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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
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30 avril 2017

Opération déstockage #2 : Quand Tricotus pique sa crise

Non mais franchement la Puce, j'ai l'air de quoi moi !

Hein ? Mais de quoi tu parles Tricotus ?

De quoi je parle ? DE QUOI JE PARLE ? Mais de ça enfin !

Ben quoi, c'est un sac en plastique ? C'est pratique non ?

Un sac en plastique, un vulgaire sac en plastique ! Pour trimballer mes magnifiques créations dans tous les coins du pays !

Tous les coins, tous les coins. Pour aller chez l'ergo et à Oléron seulement faut pas pousser.

Eh bien c'est IN AD MIS SIBLE ! COUTURUUUUUUUUUS, FAIS QUELQUE CHOSE !

Bon là, vous imaginez bien que Couturus s'est empressé de profiter de l'aubaine. Pensez donc, me faire lâcher un tricot pour de la couture, prendre l'ascendant sur Tricotus et à la demande de ce dernier en plus. Voilà une situation tout à fait jubilatoire pour notre petit démon de la couture. Ceci dit, Tricotus est du genre casse-bonbon ! Monsieur refusait de se contenter une simple besace pour transporter son matériel. Non non. Il voulait un sac relativement élégant ET un sac nomade où placer sa pelote pour éviter qu'elle traine par terre en cours de tricotage. Alors il a fallu un petit moment à Couturus pour sélectionner les modèles adéquats. C'est tout juste s'il n'a pas exigé de la soie et du Liberty pour leur réalisation (comme si j'allais entamer mes beaux coupons pour lui).

Finalement, après avoir repéré le sac à ouvrage de La Lune à Coudre inspiré de ce tuto et le sac nomade de Sakiko, Couturus a convaincu Tricotus que c'était LES modèles du siècle qu'il lui fallait absolument pour être à la pointe de la mode.

Regardes, t'as vu comme ils sont chouettes. C'est exactement ce qu'il te faut.

Mouais, pas mal. Mais le nomade est trop grand.

On fera plus petit.

Et puis ton tissu blanc va accrocher la laine. Ce sera pas pratique.

On va mettre ce reste de tissu enduit rouge, ça glissera tout seul.

Mouais mais t'auras pas assez de tissu rouge pour l'autre sac.

Ben on prendra le blanc à pois pour doubler le sac à ouvrage et on garde l'enduit pour le nomade.

Huuuum ... voui ... ça pourrait aller ... mais tes dentelles elles sont pas terribles pour aller avec.

J'ai du ruban qui sera parfait.

Du ruban ? Non, ils sont pas assez larges tes rubans. Et puis j'aime pas leur couleur.

Bon, t'as fini de râler. J'ai du galon qui ira très bien et tu me casses plus les pieds ou je laisse tomber !

Quand je vous disais qu'il était casse-bonbon le Tricotus ! Enfin, bon, Couturus s'est mis à l'ouvrage sans plus tenir compte de ses remarques et, très fier de lui, a commencé à écluser les restes de mon tissu enduit rouge (celui qui avait servi pour les sacs à tarte du marché de noël) et des tissus ayant servi, entre autre, pour faire un tipi à Gargamel et une superbe couverture (oui oui, je sais, c'est pas la modestie qui m'étouffe). Des restes qui encombraient mon placard depuis des mois et des mois.

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Juste la bonne taille pour une pelote

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L'intérieur en tissu enduit qui glisse bien, l'extérieur en tissu d'ameublement

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Et une sangle pour le porter au poignet

Pour le sac nomade, si Couturus a conservé la largeur initiale du modèle de Sakiko, il a drastiquement réduit la hauteur, histoire d'y caser uniquement une pelote mais en lui laissant suffisamment d'espace pour qu'on puisse la dévider sans problème et sans avoir à la sortir. On obtient ainsi un petit sac tout à fait fonctionnel avec un encombrement minimum qui me permet de tricoter parfaitement à l'aise dans les salles d'attente (mon espace tricot de prédilection, oui oui je sais aussi, c'est bizarre mais faut bien s'occuper quand on y passe sa vie). Pour le sac à ouvrage, Tricotus ayant eu parfaitement raison, il ne me restait plus assez de tissu rouge (yahou, et un coupon de terminer un !). J'ai donc dû réduire les dimensions de la pièce du bas par rapport au modèle mais comme cette pièce sert uniquement pour un effet déco, on s'en fiche un peu. Il m'en restait quand même suffisamment pour réaliser cette partie dans ce tissu enduit en diminuant simplement la hauteur ce qui me permet d'avoir un fond de sac étanche. Et ça, c'est plutôt cool vu qu'on ne sait jamais dans quel état vont être les salles d'attente où il va traîner. Même le galon à motif géométrique vient de mon stock (offert par Inferno Gran Mom en plus).

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Parfaitement coordonné avec mon sac nomade pour pelote : trop la classe non !

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En fait, si je fais le compte, non seulement ces ouvrages m'ont permis d'écluser quelques restes mais en plus, en dehors de la fermeture éclair, ils ne m'ont rien coûté. Couturus a donc fait le bonheur de Tricoutus pour la somme astronomique de 1€50 ! Et moi, j'ai plus l'air d'une clodo chez l'ergo !

Histoire de ne pas s'arrêter en si bon chemin, Couturus a enchaîné avec un petit cadeau de naissance pour Super Ortho qui vient juste d'avoir une petite fille. Bon en fait, Couturus avait commencé par le cadeau pour Super Ortho ce qui explique qu'il ne soit pas resté assez de tissu enduit pour mon sac (et après, il y en a qui prétende que j'ai pas le sens du sacrifice !). Mais vu que niveau temps, c'est plus que chaud bouillant en ce moment, Couturus était prévenu. Il fallait un projet utile mais simple et rapide à coudre. Résultat des courses, c'est une fois de plus Sakiko qui est venu à la rescousse avec son tapis à langer nomade, un truc qui m'avait bien manqué à l'époque où les monstros portaient encore des couches. Je le suis donc inspiré de son modèle et de ce tuto pour faire le mien.

