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Bienvenue en enfer (ou le monde de la parentalité)
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cuisine d'enfer
10 février 2017

Le samedi, on peut faire simple aussi

Je sais pas comment ça se passe chez vous mais chez nous, certains vendredi soir sur les coups de 23h (par trop souvent heureusement sinon il est envisageable que je finisse par faire la une des faits divers et pas à cause des monstros), certaines annonces peuvent tomber, tout à coup, comme ça, sans prévenir alors que le lendemain, vous avez une journée de dingue de prévu avec emmenage de monstros à des fêtes diverses et variées par exemple.

Ah au fait la Puce

Huuum ?

J'ai oublié de te dire mais mes parents viennent demain.

Ben tu leur as pas dit que Gargamel (ou Azraël, un seul des 2 quoi) ne serait pas là ?

 

Si si, mais ils viennent quand même finalement

(oui parce que d'habitude, ils viennent que quand les monstros sont au complet)

Et ils apportent un truc à manger pour le goûter ?

Ben non pourquoi ? Il n'y a rien de prévu ?

Ben vu que j'avais pas prévu qu'ils viennent, non, il n'y a rien. Et c'est pas maintenant que je vais m'y mettre !

Oui parce que bon, pour faire un super gâteau type entremet avec insert et tout et tout, faut pas pousser, on aura beau faire et beau dire, il faut du temps. Et puis pour la pâtisserie en général, surtout un peu sophistiquée, il faut des ingrédients et Pâtissus a beau veillé à ce que mes placards soient bien approvisionnés, ça peut pas toujours fonctionner. Le nombre de fois où je me suis retrouvée en manque de beurre pour telle ou telle recette, je vous raconte pas. C'est que ça rancie le beurre alors on peut pas non plus en avoir 3 tonnes d'avance.

Bref, c'est dans des cas comme ça qu'on a besoin d'une petite recette rapide à faire, avec des ingrédients qu'on a un max de chance d'avoir sous la main. Et là, j'ai trouvé la recette idéale : le Chiffon cake de Valérie (ou Sponge Cake). Un truc qui évoque un peu la génoise mais en beaucoup moins sec, beaucoup plus moelleux et nettement plus goûteux. Un gâteau tout léger (adaptable en recette IG bas en plus) préparé en moins de 20 mn (mais cuit en 1h quand même) plébiscité par l'intégralité des Inferno. D'ailleurs mes hommes se sont enfilés le gâteau test en entier en 2 goûters seulement, du jamais vu encore à part pour le creusois.

Alors à quoi tient donc le moelleux et la légèreté du Chiffon cake ? D'abord à l'utilisation d'huile au lieu de beurre. Tous les pâtissiers vous le diront, l'utilisation d'huile dans les gâteaux donnent plus de légèreté (le beurre a tendance à compacter et durcir la pâte en refroidissant) et un meilleur moelleux et permet en plus que les gâteaux conservent ce moelleux beaucoup plus longtemps. Du coup, vous allez me demander pourquoi on utilise pas systématiquement de huile au lieu du beurre. Ben pour une histoire de goût ma bonne dame. Un palet breton à l'huile et pas au beurre, ça n'a pas du tout le même goût (je peux vous le dire, j'ai testé et je recommande pas !) Bref, certaines recettes s'y prêtent et d'autre non. Attention aussi, il faudra utiliser de préférence une huile au goût neutre (tournesol ou colza par exemple, on va éviter le sésame). Autre explication pour sa légèreté, l'utilisation conjointe de levure chimique et de blancs d'oeufs battus en neige. Mais le gros secret du Chiffon cake, c'est sa cuisson dans un moule NON graissé (ou presque mais on y reviendra). Pourquoi c'est important ? Parce que comme le gâteau va accrocher aux parois du moule au cours de la cuisson, il va avoir du mal à dégonfler en refroidissant, d'autant qu'on laisse le gâteau refroidir directement dans le moule retourné sur une grille. A propos du moule justement, l'autre particularité du Chiffon cake, c'est de se faire dans un moule troué au centre type Angel cake, moule à kouglof ou à savarin.

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Pour ceux qui connaîtrait pas, voilà à quoi ressemble un moule à Angel cake

On peut le faire dans un moule à cake ou à manquer mais il faudra alors faire attention à la cuisson qui pourra être plus longue à obtenir au coeur du gâteau. Dans tous les cas, plus le moule est haut, mieux c'est, car le but ici est d'avoir un gâteau bien épais.

Bien ça, c'est la théorie. Dans la pratique, j'ai fait le mien dans un moule à kouglof rapporté par Inferno Gran Mom et non graissé donc. Ben c'est super galère pour le démoulage. J'ai bien cru que j'y arriverais jamais et mon gâteau n'en est pas sorti tout à fait indemne.

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On voit bien en haut de la photo que le gâteau s'est légèrement cassé au démoulage.

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Depuis, j'en ai refait d'autre et mon conseil est le suivant. Certes, on ne graisse pas les bords du moule mais soit on dispose un papier sulfurisé sur le fond du moule pour être sûr que cela n'attache pas à ce niveau là, soit on graisse le fond. Et dans ces conditions, on obtient un beau gâteau pas trop galère à démouler.

Dernière info, le parfum. Nature, ce gâteau est très sympa ne serait-ce que par sa texture toute moelleuse et toute légère. Mais il présente aussi l'avantage de pouvoir être parfumé un peu comme on veut. Pour une version au chocolat, je vous conseille de remplacer une partie de la farine par du cacao en poudre non sucré (par exemple remplacer 40g de farine par 40g de cacao). Cela permet de ne pas changer la consistance de la pâte. Personnellement, j'en ai fait une version à la fleur d'orange, une version vanille tonka, une version coco tonka et une version IG bas coco. Pour les versions coco, j'ai remplacé une petite partie de la farine de blé par de la farine de coco. La farine de coco donne un parfum très subtil que j'adore aux préparations mais présente l'inconvénient d'épaissir fortement ces dernières. Il est alors nécessaire d'ajuster la consistance de la pâte en rajoutant éventuellement un peu de liquide. Mais on peut imaginer plein d'autres parfums. Ah oui, dernier détail mais de taille. Parmi les ingrédients, il y a l'ajout de liquide (lait, lait de coco, lait d'amande ou ce que vous voulez). Cela en fait une pâte à gâteau idéal pour l'ajout de colorant alimentaire (pas de problème pour diluer des poudres ou des gels et substitution facile pour les colorants liquides). Je pense que si je dois refaire un gâteau arc en ciel, je me servirai de cette recette. Allez, c'est parti pour la recette.

Chiffon cake (pour un grand moule à kouglof, l'équivalent d'un moule à cake standard en contenance je pense)

  • 3 oeufs moyens
  • 80g de sucre en poudre + 30g de sucre en poudre pour les blancs d'oeufs
  • 140g de farine T55 (bon, ça marche aussi avec d'autres farines alors vous prenez pas la tête non plus)
  • 5g de levure chimique
  • 2g de sel 
  • 45g d'huile au goût neutre (tournesol ou colza) mais on peut aussi envisager noix et noisettes si on veut un petit parfum subtil
  • 70g de liquide (du lait ou un mélange eau-jus de fruits ou eau-alcool ou eau-alcool-jus de fruits ou fleur d'oranger-eau, bref, peu importe, c'est 70g de liquide et c'est tout)

On commence par mettre son four à chauffer à 150°C en chaleur tournant. Dans un saladier, on met 80g de sucre, la farine, la levure et le sel et on mélange bien (la cuillère magique, c'est l'idéal pour ça mais un petit fouet fait parfaitement l'affaire). Dans un autre saladier, on met les jaunes d'oeuf, l'huile et le liquide et on mélange bien à la cuillère magique ou au fouet. Vous verrez, grâce aux jaunes d'oeufs, on obtient un mélange parfaitement homogène malgré le mélange liquide/huile. Dans un 3ème saladier, le plus grand car on y versera tout le reste, on met les blancs d'oeufs et 30g de sucre.

On prend le mélange sec (farine etc ...) et on le verse sur le mélange liquide (jaune d'oeufs etc ...) et pas l'inverse, ça évite de faire des grumeaux. On mélange à la marise jusqu'à ce que ce soit homogène mais pas plus. On doit obtenir une pâte souple mais pas liquide. Si votre pâte à la consistance qu'une pâte à cookie parce que vous avez utilisé un autre type de farine (coco par exemple), c'est beaucoup trop ferme. Il faut rajouter du liquide. Cela doit plutôt avoir la consistance d'une crème pâtissière épaisse.

On bat ensuite les blancs additionnés de sucre en neige. Ils doivent faire le bec d'oiseau (s'ils sont trop fermes, on aura du mal à faire le mélange). On prélève environ un quart des blancs que l'on incorpore à l'appareil oeuf/sucre/farine en mélangeant délicatement à la marise. Cela va l'assouplir et faciliter le ménage final. On verse alors tout l'appareil sur le reste des blancs en neige et on mélange délicatement en prenant garde à ne pas casser les blancs.

