de journée malgré la doublure) et je pense m'en refaire une dans un superbe coton bleu-violet-turquoise. En corrigeant cette fois les petits défauts de cette première version.

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Et une fois portée, ça donne ça.

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Tadam ! Et voilà ma tenue de travail. Paraîtrait que ça rend très bien à l'écran. Mais j'en sais rien, j'ai pas encore osé me regarder !

12 février 2016

Azraël est une fille et Gargamel travaille

Eh voilà, tout est dit dans le titre. On peut s'arrêter là. Comment ça vous voulez des détails ? Dire que pour une fois, je voulais faire un post pas trop long. Booooon, si vous insistez !

Dans la série "J'ai une âme de princesse dans un corps de prince" ou encore "Comment filer une crise d'apoplexie à Papa qu'on rigole un peu", Azraël a récidivé hier soir. Bon, j'admets, c'est ma faute. Quelle idée aussi j'ai eu de me faire les ongles sous son nez. Ça n'a donc pas loupé.

Mamaaan ?

Oui Azraël ?

Est-ce que je peux avoir de la peinture sur les ongues moi aussi ?

Tu veux du vernis ?

OUIIII ! S'il te plaît s'il te plaît s'il te plaît maman chérie d'amour

(non, non, j'exagère pas, j'ai dressé les monstros à me flatter bassement pour obtenir ce qu'ils veulent)

Bon d'accord

(avec un soupir résigné, non mais pourquoi leur ai-je appris à me flatter bassement aussi !)

Ah non, je veux pas le bleu. Je veux du rose !

Rose ? Ah, je trouve plus mon rose ! Ben tiens, viens choisir la couleur.

Et après déballage de mon stock de vernis, Azraël a bien sûr opté pour la couleur la plus discrète, mon beau ... rouge qui pète bien sûr !

Et voilà, c'est fait. Alors ça te plait ?

Ouiiiii. Je suis une fille je suis une fille je suis une fille. Je vais pouvoir moncrer mes ongues à Bouclette et Blondinette et leur dire que je suis une fille !

Qu'est-ce qui se passe ?

Regardes papa, je suis une fille !

...

(silence méditatif d'un Chéri cherchant une parade à cette affirmation)

Depuis, Chéri dresse à un Azraël hilare la liste de tous les trucs qu'il ne peut pas faire puisqu'il est devenu une fille. Sans aucun succès bien évidemment.

Quant à Gargamel, dès qu'il a vu le vernis rouge aux doigts de son frère, il a immédiatement réclamé le même traitement. Ce sont donc 2 monstros aux doigts sanglants qui sont partis pour l'école ce matin.

Mais hier fut une journée riche en choc puisque dès midi, heure à laquelle je récupère Gargamel pour déjeuner avant sa séance d'orthophonie, celui-ci m'a montré toute l'étendue de l'enrichissement de son vocabulaire en se plantant au milieu du trottoir pour déballer le contenu de son cartable et me faire admirer son travail du matin.

Euh, Gargamel, tu crois pas qu'on pourrait attendre d'être arrivés à la maison.

Non maman, pas tout de suite, attends maman.

Ok.

Viens voir maman. Je suis Gagamel et c'est moi qui ai travaillé tout seul !

(en me montrant de superbes lignes d'écriture de toutes les couleurs)

Ooooh, c'est très beau mon coeur.

Tiens maman. Tu peux m'aider s'il te plaît maman.

(en me refilant tout son bazar à ranger dans son cartable).

Voilà, allez, tu portes ton cartable maintenant. Merci Gargamel.

Oh mais je t'en prie maman.

Alors, je sais, ça peut paraître tout à fait banal comme conversation. Mais ceux qui connaissent les difficultés de langage que rencontre les enfants TED et autiste (et si on se rappelle que Gargamel n'a commencé à parler qu'à 6 ans) comprendrons parfaitement que je puisse m'extasier devant une conversation aussi longue et d'une telle qualité. Allez, encore un peu de boulot et il sera prêt pour sa première conférence !

Azrael est une fille

Ah oui, alors comme ça Azraël est une fille !

10 février 2016

Brioche, saucisse et chocolat

Il y a quelques jours, on parlait cuisine avec Chofie quand est apparue au détour de la conversation la fameuse saucisse briochée. Vous voyez de quoi je parle ? Mais si, ce truc là !

saucisson-brioche-traditionnel

C'est un truc devenu quasi introuvable en grande surface et que Chéri appréciait beaucoup (moi aussi d'ailleurs j'avoue). Depuis cette conversation, une furieuse envie de dévorer une de ces fameuses saucisses ne cessaient de me titiller, à tel point que j'ai craqué. Et puisqu'on en trouvait plus par chez moi, j'ai décidé de me coller derrière mes fourneaux pour en confectionner une faite maison.