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J'ai molletonné l'ensemble du tapis, rembourrer un peu plus la partie oreiller ornée d'un joli papillon en dentelle de mon stock, utiliser du tissu enduit pour l'intérieur histoire que ce soit facile à nettoyer en cas de petits incidents et utiliser la technique de fainéante pour la partie en éponge. Ben oui, j'avoue, j'ai simplement acheté les serviettes comme ça j'ai eu que les pressions à poser. Et de toute façon, ca revenait infiniment moins cher que d'acheter du tissu éponge au mètre et du biais à poser tout autour.

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Le tapis replié en pochette et quelques serviettes de rechange

Et grâce à cette contribution à l'opération déstockage de Ta'Thilde, j'ai retrouvé un peu de place dans mon sac à chutes. Ça tombe bien, faut que j'entame un nouveau coupon pour faire des pantalons aux monstros. Je sens que je vais remplir rapido la place que je viens juste de faire ! Et si vous voulez voir les créations des autres déstockeuses, c'est pas .

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26 avril 2017

Azraël est timide ... mais il se soigne !

Certains jours, Azraël me sidère littéralement.

Maman, je peux te dire quelque chose ?

...

(énorme soupir car d'habitude, cette petite phrase marque le début d'une Conversation, le truc soit embarrassant, soit interminable) 

Oui Azraël, je t'écoute

(d'un ton désespérément résigné)

Maman, moi j'aime bien les garçons

(houla !)

Je les aime beaucoup

(piouuu, heureusement Chéri est pas là, il en ferait une attaque)

Ah bon, ben, euuuh, c'est bien ça mon coeur.

Mais j'aime pas trop les filles

(oui décidément, heureusement que Chéri n'est pas là)

Ben pourquoi ?

Parce que moi, avec les filles, je suis un peu timide

(Et c'est dit avec une bouille mes amis, que le chat Potté à côté, niveau attendrissement, il peut aller se rhabiller. Et moi, je me retiens pour pas éclater de rire)

Dis maman ?

Moui ?

(je suis encore en train d'essayer de maîtriser mon fou rire)

Je peux inviter des copains à la maison ?

Mais bien sûr Azraël. Il suffit que tu fasses une liste et on lancera les invitations.

Ben je veux inviter Mlle M, Mlle A, Mlle F, Mlle S, Maîtresse Chérie et Maîtresse Adorée et Marie Poppins

(ça, c'est le petit nom de la super AVS de cette année).

Et c'est tout ?

Oui

Pas de garçons ?

Ah non, j'aime pas les garçons c'est pas mes copains

(huuuuum, il y aurait pas comme une petite contradiction là ?)

Bon donc, si on résume, Azraël aime les garçons mais sans les aimer parce que c'est pas ses copains et il aime pas trop les filles ce qui ne l'empêche pas de soigner activement sa timidité en en invitant 7 à la maison pour manger des sucres d'orge. La routine quoi !

Bon allez, c'est pas tout ça, j'ai des photos à imprimer pour qu'Azraël puisse prouver par A+B à ses copains qui sont pas ses copains que si d'abord, les dragons, ça existe en vrai. Comment ça je raconte n'importe quoi ? Meuh pas du tout. La preuve !

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Euh maman, il est bizarre ton dragon !

Ah mais, j'ai dit que les dragons existaient. Pas qu'ils ressemblaient à ceux de tes livres. Mais tu vois, ça, c'est un dragon de Komodo. Et il a bien les pattes et la queue des dragons de tes livres.

Et la langue aussi.

Eh oui ! Il lui manque que les ailes quoi !

24 avril 2017

On surnage !

Euuuh ? Youhouuuuuu ? Y a quelqu'un ? La Puce ?

Bizarre ça, on dirait qu'il n'y a personne dans ce blog. Mais elle est passée où la Puce ?

Huuum, attendez une minute, vous entendez pas des drôles de bruits ?

Oulala, vite vite, appelez les pompiers, le samu, la police ou non tiens plutôt les gardes-côtes ! C'est la Puce là-bas au large, entre la Pointe de l'Expertise et le cap du Pakéd'kopy. Elle est en train de se noyer dans un océan déchaîné de paperasserie en tout genre. Et visiblement, elle va pas tenir encore bien longtemps d'autant que se profile à l'horizon l'arrivée d'une très grosse tempête ménagère !

Argh, je crois bien que cette fois, elle est fichue ! Adieu la Puce ! Ah non, attendez, j'aperçois Sir Azraël, le champion incontesté des Bonnes Intentions, qui arrive sur son aspiro-balai. Muni de son légendaire chiffon à vitres (Inferno Gran Mom s'en souvient très certainement encore), il la tire laborieusement jusqu'à la Plage du Ciné de Quartier.

Piouuuu, ben on a frôlé la catastrophe ! Alors la Puce, ça va mieux ?

Oui oui, merci la voix off. Ça va mieux. Après avoir failli me noyer à 2 reprises, il semblerait que les éléments déchaînés, et tous ligués contre moi bien sûr, se décident à se calmer un peu. Faut dire que dernièrement, c'était la folie totale au bureau. Pensez donc, malgré tous mes efforts pré-vacances de Pâques (boulot soir et week-end quand même), impossible de finir tout mon taf dans les temps. Pour la première fois depuis plusieurs années, j'ai dû me résoudre à emmener du boulot pendant ma petite semaine de vacances ! Et pas n'importe quoi en plus : des dossiers à expertiser pour des demandes de financement sur des sujets de recherche hyper pointus ! Ah la la, qu'est-ce qu'on ferait pas pour la science quand même. Heureusement, grâce à Inferno Gran Mom (bénie soit-elle, faut vraiment que je me renseigne sur la procédure de canonisation là), qui s'est occupé des monstros, j'ai pu boucler tout ça rapido et profiter tout de même de mes vacances (je vous raconte ça bientôt promis). Et j'en avais bien besoin, surtout avec la reprise sur l'échappeau de roues qui a suivi.