Il ne reste plus qu'à verser dans son moule dont on a graissé uniquement le fond et à enfourner à mi-hauteur. Et c'est parti pour 45 à 1h de cuisson selon votre four et votre moule. C'est cuit quand c'est doré et que la lame d'un couteau ressort sèche.

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Une fois cuit, ça donne ça.

Vous remarquerez que le gâteau est nettement plus petit que le moule. C'est fait exprès. Car une fois cuit, on ne démoule pas. On retourne le moule, gâteau tête en bas donc et heureusement que les parois ne sont pas graissées sinon le gâteau tomberait, et on le pose à refroidir sur une grille. L'avantage du moule trop grand, c'est que le gâteau ne touche pas la grille. Il ne peut donc pas se former de lignes disgracieuses dessus et en plus, il ne va pas se tasser sous son poids et conservera tout son volume. On le laisse refroidir comme ça pendant 1 h. Bon enfin, si vous êtes pressés, vous pouvez réduire ce délai mais en le respectant, on s'assure que même la croûte du gâteau va être super moelleuse. Il ne reste plus qu'à démouler en passant la lame d'un couteau sur tout le contour et à vous régaler. Au goûter, avec un chocolat chaud, c'est un vrai délice !

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Regardez moi cette mie bien aérée, un vrai régal !

Chiffon cake, version IG bas à la farine de coco

  • 80g de blanc d'oeuf (environ 3 blancs)
  • 30g de fructose + 15g de fructose pour les blancs d'oeufs
  • 50g de farine T150 + 20g de farine de coco
  • 2,5g de levure chimique
  • 1g de sel 
  • 25g d'huile au goût neutre (tournesol ou colza) mais on peut aussi envisager noix et noisettes si on veut un petit parfum subtil
  • 70g de liquide (du lait d'amande ou de soja ou un mélange eau-jus de fruits ou eau-alcool ou eau-alcool-jus de fruits ou fleur d'oranger-eau, bref, peu importe, c'est 70g de liquide et c'est tout)

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Ici, les proportions sont plus ou moins divisées par 2 par rapport au gâteau normal car j'ai souhaité m'affranchir des jaunes d'oeufs. En effet, dans le régime IG bas, on ne doit pas utiliser des jaunes d'oeufs (considérés comme des corps gras) avec des aliments dont l'index glycémique est supérieur à 35 ce qui est le cas de la plupart des farines. Il n'y a pas d'erreur sur la quantité de liquide. La farine T150 "boit" plus les liquides que la T55 et la farine de coco, c'est encore pire. Donc si on ne met que 35g de liquide, on obtient une pâte beaucoup trop compacte. Je vous conseille personnellement de préparer vos 70g de liquide, d'en prendre 50g et de mettre 20g de coté pour ajuster la consistance de la pâte. Perso, j'ai mis du lait d'amande.

Pour le dérouler de la recette, c'est comme pour le cake normal. On préchauffe le four à 150°C chaleur tournante. On mélange les ingrédients secs, on met les blancs et 15g de fructose dans un saladier et on monte en neige. Et on prend 50g de liquide et l'huile qu'on mélange comme on peut vu qu'il n'y a plus les jaunes pour faire le liant. On ajoute les ingrédients secs dans la préparation liquide et on mélange. On ajuste la consistance avec les 20g de liquide mis de côté, on incorpore un quart des blancs en neige pour assouplir puis on ajoute le reste des blancs et on verse tout ça dans le moule graissé uniquement au fond. Et on enfourne pour 30-45 mn. 

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Alors, elle est pas tout aussi aérée que pour l'autre cette mie !

Ce gâteau a un délicat goût de noix de coco, tout le moelleux de sa version non régime et on peut s'empiffrer allègrement. Pour info, ces proportions correspondent à 4 parts de petit déjeuner (ou à 4 goûters). On voit sur la photo qu'il a nettement moins de hauteur que le précédent ce qui est normal puisqu'il est fait avec 2 fois moins de pâte. Par contre, il est visuellement plus réussi car j'avais graissé le fond du moule ce coup-ci.

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26 janvier 2017

Pâtissus 1- La Puce 0

Rhaaaa, c'est la cata ! Comment puis-je encore me regarder dans le miroir ? Comment ose-je encore écrit des billets dans ce blog ? C'est terrible, c'est horrible, c'est MONS TRU EUX ! J'ai renié tous mes grands principes, bafoué mes convictions les plus profondes, foulé au pied mon Honneur (si si, avec un grand H, j'y tiens beaucoup à mon honneur moi !). Alors certes, on pourrait argumenter en disant que j'ai des circonstances atténuantes, qu'en fait, tout est la faute du père Noël qui, malgré une vigilance de tous les instants, s'est fait lamentablement manipulé par Pâtissus, que si les super promos de Noël n'existaient pas rien ne serait jamais arrivé ! Mais la vérité vraie, la seule, l'unique, c'est que l'impensable s'est produit. Non, vous ne rêvez, accrochez-vous bien, car après avoir soutenu mordicus que cela n'arriverait jamais ... oh la la que j'ai honte ... je suis au regret de vous annoncer que c'est fait : Pâtissus a gagné ! Un splendide nouveau robot trône dans ma cuisine !

Voilà, j'ai avoué, vous pouvez y aller, sortez les bâtons je suis prête !

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 En même temps, regardez comme il est beau ! Comment voulez-vous résister ?

Ben alors la Puce ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment qu'il s'y est pris le Pâtissus pour te convaincre ? C'est qu'il n'a pas eu beaucoup d'efforts à fournir pour y arriver le Pâtissus. Le développement d'épaules de camionneur, des histoires d'hygiène, mon grand âge et l'âge canonique de mon batteur électrique (surtout l'âge canonique de mon batteur en fait qui a bien dans les 30 ans tout de même) ont suffi à me faire perdre tout sens moral et à me jeter à la tête du premier robot venu (que voulez-vous, les fées du logis se laissent facilement séduire !).

Hein ! Non mais c'est quoi ces histoires d'hygiène. Ne nous dis pas que tu fais des gâteaux contaminés avec plein de germes et de bactéries tout ça tout ça quand même ! Meuuuh non. Et c'est justement parce que je veux que ça continue que j'ai changé de robot. Car mon ancien modèle (qui fonctionne encore très bien et que je garde dans un recoin de la cuisine) a un grooooos inconvénient. Les lames, couteaux et autres accessoires se fixent à l'intérieur du bol mixer sur un pignon rotatif. Résultat, la nourriture vient se glisser sous le pignon lui-même, au niveau du joint d'étanchéité (pas toujours très étanche en plus), et c'est chaque fois la galère pour nettoyer et s'assurer qu'on ne risque pas de contaminer la préparation suivante. Et ça, franchement, ça me refroidissait drôlement pour faire un certain nombre de choses. Ajouter à ça les efforts intensifs que demande le pétrissage manuel (ça me dérange pas quand c'est de temps en temps mais là, j'en étais arrivée à faire du pétrissage toutes les semaines). Et aussi le changement de couleur de mon batteur électrique sous l'action d'une utilisation intensive, couleur passée progressivement de blanc immaculé à jaune soutenu, allié à une action chaufferette à main à la limite de la poêle chaude qui m'indiquait que le seul outil hautement indispensable dans ma cuisine pouvait me lâcher à tout instant.

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Mon batteur avec le fil de la couleur d'origine du batteur. Initialement, le corps aussi était de ce blanc. Costaud quand même le bestiaux non !

Alors quand, au détour d'un rayon chez Boulanger, j'ai vu le seul robot qui éventuellement m'intéressait en promo et que la sorbetière de la même marque était quasiment offerte avec, j'ai eu comme une absence. En ressortant du magasin, bizarrement, je n'avais pas dans les mains l'aspirateur que j'étais venue acheter mais un nouveau robot de cuisine et sa sorbetière. Heureusement, Chéri, grand prince, a décrété que ce serait mon cadeau de Noël (je le soupçonne d'ailleurs d'avoir remercié Pâtissus en douce de lui avoir évité d'aller faire les magasins en période de fête).

Aujourd'hui, je peux l'avouer, après 1 mois d'utilisation, je ne regrette aucun de ses 2 achats et Pâtissus et moi sommes les meilleurs amis du monde. Grâce à ça, j'ai eu le courage de me lancer dans des tests de nouvelles recettes de brioches pur beurre, la mise au point de la parfaite recette de pain brioché version IG bas ainsi que dans celle de 2 recettes de crèmes glacées pour régime à IG bas qu'on dirait pas qu'elles sont de régime. Des recettes que je compte bien partager avec vous (mais pas toutes aujourd'hui, j'ai pitié). Et vu les flocons qui tombent doucement dans le secteur, on va rester dans le thème en commençant avec les crèmes glacées.

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Rien qu'à les regarder, j'ai envie de foncer sur mon congélateur m'en servir une petite coupe !

