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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
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2 mars 2016

Plein la vue

Il y a 15 jours, j'ai fait mon second enregistrement pour le MOOC de mon collègue, en présence du dit collègue et de notre technicien image et son du moment. Et bien sûr, j'avais revêtu la tenue spéciale accrochage de micro proof cousue spécialement pour l'occasion !

Bon, euh, je l'accroche où là le micro ?

Tadam, vous pouvez l'accrocher là, à la ceinture.

Ah oui ! Mais est le fil du micro ? Comment on va le cacher ?

Tadam, on le fait passer par là !

Eh, c'est malin ça !

C'est vrai que c'est pratique.

Ben quand même. Quitte à coudre quelque chose, autant faire les choses bien non !

Parce que c'est un truc que t'as cousu ? C'est chouette dis donc.

Ah oui. Et ça passe drôlement bien à l'écran.

Eh, ce serait rigolo si t'avais une tenue différente pour chaque enregistement !

Ah là là malheureux ! C'est mal connaître le Couturus Démonicus que de lancer de façon si désinvolte un défi couturesque. Comment voulez-vous qu'il résiste face à pareille provocation? Du coup, le soir même, c'était le grand déballage dans l'espoir de trouver le patron idéal et le tissu parfait pour ma prochaine tenue. Malgré une tentative du Couturus de me convaincre d'aller acheter un beau coupon de Liberty pour l'occasion, j'ai su héroïquement résister ... Bon ok, j'ai pas résisté, il était en solde et je suis très très faible. Mais je l'ai pas cousu. Malgré cette attaque traîtresse donc, mon choix s'est finalement porté sur un tissu Timeless Treasures, marque américaine que j'apprécie particulièrement pour leurs couleurs éclatantes et leurs motifs originaux, qui attendait patiemment son heure dans mon placard depuis presque 1 an. J'étais tombée en extase devant cet imprimé un peu flashy et très chargé mais dont il ne restait qu'un tout petit coupon à l'époque, en 110cm de large en plus. Et du coup, je n'avais encore jamais trouvé quoi en faire. Oui parce que ma devise à moi, surtout pendant les soldes, c'est T'achète d'abord, tu trouveras bien quoi en faire un jour, devise fatale niveau compte en banque et débordement de placard.

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Franchement, il est pas trop beau ce tissu ! Et avec toutes les couleurs que j'adore : du rose, du vert, du bleu vert, du violet et du noir !

Une fois de plus, ce ne fut pas simple de trouver les patrons adéquats. Comme ma jupe en lainage me plaisait décidément beaucoup mais qu'elle avait tout de même tendance à me gratter en fin de journée malgré la doublure, j'ai décidé de refaire la même dans ce splendide coton imprimé. A cause de la taille réduite de mon coupon, j'ai dû couper les 2 pièces de la jupe dans le biais et non dans le droit fil, comme préconisé dans le patron (pour rappel, celui de la robe EMMA du magazine La Maison Victor. Impossible sinon de les faire rentrer dedans, d'autant qu'il fallait que je garder du tissu pour faire un petit haut coordonné. Pour la ceinture, j'ai utilisé un morceau de satin noir de mes chutes, renforcé à la viseline pour une meilleure tenue et fermée avec 2 boutonnières et 2 boutons fait maison en pâte FIMO, provenant de mes tous premiers essais dans ce domaine.

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La jupe vue de face et vue de profil avec ses boutons en FIMO.

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Gros plan sur les boutons

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Et portée style sobre, toute seule avec un T-shirt noir.

Pour le haut, je voulais un modèle court, assez près du corps (histoire de profiter de la taille haute de la jupe) et rapide à coudre. Un patron japonais aurait donc été parfait mais manque de chance, parmi tous mes patrons, les seuls qui auraient pu convenir était des tuniques sans manche ou carrément à bretelles. Alors, oui, je sais, tout le monde s'imagine que, sur un plateau, avec les projecteurs et tout et tout, on meurt de chaud. Sauf que nous, on est pas à la télé, on est en studio, installés en sous-sol et au frais. Trèèèèès au frais même. Donc à moins de vouloir enregistrer avec en fond sonore un bruit de castagnettes, c'est manches longues obligatoires. C'est là que je suis tombée sur la robe modèle 123 du Bruda Style n°192 (décembre 2015). La partie bustier seule correspondait parfaitement au type de haut que je voulais. J'imaginais déjà le corps de la tunique dans mon beau coton imprimé et des manches toutes douces dans un restant de jersey noir. Alors malgré mes doutes, car Burda et moi avons un lourd passif, j'ai tenté ma chance.

C'est vrai que pour une fois, j'avais bon espoir. Ben oui, cette robe, c'est un modèle spécial taille courte, c'est à dire un modèle conçu pour des femmes de stature inférieure à 1m68. Parce que d'habitude, avec mon petit mètre 55, quand je couds du Burda, c'est toujours une cata avec une quantité de reprises vertigineuse à faire uniquement pour que ça ressemble à quelque chose. Bizarrement, c'est un problème que je n'ai jamais eu avec les patrons japonais (ce qui explique que j'en ai autant cousu) et j'ai découvert récemment que je ne l'avais pas non plus avec les modèles Simplicity. Bref, je me suis lancée et ... ben j'ai été déçue une fois de plus.

D'abord, la longueur du bustier ne correspond pas vraiment à ce que laisse supposer la photo. C'est beaucoup plus court. Au lieu de coudre un biais pour faire l'ourlet, j'ai donc été obligée de rajouter une bande de jersey noir pour rallonger un peu (je l'aurai d'ailleurs bien faite plus large encore mais j'avais plus assez de tissu). Ensuite, comme d'habitude aussi, les emmanchures sont ric-rac. Du coup, heureusement que les manches sont faites en jersey très souple parce que sinon, je serais vraiment gênée et mon haut serait difficilement portable. Enfin, une fois encore comme d'habitude, les mannequins de chez Burda doivent descendre en ligne directe des grands singes vu la longueur des manches. Même raccourcies de 7 cm (et réduites d'autant en diamètre pour le poignet), c'est encore trop long et trop large. Mais bon, le résultat final est tout de même portable, je ne vais donc pas me plaindre. Il y a par contre peu de chance que je me décide un jour à coudre la robe en entier alors qu'au départ, ça m'aurait vraiment beaucoup beaucoup tentée.

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Triptyque habituel : devant coté et dos

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Et quand c'est porté !

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Bien que cela ne se voit pas au premier coup d'oeil, la jupe a vraiment beaucoup d'ampleur avec ses 10 plis creux !

Malgré ses défauts, j'aime beaucoup cet ensemble et particulièrement le contraste entre l'imprimé très coloré et le jersey noir. Je sens que je vais le porter très souvent.

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26 février 2016

Le samedi, c'est Fantastik

Bon alors, sur ce coup, on va être clair, net, précis et réglo. Ami(e) lecteur(trice), si tu es au régime ou que t'aimes pas la pistache, surtout, surtout, NE LIS PAS ce qui suit. Parce que rien qu'à le lire et à regarder les photos, tu prends au moins 5 kilos.

Parce que voilà, le week-end dernier, c'était l'anniversaire de papy P. Et apparemment, vu le gâteau de compét que j'avais prévu de faire, mon subconscient avait dû enregistrer la chose même si mon moi conscient l'avait complètement oublié, lui (faut dire que depuis qu'on se connaît avec Chéri, j'ai jamais été fichue d'enregistrer cette date alors que j'ai aucun problème avec l'anniversaire de sa mère allez savoir pourquoi). A moins que ce soit Gustus qui ait décidé qu'il était temps de passer à la vitesse supérieure niveau pâtisserie.

Oh là là, ça a l'air drôlement bon ça ! Fraises et pistaches en plus !

Okay, on en fait un ce week-end.

De quoi ? Mais je saurais jamais.

Eh oh, tu vas pas te cantonner à la brioche et aux éclairs toute ta vie non ! Faudrait penser à évoluer un peu là.

Mais ça doit être bien trop long à faire. Les monstros me laisseront jamais assez longtemps tranquille.

La moitié du boulot peut se faire la veille.

Mais ça a l'air hyper difficile !

Oh allez, ça va ! Fais pas ta chochotte et au boulot !

Et comme d'habitude avec Pâtissus Gustus, j'ai pas pu lui résister. Faut dire que ma cuisine commence à ressembler à une succursale de METRO alors il se sent comme chez lui le Gustus. Du coup, il prend ses aises et mes défenses fondent à vu d'oeil. Quant au truc qui avait l'air trop bon, c'est le Fantastik Fraise Pistache de Michalak. Michalak ? C'est quoi cette blague ? C'est pas un joueur de rugby lui ? Ah non, faîtes excuses, le joueur, c'est Frédéric et là, on parle du chef pâtissier, Christophe Michalak. Un grand chef en plus à ce qu'il paraît.