Ça tombait bien, j'avais découvert sur le site de Valérie (encore et toujours) une recette de pain brioché testée plusieurs fois pendant les fêtes, excellente et quasi inratable. Comme je n'avais pas de saucisses (et que les monstros n'en sont pas fana non plus faut dire ce qui est) mais que j'avais des knachis, j'ai opté pour une version mini brioche individuelle à la knachi. Le gros avantage de cette recette de pain brioché, c'est qu'elle peut servir à faire plein de chose. Avec 60-65gr de sucre, on obtient un pain qui équivaut bien à une brioche. On peut le manger tel quel ou le faire griller pour s'en faire des tartines. Avec 50gr de sucre, il est parfait pour le foie gras et les tartines salées comme sucrées. Avec 40-45 gr de sucre, c'est l'idéal pour la version saucisse briochée. Et quelque soit la teneur en sucre, ajoutez une barre de chocolat ou des pépites de chocolat et vous obtenez le goûter idéal pour vos monstros.

Vu le succès de la version nature du fameux pain (qui nous fait même pas 3 jours tellement tout le monde l'aime et l'engloutit vitesse grand V), j'étais peu près sûre de mon succès mais il a dépassé largement mes attentes. A tel point que j'avais fait une fournée de 4 brioches saucisses et 3 brioches chocolat mais que je n'ai pu prendre de photos que de l'unique brioche saucisse rescapée (qui ne doit son salut qu'au fait que je l'avais mise de côté pour le dîner de Chéri). Les brioches chocolat, elles, n'ont même pas eu le temps de refroidir qu'elles étaient déjà dévorées.

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Je sais je sais, elle est toute biscornue mais ché crè bomf moumon (a affirmé avec enthousiasme un Gargamel la bouche pleine juste avant de me piquer ma part).

Si vous voulez tous les détails de la recette avec plein de photos illustratives pour la réalisation de la pâte, je vous encourage à consulter la recette sur le site de Valérie. Sinon, voilà ma version à moi de sa recette, toujours réalisée sans robot et à la levure boulangère déshydratée.

Cette recette utilise une technique particulière pour faciliter la levée de la pâte avec un ingrédient particulier qui donne au pain tout son moelleux et en prolonge la conservation : le tangzhong. Pas d'inquiétude, ce n'est pas un ingrédient exotique qu'il va falloir dénicher à prix d'or dans une boutique spécialisée. Il s'agit simplement d'un mélange cuit d'eau et de farine. Avant de procéder à la confection du pain proprement dit, on va donc préparer le tangzhong

Pour le tangzhong :

  • 100 gr d'eau
  • 20 gr de farine T45

Attention, le type de la farine est important pour ce type de pâte. Elle doit être riche en gluten sinon elle ne lèvera pas bien.

On mélange eau et farine au fouet. Il ne doit pas y avoir de grumeaux. Puis on met à cuire dans une petite casserole à feu moyen en fouettant sans cesse. Dès que le mélange commence à épaissir, on retire du feu tout en continuant de fouetter jusqu'à obtention d'une substance un peu gluante, homogène et bien lisse.

Là, vous avez le choix. Normalement on doit attendre au moins 6h avant de l'utiliser, voir le préparer la veille pour le lendemain. Personnellement, je l'ai aussi utilisé dès son retour à température ambiante et j'ai trouvé que ça fonctionnait tout aussi bien.

Pour le pain brioché :

  • 350gr de farine T45
  • 100 gr de tangzhong
  • 55 gr de sucre (on peut aller jusqu'à 65gr pour un goût plus brioche ou descendre à 40 gr pour une utilisation avec des ingrédients salés)
  • 6 gr de sel
  • 110 gr de lait
  • 1 oeuf moyen à gros
  • 7 gr de lait entier en poudre (facultatif)
  • 6 gr de levure de boulanger sèche
  • 30 gr de beurre mou en dés

On fait d'abord tiédir le lait. Dans un saladier, on met la levure puis on verse le lait tiède dessus. Il faut alors attendre une dizaine de minutes pour bien dissoudre la levure dans le lait (il ne faut pas hésiter à bien remuer et à utiliser un lait tiède à chaud). Pendant ce temps, on pèse les autres ingrédients histoire de s'occuper. Quand la levure est bien dissoute, on verse la farine puis le sel, le sucre, le lait en poudre, l'oeuf battu au préalable mais c'est pas obligé (de le battre hein, parce qu'il n'est pas facultatif l'oeuf), le beurre mou et enfin le tangzhong.