Les 2 recettes d'aujourd'hui concernent donc une crème glacée menthe aux copeaux de chocolat et une crème glacée coco-praliné. Personnellement, je les ai passé à la sorbetière mais, en théorie, vu que la technique utilisée est identique à celle de mes glaces précédentes, ce n'est pas obligatoire. Le gros avantage de la sorbetière ici, c'est que les glaces sont prêtes à être dégustées bien plus vite. Autre précision utile, dans cette version IG bas, tous les ingrédients sont d'origine végétal. C'est donc le dessert idéal si vous ou vos invités suivez une alimentation végane. 

Crème glacée menthe chocolat (pour environ 500 ml)

  • 20 cl de crème de coco bien bien froide
  • 70 g de sirop d'agave
  • 110 g de lait d'amande ou de soja
  • 15 g de fructose
  • 3 g de stabilisateur
  • 35 gouttes d'huile essentielle de menthe poivrée
  • 30 g de copeaux de chocolat à 70% ou plus
  • optionnel : colorant vert

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Concernant la crème de coco, je vous conseille la marque Kara (briquette verte de 20cl à ne pas confondre avec la bleue qui est du lait de coco). C'est pas pour faire de la pub (elle n'est pas meilleure qu'une autre, enfin je trouve) mais elle monte vraiment bien en chantilly. Concernant le stabilisateur, je le conseille vraiment dans cette version régime, pas pour son action anti cristaux, le sirop d'agave se charge déjà du problème mais pour son action épaississante. Sinon, le lait d'amande est un peu trop liquide et fait retomber la chantilly de coco. Si vous avez prévu de turbiner, pas de souci, ce ne sera pas un problème et vous pouvez donc fort bien vous en passer. Sinon, vous aurez quand même une bonne glace mais vous perdrez grandement en onctuosité (et ça, c'est bien dommage). Enfin, je vous conseille de mettre le saladier où vous monterez la chantilly au frais au moins 30mn avant histoire qu'il soit bien froid quand vous mettrez la crème pour la monter.

Allez, c'est parti pour la recette. On mélange bien le fructose et le stabilisateur. Dans un récipient étroit et haut, on met le sirop d'agave, le lait d'amande et le mélange fructose stabilisateur.

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On fouette à la cuillère magique ou au fouet pour bien tout mélanger. On ajoute l'huile essentielle de menthe poivrée (plus le colorant vert éventuellement pour son effet purement psychologique) et on refouette un coup. Dans le saladier bien froid, on met les 20 cl de crème de coco (la crème liquide restante) bien froide et on monte en chantilly.

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La chantilly obtenue est généralement très ferme. Inutile de chercher à faire un bec d'oiseau, ça ne fonctionne pas avec la crème de coco.

Pour cela, on commence par battre à petite vitesse avant d'augmenter progressivement. On verse la moitié du mélange précédent sur la chantilly (pas comme sur ma photo) et on mélange délicatement à la marise avant d'ajouter le restant et de finir le mélange.

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Ici, j'ai mis la chantilly dans la préparation liquide car je préparais 2 parfums différents en même temps. Mais du coup, le mélange a été plus délicat et la chantilly est un peu retombée.

Normalement, si on a bien travaillé, on obtient une texture mousseuse assez liquide, un peu comme une mousse au chocolat pas encore prise. Si on n'a pas prévu de turbinage, c'est le moment d'ajouter les copeaux de chocolat et de mélanger délicatement une dernière fois. Si on turbine à la sorbetière, les copeaux seront à ajouter au dernier moment, quand la glace commence à prendre.

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Pour obtenir de jolis copeaux, on prend sa plaque de chocolat et on la râpe sur les gros trous de sa râpe à fromage. Ça donne la taille idéale de copeaux pour une crème glacée. Surtout, on évite les pépites qui seraient bien trop dures sous la dent.

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Petite remarque sur la quantité d'huile essentielle de menthe : dans la version IG bas, on est obligé de forcer la dose en huile essentielle de menthe car le goût de la coco venant de la crème de coco est très présente. Il faut donc une quantité importante d'huile pour couvrir ce goût. Cette glace a donc un effet glaçon très prononcé, genre starmint ou menthe qui pique, ce qui n'est pas au goût de tout le monde. Pour les palais délicats, je conseille donc plutôt la version non IG bas moins dosée. Ensuite, si le mélange coco menthe ne vous gêne pas, rien ne vous empêche de réduire la quantité de menthe dans votre glace IG bas.

Crème glacée coco-praliné (pour environ 500 ml)

  • 20 cl de crème de coco bien bien froide
  • 70 g de sirop d'agave
  • 110 g de lait d'amande ou de soja
  • 15 g de fructose
  • 3 g de stabilisateur
  • 75 g de purée de noisette (de purée, pas de pâte c'est important)

Comme on peut le voir, la différence dans la recette est minime. On remplace simplement la menthe par de la purée de noisettes (et on oublie colorant et copeaux de chocolat, ou pas d'ailleurs). Pourquoi de la purée de noisette et pas de la pâte. Pour info, la pâte de noisette toute prête se trouve en magasin spécialisé (genre zodio par chez moi). C'est du 100% noisettes torréfiées au goût bien prononcé mais pour laquelle très souvent, la pulpe et l'huile se sont séparées. On obtient alors une masse compacte et dure de pulpe de noisette au fond du pot et dl'huile de noisette qui surnage. Pour la confection de la pâte à tartiner maison, ce n'est pas un problème car on va longuement mixer avec un robot assez puissant. Mais ici, cela peut poser un souci. La purée de noisettes, qu'on trouve en épicerie bio (et dans le rayon bio de certains supermarchés), se fait généralement à partir de noisettes non torréfiées (le goût est donc moins prononcé) et reste beaucoup plus liquide (genre miel épais). Elle convient donc nettement mieux à cette recette. Ceci dit, vous pouvez parfaitement faire votre purée vous-même (ça vous coûtera beaucoup moins cher en plus). Il suffit de torréfier des noisettes entières puis de les broyer longuement avec un robot jusqu'à ce que l'huile ressort et transforme la poudre de noisette en pâte (n'essayez surtout pas de faire la même chose à partir de poudre de noisettes, cela ne fonctionne pas).

Pourquoi je ne le fais pas moi-même ? D'abord par fainéantise pur et simple. Ensuite parce qu'on a beau faire, avec notre matériel de ménagère lambda, il est quasiment impossible de donner à la purée de noisette une texture parfaitement lisse. Du coup, la version commerciale est quand même plus agréable en bouche.

Pour la réalisation, on fait exactement comme pour la glace à la menthe, la seule différence, c'est le mélange au mixer plongeant et non au fouet. On met donc au frais saladier et crème de coco. On mélange fructose et stabilisateur (on peut s'en passer ici, la purée de noisette épaissie déjà bien la préparation), on y ajoute lait d'amande, sirop d'agave et purée de noisettes et on mélange au mixer plongeant.

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On monte la crème de coco en chantilly et on y incorpore le mélange précédent à la marise. On place alors au congélateur ou en sorbetière. Et il ne reste plus qu'à se régaler.

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La glace après 20mn en sorbetière puis 1h au congel pour la maturation. A titre comparatif, il faudra plusieurs heures au congélateur pour avoir le même résultat sans passage en sorbetière.

PS : Pour celles que ça intéresse, mon robot est un Kitchenaid. Pourquoi celui-ci et pas un autre ? Serait-ce le meilleur robot au monde ? J'en sais rien (et puis je m'en fiche, il fonctionne très bien et a bonne réputation, ça me suffit). Non, si j'ai choisi celui-ci, c'est d'une part parce qu'il répondait à mon critère d'hygiene (le bol est un "simple saladier", pas de pignon rotatif à l'intérieur). Bien sûr, il en existe de nombreux autres modèles nettement moins chers, pour lesquels il n'est pas nécessaire de sortir une blinde pour se procurer les accessoires et qui sont nettement plus polyvalents (car soyons honnête, le Kitchenaid de base ne brille pas par la multiplicité de ses accessoires). Seulement voilà, à mes yeux, il possède LA qualité indispensable : c'est le moins encombrant que j'ai pu trouver sur le marché (et peut-être le moins moche aussi, surtout en rouge mais le rouge n'était pas en promo allez savoir pourquoi). Mais en toute honnêteté, si j'avais eu plus de place dans ma cuisine, même avec la sorbetière en cadeau, ce n'est pas celui-ci que j'aurais choisi.

18 janvier 2017

Le samedi, c'est régime aussi !

Eh oui, car je poursuis inlassablement mon régime vu que, d'une part, il me réussit (avec plus de 8kg de perdu mais surtout 8 cm de tour de hanche et 12 cm de tour de taille, hallucinant non !) et que, d'autre part, on mange très bien et des trucs vachement bons ! Ben oui, parce que sinon, ça fait belle lurette que j'aurais abandonné vu comment j'aime les bons petits plats, le chocolat et les pâtisseries sans oublier la charcuterie bien sûr (si si, j'ai absolument TOUS les vices, bouuuuuuuh !)