En première lecture, c'est vrai que la recette peut faire peur mais en fait, elle est plutôt simple à réaliser, mais longue d'où l'intérêt de l'étaler sur 2 jours. En seconde lecture, je me suis rendue compte que quelques petites choses ne me convenaient pas et je les ai donc changé. Par conséquent, c'est ma version du Fantastik Fraise Pistache, qui sera finalement un Fantastik Framboise Pistache (parce qu'on trouve pas encore de fraises potables à manger et que de toute façon Azraël préfère les framboises) que je vais vous présenter.

Euh, la Puce, c'est pas qu'on s'ennuie mais avant que tu te lances ... c'est quoi à la fin un Fantastik ? Oups, je vous ai pas expliqué ? Ben mon Fantastik à moi, c'est ça.

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Oui oui, je sais, c'est chargé en framboise mais faut au moins ça pour espérer en manger une ou deux face à Azraël

Et quand on découpe, on peut admirer les différentes strates qui le composent : une pâte sablée type shortbread, un biscuit trocadéro à la pistache, un coulis gélifié de framboise, une ganache montée pistache et chocolat blanc avec une pointe de sel, des framboises fraîches et des pistaches caramélisées. Trop trop bon !

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Ce qu'on peut faire la veille là-dedans : les pistaches caramélisées, le coulis gélifié, la base de la ganache montée (c'est-à-dire la ganache non montée et qu'on montera le lendemain). Ce n'est pas ce que j'ai fait mais on peut également préparer le fond du Fantastik, soit la pâte sablée et le biscuit trocadéro la veille. Il faudra simplement le laisser sur sa grille de refroidissement, recouvert de papier alu ou filmé après avoir attendu qu'il soit bien froid et le garder dans un endroit sec et pas trop chaud (votre cuisine en fait fera très bien l'affaire).

Alors ça vous donne envie ? Vous êtes motivé et prêt pour les kilos en trop ? Alors c'est parti. Exceptionnellement, j'ai pris quelques photos en cours de réalisation et je vais vous les mettre (bande de petits veinards va !)

Pistaches caramélisées et framboises pour la déco :

  • 30g d'eau
  • 30g de sucre
  • 30g de pistaches émondées
  • 0,2g de sel
  • 6g de beurre
  • une barquette de 125g de framboise pour la déco seulement, on leur fera rien sinon les pauvres.

On commence par préchauffer le four à 160°C en chaleur tournante. Dans une casserole, on verse l'eau puis le sucre et on porte à ébullition pendant 2 mn (on obtient un sirop un peu visqueux mais pas trop). On ajoute alors hors du feu les 30g de pistaches et les 0,2g de sel et on mélange bien tout ça pour que les pistaches soient bien enrobées. Le four étant chaud, on met un papier sulfurisé sur une plaque à pâtisserie (ou une silpat) et on verse nos pistaches dessus avec leur sirop. Ça dégouline un peu mais c'est pas grave, faut pas s'affoler. On dispose dessus nos 6g de beurre en petits morceaux.

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Si vous n'avez pas de pâte de pistache prête à l'emploi, on va également profiter l'occasion pour torréfier les pistaches qui nous serviront pour le reste de la recette, soit 16g de pistaches qu'on dispose sur notre plaque, bien à l'écart des pistaches qu'on veut caraméliser. Et hop, on enfourne pour 10-15mn (et on vérifie régulièrement que rien ne brûle).

Aparté sur la torréfaction : dans les faits, rien ne vous oblige à torréfier les pistaches (ou les autres fruits secs d'ailleurs). Ne pas le faire ne change rien ni au déroulé de la recette ni à la texture du résultat obtenu. En fait, la torréfaction ne sert qu'à faire ressortir le goût des fruits secs et leur parfum. Si vous ne le faîtes pas, votre préparation sera simplement moins parfumée. Les puristes hurleront sûrement à la lecture de ces lignes mais pour avoir régulièrement zappé ce type d'étape dans mes préparations, je vous assure que ça ne change pas la face du monde.

Quand elles sont bien caramélisées (et que nos pistaches à torréfier ont légèrement bruni), on les sort du four et on attend leur parfait refroidissement. Quand c'est bien froid, on peut séparer les pistaches caramélisées les unes des autres et on les conserve dans un récipient hermétique pour une utilisation le lendemain.

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Après cuisson, les gourmands pourront s'empiffrer avec les coulures de caramel beurre salé. Troooop bon !

Coulis de framboise gélifié :

Si vous voulez faire les choses dans les règles de l'art, il vous faudra :

  • 150g de coulis de framboise (celui que vous voulez, moi, c'est du bête coulis surgelé Auchan mais vous pouvez aussi le faire vous même)
  • 15g de sucre
  • 0,75g d'agar agar (ou 2,25g de gélatine)

On mélange tout ça, on met dans une casserole et on porte à ébullition en mélangeant bien. Dès que ça bout, on retire du feu, on verse dans une poche à douille qu'on ferme bien et hop, au frigo jusqu'au lendemain.

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Si vous êtes un gros fainéant, ou que vous ne trouvez pas de coulis, ou que vous êtes un bec sucré, vous pouvez oublier tout ce qui précède et remplacer le coulis gélifié par .... de la gelée de framboise de bonne qualité (donc avec un taux de sucre modéré) tout simplement. Il faudra tout de même ne pas en mettre aussi épais sur votre gâteau. On oublie donc les 150g et on réduit plutôt à 80-100g pas plus.

Substitut à la pâte de pistache :

Si vous n'avez pas de pâte de pistache, dans un petit mixer (moi, j'utilise un moulin à café électrique) ou hachoir, mettez vos 16g de pistaches torréfiées et 15g de sucre glace puis mixer jusqu'à avoir un mélange bien homogène.

Ganache montée à la pistache :

Contrairement à une ganache classique (assez compacte), la ganache montée est nettement moins riche en chocolat et très mousseuse donc beaucoup plus aérienne. Du coup, elle est aussi un peu plus fragile et délicate à réussir mais cette version ci se monte vraiment sans problème.

  • 180g de crème liquide entière
  • 80g de chocolat blanc A PÂTISSER (c'est impératif. On veut pas du galak ou autre, beaucoup trop sucré pour cette recette)
  • 15g de pâte de pistache (ou 15g de substitut préparé précédemment)
  • 0,5g de sel

Casser le chocolat blanc en petits bouts et placer les dans un bol avec la pâte de pistache. Faire bouillir la crème. Dès qu'elle bout, versez sur le chocolat et remuez avec une marise jusqu'à ce que tout le chocolat ait fondu. On homogénéise le mélange en donnant dedans quelques coups de mixer plongeant (vous savez, celui qui vous sert à mixer vos soupes directement dans la casserole de cuisson des légumes). On filme le bol et on place au frigo jusqu'au lendemain (ou un minimum de 4h si vous voulez tout faire le jour même).

Voilà, on a fait tout ce qui réclamait de longs temps de repos au frigo. La nuit est passée, on est bien reposé, frais et dispo pour la suite.

La base du Fantastik est composée d'une pâte sablée et d'un biscuit type génoise cuites ensemble. En fait, on précuit la pâte sablée avant d'y mettre la pâte à biscuit. Cela impose de faire la pâte à biscuit pendant le temps de précuisson du fond de tarte et donc d'avoir déjà pesé et préparé tous les ingrédients du biscuits. Cette base se cuit dans un moule à manquer, un moule à tarte ou un cercle à pâtisserie de 18cm de diamètre (mais on peut aller jusqu'à 20, mais ça s'appelle plus un Fantastik alors parce qu'il paraît que le Fantastik 'est obligatoirement un rond de 18 cm).

Pâte sablée :

  • 90g de beurre mou
  • 35g de sucre glace
  • 80g de farine T55 (pour éviter la rétractation à la cuisson)
  • 1g de sel

Biscuit trocadéro :

  • 55g de sucre glace
  • 25g de poudre de pistaches (ou mixer des pistaches non torréfiée)
  • 15g de pâte de pistache (ou du mélange de substitution)
  • 8g de fécule de pomme de terre ou de maïzena
  • 30g d'amande en poudre
  • 5g de jaune d'oeuf (environ 1/4 de jaune quoi)
  • 2 fois 40g de blanc d'oeuf
  • 20g de sucre
  • 40g de beurre

Préchauffer le four à 170°C en chaleur tournante. Dans un saladier, mettre sucre glace, farine et sel et mélanger (une cuillère, une spatule ou une marise font très bien l'affaire). Ajouter le beurre bien mou (mais pas fondu) et mélanger à la main ou à la cuillère jusqu'à obtenir une pâte molle, collante mais bien homogène.

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On la met dans le moule et on l'étale en une couche uniforme (ça se fait sans problème à la main). Inutile de beurrer le moule avant. Le four est chaud, on enfourne pour 10mn à mi-hauteur et on se jete littéralement sur la préparation du biscuit trocadéro (dont tous les ingrédients, je le rappelle, sont pesés et nous attendent impatiemment).