Et c'est parti pour le pétrissage. On malaxe bien jusqu'à obtenir d'une pâte parfaitement homogène. Normalement, au fur et à mesure du pétrissage, la pâte se détache des doigts et du saladier. Pour mes knachis briochées, j'avais mis trop de tangzhong du coup, ma pâte était un peu trop molle ce qui explique que les saucisses soient "tombées au fond".

On fait une belle boule, on la remet dans le saladier et on recouvre d'un linge humide. Puis on met au four à 50°C (version étuve) pour faire "pousser". Normalement, dans le four à 50°C, en 1h30-2h, la pâte a doublé de volume. Là, tout dépend de ce que vous voulez faire avec. Pour les petits pains briochés à la saucisse ou au chocolat, on procède comme ça.

On sépare le contenu du saladier en 6 à 7 petites boules de pâte. Peu importe si on "écrabouille" tout, on va chasser l'air de la pâte de toute façon. On farine le plan de travail et son rouleau (car la pâte est encore très collante) et on étales en un rectangle. On plie ce rectangle en 3 de façon à obtenir un rectangle dont le côté à la taille d'une demi knachi. On fait un quart de tour et on étale à nouveau en un rectangle aussi long que l'on peut. On pose une demi knachi à un bout et on roule pour enrober entièrement la knachi. On pose alors l'autre demi knachi (normalement, le ruban de pâte est largement assez long pour le permettre) et on roule à nouveau. On obtient alors l'équivalent d'un gâteau roulé à la saucisse. Pour les pains aux barres de chocolat, on fait exactement pareil mais avec du chocolat à la place de la saucisse. Pour les pépites, on en met sur toute la surface du ruban de pâte et on roule tout simplement. On dispose nos brioches sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé (ou d'une silpat).

On met alors au four à 50°C nos petites brioches pour une petite heure, le temps que la pâte gonfle à nouveau. Quand c'est bien gonflé, on sort la plaque du four que l'on met à chauffer à 150°C en chaleur tournante. Quand le four est chaud, on enfourne sur le second gradin en partant du bas pour 50 mn environ. Quand la croûte est bien colorée, normalement le pain est cuit. On peut utiliser un pic en bois pour vérifier s'il est bien cuit à coeur. Il doit ressortir sec. Il n'y a plus qu'à mettre à refroidir sur une grille.

Les petits pains (nature ou chocolat) se conservent très bien dans des sacs congélation bien fermés, à température ambiante, sans durcir ni se ramollir. Pour la durée de conservation, je peux pas dire exactement, on boulotte tout en 3 jours max. Pour ceux à la saucisse, je les ai mis au frigo la veille au soir bien enfermés dans un sac congélation et ils étaient impeccables le lendemain midi et soir pour la dégustation.

Edit du 9 mars : Ces pains garnis de saucisse se congèlent très bien également. On les sort la veille au soir et on les laisse décongeler au frigo. Micro-onde ou four traditionnel pour les réchauffer. Au micro-onde, si des bulles d'air se sont formées lors de la première cuisson, le réchauffage peut conduire à un petit dégonflage de certaines zones. La brioche perd en esthétique mais pas en goût ni en texture.

8 février 2016

Violet, quand tu nous tiens !

Mamaaan, il est cro petit mon pantayon ! Ca me fait maille au ventre.

Hum? Ah oui, t'as raison. Houlà mais t'as presque plus de pantalons à ta taille toi ! Va falloir que je t'en fasse des nouveaux.

Je veux un vioyet !

Un violet ? T'es sûr ?

OUIIII ! Parce que moi, j'adore le vioyet !

Et voilà, après le blouson rose (que j'ai jamais fait parce que, bon, j'ai quand même pas envie que Chéri nous la fasse sa syncope et je soupçonne que les petits camarades de classe d'Azraël se seraient quand même un peu fichu de lui), Azraël a décidé de modérer ses ardeurs coloresques en passant du rose au violet. Et après tout, qui suis-je pour contrarier les goûts vestimentaires d'un monstros en extase devant mes créations. Ben oui, quand on me flatte, je suis prête à peu près à n'importe quel compromis.