Songez donc qu'avec Inferno Gran Mom, on s'est même offert le luxe de déguster des crèmes glacées coco-amandes caramélisées et menthe-chocolat, parfaitement adaptées au régime IG bas. Promis, je vous donnerai les recettes prochainement, je suis encore en phase de test.

Vu qu'on sort tout juste de la période des fêtes, et qu'en général c'est quand même un peu celle des excès alimentaires en tout genre, je me suis dit que c'était le bon moment pour un petit bilan. Alors chez les Inferno aussi, régime ou pas, on a fait repas de fête et donc quelques entorses mais fort peu en fait. Huuum ? De quoi ? Vous voulez connaître le menu de régime de Noël ? Pas de problème :

  • salade composée (salade verte, avocat et tomates) aux noix et chèvre chaud
  • Feuilleté de charolais à la sauce au roquefort avec haricots beurre, girolles (et pour ceux pas au régime dont les monstros, des frites !)
  • Bûche de Noël pas du tout de régime mais vu ce qu'on avait mangé avec Inferno Gran Mom avant, c'était une entorse parfaitement compensée mais si mais si ma bonne dame.

Alors d'accord, quand on voit ça, on peut se demander comment c'est possible que ce soit un menu de régime à part le dessert ou alors c'est que les portions elles étaient riquiqui. Eh bien pas du tout, elles étaient parfaitement normales les portions et on s'est régalé. La preuve, à aucun moment nos invités ne se sont doutés qu'ils étaient au régime. Et si je vous dis qu'en plus, on aurait très bien pu ajouter saumon fumé et foie gras au menu, avouez que ça fait rêver.

Si pour Noël j'avais fait une bûche pâtissière classique, pour le nouvel an, on ne recevait que pour le goûter et là, gérer les entorses, c'est plus compliqué. Car voilà, le secret dans le régime IG bas, c'est la gestion d'une entorse par l'absorption préalable d'une importante quantité de nourriture à IG très bas. Le principe c'est que, si on a l'estomac plein de trucs à IG très bas avant de manger le truc à IG haut (donc normalement interdit), les IG se moyennent avant que la glycémie ait eu le temps de monter et l'écart n'entraine pas de prise de poids. Pour un repas complet donc, pas de souci, il suffit de bien choisir son entrée et son plat et on peut se lâcher (raisonnablement quand même) sur le dessert. Seulement je ne me voyais pas engloutir une énorme salade avant de manger ma part de gâteau à 16h. Non, franchement, la salade au goûter, c'est pas mon truc. Alors pour le nouvel an, histoire de bien démarrer l'année, j'avais décidé de faire un bon dessert mais régime compatible, un dessert à IG bas donc.

J'ai jeté mon dévolu sur une de mes gourmandises préférées, la tarte au citron meringuée. Seule condition à respecter pour la rendre "de régime", ne pas être attacher à une pâte à tarte sablée classique laquelle demande à la fois du beurre et de la farine T55, 2 aliments incompatibles avec la notion d'IG bas.

Non mais attends la Puce, sans pâte à tarte, comme tu veux faire une tarte ? C'est pas possible ton truc !

Mais si, c'est possible. Il suffit de remplacer la pâte sablée par une dacquoise bien ferme et le tour est joué.

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Alors, elle est pas belle cette tarte ?

Car dans la dacquoise, il n'y a que des choses régime compatible, c'est-à-dire donc l'index glycémique est inférieur ou égal à 50 : de la poudre d'amande (avec un IG de 15, c'est trop top et je suis fana des amandes), du fructose (IG 35, encore un IG très bas) et des blancs d'oeuf (IG de zéro, qui dit mieux). Bref, le top du top côté IG. Sur ce fond de tarte, il ne reste plus qu'à mettre une onctueuse crème au citron à base d'oeuf entier et de jaune (toujours IG de zéro), de fructose, de jus de citron (IG de 20), de crème fraîche (IG 10) et un soupçon de gélatine (IG inférieure à 35). Quant à la meringue ( blanc d'oeuf et fructose), elle ne constitue pas un problème non plus. Bref, un délicieux dessert absolument parfait pour se faire plaisir sans crainte pour sa ligne et je ne résiste pas à l'envie de vous en faire partager la recette.

Tarte au citron meringuée, recette IG bas (pour un cercle de 20 cm soit 6 personnes)

Fond de tarte :

  • 160g de poudre d'amande
  • 60g + 25 g de fructose
  • 3 blanc d'oeuf (on garde précieusement les jaunes pour la crème)

On préchauffe le four à 180°C. Dans un saladier, on mélange la poudre d'amande et 60g de fructose jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Dans un autre saladier, on met les blancs d'oeuf et les 25g de fructose restant et on monte tout ça en meringue au batteur. On doit commencer à petite vitesse et l'augmenter progressivement. Quand la meringue fait le bec d'oiseau, on verse les poudres dessus et on mélange à la marise en faisant attention à ne pas casser la masse.

On place un cercle de 20 cm (je pense qu'un cercle de 22 serait même encore mieux car j'ai trouvé mon fond de tarte un peu épais mais bon, c'est aussi une affaire de goût) sur une feuille de papier sulfurisé et on graisse légèrement le tout (à la bombe pour moi).

On étale uniformément la dacquoise dans le cercle et on met au four à mi-hauteur pour 15 mn. Quand la dacquoise est bien dorée, elle est cuite. On décercle et on laisse refroidir sur une grille.

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Crème au citron :

  • 3 citrons (non traités si vous voulez ajouter les zestes)
  • 2 oeufs entiers et 2 jaunes
  • 60 g de fructose
  • 5 cuillères à soupe de crème de soja ou de crème fraîche légère (pas entière quoi mais pas la peine non plus de prendre celle à 4% de matière grasse)
  • 3g de gélatine en poudre (ou en feuille)

On commence par hydrater la gélatine (dans 15g d'eau pour la poudre, dans une grande quantité d'eau pour les feuilles). On presse les 3 citrons et si vous aimez ça, on ajoute le zeste d'un citron. On met le jus et les zestes dans une casserole avec le sucre, les oeufs entiers et les jaunes et on mélange bien. On bat la crème (fraîche ou de soja) au batteur pour la faire mousser au maximum. Attention, on ne cherche pas à monter une chantilly, ça ne fonctionnera pas de toute façon. On porte le mélange citron/sucre/oeufs à ébullition. Dès les premiers bouillons, on ajoute la gélatine hors du feu et on mélange jusqu'à parfaite dissolution puis on ajoute la crème mousseuse et on mélange.

On remet à cuire à feu doux jusqu'à ébullition sans jamais cesser de remuer (au fouet, à la cuillère magique ou à la spatule silicone). Le but est ici de faire épaissir la crème comme on le ferait pour une crème anglais. Cela doit se faire impérativement à feu doux pour éviter que les oeufs ne forment plein de petits grumeaux. L'opération peut donc prendre un peu de temps. Normalement, quand les premiers bouillons se produisent, la crème a bien épaissi. On la met alors dans une poche à douille sans douille, direction le frigo pour 1h.

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Première couche de crème au citron

Au bout de ce temps, la crème est normalement froide et commence à prendre. On va alors pocher une première couche de crème sur notre fond de tarte et on replace crème et fond de tarte garni au frigo pour 20 mn. On ressort alors le fond de tarte sur lequel la crème au citron est maintenant assez ferme. On peut donc pocher par dessus une seconde couche de crème ce qui nous permet d'avoir une belle hauteur de crème sur notre tarte.

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Après la seconde couche de crème au citron

A ce stade, vous avez le choix. Soit la tarte est pour le lendemain et vous la remettez au frigo pour faire votre meringue le jour J, soit la tarte est pour maintenant et vous enchaînez avec la meringue. D'une façon générale, je préfère faire la meringue le jour J car je trouve qu'elle a tendance à se rétracter et à "rendre de l'eau" si on la fait en avance vu qu'il ne s'agit pas d'une meringue cuite. Et je trouve le visuel moins beau alors mais cela ne modifie en rien le goût. Donc rien de vous empêche de tout faire à l'avance si vous en avez envie.

Meringue :

  • 2 blancs d'oeuf
  • 40 g de fructose

 On met les blancs et le fructose dans un saladier et on monte en meringue bien ferme en commençant à petite vitesse. Quand la meringue est bien ferme, on la met dans une poche à douille munie d'une douille cannelée et on la poche sur la tarte. Il ne reste plus qu'à la passer au chalumeau ou sous le grill de votre four pour lui donner une jolie coloration.

Et voilà, il ne vous reste plus qu'à vous régaler.

30 décembre 2016

Dimanche, on se prend une bûche

Eh oui, Noël oblige, la pâtisserie c'est dimanche et pas samedi cette semaine. Et bien sûr, c'est d'une bûche qu'il est question. C'est qu'on respecte les traditions chez les Infernos, enfin, celles qui nous arrangent surtout.