Faire fondre les 40g de beurre et réserver. Dans un saladier, mélanger le sucre glace, la poudre de pistache et la fécule (ou maïzena) avec un petit fouet ou une cuillère magique. Ajouter la poudre d'amande, le jaune d'oeuf, la pâte de pistache et 40g de blanc d'oeuf. Bien mélanger au fouet ou à la cuillère magique pour avoir une pâte homogène.

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Mettre les 40g restant de blanc d'oeuf dans un saladier et commencer à les monter en neige à petite vitesse. Dès que ça mousse, ajouter les 20g de sucre en une seule fois et augmenter la vitesse du batteur pour bien monter les blancs. Quand ils sont bien montés (mais inutile de chercher à les faire trop fermes, ils doivent former le fameux bec d'oiseau), on les incorpore en une fois à la préparation précédente et on mélange à la marise en faisant attention à ne pas faire retomber les blancs.

Enfin, on ajoute le beurre fondu et on mélange délicatement. A ce stade, les 10mn de cuisson de la pâte sablé sont terminées. On sort le moule du four. Si la pâte a gonflé, on la pique à la fourchette. On y va mollo parce que la pâte est toute molle justement, pas assez cuite du tout encore. On n'attend pas que ça refroidisse et on verse l'intégralité de la pâte à biscuit sur notre pâte sablée précuite. On étale uniformément et on remet au four pour 20mn. Biscuit à la pistache et pâte sablée doivent être bien colorés. Si ce n'est pas le cas, on n'hésite pas à laisser 5 mn de plus.

Quand la base est cuite, on la sort du four, on démoule (si le biscuit trocadéro à attacher, on passe doucement la lame d'un couteau et ça va tout seul) et on laisse refroidir sur une grille, face sablée dessous.

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On voit bien la couche sablée dessous et le biscuit trocadéro dessus.

Pendant que la base refroidie, on va monter la ganache. On sort donc notre saladier du frigo, on dégaine notre batteur électrique ou nos petits bras musclés (moi, je suis très très faible et pas musclée du tout, j'ai donc opté pour le batteur) et on se met en position. Le truc avec la ganache, c'est qu'il ne faut pas battre à pleine vitesse comme pour des blancs en neige. Mon batteur a 3 vitesses, je ne dépasse pas la seconde. Sinon, on risque de voir la crème se séparer et former des grumeaux. L'horreur totale quoi. Si vous êtes inquiet, vous pouvez sans problème monter la ganache à la vitesse la plus basse, c'est juste un peu plus long. Dans le même ordre d'idée, on ne monte pas une ganache au dessus d'un radiateur. Pour bien monter, il faut que la préparation ET son contenant soient bien froids et le restent. On s'éloigne donc des sources de chaleur. On allume son batteur et on bat. La crème va se remplir d'air, blanchir et acquérir de la fermeté, comme lorsqu'on monte des blancs en neige. Dès que la crème se tient bien, on arrête. Elle doit être ferme mais pas trop pour être facile à dresser (si elle est trop ferme, seul l'esthétique en pâtira alors pas d'affolement). Versez la ganache dans une poche munie d'une douille cannelée (ou pas d'ailleurs, c'est au goût de chacun) et réserver. La base sablée-biscuit étant froide à présent, on va pouvoir passer au dressage du gâteau.

On place la base sur le plat de service. Oui parce qu'une fois dresser, c'est hautement risqué de déplacer le gâteau. On prend notre coulis gélifié, on coupe l'extrémité de la poche à douille et on l'étale en spirale sur la base en partant du centre. On n'hésite pas à se montrer généreux, on doit obtenir une couche de framboise de 3-4 mn d'épaisseur et pratiquement tout le contenu de la poche doit y passer.

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On prend alors notre ganache et on poche allègrement des petites boules sur toute la surface (au hasard pour les plus aventureux, en cercle en partant de la périphérie pour ceux qui aiment l'ordre). Là encore, toute la poche de ganache doit y passer. On concasse grossièrement la moitié de nos pistaches caramélisées et on les parsème à la surface. On dispose ensuite nos framboises, on roule les pistaches restantes dans le sucre glace et on dispose comme on peut harmonieusement.

Voilà, vous n'avez plus qu'à vous régaler.

Quelques précisions supplémentaires : sur mon gâteau, il y a plus de 125g de framboise ceci afin de satisfaire les goûts d'Azraël mais franchement, on peut en mettre moins que moi, ça n'en sera que plus joli. C'est un gâteau pour 6 personnes. Ca peut semble des petites parts mais vu la quantité de crème, des plus grosses seraient écoeurantes. Il m'en est resté une grosse part que j'ai mise au frigo et que Chéri et Azraël se sont partagés le lendemain. Il était toujours aussi bon et je dirais même que la mise au frais avait raffermi la ganache. Je pense donc qu'il est parfaitement possible de le préparer entièrement la veille. Il faudra simplement mettre les pistaches entières au dernier moment car le caramel prend l'humidité et elles perdraient vraiment trop de leur croquant.

20 février 2016

Abonnement MDPH

Bon, ben cette fois, c'est clair, on n'y coupera pas. Après un premier petit tour au CREDAT de l'hôpital Sainte Anne où on m'avait gentiment informé que non, Azraël n'était à priori pas TED mais hyper actif souffrant de troubles de l'attention. Après un second petit tour à Sainte Anne pour un bilan psychologique (pas encore fini d'ailleurs, on y retourne pendant les vacances youpiiii !) où on m'a gentiment dit que oui, décidément, c'était bien de l'hyper activité avec troubles de l'attention et un gros problème de confiance en soi qui se profilait. Et après l'équipe éducative de cette semaine où on m'a gentiment appris (vous remarquez comme les gens sont gentils avec moi hein ! A mon avis, ils commencent à avoir pitié) que oui, Azraël a beaucoup de capacités, qu'il s'ingénie à les cacher, qu'il veut être un bébé pour qu'on s'occupe de lui parce qu'il a un gros problème d'estime de soi et qu'il est agité et souffre de troubles de .... l'attention bien sûr ( mais suivez enfin, vous seriez pas aussi un petit peu hyperactif avec troubles de l'attention ou bien je suis ennuyeuse à mourir ?), c'est officiel, va falloir que je lui ouvre un dossier à la MDPH, ne serait-ce que pour faire une demande d'AVS pour l'an prochain parce que sinon, ça va être la cata msieurdame.

Parce que voilà, de tout ça, il ressort qu'entre son manque d'attention, son agitation et son angoisse chronique, Azraël manque très sérieusement de motivation pour travailler, que ce soit à l'école ou chez l'orthophoniste et demande constamment à être rassuré. Ajoutez à cela le fait que, sans un adulte en permanence à côté de lui pour le recadrer, il se disperse en 5 mn et ne termine jamais rien et je vous laisse imaginer ce que risque fort de donner l'entrée en CP l'an prochain.

Bon, vous allez me dire, avec le grand frère, je devrais avoir l'habitude, c'est pas la peine de paniquer pour une simple ouverture de dossier. D'accord, j'ai l'habitude. Ok, j'ai engagé toutes les démarches niveau bilans (et elles sont pas finies, faut qu'on retourne à Saint Anne pour finir le bilan psy, on a encore un bilan orthophonique à faire et des tests génétiques en prime pour couronner le tout). Pas de problème, je connais bien l'enseignante réfèrente du rectorat, j'aurais pas problème pour constituer le dossier. Et puis, avec le temps, je suis devenue une pro de la paperasserie médico-administrative. Un nouveau dossier MDPH, c'est fingers in the nose ! Le vrai problème, celui qui me réveille au milieu de la nuit paniquée (ou plutôt qui me tient éveillée jusqu'à 2h du mat que j'enrage parce que je ne peux même pas en profiter pour avancer ma couture et que j'envisage sérieusement de me remettre au tricot c'est tout dire), c'est plutôt comment je vais faire pour gérer la batterie de soins qui se profile à l'horizon. Parce qu'il ne faut pas se leurrer, niveau orthophonique, c'est à 2 séances par semaine qu'il faudrait passer, séances pour lesquelles je joue actuellement les taxis, niveau psycho, il va falloir également mettre en place un suivi pour lequel je devrais à nouveau jouer les taxis et si on ajoute à ça les séances d'orthophonie et d'ergothérapie de Gargamel, à la rentrée prochaine, c'est pas moins de 5 trajets aller-retour par semaine qu'il me faudrait gérer en plus de mon boulot et des sorties d'école. Non franchement, quand je vois ça, il y a des jours où je me dis que je devrais changer de boulot et me faire taxi. Apparemment, il y a un sacré avenir dans le métier.

Et je ne vous parle même pas du problème de l'AVS aborder lors que l'équipe éducative.

Donc d'après ce qu'on vient de voir, tout le monde est d'accord, il faut que je fasse une demande d'AVS dans le dossier MDPH.