Mais ça y est. J'aperçois enfin à l'horizon l'île dorée du Retour à la normale. J'ai troqué mon hors-bord hyper rapide mais super stressant pour un joli voilier et je devrais aborder le rivage de la Baie de la Couture à gogo d'ici 15 jours grand maximum. La félicité quoi !

Ceci dit, je dois une fière chandelle à Azraël et son aspiro-balai. Grâce à ses efforts ménagers dans mon salon ... il a consciencieusement aspiré toute la poudre de craie qu'il avait préalablement râpée et dispersée partout dans le dit salon, d'ailleurs, maintenant que j'y pense, s'il l'avait pas râpée cette craie, on aurait pas eu besoin de nettoyer ! Bref, grâce à ses efforts donc, la Plage du Ciné de Quartier était libre de toute cohue quand nous y avons abordé dimanche ce qui nous a permis de profiter tranquillement d'une des derniers diffusions de Baby Boss. Oui, il perd pas le nord quand il vient me sauver le Azraël, il a quand même une petite idée derrière la tête.

BOSS+BABY+2

Ok, là, j'en vois qui se demande ce que c'est que ce truc là Baby Boss. Ben c'est le dernier né (sans mauvais jeu de mots je vous le jure) des studios Dreamworks. Après Cigognes et Cie, c'est donc encore une histoire de bébé dont je vais vous parler mais le concept est entièrement différent.

L'histoire en gros : Imaginez une usine à bébés (bon, si vous avez vu Cigognes et Cie, vous serez pas dépaysés) avec une grosse production en série de mignons petits bouts de chou qui ne demandent qu'une chose, une gentille petite famille. Sauf que, parfois, parmi tous les bébés produits, il y en a qui ne sont pas comme les autres. Ceux-là ont un corps de bébé mais dans leur tête, ce sont déjà des bussiness man (ou woman). D'ailleurs, ils savent d'office marcher et parler comme vous et moi. Ceux-là, on les expédie directement à la direction de ... Babycorp, société spécialisée dans la production de bébés. Notre baby boss (oui, on l'appellera comme ça vu qu'il n'a un nom qu'à la fin du film et que pendant tout ce temps on l'appelle baby boss, bébé ou encore, mon préféré, Eh toi) fait donc partie de ces bébés particuliers et se retrouve expédié dans la maison de Tim dont il devient le petit frère. Bon, ok, jusque là, c'est un peu bizarre mais pourquoi pas. Sauf que les parents de Tim, eux, sont persuadés qu'il s'agit bien de leur bébé, un bébé parfaitement normal qui plus est, qui se traîne à 4 pattes, fait des areuh areuh et tout et tout. Et à ce petit jeu, Baby boss est l'archétype du parfait acteur jusqu'au jour où Tim, qui ne supporte pas d'avoir "perdu" l'amour de ses parents (en gros, il ne supporte pas de partager leur affection, et surtout leur temps, avec son petit frère), découvre la vérité. Son prétendu petit frère n'en est pas un mais c'est un agent envoyé en mission secrète. Bon, j'en dirais pas plus, ça vous casserait le suspense. J'ajouterai juste que Baby Boss n'est pas seul sur le coup mais qu'il est secondé par une mirifique équipe de bébés à peu près aussi performante que ... ben des bébés normaux en fait.

Ce qu'on en a pensé : ben si j'en crois la réaction de Gargamel qui a lâché la sacro sainte tablette pour mieux suivre le film, d'Azraël tellement concentré qu'il en a oublié de me poser des questions en rafale sur l'histoire pendant toute la projection, les éclats de rire dans la salle et le fait que je me suis bidonnée une bonne partie du temps, je dirais qu'il est pas mal du tout. Alors certes, il y a des trucs que je comprends pas trop (pourquoi vouloir rester absolument des grandes personnes dans des corps de bébé par exemple), l'histoire en elle-même n'est pas transcendante et côté vraisemblable, alors là, faut carrément oublier. Mais c'est plein d'humour et cela aborde avec une approche plutôt sympa le problème de l'arrivée d'un bébé dans une famille et la rivalité et le sentiment d'abandon que cela peut provoquer chez le grand frère ou la grande soeur. La seule chose que je n'ai pas vraiment aimé, c'est l'idée que l'amour existant dans le monde est limité (vu qu'on en fait un camembert pour illustrer sa répartition et que la part revenant aux bébés est en baisse alarmante). Pour moi qui prêche en ce moment à Azraël que mon amour pour lui est infini, que j'en aurais toujours même si je lui en donne tous les jours et que cela ne m'empêche pas d'en donner tout autant à son grand frère, c'est quand même un peu gênant. D'ailleurs, ce fait entre en contradiction avec d'autres éléments du scénario mais bon, abstraction faite de cela, c'est un bon film à aller voir en famille et petits et grand devraient passer un bon moment.

Bref, si vous ne l'avez pas encore vu et qu'il passe toujours par chez vous, je vous le recommande.

14 avril 2017

Le samedi, c'est crème aux œufs et coulis de fruits

Depuis que je me suis mise à la pâtisserie un peu sophistiquée, j'ai constaté un truc étonnant. Les recettes utilisant des œufs entiers sont rares ! La plupart des biscuits n'utilisent que les blancs et la plupart des crèmes que les jaunes. Et les 3/4 des recettes où les biscuits servent de fond n'utilise pas de crème mais plutôt des entremets à base de crème fraîche.