Pour ce dessert de Noël, j'ai longuement hésité sur ce que j'allais réaliser : un des entremets que j'avais déjà fait ou alors une canadienne, une nouvelle recette au sucre d'érable testée la semaine dernière et absolument délicieuse. Ou bien encore une bûche au citron version IG bas pour respecter mon régime ? Le choix était cornélien. Mais heureusement, une fois de plus, Maîtresse Valérie est venue à mon secours en publiant, pile le jour prévu pour faire les courses, une nouvelle recette. C'était à n'en pas douter un signe du destin et j'ai complètement craqué en regardant les photos. Songez un peu : une mousse à la crème de marron garnie d'une dacquoise aux noisettes et d'une meringue, le tout recouvert d'un glaçage miroir au chocolat au lait. Alors quand on est comme moi, fan de chocolat au lait et amoureuse de la crème de marron, comment voulez-vous résister ! Et comme Inferno Gran Mom est tout autant fan de la crème de marron et du chocolat au lait que moi, il n'y avait pas à hésiter.

En elle-même, cette recette n'est pas très compliquée à réaliser. Elle serait même presque plus simple que les autres gâteaux de ce type que j'ai fait jusqu'à maintenant car elle comporte moins de couches à confectionner (2 au lieu de 3 généralement, sans compter la mousse bien sûr). Seul le glaçage est un peu plus technique dirons-nous. Par contre, elle est trèèèès nettement plus longue mais c'est uniquement lié au temps de cuisson de la meringue. Un temps de dingue : 5 heures ! Vous y croyez vous ? Honnêtement, la prochaine fois, je ne ferais pas cuire aussi longtemps, je me contenterai de bien chablonner ma meringue. Ceci dit, je ne regrette pas le temps passé. Le résultat était vraiment superbe et la bûche absolument délicieuse. La mousse aux marrons en particulier est une véritable merveille qui mériterait de constituer un dessert à elle-toute seule.

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Pour la déco, j'ai opté pour quelques marrons glacés en rappel de la mousse aux marrons, des feuilles de houx en pâte d'amande et des petites étoiles dorées en sucre (Noël oblige !).

Mis à part ce problème de meringue, le reste se fait plutôt rapidement. Comme je ne l'avais pas anticipé, il m'a fallu étaler la réalisation sur 3 jours (un record pour moi) mais si on anticipe, on peut réduire ce temps à 2 jours (le premier pour la cuisson de la meringue, l'autre pour tout le reste). Mais bien sûr, rien ne vous y oblige. Allez, c'est parti pour la recette. Comme j'étais un peu pressée par le temps en cette période de fêtes de fin d'année, je n'ai pratiquement pas pris de photos en cours de réalisation. Je vous invite donc à aller sur le site de Valérie pour des explications toutes en image de sa version en portion individuelle. Je précise toutefois que nos façons de faire sont différentes pour la confection de la mousse. J'avais en effet un problème récurrent dans le déroulé de la recette au moment où on mélange l'appareil contenant la gélatine à la crème fouettée, problème que j'ai finalement résolu en procédant différemment. Allez, c'est parti pour la recette.

Bûche "Hugo Marron" (pour un moule à cake en silicone de taille standard soit 8-10 personnes)

Dacquoise noisette :

  • 37,5 g de noisettes en poudre
  • 37,5 g de sucre glace
  • 63 g de blancs d'oeuf 
  • 25,5 g de sucre en poudre
  • 12 g de noisettes hachées (moi, je n'avais que des amandes hachées alors j'ai mis ça et c'était très bien)

Préchauffez votre four à 160°C. Dans un saladier, tamisez ensemble la poudre de noisettes et le sucre glace. Dans un autre saladier, mettre les blancs d'oeuf et tout le sucre en poudre. Sortez votre batteur et monter le mélange sucre-blanc en meringue. On commence à petite vitesse et on monte progressivement. Attention à ce que la meringue ne soit pas trop ferme sinon elle sera difficile à mélanger avec les poudres. Elle doit simplement former un bec d'oiseau. Quand la meringue est montée,  on ajoute les ingrédients secs et on mélange à la marise. Quand le mélange est homogène, on le met dans une poche sans douille. On place un papier sulfurisé, sur lequel on a préalablement tracé au verso un rectangle de la taille voulue pour la dacquoise, sur une plaque à pâtisserie. Puis on poche notre dacquoise en remplissant bien ce rectangle. Après la cuisson, on pourra éventuellement égaliser les bords si nécessaire. On saupoudre enfin avec les noisettes hachées (amandes pour moi).

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Avant la cuisson

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Après la cuisson

On enfourne à mi hauteur pour 20 nm. La dacquoise est cuite quand elle est bien dorée. On sort alors du four et on place à refroidir sur une grille. Il faut faire attention quand on manipule la dacquoise car elle est assez fragile. Une fois parfaitement refroidie, on la filme et on la met au congélateur.

Meringue vanille :

  • Deux blancs d'oeuf
  • 2 fois le poids des blancs d'oeufs en sucre en poudre
  • les graines d'une gousse de vanille ou de la vanille en poudre

On met le four à préchauffer à 80°C. Dans un saladier, on met les blancs, le sucre et la vanille et on monte la meringue en commençant à petite vitesse comme d'habitude. Comme il y a beaucoup de sucre, elle est un peu longue à monter surtout qu'il faut qu'elle soit assez ferme pour ne pas s'effondrer quand on la poche. Quand la meringue est bien ferme, on la met dans une poche sans douille et on procède comme pour la dacquoise. On enfourne à mi hauteur pour 5h. Le but d'une cuisson aussi longue est d'assècher la meringue pour qu'elle résiste à l'humidité une fois mise dans la bûche. Personnellement, je préfère quand la meringue est à peine cuite au milieu et j'ai trouvé ce temps de cuisson beaucoup trop long. En plus, comme la meringue sera en contact directe avec de la crème de marron sur un côté, j'ai préféré le chablonner pour plus de sûreté. Je pense que la prochaine fois, je réduirais le temps de cuisson à 3h et que je chablonnerai bien tout. La meringue peut se conserver telle quelle à l'abri de l'humidité pendant quelques jours.

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La meringue cuite puis chablonnée

Mousse à la crème de marron :

  • 160 g de lait demi-écrémé
  • 40 g de crème liquide entière
  • 16 g de jaune d'oeufs (environ 1 jaune, ça va très bien)
  • 25 g de sucre en poudre
  • 20 g de maïzena
  • 218 g de crème de marrons
  • 3,6 g de gélatine en poudre dans 18 g d'eau froide (ou le même poids en gélatine en feuille à faire tremper dans de l'eau froide)
  • 247,5 g de crème liquide entière très froide
  • 30 g de crème liquide entière où faire fondre la gélatine
  • Prévoir un peu de crème de marron en plus pour le montage

Dans un saladier, mettre le jaune, le sucre et la maïzena et bien mélanger. Le mélange est très compact, c'est normal, il y a vraiment beaucoup de maïzena. Dans une casserole, mettre le lait et les 40g de crème à bouillir. Dès que ça frémit, on verse doucement sur le mélange précédent tout en fouettant bien à la cuillère magique ou avec un petit fouet. On transvase dans la casserole en filtrant au passage pour être sûre de ne pas avoir laissé de grumeaux. On fait ensuite cuire comme une crème pâtissière habituelle, c'est-à-dire qu'on met sur feu assez fort (7-8 sur mes plaques qui montent à 12) en remuant constamment jusqu'à ce que la crème commence à épaissir. Dès que ça commence, on stoppe le feu tout en continuant à remuer vigoureusement. La crème devient alors bien lisse et a la consistance voulue. On la verse dans un grand plat pour accélérer le refroidissement et on la filme au contact. On laisse refroidir complètement au réfrigérateur (ça prend au moins une heure).

Quand la crème est bien froide, on en pèse 165 g que l'on place dans un saladier. Faire gonfler la gélatine dans l'eau et réserver.  Ajouter la crème de marron à la crème pâtissière et fouetter l'ensemble au batteur électrique à vitesse max pendant 2 bonnes minutes. La crème pâtissière étant particulièrement ferme, on va lisser la texture en mixant un peu au mixeur plongeant. On fait alors chauffer 30 g de crème liquide au micro-onde pendant 30-40 secondes. La crème doit être chaude mais pas bouillante. On y verse la gélatine et on mélange jusqu'à parfaite dissolution avant de réserver.

On monte à présent les 247,5 g de crème très froide en chantilly. Dans sa recette, une fois la chantilly montée, Valérie y ajoute la crème aux marrons et la crème contenant la gélatine puis mélange le tout à la marise. A chaque fois que je procède ainsi, je me retrouve avec un problème de gélatine qui fige avant que le mélange soit homogène et ça m'agace alors cette fois, j'ai procédé différemment. Une fois la chantilly montée, j'ai versé la crème à la gélatine dans la crème aux marrons tout en battant à pleine vitesse au batteur électrique avant de verser la crème ainsi obtenue dans la chantilly. Et j'ai mélangé délicatement à la marise. Et cette fois, le mélange a été parfaitement homogène. La mousse aux marrons ainsi obtenue est absolument divine. D'ailleurs, avec Inferno Gran Mom, on a dû se retenir pour ne pas la manger à la petite cuillère.