Oui, vous pouvez la faire ... mais vous ne l'aurez pas !

(ça, c'est la directrice de l'école)

Hein ?

La MDPH va vous donner les heures mais c'est le rectorat qui fournit la personne et là, on n'en aura pas c'est sûr.

Ben pourquoi ?

Parce qu'ils sont en déficit d'AVS partout dans le public et que le responsable au rectorat a déclaré qu'on avait été bien servi jusqu'à présent et que maintenant c'était fini.

De toute façon, il faut faire une demande sinon on aura jamais rien et puis ça prendra date

(ça, c'est l'orthophoniste d'Azraël)

Je suis d'accord mais il n'aura probablement pas d'AVS à la rentrée prochaine.

Et une fois de plus, on remercie les services publiques qui prennent merveilleusement en compte le cas  (et l'avenir) des enfants handicapés. On ne fait rien ou pas grand chose pour les aider à grandir, à se scolariser, à s'intégrer dans notre société et ensuite on se plaint qu'ils vivent à nos crochets. Mais bon, tout cela n'est pas bien grave car j'ai des collègues au boulot compatissants et compréhensifs à l'extrême.

Dis, je t'ai pas vu à la réunion sur les enseignants chercheurs hier.

Je pouvais pas, j'étais à Saint Anne pour faire diagnostiquer Azraël

Ah bon, il a un problème ?

Il semblerait qu'il soit hyper actif et que je doive l'inscrire à la MDPH.

C'est pas ton aîné qui est handicapé aussi ?

Oui oui, Gargamel est TED.

Les 2 ont un problème alors ! Vous l'avez fait express ou quoi ?

Bien sûr. Je m'ennuyais et on a pensé que ça serait drôle. Tu dégages de mon bureau maintenant j'ai du boulot.

Je sais pas pourquoi, parce que d'habitude je réponds pas comme ça aux gens, mais ce jour-là, peut-être était-ce parce que j'avais eu l'équipe éducative le matin, je lui aurai bien fracasser le crâne avec un objet contondant à mon gentil collègue. Non parce qu'en vrai, il est gentil, hein, faut pas croire, mais il a oublié de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de faire des blagues pourries. Et puis j'avais vraiment aucun humour ce jour-là.

blague pourrie

N'y penses même pas à ta nouvelle blague pourrie, n'y penses même pas !

17 février 2016

Le samedi, c'est pâtisserie !

Et d'ailleurs, il va sérieusement falloir que je songe à changer de jour parce que du coup, j'ai tout le dimanche pour finir les restes pour la plus grande joie de Régimus qui cherche désespérément à me faire reprendre mes kilos durement perdus et de Couturus qui me voit déjà prendre 2 tailles supplémentaires et me refaire toute une garde-robe. Non franchement, vaudrait beaucoup mieux le dimanche comme jour de pâtisserie, comme ça, c'est mes collègues qui seraient trop contents.

Ben pourquoi tu fais ça le samedi alors la Puce ? Ben parce que c'est le jour traditionnel de visite de Mamie M. et Papy P. Et que j'aime bien avoir quelque chose à servir pour le goûter dans ces occasions là. Mais jusqu'à ce que Gustus s'invite à la maison, j'avoue que c'était assez galère de trouver quoi faire alors que maintenant, je déborde d'envie de tester de nouvelles recettes.

Parmi les trucs que je n'avais pratiquement jamais fait, il y avait les éclairs. C'est d'autant plus dommage qu'il s'agit d'une pâtisserie que j'apprécie et dont Azraël est particulièrement fan (surtout ceux à la framboise qui sont malheureusement pratiquement introuvables à son plus grand désespoir). A vue de nez, cela ne semble pourtant pas si compliqué de faire des éclairs. Oui mais voilà ... impossible jusqu'à maintenant de trouver une recette de pâte à choux qui ne me donne pas des trucs informes qui se ratatine 1h après la sortie du four. Quant à la crème pâtissière (qui est pourtant la garniture habituelle des choux), mes recettes donnaient toujours quelque chose de compact et lourd, assez rebutant je trouvais. Et comme en plus, j'ai horreur des crèmes au beurre, j'étais dans l'impasse niveau garniture. Je n'allais quand même pas les fourrer à la crème catalane !

Une fois de plus, Valérie est venue à mon secours ! Grâce à sa recette de pâte à choux. Très simple à réaliser, elle donne des petits choux et des éclairs qui se tiennent parfaitement et ne se ratatinent absolument pas. Elle convient aussi bien pour faire des éclairs ou des choux à la crème que des chouquettes. J'envisage même de tester une version avec adjonction de fromage rapé pour l'apéro.

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Miam, je suis incapable de résister à des belles chouquettes toutes chaudes !

Mais ce qui m'a le plus bluffé, c'est la découverte de la crème mousseline. Alors on se rassure tout de suite, rien à voir avec la purée du même nom. La crème mousseline, c'est une espèce de mariage entre de la crème pâtissière et de la crème au beurre. En fait, C'EST une crème pâtissière dans laquelle on ajoute du beurre "monté en neige" ce qui lui donne onctuosité et légèreté (niveau texture s'entend parce que niveau calories, ce serait plutôt l'inverse). Et je peux vous dire que chez les Infernos, la mousseline, on l' A DO RE ! En plus, c'est tout simple à faire et on peut lui ajouter le parfum de son choix. Donc si vous additionnez ces 2 recettes, vous vous retrouvez avec tous les outils en main pour réaliser des petites merveilles et en mettre plein la vue à vos invités. Admirez plutôt.

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Mousseline vanille et framboises fraîches avec saupoudrage de sucre glace pour faire plus classe.

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Version praliné, un délice !

Que ce soit la version framboises fraîches mousseline vanille ou la version mousseline praliné, Azraël s'est enfilé les mini éclairs vitesse grand V, pas moins de 6 d'affilée avant qu'on ait réalisé et qu'on ait réussi à l'arrêter. Et encore, ce n'est qu'après avoir promis qu'il aurait l'intégralité des rescapés pour son goûter du dimanche qu'il nous a laissé remporter le plat. Et comme je suis une fille sympa qui pense à votre vie sociale, je me propose de partager ces recettes avec vous.

Pâte à choux (pour environ 20 petits éclairs de 7 cm de long) :

  • 160g d'eau
  • 70g de beurre coupé en petits dés
  • 90g de farine type 55 (c'est mieux mais si vous avez que de la T45, ça marche aussi)
  • 15g de poudre de lait
  • 160g d'oeuf (environ 3 oeufs) à température ambiante, c'est indispensable
  • 3g de sucre en poudre
  • 3g de sel

La réalisation de choux est un peu technique mais sans grande difficulté. En fait, une grosse part du succès réside dans la cuisson (ce qui explique bon nombre d'échec quand on n'y fait pas très attention). Avant même de commencer à peser ses ingrédients, on va donc mettre son four à chaud en chaleur statique (pas chaleur tournante, non non, surtout pas) à 250°C. Je sais, c'est beaucoup, mais c'est O BLI GA TOIRE ! On placera sa grille sur le 2ème gradin en partant du bas (ou on prévoira de mettre sa plaque à pâtisserie à ce niveau). On formera les choux sur une plaque FROIDE (donc on fait pas comme moi, on n'oublie sa plaque dans le four en plein préchauffage).

C'est bon, vous avez mis le four à chauffer et tous vos ingrédients ont été pesés ? Alors c'est parti.

Dans une casserole, vous mettez l'eau, le sel, le sucre et le beurre. Vous portez à ébullition et dès que tout le beurre est fondu, vous ajoutez le lait en remuant bien. Vous comptez jusqu'à 10 (10 secondes quoi) et vous retirez la casserole du feu. Vous ajoutez alors toute la farine d'un coup et vous remuez énergiquement avec une marise ou une cuillère en bois ou ce que vous voulez qui ne soit pas un fouet (perso, ma préférence va à la spatule en bois). Vous devez obtenir une pâte compacte, homogène et lisse. On remet alors sur feu moyen et on remue constamment la pâte en comptant lentement jusqu'à 30. C'est ce qu'on appelle assécher la pâte. Elle doit se détacher parfaitement des bords de la casserole mais rester translucide en surface.

On met alors la pâte dans un saladier car la suite des opérations ne peut pas se faire dans une casserole chaude qui cuirait prématurément les oeufs. On bat en omelette nos 3 oeufs qui doivent bien être à température ambiante. On en verse environ un tiers sur la pâte et on remue énergiquement avec l'ustensile utilisé précédemment (la spatule en bois donc pour moi). Au début, ne vous inquiétez pas, on a l'impression que ça va jamais se mélanger, raison pour laquelle il faut être énergique, mais en fait, ça se mélange très bien. Quand l'oeuf est parfaitement incorporé, on renouvelle l'opération avec le second tiers d'oeufs battus puis avec le dernier tiers.