Me voilà donc partie à la recherche d'un beau tissu violet. Devançant les récriminations de Chéri (je vous rappelle que je ne couds que des trucs de filles aux monstros), j'avais déjà choisi un modèle à coudre un peu sophistiqué et qui fasse bien garçon (enfin j'en étais persuadé mais bon ...). Il s'agit du pantalon modèle 18 du magazine Ottobre 6/2013. Comme ce modèle ne peut se coudre que dans un tissu non extensible et que j'étais un peu pressée, j'ai dû me décider pour un velours côtelé mauve, les autres tissus étant des violets qui pètent à te rendre aveugle, et probablement sourde devant les beuglements d'indignation de Chéri. D'habitude, j'aime pas trop les velours côtelés mais je trouvais la couleur vraiment sympa et puis il présentait d'originalité d'avoir des côtes en diagonal par rapport au droit fil (et c'était bien la première fois que je voyais ça). Et puis, sans être un velours mille raies (c'est-à-dire à raies très fines), ce n'était pas un velours à grosses raies (ce que je n'aime pas du tout du tout). Un bon compris donc et Azraël l'a adopté au premier regard.

Côté difficulté technique, c'est bien le premier pantalon "compliqué" que je couds pour les monstros (je ne compte pas le bermuda à fausse braguette d'Azraël, c'est pas un pantalon). Rendez-vous compte ! Des poches avec un dessus ET un dessous, une ceinture avec découpe et boutonnière, jambes de pantalon à pinces et une vraie braguette avec fermeture éclair ! J'en frémissais d'appréhension, surtout connaissant le niveau de détails et la limpidité des explications des Ottobres (vous le sentez bien mon humour noir là hein !). D'ailleurs, à la première lecture des instructions de montage, une évidence m'a sauté aux yeux. Mais elles sont où les explications pour monter la braguette, elles sont oùùùùùùùù ? Rien ! Nada, que couic ! J'ai refermé le magazine aussi sec et je suis allée noyer ma déception dans le champomy.

Alors ouvrons une parenthèse : si un jour vous avez des velléités de noyer quoique ce soit dans le champomy, je vous le dis tout de suite, ça marche pas des masses. La prochaine fois, j'essaierai plutôt le cidre doux et je vous tiendrais au courant. Refermons la parenthèse.

Et puis à le seconde lecture (oui, j'ai persévéré, Azraël me réclamant instamment son pantayon vioyet), je l'ai vu, la petite note qui disait de se reporter à la page 45 pour le montage de la braguette. Ouf, sauvée, enfin presque. Parce qu'une fois de plus, j'ai dû décrypter et largement improviser pour monter cette fichue fermeture éclair. Du coup, je me demande encore si j'ai pas fait un montage fille au lieu de garçon (paraîtrait qu'il y a un sens pour la braguette! Vous le saviez vous ? Et pour les manteaux aussi. Non mais quelle idée !) De toute façon, avec ma dyslexie, même en le sachant, j'aurai bien trouvé le moyen de confondre ma droite et ma gauche.

A part ce problème, le patron étant bien fait, et grâce à l'astuce des 2 crayons pour avoir facilement des marges de couture régulières de l'arbre à sucette (merci encore ça a changé ma vie et mon temps de montage), l'assemblage du pantalon s'est fait pratiquement sans problème. Enfin une fois vaincu la perturbation d'assembler le fond de pantalon avant d'avoir finalisé les jambes. Car dans ce modèle, on procède au montage exactement à l'inverse de ce dont j'ai l'habitude. Et commencer par la fin, ça fait tout bizarre tout de même. Au final, on obtient ça.

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Vue globale du pantalon : sur l'instant, je l'ai trouvé très girly tout de même !

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Gros plan sur la ceinture et la braguette. J'ai remplacé la boutonnière (Azraël a du mal avec les petits boutons) par une pression KAM en étoile : il était ravi.

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La ceinture au dos : en théorie, j'aurais dû faire des boutonnières pour fixer des bretelles mais Azraël a catégoriquement refusé. On remarquera les 2 petites pinces pour mettre en valeur le fessier !

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Des vraies poches ! Et on remarquera les 2 plis plats pour mettre en valeur ... euh, non, je m'arrêterai là !

Personnellement, je le trouve plein de défauts mais j'en suis contente tout de même pour une première réalisation de pantalon un peu sophistiqué. Par contre, c'est vrai qu'avec ces plis sur le devant et sa couleur violette, j'ai vraiment eu peur qu'il fasse très fille une fois sur son futur propriétaire mais finalement non. Ça passe très bien et je le trouve très élégant.

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Ye suis un bébé maman ! Alors, je suis mignon ?

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Illustration de la mise en valeur du fessier. Mouais, c'est le polo qu'est un peu court maintenant !

 

Alors Azraël, il te plaît ce pantalon ?

Oh oui ! Je l'adore.

Tant mieux

Maman ?

Oui ?

Tu crois que je pourrais le garder toute ma vie ?

(quand je vous disais qu'il était en extase devant mes créations !)

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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
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