Montage de la bûche

On remplit au 2/3 le moule à cake puis on y met la meringue et on presse légèrement pour faire remonter la mousse sur les bords. On recouvre la meringue d'un peu de crème de marron nature, on ajoute un peu de mousse de marron et on place la dacquoise. On complète avec de la mousse de marron si nécessaire et hop direction le congélateur pour au moins 5h, le temps que tout prenne bien et qu'il soit possible de démouler facilement.

Il ne reste plus qu'à procéder à la confection du glaçage. Alors pour le glaçage, vu que je n'ai pas le matériel adapté, j'y suis allée à la sauvage version "plus tu vas vite et mieux tu te portes mais ta bûche pas forcément". Donc si vous voulez tous les détails sur la façon idoine de faire un glaçage miroir (normalement, il se fait la veille du jour J), allez faire un petit tour sur le site de Valérie. Elle vous explique ça parfaitement bien. Perso, vu mon manque de temps chronique, voilà comment j'ai fait directement le matin du jour J. C'est pas parfait mais ça passe très bien et personne n'a rien vu à la maison.

Glaçage miroir au chocolat au lait

  • 3,75 g de gélatine en poudre dans 19 g d'eau
  • 185 g de bon chocolat au lait
  • 112 g de crème liquide entière
  • 75 g de nappage neutre

Faire gonfler la gélatine dans l'eau bien froide. Préparer un mixer plongeant et son bol (ou tout autre récipient profond et étroit). Placer dedans le chocolat au lait et la gélatine une fois qu'elle a bien gonflé (soit environ 10 mn après). Dans une casserole, mettre la crème et le nappage neutre et porter à ébullition. Dès les premiers bouillons, enlever du feu et verser directement sur le chocolat et la gélatine puis mixer au mixeur plongeant en essayant de faire le moins de bulles possible. On va ensuite laisser refroidir jusqu'à 32°C en tapant régulièrement le récipient sur le plan de travail et en remuant doucement avec une baguette chinoise ou votre thermosonde. Le but de l'opération est de faire éclater les bulles qui se sont formées dans le glaçage en les faisant remonter à la surface. Et vu qu'il faut plus d'une heure pour que le glaçage atteigne la bonne température, on a un peu de temps devant nous pour obtenir un glaçage à peu près lisse. Quand il a la bonne température, il est assez visqueux ce qui est la consistance souhaitée pour qu'elle accroche bien sur la bûche à glacer. Dès que le glaçage est prêt, on sort la bûche du congélateur, on la démoule et on la place sur une grille. On verse alors le glaçage dessus en prenant soin de bien tout recouvrir. On coupe aux ciseaux huilés le glaçage qui dépasse au pied de la bûche et on la met sur le plat de service. Il ne reste plus qu'à la décorer et à la stocker au frigo jusqu'à parfaite décongélation.

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Et voilà : bon appétit !

2 décembre 2016

Le samedi, c'est bizarrerie !

Oh la la, serait-ce une semaine de trucs étranges qui s'annonce ? Car après le machin chose qui se prenait pour un hippogriffe, c'est au tour de la brioche de se prendre pour un kouglof, sûrement sous l'influence des fêtes qui se profilent à l'horizon.

Le kouglof, vous connaissez ? Non ! C'est une sorte de pâte briochée pleine de raisins secs parfumés au kirsch typiquement alsacienne. Et chez les Infernos, à une certaine époque, le kouglof, c'était une institution de Noël vu que tout un côté de la famille a élu domicile il y a fort fort longtemps en Alsace, pas très loin de Strasbourg. J'ai même des souvenirs lointains d'Inferno Gran Mom faisant sa séance de musculation version pétrissage de la pâte à kouglof et croyez-moi, c'était du sport !

Je m'étais d'ailleurs juré que jamais, au grand jamais, je n'en ferai parce que, quand même, les épaules de camionneur et les bras de déménageur, c'était pas trop mon truc. Ajouter à ça que j'ai l'alcool en horreur, que je n'apprécie que modérément les raisins secs dans la pâtisserie et pas du tout de me retrouver avec les doigts tout poisseux à cause du sucre glace dont les kouglofs sont généralement recouverts (quand ils ne sont pas arrosés au sirop et tartinés de beurre), bref, la seule chose que j'aime vraiment (mais vraiment beaucoup en fait) dans le kouglof, c'est la pâte ! Mais j'avais vraiment pas le courage de la faire. Jusqu'au jour où je suis tombée par hasard sur une recette ultra simple, celle de la cuisine de Bernard. Pas besoin de pétrir pendant des heures, de laisser lever, de repétrir. Non non, juste une bonne dose de patience et d'huile de coude au début (faut bien compter 20 mn de pétrissage quand même) et c'est tout.

J'avoue avoir longuement hésité avant de me lancer parce que ce n'est pas la première recette de Bernard que je tente et que j'ai très très souvent été déçue (attention, je critique pas, c'est juste que ses recettes sont définitivement trop sucrées et/ou trop grasses à mon goût à l'exception de ses pastéïs qui sont sublimes faudra absolument que je vous en reparle). Mais, comme un signe du destin, voilà que je découvre une recette de kouglof toute récente sur le blog de Maîtresse Valérie, une recette avec tout ce qui fait du kouglof la séance de torture culinaire parfaite (pétrissage qui n'en finit pas, levée, repétrissage, arrosage au sirop, au beurre et saupoudrage au sucre, la totale quoi). Normalement, à ce stade, j'aurais dû m'enfuir en courant sauf qu'en regardant bien, je trouvais quand même la liste des ingrédients de ces 2 recettes fort semblable.

Alors voilà, j'ai décidé de faire un mélange des 2 pour réaliser un kouglof à ma façon. Et c'est la recette que je vous propose aujourd'hui. Vu qu'à la maison, seul Chéri apprécie un tant soit peu les raisins secs, je les ai remplacé par des carrés de chocolat au lait coupés en petits morceaux. Pas de poudrage au sucre ni de sirop ni de beurre, une simple brioche nature comme je les aime. Et comble de l'hérésie, comme j'ai pas de moule à kouglof, je l'ai dans un moule à ... ben cake bien sûr. Malgré tout ça, l'avis fut unanime : un délice ! Personne n'en a laissé une miette et les monstros en ont même repris (2 fois pour Azraël qui aurait bien voulu se resservir encore). C'est à peine si j'ai eu le temps de prendre une photo avant que tout ne soit englouti.

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La brioche Kouglof (pour un moule à cake standard)

  • 250 g de farine type 45 (ou de gruau)
  • un sachet de levure déshydratée (soit 8g)
  • 100 g de lait
  • 35 g de sucre en poudre
  • 5 g de sel
  • 50 g d'oeuf entier (environ un oeuf moyen)
  • 85 g de beurre bien bien mou
  • environ 100 g de pépites de chocolat au lait ou de carrés coupés en morceaux grossiers

Si vous aimez ça, rien ne vous empêche de mettre des raisins secs bien sûr à la place du chocolat. Dans ce cas, il vous faudra 100g de raisins secs, de préférence blanc moelleux (pour qu'ils ne soient pas trop secs). Si vos raisins sont très secs, pensez à les faire tremper dans de l'eau pendant 48h avant de commencer la recette. Egouttez les parfaitement et laissez les macérer dans 15 g de kirsch juste avant de commencer la recette.

Faire tiédir 50 g de lait et verser dedans la levure déshydratée pour qu'elle se réhydrate. Mettez sucre, oeuf, sel et 50 g de lait dans un saladier et bien mélanger avec un petit fouet ou une cuillère magique. Versez la farine sur le mélange puis la levure délayée dans le lait. Et c'est parti pour la phase 1 du pétrissage. On mélange, on malaxe, on étire pendant 10 mn. Normalement, on obtient une pâte assez ferme qui s'est bien lissée à la fin du pétrissage. On ajoute alors le beurre en une seule fois et c'est reparti pour 10 mn de pétrissage. Normalement, à la fin, on obtient une pâte qui se détache facilement des bords de la cuve, bien lisse et brillante.

On peut enfin ajouter le chocolat (ou les raisins) et on malaxe une dernière fois, juste le temps de s'assurer une répartition homogène. Il ne reste plus qu'à graisser son moule à cake (ou à kouglof si vous avez la chance d'en avoir un). On fait un boudin de la longueur du moule (approximativement) avec la pâte et on la met dedans. On laisse alors pousser au chaud (l'idéal, c'est son four en mode étuve à 30°C sinon à 40-50°C, ça va encore malgré la quantité de beurre importante). On peut considérer que la pâte a suffisamment poussée quand elle est prête à déborder du moule soit après 2h environ (moi, j'étais coincée dans la chambre d'Azraël alors j'ai un peu dépassé le temps de pousse ce qui explique que ma brioche se soit largement échappée du moule et qu'elle ait de drôles d'oreilles).