Et le fait de réaliser des recettes à IG bas ne fait qu'empirer les choses puisque ces recettes privilégient l'emploi de blancs d'oeufs, comme celle de mon pain brioché. Tout ça sans compter tous mes essais culinaires en vu de trouver la recette idéale de cookies à IG bas (non, je ne vous donnerais aucune recette, pour l'instant, mes essais sont loin d'être concluants et les monstros préfèrent largement leurs homologues bien gras et bien sucrés du commerce) qui réclament à chaque fois au moins un à 2 blancs d'oeufs.

Du coup, depuis quelques temps, je me retrouve désespérément et régulièrement à court de blancs. Alors certes, j'ai découvert chez Zodio du blanc d'œuf en poudre. Ça dépanne mais franchement, c'est pas la panacée. D'abord, ce n'est guère pratique à utiliser. On est censé mélanger ça avec de l'eau pour reconstituer le blanc mais la poudre se colle en paquet, colle aux récipients et forme des grumeaux (même mélanger à du sucre avant "dilution"), bref, c'est quasi impossible de faire un mélange correct. Non vraiment, rien ne vaut un blanc frais. Alors comme Pâtissus est du genre obstiné, il a écumé les blogs pâtissiers à la recherche de recettes utilisant des jaunes en grande quantité. Oui parce que Pâtissus déteste faire dans la demi mesure. Une recette permettant de faire une trentaine de biscuits avec un seul jaune ? Très peu pour lui. Il lui fait du lourd, de la recette que tu vas mettre la semaine à écluser tes blancs après (ou les congeler pour avoir de la réserve tout simplement). Et il faut croire que Pâtissus, tout démon qu'il soit, bénéficie d'un bon karma car après d'infructueuses recherches sur Pinterest, la Cuisine de Bernard, C'est ma fournée et autres blogs culinaires, alors qu'il allait laisser tomber tout dépité, maîtresse Valérie a miraculeusement publié au dernier moment une recette de crème brûlée. Or il se trouve que j'adore la crème brûlée, mais pas n'importe laquelle. Uniquement celle qui reste bien onctueuse même quand elle est froide et ça, on en trouve pas souvent.

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Quand j'ai lu sa recette, je me suis aussitôt dit que c'était parfait. Pensez donc, une crème qu'on peut faire et déguster dans la demi-journée, sans cuisson (on fait simplement bouillir la crème et c'est fini ou presque), ou les grains de vanille ne tombent pas au fond du pot et qui permet de récupérer 6 blancs d'oeufs (oui oui SIX). Bref, le rêve. A un petit détail près. J'ai pas de chalumeau pour faire le caramel. Qu'à cela ne tienne, la base de la crème brûlée n'étant rien d'autre qu'une crème aux oeufs, la croûte de caramel peut aisément se remplacer par un coulis de fruits (pour le plus grand bonheur d'Azraël) ou d'une ganache au chocolat (pour satisfaire les goûts mono-maniaques de Gargamel).

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Et franchement, c'est une recette du tonnerre. Faite le matin, laisser 30 mn au congel pour que la crème commence à prendre (en 1h c'est totalement pris) puis stockée au frigo pour que ça finisse de prendre (vu que j'étais pas pressée) et dévorer pour le goûter. Les grains de vanille sont parfaitement répartis dans toute la crème qui est onctueuse, super crémeuse tout en se tenant parfaitement. Ça fond dans la bouche et on peut imaginer des dizaines de façon de parfumer tout ça avec des huiles essentielles si on a la flemme de faire des infusions car la technique de cuisson s'y prête parfaitement. La recette de Valérie prévoyait notamment une crème parfumée citron vert basilic que je testerais la prochaine fois puisque j'ai justement les huiles qu'il faut. Mais là, pour un premier essai, j'ai misé sur une valeur sûre : la vanille avec un coulis de framboise.

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Personnellement, j'ai l'habitude de conserver la plupart des pots en verre des crèmes et autres flans du commerce que j'achète pour les monstros. Avec cette recette, vous aurez de quoi faire 6 petits pots de la taille des crèmes brûlées de la marque Rian (sans vouloir faire de pub). Après, vous pouvez utiliser n'importe quelle taille, profondeur et même matière pour les pots, c'est sans importance car la crème est cuite au préalable. Il n'y a pas de cuisson dans les pots. L'essentiel est que le récipient puisse supporter la crème encore chaude. Bon, si vous prévoyez de faire la croûte de caramel au four ou au chalumeau, faudra quand même prendre un truc supportant la cuisson mais sinon vous pouvez sans hésiter sortir les coupes en cristal de bohème de l'arrière arrière grand mère. Allez, c'est parti pour la recette.

Crème aux oeufs (pour 6 pots environ)

  • 500 g de crème liquide entière
  • 100 g de jaune d'œufs (environ 6 jaunes)
  • 60 g de sucre (peu importe lequel, blanc, cassonade, vergeoise)
  • 3 g de pectine NH
  • une belle gousse de vanille
  • 100 g de coulis de fruits (framboise, passion ou autres) pour les finitions ou du sucre à caraméliser ou de la ganache chocolat ou ce qu'on veut en fait.

Alors la particularité de cette crème, c'est qu'elle utilise la pectine en guise d'épaississant ce qui lui évite l'effet plâtre de la farine ou de la maïzéna ou l'effet gélifiant de la gélatine ou de l'agar agar. Pour l'instant, je n'ai pas pu faire le test avec du "vitpris" donc je vous conseille de n'utiliser que de la pectine NH (ou de la X58). C'est vraiment l'usage de la pectine qui lui assure toute son onctuosité. Comme l'agar agar, la pectine doit être pesée avec précision. Si vous n'en mettez pas assez, la crème sera trop liquide. Si vous en mettez trop, elle sera trop ferme (mais elle conserve quand même son onctuosité et son fondant en bouche).

On commence par mettre les jaunes dans un récipient assez haut et étroit, dans lequel on pourra mixer la crème au mixer plongeant.