Voilà, la pâte est prête. Là, vous avez le choix. Soit vous utilisez une poche à douille pour dresser vos choux ou vos éclairs, soit vous ne faîtes que des choux et une cuillère à café suffit largement pour les dresser. Le dressage se fait sur une silpat ou une feuille de papier sulfurisé (sans matière grasse) disposée sur une plaque à pâtisserie.

Si vous faîtes des chouquettes, c'est le moment de mettre vos grains de sucre. [Si vous n'en avez pas, vous pouvez vous contenter de saupoudrer les choux de sucre glace juste après la sortie du four ( et on refait un saupoudrage également quand ils sont tièdes). C'est très bon aussi.]

On éteint son four qui est maintenant bien chaud et on enfourne rapidement les choux pour 10 mn. Attention à partir de maintenant et quoiqu'il arrive (un séisme, un raz de marée, l'arrivée de Brat Pitt ou de Mads Mikkelsen vous en suppliant à genoux) il est STRICTEMENT INTERDIT d'ouvrir la porte de son four sous peine de dégonflage de choux. Une fois les 10 mn écoulées, on rallume le four, toujours en chaleur statique, à 160°C et on laisse cuire encore 20 à 30 mn. Ce n'est qu'une fois les 20 mn de prolongation de cuisson écoulées qu'on est autorisé à ouvrir la porte pour contrôler la dite cuisson. Dès que les choux sont bien dorés, on peut les sortir et les mettre à refroidir sur une grille. Reste alors à résister à la tentation de s'empiffrer de délicieux choux (ou chouquettes) tout chauds même pas garnis.

Concernant le garnissage justement. Là encore, vous avez le choix. Soit vous le faîtes dès les choux refroidis, soit vous le faîtes le lendemain. Dans ce cas, laissez les choux sur la grille toute la nuit. Ça les asséchera un peu mais ils seront plus facile à garnir et l'humidité de la garniture se chargera de leur rendre tout leur moelleux. Passons donc à la recette de la crème mousseline.

Crème mousseline :

  • 30g de maïzena
  • 80g de sucre en poudre 
  • 250g de lait
  • 100g de crème liquide entière 
  • 4 jaunes d'oeufs
  • 15g de kirsch (facultatif)
  • 120g de beurre très mou
  • parfum : 1 gousse de vanille si vous voulez vanille, une cuillère à café d'amande amère si vous aimez cette odeur, 20 g de pralin (poudre ou pâte) si vous voulez pralin, 20 g de pâte de pistache (soit un mélange de 10g de pistaches hachées et de 10 grammes de sucre glace) pour de la pistache, etc ... laissez parler votre imagination.

Mettez une grande assiette plate ou un petit plat au congélateur, pesez tous vos ingrédients et c'est parti.

Versez le lait et la crème dans une casserole et portez à ébullition puis éteignez le feu. Pendant ce temps, si vous avez opté pour un parfum vanille, mettez les grains de vanille avec les jaunes d'oeuf dans un saladier et mélanger bien. Ajoutez le sucre et la maïzena et mélanger bien au fouet ou à la cuillère magique (inutile de faire blanchir, il faut juste un mélange homogène). On ajoute alors le lait chaud et on mélange bien (oui, je sais, je me répète).

On remet alors sur feu vif (au moins 7-8 sur des plaques vitro allant jusqu'à 12) et on remue en permanence jusqu'à ce que la crème commence à épaissir. On retire alors du feu tout en continuant à bien remuer. La crème va finir d'épaissir jusqu'à devenir bien homogène et bien lisse. On sort notre assiette/plat du congel et on verse la crème chaude dessus puis on filme au contact et on réserve au réfrigérateur jusqu'à complet refroidissement. Le refroidissement est très important ici. La crème doit être bien froide, pas tiède sinon elle fera fondre le beurre quand on l'incorpora et ce sera la catastrophe. Selon l'épaisseur de la crème sur l'assiette, il y en a bien pour 1h.

Quand la crème est froide, on la sort du frigo, on enlève le film et on s'attaque au beurre. Il doit être très très mou mais pas fondu. On le place dans un petit saladier et on le bat au fouet électrique comme si on cherchait à monter des blancs en neige. On commence à petite vitesse et après quelques secondes, on monte à vitesse maximum. Il faut "monter" le beurre (on appelle ça crémer en langage de pâtissier) pendant 5 bonnes minutes. Il devient tout blanc, mousseux et prend un peu de volume.

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Le beurre une fois crémé, ça ressemble à ça. On dirait presque des blancs en neige.

C'est le moment d'ajouter notre parfum si on a opté pour autre chose que la vanille sans cesse de battre le beurre. Puis on ajoute, petite quantité par petite quantité, notre crème pâtissière froide sans cesser de battre. On obtient alors un mélange tout léger et mousseux absolument délicieux. Si vous aimez le kirsh (ou le rhum ou le cognac, bref si vous êtes un poivrot aimez les alcools fort), c'est maintenant qu'on l'ajoute, toujours en battant à vitesse max.

Voilà, il ne reste plus qu'à mettre la crème dans une poche à douille et à garnir vos choux.

Un petit conseil. Ne placez pas la poche de crème mousseline au frais en attendant le refroidissement complet de ce que vous prévoyez de garnir (ici des choux mais la crème mousseline est aussi parfaite pour garnir des tartelettes aux fraises ou aux framboises). Le beurre contenu dans la crème va la faire durcir et le garnissage sera nettement plus compliqué. Laissez simplement votre poche bien fermée à température ambiante.

Conservation : Les chouquettes sont à consommer dans la journée. Le sucre absorbe l'humidité et les rend toute ramollo. S'il vous en reste, vous pouvez tout de même les mettre dans une boite hermétique et les passer au four le lendemain pour leur redonner un peu de tenue (c'est moins bon mais bon quand même).

Les éclairs se conservent très bien du jour pour le lendemain, même s'ils sont sans pareil dégustés le jour même.

La crème mousseline ne se conserve que quelques jours (2-3 pas plus). Après, ben je ne sais pas trop ce qui se passe en fait, elle a toujours été mangée avant !

15 février 2016

Tenue correcte exigée

Pour ceux qui suivent (pour les autres, je suis déçue, non franchement, déçue déçue déçue), j'ai évoqué il y a quelques temps ma participation à un MOOC (en gros, des cours en ligne accessibles au grand public). Oui, je sais, ça fait peur. Et non, je ne me MOOC pas de vous (voilà, celle-là, elle est faite, on l'oublie et on n'en parle plus merci ça fait bien 3 semaines que je l'entends en boucle). Et bien figurez-vous qu'en plus de friser le court-circuit neuronal, cette grande aventure menace de faire surchauffer Milady. Car voyez-vous, qui dit MOOC, dit tournage ... avec votre humble servante devant la caméra en train de vous expliquer toutes les subtilités de la Mécanique Quantique (eh oui, rien que ça msieurdame). Comment ça vous voyez pas le rapport entre science fondamentale et machine à coudre !

Oui euh, dites-moi ?

Oui

(ça c'est le responsable de l'équipe de tournage rencontré lors de l'enregistrement de mon collègue vu qu'on est quand même 2 sur le coup et croyez moi, c'est pas de trop)

Je me demandais ... pour les enregistrements ... il faut une tenue particulière ?

Non non, vous vous habillez comme vous voulez.

Moi, je viens toujours avec la même tenue comme ça, s'il y a des raccords à faire, c'est plus facile.

(Ça, c'est mon collègue qui fait la partie cours du MOOC et qui a déjà 2 ans d'expérience de la chose)

Ah oui mais non. Je pourrais jamais suivre question lessive moi. Euh, vous faîtes quoi là ?

Ben j'accroche la batterie du micro.

Ah. Donc faut quelque chose à quoi accrocher la batterie !

C'est mieux oui. Ou une poche intérieure pour qu'on voit pas le fil.

C'est que je mets jamais de pantalon moi. Et mes vestes n'ont pas de poches intérieures. Et j'ai que des robes sans ceinture en fait.

Ah! Ca va poser un petit problème ça.

Comme vous dites !

Alors, vous le voyez le rapport maintenant. Parce qu'en fouillant dans ma penderie, j'ai trouvé qu'une seule et unique robe qui puisse faire l'affaire. Depuis le temps que je disais qu'il faudrait que je me fasse des jupes et des chemisiers, là, je n'avais plus trop le choix. En même temps, ça faisait bien mes affaires car je bavais d'envie depuis un petit moment devant les créations de Tei et de Chofie.

HUUUUmmmmppppppfffffff !

Non mais !  C'est quoi ce soupir ? Qu'est-ce que se passe la Puce ?

Non, c'est rien Couturus. C'est juste qu'elles sont trop belles ces jupes ! Regardes !

(là, ça fait bien 20 mn que je suis en extase devant les superbes jupes sus-nommées)

Ben pourquoi tu les couds pas ?

J'ai pas les patrons et je suis allergique à la laine je te rappelle !