On sort la brioche du four et on met celui-ci à chauffer à 160°C en chaleur tournante. Et quand le four est chaud, on enfourne à mi hauteur pour 40 mn à 1h selon votre four. C'est cuit quand une pique plantée dedans ressort sèche et que c'est bien doré, y compris à l'intérieur du moule (parfois, au démoulage, on voit une croûte toute blanche pour le dessous ou les côtés de la brioche et il faut remettre à cuire un peu dans ce cas).

On démoule aussitôt et on laisse à refroidir sur une grille. Comme toutes brioches, ce pseudo kouglof est à manger rapidement (dans les 2-3 jours) sinon on perd beaucoup au niveau gustatif. Si vous le souhaitez, rien ne vous empêche de le badigeonner de sirop et de beurre comme maîtresse Valérie ou simplement de sucre glace comme Bernard. Personnellement, je trouve que ce kouglof se suffit à lui-même. Je n'ai rien mis de particulier dessus ... et personne ne s'en est plaint !

Bon appétit.

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13 novembre 2016

Qui se souvient de Prosper ?

Prosper. Ça vous dit quelque chose ? Non ?

Eh bien pour moi, ce prénom est intimement lié au ... pain d'épices. Il suffit que j'entende Proper ou Pain d'épices pour que je me mette à chanter Youpla boom ! Eh oui, que voulez-vous, mon enfance a été bercée par cette publicité que je ne résiste pas d'ailleurs à partager avec vous.

Pourquoi je vous parle de ça d'un seul coup ? Mais parce que Noël approche à grand pas et que, qui dit Noël dit petits sablés et pain d'épice. Certes, cela fait bien longtemps que je ne mange plus de pain d'épices Prosper (est-ce qu'on en trouve encore d'ailleurs ? Je me demande), beaucoup trop fort en épices et bien trop sucré pour mon goût comme tous les pains d'épices industriels. Je ne suis pas non plus très fan en général du pain d'épices artisanal typique de certaines régions de France, trop compact et trop dosé en épices pour moi. Bref, vous l'aurez compris, à vu de nez, le pain d'épices, c'est pas franchement mon truc (même si j'en mange quand c'est du bon et pas de l'industriel, celui-là, je ne peux plus le regarder en peinture).

Sauf que voilà, il n'y a que les imbéciles qui refusent d'essayer de nouvelles choses et j'ai un régime à IG bas à respecter. Or après 5 semaines et demi de régime, j'ai eu envie d'autre chose que de pain intégral pour mon petit déjeuner (aussi bon soit-il) et j'ai commencé à chercher de nouvelles recettes quand je suis tombée sur ça : Pains d'épices ultra moelleux et à IG bas (une recette pêchée chez Fromage ou Dessert ?). Alors déjà, IG bas, ça me parlait bien. Mais l'association des mots moelleux et pain d'épices alors là, j'ai cru halluciner, parce que pour moi, ces mots sont totalement antinomiques (ha ha, faut le placer celui hein !). Ben oui, jusqu'à aujourd'hui, les seuls pains d'épices que j'avais côtoyé n'étaient pas à déguster avant un plongeon à la piscine sous peine de rester coller au fond vu la densité des bestiaux (une tranche de Prosper et tu es lesté pour la journée). Bref, il fallait absolument que j'essaie. En plus, je me disais que ce serait parfait pour garnir les boîtes à déjeuner des maîtresses si c'était si bon que ça. Et franchement, je n'ai pas été déçue du tout !

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Ici, j'ai fait 4 mini cakes pains d'épices. Ca ne se voit pas bien mais ils sont dorés à souhait. Et je vous dis pas comment ça embaume !

Avec cette recette, parfaitement compatible avec mon régime donc, on obtient des pains d'épices avec une petite croûte craquante à l'extérieur et bien moelleux à l'intérieur s'ils sont dégustés le jour même. Quelques jours plus tard (mes mini cake pains d'épices se sont gardés sans problème 10 jours dans un sac hermétique), la croûte a perdu son craquant mais n'est pas dure et les pains ont perdus en moelleux mais sans être rassis. Bref, ils sont toujours très bons. Alors certes, c'est assez sucré niveau goût (c'est qu'il y a la dose en miel quand même) mais pas excessivement non plus, ce n'est pas sirupeux du tout et si le goût des épices est bien présent, il n'est pas écrasant et sait parfaitement rester discret.

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Cerise sur le gâteau, c'est ultra simple et rapide à faire et comme on ne trouve pas de la farine intégrale à tous les coins de rue, seule farine de blé autorisée dans le régime IG bas, sachez que la recette est facilement adaptable pour une version non régime compatible, ce que je vous indique d'ailleurs dans la liste des ingrédients. Depuis que j'ai fait mes mini pains d'épices, je me suis procurée des moules silicone fantaisie avec des sujets de Noël ce qui me permettrait de faire des tous petits pains parfaits pour offrir pour les fêtes et à déguster avec le café (ou au petit déjeuner). Promis, dès qu'ils seront faits, je vous montrerai une photo.

Donc si vous n'avez jamais mangé de pains d'épices, si vous avez besoin de vous réconcilier avec le pain d'épice ou tout simplement si vous aimez le miel et les gâteaux aux épices, n'hésitez pas à tester cette recette. Même Chéri qui, lui, n'aime pas du tout le pain d'épices, a décrété qu'ils n'étaient pas si mauvais ces petits pains (en en réclamant une tranche supplémentaire).

Pain d'épices à IG bas (pour 4 mini pains de 75 g environ ou un gros pain de 300g, ou 6 muffins)

Entre parenthèses, vous trouverez l'ingrédient que l'on peut utiliser si on ne suit pas le régime IG bas

  • 100 g de miel d'acacia (n'importe quel miel au goût tout de même pas trop prononcé)
  • 30 g de sucre de coco (cassonade)
  • 75 g de farine de blé intégrale T150 (farine de blé classique T55 ou T65)
  • 38 g de blancs d'oeufs
  • 25 g de son d'avoine finement mixé (on ne fait pas l'impasse sur le son, il contribue à la légèreté des pains et c'est excellent pour le transit)
  • 25 g de poudre d'amande
  • 5 cl de lait d'amande (lait demi écrémé)
  • 1/2 sachet de levure chimique
  • 1/2 cuillère à café de cannelle
  • 1 cuillère à café d'épices à pain d'épices

Préchauffer le four à 180°C. Dans un bol, mettre le sucre de coco et le miel (uniquement le miel si vous utilisez de la cassonade) et faites chauffer 30s au micro onde. Versez dans un grand saladier. Ajouter le son d'avoine finement mixé et la poudre d'amande (ainsi que la cassonade si vous faîtes la version non régime compatible).

En ce qui concerne le son d'avoine, on en trouve en grande surface facilement maintenant. Il est important de le conserver dans la recette car il contribue à donner cette texture moelleuse au pain. Il est préférable de le mixer finement pour que ce soit agréable à manger mais si vraiment vous n'avez pas le matériel pour, on peut se passer du mixage.

On mélange bien jusqu'à ce que ce soit homogène. On ajoute les blancs d'oeufs et on mélange bien à la cuillère magique, puis la farine que l'on aura tamisée avec la levure chimique, la cannelle et les épices et on mélange bien pour éviter les grumeaux. Enfin, on ajoute le lait et on mélange une dernière fois. Voilà, la pâte est prête.

On graisse son ou ses moules, on répartit la pâte à l'intérieur (on n'oublie pas que ça va gonfler à la cuisson) et on enfourne sur le second gradin en partant du bas pour 20mn environ, cela dépend du moule et de sa contenance. Quand c'est doré et que la pointe d'un couteau ou d'un cure-dent piqué dedans ressort sèche, c'est cuit. On sort du four et on met immédiatement à refroidir sur une grille. Il ne reste plus qu'à se régaler.

9 novembre 2016

Le samedi, on fête Mamie

Eh oui, en octobre, c'était l'anniversaire de Mamie M. et pour l'occasion, régime ou pas régime, j'ai confectionné un beau et gros gâteau d'anniversaire. Il m'a fallu un certain temps pour me décider sur le type de gâteau à confectionner, d'autant que Pâtissus s'est montré très difficile dans son choix. Et encore plus de temps avant de trouver celui de publier la recette.

Chéri, c'est l'anniversaire de ta mère ce week-end. Je lui fais quoi comme gâteau d'anniversaire ?

Ben j'sais pas. C'que tu veux.

(Oui, parfois, Chéri est d'une aide incommensurable quand on est à court d'idées ou parfaitement indécis)

Bon, Pâtissus, t'as entendu. T'as carte blanche. Alors, on fait quoi ? Une tarte ?

Et les bougies ? Non mais t'as pensé aux bougies ? Elles tiendront jamais et les monstros seront pas contents !

Un gâteau arc en ciel alors ?

Pfff, déjà fait ! Et puis c'est l'anniversaire de Mamie M., pas d'Azraël

Un gâteau au yaourt peut-être ?

Nan mais eh oh, c'est un AN NI VER SAIRE je te rappelle.

Ben quoi alors !