Mettre la crème dans une casserole et y ajouter les graines de la gousse de vanille. Dans un petit bol, on mélange la pectine avec le sucre. On ne verse en effet jamais la pectine pure dans une préparation car elle forme alors des grumeaux. Il y a 2 écoles à ce stade. Soit on verse le mélange sucre pectine directement dans la crème froide (à température ambiante quoi) soit on le verse dans la crème tiède (40°C environ). Les 2 techniques fonctionnent même si officiellement, c'est dans la crème tiède qu'il faut verser le mélange. Dans tous les cas, on mélange bien au fouet ou à la cuillère magique. On porte ensuite à ébullition (attention à ce que cela ne déborde pas) et on laisse bouillir pendant 1-2 mn pour activer la pectine sans jamais cesser de remuer avec la cuillère magique ou le fouet. On verse ensuite la crème bouillante sur les jaunes d'oeuf, toujours sans cesser de fouetter à la cuillère magique ou au fouet. Et pour finir, on donne un bon coup de mixer plongeant (30 s environ) pour bien homogénéiser tout ça et faciliter le refroidissement. Normalement, vous verrez que votre crème a légèrement épaissie et c'est ce qui permet aux graines de vanille de rester bien réparties dans toute la crème au lieu de tomber au fond. Si vous avez choisi de parfumer la crème avec des huiles essentielles, c'est le moment de les ajouter et de mixer encore un petit coup pour bien mélanger.

Il ne reste plus qu'à verser dans les pots. Pour cela, on se munie d'une passoire fine et on fait passer la préparation à travers pour remplir les pots. D'une part, cela évite de laisser passer des fibres en provenance de la gousse de vanille (c'est très désagréable en bouche quand on tombe sur un truc comme ça) et d'autre part, ça élimine les grosses bulles qui peuvent s'être formées quand on a mixé la crème. On laisse refroidir un peu à température ambiante et quand ce n'est plus trop chaud, on met au congel pour 30 mn à 1h. Moi, comme je n'étais pas pressée, j'ai mis uniquement 30 mn, c'était suffisant pour figer la crème en surface puis je l'ai mis au réfrigérateur. Vous pouvez aussi la laisser au congel pour une utilisation plusieurs jours après. Si vous êtes plus pressé, vous la laissez au congel jusqu'à ce qu'elle soit complètement prise mais avant qu'elle soit congelée.

Au moment de servir, on sort la crème du frigo et on la recouvre de coulis de fruit, ou de ganache, ou de sucre qu'on fait caraméliser etc ... Et hop, il n'y a plus qu'à déguster.

Attention, si vous avez l'habitude de déguster votre crème brûlée tiède, ce n'est pas une bonne idée ici. Le fait de chauffer la crème va en modifier la texture (ça se ramollit énormément). Il faut vraiment la manger froide, avec seulement la couche de surface chaude suite à la caramélisation si vous avez opté pour cette finition.

11 avril 2017

Mais où est passé la Puce ?

C'est vrai ça, qui est donc cette étrange personne ? Elle ressemble à la Puce, elle parle comme la Puce, elle a les mêmes passe-temps que la Puce, elle s'occupe des monstros comme la Puce mais ... parce qu'il y a un "mais" évidemment ... elle ne s'habille pas du tout comme la Puce ! Mais alors vraiment pas du tout ! Pensez donc, elle se balade en ... jean ! Un pantalon ! Non mais depuis combien d'années la Puce n'a-t-elle pas porté de pantalon ?

Ah mais je peux répondre à cette question madame la voix off. Ca fait 12 ans !

T'es sûre de ça ?

Sûre et certaine

Ben qu'est-ce qui t'es arrivé pour en remettre un d'un seul coup ?

Ah ça, c'est une longue histoire !

Eh oui, ça fait bien 12 ans que je n'avais pas porté un pantalon. La dernière fois, c'était quand je me suis mise à cuisiner japonais, environ 2 ans avant la naissance de Gargamel et je m'habillais à l'époque en 40. C'est pas vraiment qu'avant, je en portais beaucoup, j'ai jamais été très pantalon. Principalement en raison d'un problème de circulation sanguine et de troubles digestifs associés à un popotin démesuré qui faisait que mon tour de taille et mon tour de hanche entraient régulièrement en totale contradiction vestimentaire. Résultat, soit j'avais la circulation sanguine coupée au niveau d'une culotte de cheval écrabouillée artistiquement moulée dans un futal 3 fois trop petit mais qui tombait pile poil au niveau de mon bidon. Du coup, j'avais horriblement froid ce qui est quand même un comble. Soit, avec un futal à ma taille au niveau de mes hanches, il me fallait porter une ceinture serrée à mort pour ressembler à quelque chose vu qu'au niveau de ma taille, c'était 3 fois trop grand. Et là, c'est ma digestion qui en prenait un coup car je me retrouvais avec l'estomac tout comprimé pour que le pantalon ne me dégringole pas sur les chevilles, ce qui aurait été du plus mauvais goût tout de même ! J'ai bien essayé les pantalons taille basse mais là, j'avais froid au bas du dos et j'ai horreur de ça. Sans compter que mon problème de ceinture et de digestion compromise persistait. Bref, rien à faire, je n'étais jamais à l'aise.

Alors forcément, lorsque Gargamel m'a obligé à prendre 24 kilos pour le mettre au monde (comment ça c'est pas sa faute et j'avais qu'à pas me goinfrer sous prétexte que j'étais enceinte ?) et à passer à une taille 46-48, ça ne m'a pas franchement donné envie de vaincre mes répulsions pantalonesques. Mais ça, c'était avant !

Euh, et c'était avant quoi exactement ?