Avec tes restes de draps de laine des coupons Saint Pierre et une doublure, ça devrait aller non !

Huuuum ? C'est pas faux ça.

Et pour les patrons, tu peux toujours acheter celui de la Chardon de Deer&Doe.

Alors là, t'oublies ! Et laisse ma carte de crédit tranquille !

Faut dire que mon étagère à bouquin de couture déborde littéralement. Du coup, je culpabilise à mort dès que j'achète un simple Ottobre ou un Tendance Couture. Alors, à 14€ pièce, acheter un patron de créateur indépendant, malgré tout le bien qu'on peut en dire, j'y arrive tout simplement pas. Surtout que je sais pertinemment que les chances que j'amortisse le dit patron en cousant de multiples exemplaires de la chose sont proches du néant. N'empêche, j'en rêvais depuis plusieurs mois de ma petite jupe en drap de laine avec plein de volume et une taille haute. Et c'est parti pour une séance de spéléologie dans l'étagère à patron. Après avoir délimité un périmètre de sécurité, prévu quelques dizaines de mètres de corde solide et une réserve de torches électriques, me voilà descendue à une bonne trentaine de magazines de profondeur, en train d'exhumer tous mes vieux burdas et autres Diana couture dans l'espoir de trouver le patron de jupe de mes rêves. Peine perdue, rien ne retenait mon intérêt. Finalement, ce n'est pas dans mes patrons de jupe que j'ai trouvé (ben oui, ça pouvait pas être simple quand même) mais dans mes patrons de robe. Pour être tout à fait exacte, c'est la robe EMMA de la maison Victor (dont je m'étais faite une version comme tenue de réveillon) qui m'a apporté la solution car sa partie jupe, tout comme la Chardon de Deer&Doe, est pleine de plis creux. Alors certes, il y en a moins mais ce n'était pas plus mal car il fallait que tout tienne dans mon petit restant de drap de laine gris bleu utilisé pour coudre un manteau de petite fille.

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Le triptyque devant, coté, dos. Avec sa taille haute et ses plis, elle est tout simplement parfaite pour cacher ses petites rondeurs et mettre la silhouette en valeur.

La ceinture étant trop étroite pour créer l'effet taille haute que je voulais, j'en ai doublé la largeur et j'ai utilisé une cotonnade à imprimé Liberty Mauvrey renforcer avec de la vieseline épaisse pour la réaliser.

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Gros plan sur la ceinture et son superbe imprimé.

Et pour la doublure, j'ai opté pour un voile de coton rose pâle. Cherchez pas d'effet de style, c'est simplement tout ce que j'avais en stock.

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La doublure est une batiste très fine qui rend la jupe très confortable mais explique sûrement que mon allergie finisse par se déclarer en fin de journée.

Du coup, question difficulté technique, il n'y en avait pas, faire un pli creux n'ayant rien de très compliqué. J'ai tout de même fait l'heure d'augmenter la hauteur de la ceinture de façon "trop droite". Du coup, alors qu'elle a la dimension parfait en bas de taille, elle est un peu trop large en haut. Une erreur que je devrai corriger si je m'en fais une seconde et c'est bien parti pour. Pour la doublure, je n'avais pas envie d'y faire également des plis (personne ne les aurait vu et ça aurait été gâcher du tissu pour pas grand chose. Et comme je n'avais pas le patron qui aurait convenu dans ce cas, j'ai simplement formé les plis sur les 2 panneaux de la jupe et utiliser ces panneaux préparés comme gabarit pour la doublure. Résultat impeccable et tout s'est monté très facilement.

Je suis vraiment très très contente de ma petite jupe (même si ça me gratouille quand même en fin de journée malgré la doublure) et je pense m'en refaire une dans un superbe coton bleu-violet-turquoise. En corrigeant cette fois les petits défauts de cette première version.

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Et une fois portée, ça donne ça.

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Tadam ! Et voilà ma tenue de travail. Paraîtrait que ça rend très bien à l'écran. Mais j'en sais rien, j'ai pas encore osé me regarder !

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31 janvier 2016

Crêpe party chez les infernos

Avec la chandeleur qui approche à grand pas, il était impératif ce week-end de procéder à une répétition générale histoire d'être au point pour le jour J. D'autant que j'avais une nouvelle crêpière à apprivoiser, la précédente ayant rendu l'âme après quelques années de bons et loyaux sévices, euh ... services (oui oui, je sais, elle était facile celle-là). Et puis il faut bien dire que chez les Infernos, on aime beauuuuucoup les crêpes (surtout bien tartinées de chocolat pour les uns, de sucre pour les autres et de citron pour les derniers).

Et chez les Inferno, quand on organise une crêpe partie, ça se passe généralement comme ça.

Azraël, je vais faire des crêpes pour le goûter, tu veux m'aider à faire la pâte ?

Nan, je joue

Oui, forcément, Azraël n'aime pas la pâte à crêpe crue et franchement quel est l'intérêt de venir aider maman si on peut pas en profiter pour s'empiffrer. Et me voilà donc seule et abandonnée au fin fond de ma cuisine, occupée à faire ma pâte.

Maman ? Elles sont où les crêpes ?

Elles ne sont pas encore prêtes.

Mais j'ai faim moi ! Je veux des crêpes ! C'est trop loooong !

Regardes, j'ai fini la pâte. Je vais les faire cuire maintenant.

Attends, je vais t'aider.

Nooooon !

Eh oh, je vous vois venir là avec vos commentaires. Ah lala, cette Puce, elle est jamais contente. Elle voulait de l'aide et elle râle quand elle l'obtient. Sauf que voir un Azraël se précipiter pour attraper une poële chaude à main nue ou manquer de renverser le saladier de pâte à crêpes par terre, ce n'est pas vraiment ma conception d'un coup de main. Bref, avant de piquer une crise de nerfs, ou pire, une crise cardiaque, j'ai bouté le monstros hors de ma cuisine. Mais c'était sans compter sur l'appétit crêpivore monstrosien.

Maman ? Elles sont où les crêpes ?

(et hop, ça continue)

Ça vient, ça vient.

Ye veux des crêpes au chocoya !

Oui oui, je sais.

Oh, des crêpes ! Quelle bonne idée ! Je peux boire la pâte ?

(oui, parce que Chéri, lui, il adore la pâte à crêpes crue)

Après avoir à nouveau expulsé tout le monde hors de ma cuisine avant qu'il ne se produise un accident ou que quelqu'un (mais on ne dira pas qui) n'ai vidé le saladier de pâte à la petite cuillère (car le quelqu'un peut être très très patient), j'ai enfin réussi à cuire 2 crêpes.

Azraël, viens chercher ta crêpe et celle de ton frère.

D'accord maman.

Et après moins de temps qu'il n'en faut pour cuire une seule et unique crêpe.

Maman, on a fini, on en veut encore. Moi je veux 2, une au sucre et une au chocolat

Je veux des crêpes au chocoyaaa.

Oui ben faudrait peut-être me laisser le temps de les cuire quand même.

Hum, c'est quand que je peux avoir une crêpe ?

Et tout le saladier de pâte plus tard.

Maman, je veux encore une.

Désolée Azraël mais il n'y a plus de pâte.

Mais j'ai encore faim moi !

Je peux te faire des haricots verts si tu veux.

Non, j'ai plus faim !

(Sans blague ! Comme je suis étonnée !)

C'était très bon là Puce. Il en reste ? Je m'en ferai bien encore une ou deux.

Non, il n'y en a plus.

Maman, c'est quoi ça ?

La dernière crêpe

(un truc informe obtenu avec le quart de louche restant au fond du saladier).

Je peux goûter ?

(comprendre je peux tout manger maman s'il te plaît)

Et c'est là que je vois partir la mini crêpe, la seule et unique que j'avais une toute petite chance de réussir à boulotter, toutes les autres ayant fini dans l'estomac de mes hommes. Mouais, je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression de me faire légèrement arnaquer pendant les crêpes parties !

21 janvier 2016

Mauvais karma

Il y a des jours comme ça où on se dit après coup Non mais pourquoi je suis pas restée couchééééééée !

Tout a commencé ce matin, quand j'ai dû extirper de son lit un Gargamel visiblement peu désireux d'aller se geler les miches dans le salon. Sir Azraël nous ayant entendu, il s'est soudain souvenu qu'une de ses missions première dans l'univers était de faire enrager son frère aussi souvent que possible. Il s'est donc dépêché de se lever (précisons que d'habitude, il est tout sauf pressé et me fait largement tourner en bourrique) histoire d'être le premier à descendre l'escalier, le top du top étant de parvenir, en prime, à descendre le dit escalier avec un train de sénateur et son frangin coincé derrière lui trépignant d'impatience.