Eh bien, c'était avant 2 petites choses. D'abord, d'être revenue à une taille 42 ce qui, quoiqu'on en dise, aide quand même grandement à se sentir plus à l'aise dans ses vêtements. Mais surtout, c'était avant avoir admiré les créations de Sakiko, tout particulièrement ses pantalons Bella. C'est qu'apparemment, Sakiko et moi, on aurait la même silhouette (ou presque). Un popotin d'un sex-appeal irrésistible dans certaines cultures, des hanches synonymes d'une fertilité à toute épreuve dans d'autres et un tour de taille à faire pâlir d'envie toutes les guêpes de l'univers (défense de s'étrangler de rire au fond du blog là-bas, je vous vois !). Quand j'ai vu ces fameux Bella, je me suis tout de suite dit que si je devais remettre un pantalon un jour, ce serait un comme ça.

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Et non seulement je mets un pantalon mais j'ai ressorti du placard un pull tricoté il y a 15 ans et dans lequel je ne rentrais plus depuis foooooort longtemps.

Alors qu'est-ce qu'il a de particulier ce fameux pantalon ? D'abord, une taille bien haute et enveloppante. Du coup, le pantalon tient tout seul, ne descend pas sur les hanches et tout ça sans ceinture. Résultat, à aucun moment, même après un repas bien copieux, on a la sensation d'avoir le bidon comprimé et la digestion se fait toute seule. Ensuite, le jeu d'empiècement met la taille et le popotin en valeur sans donner l'impression que ce dernier est énorme, une impression encore renforcée par l'emplacement et la forme des poches arrières. Bref, sur le papier, ou plutôt sur l'écran du blog de Sakiko, c'était le pantalon absolument parfait. Sauf que ...

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Ben déjà, impossible de trouver un patron papier pour ce modèle Burda Style. Pour le trouver, il faut aller sur le site anglais et le commander en version pdf à imprimer et assembler soi-même avec des instructions entièrement en anglais. Et vu qu'en français, je trouve déjà les instructions cryptiques mais alors en anglais ....

Ensuite, contrairement aux patrons Burda dont j'ai l'habitude, les marges de couture sont incluses. Alors bon, moi, ça m'arrange plutôt mais ce n'est pas le cas de tout le monde et puis surtout, il m'a fallu un temps pas possible pour m'assurer que les marges étaient bien incluses sur toutes les pièces (vu que l'indication n'était spécifiée que sur certaines d'entre elles sur le patron) et de combien elles étaient.

Enfin et surtout, le patron d'origine et les réalisations de Sakiko n'ont pas grand chose à voir hormis l'empiècement et la taille haute : longueur différente, largeur différente (c'est un modèle extra extra extra large à l'origine), forme de poches devant totalement différente bref, un énorme travail de modifications en perspective. Mais tant pis, il me faisait trop envie. Alors j'ai acheté un coupon de jean extensible, j'ai imprimé, coupé, scotché, décalqué, modifié et découpé le patron et je me suis lancée.

Niveau taille, j'ai longuement hésité et finalement opté pour un 42 au niveau des hanches (ma taille normalement) et un 40 au niveau de la taille, ceci malgré le tableau des tailles qui me conseillaient plutôt les tailles au dessus. Grand bien m'en a pris car même comme ça, j'ai dû largement raboté un peu partout car c'était beaucoup trop grand pour moi, surtout au niveau de la taille. La modification la plus spectaculaire, c'est la largeur des jambes de pantalon vu que je suis passée d'un truc extra super méga large à un pantalon ajusté. Et vu que je n'avais absolument aucun modèle de référence, puisqu'aucun pantalon dans ma garde-robe, j'ai tout fait au pif et j'avoue que je n'en menais pas large. Il m'a d'ailleurs fallu plusieurs essayages avant de réussir correctement cet ajustement. Ce fut l'occasion pour moi d'apprécier d'autant mieux l'aide que m'apporte Madonna d'habitude car dans le cas d'un pantalon, mon beau mannequin ne me sert malheureusement à rien. J'ai donc renoué avec l'incommesurable plaisir des essayages à répétition avec contorsions en tout genre, plantage d'épingle dans le gras et dans les doigts et pestage parce que les dites épingles refusent de rester en place quand tu ôtes le vêtement en cours d'ajustement.

La seconde grosse modif, ce furent les poches. Parce que les petits plis prévus, en jean, je le sentais pas trop. Et puis je voulais du sobre pour ce premier essai pantalonesque. Sur ce coup, je me suis inspirée des poches italiennes des pantalons des monstros.

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Et une taille haute bien emboîtante !

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Et un bel empiècement sur un fessier bien rebondi !

En dehors de ces modifs, ce modèle m'a paru simple à réaliser. Il comporte plus de pièces que les pantalons des monstros mais la technique de montage est à peu près la même. Je ne me suis donc pas sentie dépayser. Le seul souci que j'ai eu, c'est la braguette. Comme d'hab, j'ai rien compris aux instructions de montage alors j'ai fait comme je l'ai senti, donc à l'envers bien sûr (ou peut-être pas, vu que je suis incapable de me rappeler dans quel sens doit se monter une braguette). A priori, j'ai fait mes boutonnières trop près du bord. Pour le prochain, il faudra que je les décale un peu, ce sera mieux. Car oui, il y aura une prochaine fois. Après ce 1er succès, je compte bien me coudre un autre Bella, en coton cette fois pour l'été car j'adore mon nouveau jean.

Il est particulièrement confortable (encore un peu trop grand même mais c'est peut-être lié au côté extensible du tissu), d'autant que j'ai doublé la ceinture en double gaze de coton toute douce. Il reste bien en place, ne tombe pas, ne me serre pas et je peux admirer mon postérieur dans un miroir sans avoir envie de partir en courant me planquer. Bref, même si je ne changerai certainement plus de style vestimentaire à présent (j'aime bien trop les robes pour ça), je crois bien que je suis en phase de réconciliation avec les vêtements à 2 pattes.

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7 avril 2017

Céladon le dragon - acte I scène I

Bon alors, je vous rassure tout de suite, non, le dragon Administration n'a pas remis le couvert et décidé de me casser les pieds. Céladon n'a rien à voir avec lui.

Ceux qui me suivent régulièrement se souviennent peut-être qu'il y a quelques temps, Maîtresse Chérie m'avait sollicité pour les costumes de la pièce de théâtre qui ferait office de spectacle de fin d'année pour la classe d'Azraël. En commande, j'avais donc 12 paires d'ailes de dragons ainsi que les cornes assorties puisque 12 des petits camarades d'Azraël devaient jouer le rôle du héros, un adorable dragon un peu nouille du nom de Céladon. Pourquoi un peu nouille ? Ben parce que tout rôliste qui se respecte vous le dira : un dragon c'est gros, c'est méchant et ça ne pense qu'à un seul truc, amasser le plus de trésors possible et bouffer tous ceux que essaient de lui chiper la moindre piécette ! Alors quand on vous dit que le dragon de la pièce est gentil, ça surprend. Qu'il se promène de part le monde tout tranquillement au lieu de rester terré dans sa grotte aux trésors, on s'interroge. Mais quand on ajoute qu'il se dépouille lui-même tout seul comme un grand de ses trésors en cours de route pour les filer aux pauvres malheureux qui en ont bien plus besoin que lui, on ouvre carrément des yeux en bille de loto.

Une fois le choc surmonté, et suite à la confection des prototypes et discussion avec Maîtresse Chérie, j'avais découvert qu'à la fin de la pièce, Céladon offrait son dernier bien, un diamant d'étoile qu'il portait au front. Alors bien sûr, j'ai pas pu résister à l'idée de compléter le costume par un petit diadème orné d'un gros diamant. Et c'était parti pour un nouveau proto de diadèmocornes (un truc sur lequel est fixé à la fois les cornes et le diadème). Après consultation de Bricolus, recherche active par Pinterestus, approbation par Fimus et grommellement ininterrompu de Couturus (qui ne supporte pas de n'avoir finalement rien à faire sur ce projet), l'idée retenue était de coller cornes et diadème sur un simple serre-tête. Et ma fois, ça fonctionnait parfaitement. Et hop, remise en main propre du bestiaux à une Maîtresse Chérie béate d'admiration (non non, je vous jure, je me jette aucune fleur sur ce coup) mardi de la semaine dernière pour validation. Et j'étais tranquillement en train de faire mon cours de Physique des lasers à mes petits nétudiants adorés quand un sms est arrivé sur mon smartphone. On est inséparable mon smartphone (montre, réveil matin, chronomètre de cuisson, appareil photo, console de jeux qui me sauve la vie dans les salles d'attente avec des monstros intenables, liseuse) et moi.

Euh, je suis embêtée, on a un peu cassé le diadème. La colle a pas tenue, il s'est décollé du serre-tête d'un côté.

Pas de souci, c'est qu'un proto. J'ai juste coller pour aller plus vite. Mais dans la version définitive, je mettrais un fil de fer doré en plus de la colle. Ça bougera pas !

(oui, j'ai répondu tout de suite, profitant que mes nétudiants planchaient sur l'équation gain=pertes)

Ah d'accord. Super !

Quelque temps après, le cours fini, j'étais tranquillement en train de ranger mon bazar quand un nouveau sms est arrivé.

Désolée de vous déranger mais, si c'est pas trop tard, est-ce que vous pourriez ne pas fixer le diadème finalement ?

Non non, c'est pas trop tard

(comme si j'avais déjà pu réaliser 24 cornes et 12 diadèmes en moins de 2h tout en assurant mon cours mais bon, en même temps, elle pouvait pas savoir que j'étais en cours)

Super parce qu'avec Grenadine (le petit nom choisi pour l'intervenante de l'activité théâtre), on se disait que ce serait bien que les enfants puissent l'offrir à la fin comme le fait Céladon et donc l'enlever de leur tête.

D'accord, je vois

Vous n'auriez pas une idée pour que le diadème puisse bien tenir sur leur tête mais qu'on puisse l'enlever facilement ?

(ben voyons !)

Aucun problème, je vous fais ça.

Car oui, il se trouve que j'ai tout de suite eu une illumination sur comment faire ce système de fixation, et j'ai béni dans la foulée l'inventeur du scratch dont j'avais justement un petit stock à la maison. Car il faut dire que toutes les fournitures pour les costumes sont déjà achetées depuis longtemps et qu'avec mon manque de temps chronique de ces dernières semaines, je n'avais pas du tout envie de retourner faire les magasins pour acheter quoi que ce soit. Au final, voilà à quoi ressemble un diadémocorne.

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De profil, de face

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Et sur la tête d'un monstros !

Comme pour le prototype, les cornes sont réalisées en Fimo Air Light, une pâte Fimo spéciale qu'on peut soit laisser sécher à l'air, soit cuire au micro-onde. J'aime bien cette Fimo pour ce genre de travaux car elle donne des objets tout légers comme du polystyrène et qu'on peut peindre facilement. Par contre, je la trouve beaucoup moins agréable à travailler que la Fimo classique et elle se conserve difficilement une fois le paquet entamé (ben oui, elle sèche à l'air je vous rappelle). Une fois cuites, je ai peinte les cornes à la peinture acrylique histoire que ça tienne bien et que ce soit résistant aux petites mains. Les cornes sont ensuite collées au pistolet à colle sur des disques de feutrine noire (de mon stock, youpi encore des chutes en moins), disques dissimulés par des plumes collées également. Accessoirement, coller les plumes une par une, c'est ch...t et on n'arrête pas de se brûler les doigts en prime ! Enfin, on colle (toujours) les cornes décorées sur les serres-têtes. Juste sous les cornes, j'ai rajouté le système de fixation des diadèmes, à savoir un petit morceau de scratch noir. Et devinez comment je l'ai fixé au serre-tête ... Eh oui, je l'ai collé bien sûr. Pour plus de sécurité, j'ai même pris le serre-tête en sandwich entre un morceau de scratch et un morceau de feutrine noire.