Oui parce qu'il faut dire qu'avec son TED, Gargamel a quelques habitudes bien ancrées qu'il ne faut A AUCUN PRIX bouleversées sous peine de voir l'enfer se déchaîner et l'une d'elles veut qu'il soit TOUJOURS le premier sur le canapé le matin. Moins d'une minute après le lever donc, la guerre fratricide s'était engagée et elle était partie pour durer. 30 mn plus tard, alors que je venais enfin de réussir à convaincre les monstros de signer l'armistice et de venir déjeuner, Chéri s'est pointé pour m'annoncer qu'entre hier soir et ce matin, le lavabo que nous avions eu tant de mal à déboucher avec Inferno Gran Mom et qui fonctionnait parfaitement depuis une semaine s'était bouché de nouveau, sans raison apparente. Trop top, j'allais encore devoir démonter la plomberie, faire bouillir l'eau et buller le bicarbonate mais ça devrait attendre le soir parce qu'à 8h10, avec des monstros pas habillés et en pleine baston (à nouveau, forcément j'étais plus là pour surveiller), c'était tout simplement pas possible.

J'ai finalement réussi à me débarrasser des monstros (me demander pas par quel miracle on est arrivé à l'heure à l'école, j'ai toujours pas trouvé) en les refilant à leurs maîtresses respectives. Non sans une pensée émue d'ailleurs pour l'enfer qu'elles allaient probablement vivre, vu qu'à peine 2 mn avant de renier sans remord ma progéniture, je venais d'engueuler (désolée ya pas d'autres mots) copieusement Gargamel en lui expliquant que non, on était pas sur un ring de catch et que précipiter son frère tête la première contre un mur n'était pas socialement acceptable (même si je suis moi-même tentée très régulièrement).

C'est donc avec l'espoir d'être enfin tranquille pour bosser un peu, vu qu'accessoirement je suis légèrement surchargée en ce mois de janvier question boulot, que je suis arrivée au bureau. Manque de chance, mes collègues semblaient s'être passé le mot : c'était le jour idéal pour aller papoter avec la Puce (je les aime beaucoup hein, faut pas croire. Question tranquillité, c'était râpé. Puis à 10h30, mon portable s'est mis à sonner. Tiens ! Le taxi !

Oui, bonjour Mme Reyhaziel, c'est le taxi.

Oui ?

Je pourrais pas m'occuper de Gargamel aujourd'hui. Je ne vais pas bien.

...

(cri d'angoisse et de désespérance totalement intériorisé devant la perspective des 1h15 de perdues à jouer moi-même les taxis)

Bon, c'est noté.

A 11h, mon portable resonne (je le hais franchement par instant). Tiens, la maîtresse d'Azraël ?

Bonjour Mme Reyhaziel

Bonjour ?

Je suis très embêtée mais Azraël a un oeil très très rouge. On dirait une conjonctivite et c'est très très contagieux. C'est très très embêtant !

Ah.

Vous faites quoi ? Parce que c'est quand même vraiment embêtant !

Là, si j'avais pas compris qu'on me demandait de venir dare dare récupérer mon gamin, c'est que je le faisais exprès. Fort heureusement, dans mon malheur, j'avais de la chance puisque le jeudi, je récupère de toute façon Gargamel à 12h pour qu'il déjeune avec moi avant de partir chez l'orthophoniste. J'ai donc indiqué à la maîtresse que je viendrais bien récupérer Azraël mais en même temps que son frère (parce que bon, hein, faut pas pousser quand même). Bien sûr, la guerre fratricide a repris de plus belle à peine les frangins réunis. Je passerais sur le déroulement du déjeuner qui m'a quand même valu de passer la serpillière sur mon carrelage. Et à ce stade de la journée, je suis dit que c'était bien parti pour que Super Nanny ne puisse pas venir garder les monstros et que j'allais louper l'équipe éducative de Gargamel (vous savez, la grande messe avec tout le staff médical qui suit Gargamel plus sa maîtresse et l'enseignante référente du rectorat, le truc dont je sors souvent déprimée) qui avait lieu à 15h. Mais non, Super Nanny est bien arrivée. Ce sont les représentants de l'Hôpital de Jour qui n'arrivaient pas, au point que j'ai bien cru qu'ils n'allaient pas venir du tout. C'est donc avec 30 mn de retard (sur les 60 mn que dure une équipe) que nous avons commencé. Bon là, mon karma a décidé de me laisser un petit répit. Tout le monde semblait content des progrès de Gargamel, alléluia ! Il était 16h30, je pouvais envisager de rentrer à la maison m'enterrer au fond de mon lit pour me remettre.

Mais en fait non. Apparemment, j'ai des tendances masochistes. Je suis donc repassée à la maison récupérer Gargamel pour l'emmener à la piscine passer un test en vue de l'inscrire à un stage de natation. Car oui, je suis têtue, obsessionnelle voir revancharde et puisque la piscine ne veut plus prendre d'enfants en leçon particulière, j'estime qu'ils n'ont pas le droit de les refuser en leçon de groupe. Après tout, être handicapé ne DOIT PAS être un critère d'exclusion. Bien sûr, comme prévu, ça ne pouvait pas être simple. Gargamel s'est donc montré d'un enthousiasme délirant pour montrer l'intégralité de ses capacités à NE PAS écouter et NE PAS faire ce qu'on lui demande. On a tout de même réussi à en tirer quelque chose finalement et à ma question alors, je peux l'inscrire ou pas on m'a répondu ah mais, je peux pas prendre la décision, faudra voir ça avec ma responsable. Mais ... euh... ça risque d'être un peu dur en groupe mais appelez demain. Mouais, je sais pas pourquoi, je le sens pas trop encore ce coup-là.

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Voilà, je suis parée pour la prochaine mauvaise nouvelle.

1 janvier 2016

2016 va tout casser ...

... mais surtout mes oreilles. C'est en effet une entrée particulière bruyante qu'a effectué cette nouvelle année puisque la bonne résolution n°1 des monstros semble bien être de faire le plus de bruit possible à partir d'aujourd'hui. Bonne résolution qu'ils s'efforcent de tenir avec constance, acharnement et, ma foi, une réussite EXEMPLAIRE. A ce rythme, j'aurais besoin d'un appareil auditif avant la fin du mois (ou d'une camisole de force, c'est à voir).

Qui dit nouvel an, dit bilan des bonnes résolutions de l'année précédente et prise de nouvelles bonnes résolutions (huuum, non, étrangler promptement les monstros pour les faire taire ne doit pas être un bon choix). Mais commençons par le bilan de 2015.

  • coudre plein de beaux vêtements pour les monstros : ok, ça c'est bon. QUOI ! Qui a dit que j'ai cousu des trucs pratiques mais pas des trucs beaux ! Mais l'un n'empêche pas l'autre voyons et puis Azraël a décrété que tous ses pantalons étaient beaux alors pour moi, l'objectif est atteint et toc !
  • arrêter de dépenser une fortune en tissus : euuuuuh, avec Couturus à demeure, c'est mission impossible. Bon tout de même, j'ai réussi à ne pas augmenter mes stocks et même à réduire un peu mon stock de chutes alors c'est pas si mal.
  • gâter à outrance tous les gens que j'aime et que j'apprécie : ça, c'est bon aussi. Et je dois dire que je me suis autant éclatée cette année à faire tous mes cadeaux de Noël moi-même que l'an dernier. Je crois bien que c'est en passe de devenir une tradition.
  • me coudre mon premier chemisier : oups, je l'avais complètement oublié celle-là.
  • et ne pas reprendre un seul des kilos que j'ai perdu : argh, j'étais pas loin pourtant, j'en ai repris qu'un seul !

Ouaiiis, c'est quand même pas si mal finalement ! Voyons voyons, quelles bonnes résolutions prendre pour 2016.

  • La première de toute : filer d'urgence à la pharmacie pour m'acheter des boules QUIES avant d'étrangler les monstros pour les faire taire. Ou du sparadrap pour les bâillonner.
  • Profiter au mieux de tous les petits bonheurs parce que, vu les tuiles qui me pendent au nez, je sens qu'il va me falloir positiver à mort cette année.
  • Cette fois, promis juré, je vais me le coudre mon premier chemisier et même une jupe en lainage pour aller avec. Il faut voir les choses en grand, c'est Couturus qui l'a dit.

Et puis, vous l'aurez peut-être remarqué mais depuis décembre, j'ai une activité pâtissière plutôt intense (oui, si on considère que cela fait plusieurs années que je n'ai pratiquement rien fait de plus compliqué qu'un gâteau au yaourt, on peut qualifier d'intense ma confection de sablés, tartelettes et autres macarons maison pour Noël). En fait, depuis que j'ai découvert le merveilleux site de Valérie dans mes recherches de pâte à tartiner au chocolat, il semblerait que le démon de la pâtisserie se soit installé à la maison (c'est Régimus qui ne se sent plus de joie, tout comme mes collègues de bureau d'ailleurs que j'utilise de manière éhontée pour contrer les agissements de Régimus) et j'ai retrouvé le plaisir de faire de la pâtisserie. Alors comme dernière résolution, ce sera :

  • Améliorer ma technique en pâtisserie pour devenir une pâtissière émérite et gagner la finale de l'émission "Le meilleur pâtissier" catégorie amateur à laquelle je vais l'inscrire de ce pas ! Ah non Pâtissus Démonicus, pas de blague hein !