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Pour les diadèmes, Bricolus a préconisé d'aller au plus simple d'histoire d'économiser temps et argent (c'est qu'il ne faut pas oublier que le budget de la maîtresse est serré). Du fil aluminium coloré et torsadé afin de créer une boucle où je suis venue coller (oui oui, encore) un gros strass (trouvé pour 1€ les 4 sur alittlemercerie) pour faire le diamant. Le même système d'attache en scratch pour la fixation au serre-tête, toujours collé bien sûr. Je vous dis pas le nombre de bâtons de colle que j'ai déjà usé dans l'affaire et c'est pas fini. Mon pistolet à colle est actuellement mon meilleur ami, au point que j'envisage sérieusement de lui trouver un petit nom ! Et après 3 soirées, on obtient ça !

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Pour celles et ceux que ça intéresse, le prix de revient d'un diadèmocorne, scratch non compris puisque j'ai puisé dans mes stocks, est d'environ 2€ (un peu moins en fait). Le bestiaux tient parfaitement sur la tête et mon scratch est tellement performant qu'il faut faire attention à ne pas trop appuyer quand on vient fixer le diadème pour qu'il puisse s'enlever facilement. Mais en tout cas, il ne risque pas de tomber !

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On admirera la bonne volonté d'Azraël pour prendre la pose !

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Bon allez, j'ai encore les 12 paires d'ailes à faire soit environ 36 m de fil de fer hyper rigide à découper, plier et mettre en forme (mes pauvres petits doigts en ont mal à l'avance). Dès qu'elles seront finies, je vous montre ça.

 

4 avril 2017

Quand Couturus rencontre Pâtissus

Ce n'est certainement pas une évidence mais sachez que le Pâtissus Démonicus ne s'intéresse pas uniquement à la pâtisserie (bien que ce soit quand même ce qu'il préfère). De temps à autre, il aime bien cuisiner des petits plats salés aussi, des petites choses à base de bons légumes tout frais, de pâtes ou de fromages. Mais comme pour la pâtisserie, le Pâtissus est exigeant et refuse de cuisiner avec n'importe quoi.

Rhaaaaa, non franchement, elle exagère la Puce.

Ben mon petit Pâtissus, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Non mais Couturus, regardes-moi un peu ces légumes de super marché ! Tu crois pas qu'elle pourrait faire un effort et se faire un potager ! Ca sert à quoi d'avoir un jardin sinon ?

La Puce ? Un potager ? Alors qu'elle fait crever à peu près toutes les plantes qui passent à sa portée ?

Oui ben n'empêche ! C'est pas possible de bosser avec du mauvais matos !

Ben quoi, ils sont pas si moches que ça ces légumes. C'est tellement important ?

Tu rigoles ou quoi ? Entre un tissu à 3 euros le mètre de chez Toto et un coupon en Liberty, tu préfères quoi toi ?

Ok ok, j'ai compris. Allez, t'inquiètes pas. Tu veux des légumes tout frais du jardin ? Aucun problème. Fais confiance au Couturus, il s'occupe de tout !

(Oui, de temps en temps Couturus parle de lui à la 3ème personne. C'est son égo qui lui monte à la tête)

Et effectivement, Couturus s'est occupé de tout, à l'insu de mon plein gré. Après une vague concertation avec le Bricolus Démonicus, nous étions soudain doté d'un potager de salon inspiré de celui-ci. Je salue au passage la perfomance car la réalisation du dit potager m'a tout de même permis de vider intégralement un plein sac de mini chutes de tissus.

Tu vois bien que j'avais raison de vouloir les garder tous ces petits bouts

(commentaire intempestif du Conservatus Démonicus qui ferait bien mieux de se taire quand je vois les 2 autres sacs qu'il me reste encore)

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Le superbe potager étant prêt, Couturus s'est ensuite attelé aux plantations afin de fournir au plus vite une première récolte à Pâtissus. Après quelques recherches rapides sur le wouebeu, il a sélectionné les fournisseurs de semences créatives les plus prometteuses : des radis, des poireaux, des fraises et des citrouilles par ici, des champignons, des carottes et des aubergines par là.

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Très fier de sa première récolte, c'est un Couturus gonflé d'importance qui a apporté sa production entièrement bio à un Pâtissus sur des charbons ardents.

Non mais c'est quoi cette arnaque ?

Ben des magnifiques légumes entièrement bien bio ! Et attends, je te prépare des oeufs au plat en plus !

Mais qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ? Il se mange pas tes légumes. Non mais t'es bête ou quoi ?

Ben oui, apparemment, il est un peu à côté de la plaque le Couturus. Et c'est tout penaud, dépité et dégonflé qu'il est reparti avec son potager miniature.

Maman, c'est quoi ça ?

Ah coucou Azraël. Ça, c'est un potager avec plein de légumes.

Oooooh, c'est trop cool ! C'est pour moi ?

(Vazy vazy donne-lui me susurre Couturus à l'oreille)

Mais bien sûr mon chéri. Tiens, va jouer !

Youpi ! T'es la meilleure maman du monde !

Et voilà comment un Couturus à côté de ses pompes, ou plus certainement fortement influencé par toutes les dînettes en feutrine et crochet qui fleurissent actuellement sur la blosphère, m'a soudain transformé en Wonder Maman. Du coup, tout regonflé d'importance, il s'est lancé dans une seconde récolte, pour offrir celle-là pour le plus grand dépit d'Azraël qui l'aurait bien gardé pour lui. Cerise sur le gâteau, Gargamel s'est également fort intéressé au potager dont il récolte les légumes avec son frère avant de s'attabler pour les déguster de concert.

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Le grand chef Gargamel en plein migotage de petit plat au micro-onde

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Et c'est parti pour la dégustation

Bon allez, c'est pas tout ça mais faut absolument que je trouve le temps d'expédier la nouvelle récolte à sa future propriétaire moi, sinon ils vont être tout moisis quand ils arriveront mes légumes !

 

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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
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