D'ailleurs, en parlant pâtisserie, pour commencer l'année en beauté (et en prévision de la galette des rois qui s'approche), je me suis mise à la pâte feuilletée inversée (non mais quand je vous disais que Pâtissus s'était installé à la maison).

Non mais de quoi elle parle là, la Puce ? Allons allons, c'est simple voyons. Tout le monde connaît la pâte feuilletée. Son principe, c'est d'emprisonner des couches de beurre dans des couches de pâte. Ben la feuilletée inversée, comme son nom l'indique, consiste à enfermer des couches de pâte dans des couches de beurre. Comme il paraît que ça donne le meilleur feuilletage du monde et que je le vaux bien, pour ma toute première pâte feuilletée maison, c'est celle-ci que j'ai choisi de réaliser. Et ça donne à peu près ça.

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Alors, vous le voyez bien le feuilletage ? Mais si mais si, c'est les petites stries comme les anneaux dans les troncs d'arbre.

Bon, c'est bien beau tout ça mais t'en as fait quoi de ta pâte parce que la galette, c'est pas pour tout de suite normalement.

Alors, certes, je sais, mais il fallait bien que je me fasse la main quand même avant le 6 janvier. Quant à ma pâte du 31 décembre, elle s'est transformée en délicieuses niflettes le 1er janvier, c'est à dire en tartelette garnie de crème catalane.

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Alors les traces noires sur le feuilletage, c'est le caramel qui doit se former au fond du moule qui a un peu eu chaud parce que n'ayant pas le don d'ubiquité, je pouvais pas sortir à la fois Azraël du bain et les niflettes du four !

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Les petits points noirs sur la crème catalane, c'est pas du moisi, non non ! C'est des grains de vanille (mais on peut les parfumer à tout ce qu'on veut)

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Argh, 6 malheureuses niflettes par fournée seulement ! Ca va castagner au moment de la dégustation !

Un vrai tour de magie, un vrai régal et une délicieuse façon de commencer l'année. Et je ne suis pas peu fière de ma super pâte feuilletée parfaitement réussie. Il ne me reste plus qu'à en refaire pour la galette.

Bonne et heureuse et délicieuse année 2016 à tous.

niflettes reussies

J'ai réussi ma pâté feuilletée, j'ai réussi, j'ai réussi, j'ai réussi, youpiiiiiiii !

24 décembre 2015

Azraël fait de la gym ...

... mouais, fait le singe surtout oui !

Cette année, à l'école des monstros, les élèves de Grande Section ont la chance de pouvoir aller régulièrement dans un dojo pour faire des activités sportives. Attention hein, c'est pas parce que c'est un dojo qu'ils apprennent le judo ou le karaté. Non, ça se rapprocherait plus des agrès et de la gym au sol en fait, avec un peu de trampoline en sus.

Bien évidemment, le dojo n'étant pas dans l'école même mais à 10-15 mn de marche, les parents sont les bienvenus pour encadrer tout ce petit monde sur le trajet (et plus si affinité). Et il y a 15 jours, je m'y suis collée (et ça arrangeait bien la maîtresse vu que j'étais la seule parent d'élèves disponible ce jour-là).

Le principe de la séance est simple : on installe avec le matériel à disposition (assez conséquent et plutôt en bon état ce qui est vraiment chouette) pour faire un parcours d'obstacles et les enfants doivent le parcourir plusieurs fois. A chaque poste délicat (roulade avant, roulade arrière, trampoline et barres asymétriques par exemple), un adulte est là pour aider et éviter les accidents. Dans le principe, ça a l'air bien. Dans les faits, les enfants étant livrés à eux-mêmes sur le parcours, ils ont tendance à faire un peu ce qu'ils veulent, donc principalement les clowns, tout en évitant les obstacles qu'ils n'ont pas envie de faire. Mais, ils s'amusent bien et de mon point de vue à moi perso que j'ai, c'est bien là l'essentiel (argh, je vais me faire gronder par la maîtresse parce que j'encourage pas l'apprentissage de la motricité là).

Bien que j'ai eu la charge de l'atelier roulade avant, ça ne m'a pas empêché de dégainer mon smartphone pour bombarder de photos tout ce petit monde, histoire que les autres parents puissent profiter un peu de la chose eux aussi. Ben oui, parce que généralement, c'est toujours les mêmes parents qu'on retrouve aux sorties donc pour les autres, sans photos, ils voient rien. Il va d'ailleurs peut-être falloir que j'arrête les sorties scolaires vu que, outre le fait que ça me grignote tous mes jours de vacances, ça commence à faire jaser les petits camarades d'Azraël.

Bonjour la maman d'Azraël

Bonjour Polux.

(On se connaît bien tous les 2, il est dans le groupe dont je m'occupe tous les mardis à l'atelier jeux de société)

Dis donc, t'es tout le temps là toi ! T'as pas de travail ?

Euh si, j'en ai un. Et il me prend beaucoup de temps.

Ben pourquoi t'es là alors.

Parce que mon travail n'est pas loin et que je peux venir facilement. Et puis ça fait plaisir à Azraël.

...

(regard de travers signifiant clairement que Polux n'était pas du tout convaincu que j'ai vraiment un boulot)

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Azraël se concentre intensivement avant son passage aux barres asymétriques. On remarquera la sortie de langue, indispensable à l'équilibrage de ses flux d'énergie.

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Wouaaaah, regardez, c'est Azraël qui grimpe

Piouf piouf, c'est haut !

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Euh, je fais quoi là maintenant ? Je suis un peu coincé ! Au secouuuuurs !

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Tu me lâches hein surtout, tu me lâches pas !

Tu le lâches pas hein surtout, tu le lâches pas !

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Ouuuf, il a réussi.

J'ai gagné ! Je suis fort moi, hein maman !

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Tadam, pour une fois qu'on lui demande de montrer ses fesses, vous pensez bien qu'il s'est pas privé !

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Et on continue avec l'irréprochable tenue vestimentaire absolument pas débraillé du bestiaux après ses roulades. Comment ça son pantalon il tombe ? C'est pas un modèle cousu par mes soins, je décline toute responsabilité !

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Croyez-le ou non, pour un gamin qui passe son temps à marcher en équilibre sur les bords de trottoir, il zappait systématiquement la poutre. J'ai dû supplier pour l'avoir cette photo !

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Et le bouquet final : les enfants de Grande Section tombés au champ d'honneur. C'est que ça en fait des victimes une séance au dojo !

21 décembre 2015

Quand Inferno Gran Mom s'essaie aux blagues pourries

Depuis quelques mois (huum, voyons voyons, si si 12 et quelques ça fait bien quelques mois quand même), Azraël est en pleine phase dite du pipicacaprout, phase qui consiste à répéter un maximum de fois ces mots dans une même phrase quitte à ce qu'elle ne veuille rien dit d'ailleurs, bref, à sortir des gros mots à tire l'arigot. Non mais P... de B... de M... mais d'où ça lui vient à ce F... gamin !

Enfin bref, ça lui prend comme ça par instant et à force, ça a eu avoir un effet subliminal malheureux sur Inferno Gran Mom puisque ce week-end, tout à coup, l'impensable s'est produit !

Bonzour, je m'appelle Buzz Leclai et ye viens zen paix

Bonyour, je m'appelle Azaël et je viens en paix

Tant

(prononcé par Inferno Gran Mom d'une voix pourtant assez basse que Chéri qu'était à côté il a pas entendu la blague)

Maman !

(je vous dis pas les yeux ronds que je faisais)

Coucou, je m'appelle Azaël et je viens en prout et pète

(prononcé par un Azraël hilare, visiblement ravi d'avoir trouvé une copine de jeu de mots pourris)

Après avoir dûment expliqué la blague pourrie à Chéri qui n'avait rien compris (normal, vu qu'il n'avait rien entendu), et demandé plusieurs fois à Azraël de finir son assiette vu qu'il ne semblait pas avoir entendu les premières fois, j'en suis arrivée à 2 conclusions fondamentales. Azraël possède une ouïe perçante et hautement sélective, un détecteur à gros mots ultra sensible et une surdité prononcée à toute structure de phrase visant à obtenir une obéissante quelconque. Huuuum, c'est vraiment bizarre comme type de troubles ça. Va falloir que je compulse mes grimoires pendant les vacances parce que je sens du démon là-dessous moi je vous dis !

Et ma seconde conclusion ? Ben qu'Inferno Gran Mom est plutôt douée en blague pourrie !

Gran mom blague pourrie

Et en exclusivité, la réaction de Chéri après avoir enfin compris la blague d'Inferno Gran Mom et la réponse d'Azraël

 

 

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