(c'est qu'il commence à m'agacer le bestiaux)

Je sais, on va faire un entremet à base de praliné, ça leur rappellera la Creuse. Dommage qu'on ait pas des myrtilles ça aurait été parfait. Bah, on se contentera du cassis.

Et voilà comment je me suis retrouvée à confectionner une Nostalgie, c'est le petit nom que Pâtissus à donner au gâteau parce que bon, maintenant qu'il a la grosse tête, il a décidé de donner des noms à ses gâteaux. Mais c'est quoi une Nostalgie. Eh bien dans la Creuse, parmi les produits locaux typiques, on trouve le creusois (des noisettes donc), le pâté de pommes de terre (là, on oublie pour la pâtisserie) et les myrtilles. L'idée de départ, c'était donc de faire un gâteau avec une base en creusois, un insert à la myrtille et une mousse praliné. Sauf que voilà, le creusois, c'est un peu trop gras comme biscuit pour une base d'entremet alors je me suis rabattue sur une dacquoise noisette. Pour ajouter du croquant et rester dans le thème des produits du terroir, j'ai déposé dessus un croustillant au praliné (toujours la noisette donc). Pour l'insert, les myrtilles étant un produit cher et très saisonnier, j'ai renoncé à les utiliser et je les ai remplacé par de la purée de cassis (mais si vous en avez, rien ne vous empêche de les ajouter à la purée de cassis pour faire votre insert). Le truc le plus délicat dans cette recette, c'est le bavarois praliné qui est venu recouvrir tout ça.

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Un bon coup de spray velours blanc pour recouvrir tout ça (moins classe qu'un glaçage miroir mais j'avais peur que ce soit trop sucré sinon et puis c'est infiniment plus rapide) et des décorations en pâte à sucre. Sans oublier les supers bougies en forme de voiture (si si). Attention, on ouvre grand ses mirettes. TADAAAAAAM !

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Alors, il est pas beau ce gâteau. Comme d'hab, les monstros se sont battus pour souffler les bougies au nez et à la barbe de leur mamie.

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Comme d'hab toujours, Azraël a dévoré sa part et Gargamel n'a même pas voulu y goûter (décidément, les gâteaux, ce ne sera jamais vraiment son truc). Mais trêve de bavardage, place à la recette. Ah non, quelques recommandations d'abord. En premier, ce dessert est impérativement à réaliser la veille (ou alors aux aurores) parce qu'il doit avoir le temps de congeler avant d'être décoré puis de décongeler avant d'être mangé. Par contre, on peut tout préparer dans la foulée (ça prend entre 2 et 3h selon que vous avez ou non un peu de pratique). Avant de vous lancer, je vous conseille de faire la place dans votre congel afin que le gâteau complet puisse s'y loger. On congèlera des parties à différentes étapes et si la place est déjà prête, on gagne du temps. Allez, c'est parti.

Nostalgie (pour un cercle de 20 cm soit 6-8 personnes)

A part la mousse bavaroise praliné qu'il faut faire en dernier, on peut préparer le reste dans l'ordre de son choix et étaler la confection sur plusieurs jours car les différents éléments sont placés au congélateur au fur et à mesure de la réalisation. Toutefois, si vous prévoyez de tout faire dans la foulée, je vous donne ici l'ordre de réalisation le plus optimal à mon sens.

Insert au cassis (à faire dans un moule à manquer ou un cercle de 18 cm) :

  • 200 g de purée de cassis
  • 40 g de sucre
  • 4 g de pectine NH (ou 20g de vitpris)

Chemisez votre moule (ou cercle) avec du film alimentaire. Pour le moule, même en silicone, cela permettra un démoulage facile. Pour le cercle, l'objectif est simplement d'éviter les fuites. Si vous n'avez pas de film, on peut très bien prendre du papier alu. Le résultat est juste un peu moins propre mais comme tout est caché dans le gâteau, c'est pas vraiment important. Installer le moule ou le cercle sur une plaque bien rigide. Vous placerez l'ensemble au congel tout à l'heure.

Mélangez ensemble le sucre et la pectine. Mettre la purée de cassis dans une casserole, y ajoutez le mélange sucre-pectine et bien mélangez. Portez à ébullition pendant 1 mn sans cesser de remuer au fouet ou à la cuillère magique. Versez dans le moule ou le cercle. Réservez le temps que cela revienne à température ambiante.

Dacquoise noisette ( à faire dans un moule à manquer ou un cercle de 20 cm)

La dacquoise se rétracte à la cuisson si bien que vous obtiendrez un biscuit d'environ 18 cm de diamètre que vous égalisez si besoin avec votre cercle de 18 (moi, je n'en ai pas eu besoin)

  • 60 g de blancs d'oeufs à température ambiante (soit à peu près les blancs de 2 oeufs moyens à gros)
  • 25 g de sucre en poudre
  • 35 g de poudre de noisette
  • 35 g de sucre glace

Préchauffer le four à 180°C en chaleur tournante. Graissez un moule à manquer de 18 ou un cercle de 18 placé sur une feuille de papier sulfurisé. Dans un saladier, mélangez à la cuillère magique la poudre de noisette et le sucre glace (on peut aussi les tamiser ensemble si on veut). Dans un autre saladier, mettre les blancs d'oeufs et les 25 g de sucre en poudre. On va les battre en neige en commençant à petite vitesse et en augmentant progressivement. Ne battez pas les oeufs en neige trop ferme. Ce serait difficile à mélanger aux poudres ensuite. Il faut simplement que cela fasse le bec d'oiseau. Versez alors les poudres sur les blancs en neige et incorporez délicatement à la marise en prenant garde de ne pas tout faire retomber. Quand le mélange est bien homogène, versez dans votre cercle et égalisez au mieux la surface. Mettre à cuire sur le 2ème gradin en partant du bas pour 15 mn environ. La dacquoise doit être dorée.

Après avoir enfourné la dacquoise, l'insert cassis doit être suffisamment redescendu en température. Il est temps de le mettre au congélateur pour qu'il durcisse et soit facilement manipulable ensuite.

Quand la dacquoise est cuite, on la sort du four, on la démoule immédiatement et on la laisse refroidir sur une grille. Pendant ce temps, on prépare le croustillant praliné. Mais avant, on va mettre 225 g de crème fleurette ou liquide entière dans un récipient dans lequel on pourra la monter en chantilly et on place le tout au congélateur. C'est parti pour le croustillant.

Croustillant praliné

  • 115g de praliné en pâte (pas en poudre surtout)
  • 40 g de brisures de gavottes (on en trouve en super marché maintenant) ou de gavottes entières qu'on écrasera

Alors là, rien de plus simple. Dans un bol, on met le praliné en pâte, les brisures de gavottes et on mélange jusqu'à ce que ce soit homogène. Et c'est fini ! On réserve à température ambiante.

A ce stade, la dacquoise n'est pas tout à fait assez froide. On peut donc prendre le temps de ranger sa cuisine et de se faire la place sur le plan de travail pour la suite des opérations. C'est pas beau ça !

Une fois la cuisine rangée et la place faite, sur un support rigide (moi, je prends ma petite planche à découper parce qu'elle tient dans mon congélateur), on place une feuille de papier sulfurisé ou alu et un cercle de 18 cm. On met la dacquoise refroidie à l'intérieur et on la recouvre avec le croustillant que l'on tasse bien.

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Normalement, l'insert cassis est à présent suffisamment pris pour être démoulé et placer sur l'ensemble dacquoise-croustillant (si ce n'était pas le cas, on attend encore un peu pour faire ça). On se retrouve donc avec nos 3 épaisseurs d'inserts superposés. Et hop, on remet le tout au congélateur pour 30 mn environ. Il ne reste plus qu'à se lancer dans la préparation de la mousse bavaroise.

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Mousse bavaroise au praliné :

  • 5g de gélatine en poudre ou en feuille
  • 90g de crème fleurette ou liquide entière + 225g de crème fleurette ou liquide entière bien froide (celle qu'on a placé au congel tout à l'heure et qui devrait commencer à congeler sur les bords)
  • 35g d'oeuf battu entier
  • 150g de praliné

On commence par regarder comment est la crème fleurette placée au congel. Elle est parfaite pour être montée si elle a commencé à congeler sur les bords sur une largeur de 1cm environ. Si c'est le cas, on va la monter tout de suite (on la réservera alors au frigo une fois montée). Sinon, on patiente.

Quand la crème est assez froide, on la sort du congel et on va la monter en chantilly. On sort donc son batteur et on y va, à petite vitesse au départ. Quand ça commence à bien "mousser", on augmente la vitesse jusqu'à obtention d'une belle crème fouettée qui fait le bec d'oiseau. Le secret pour la crème fouettée, c'est vraiment de démarrer à petite vitesse et d'augmenter celle-ci très progressivement. Normalement, on n'a même pas besoin d'arriver à la vitesse max. Elle doit rester assez souple sinon on aura du mal à obtenir un mélange homogène quand on ajoutera à la crème praliné. On réserve cette crème fouettée au réfrigérateur et on s'attaque à la crème anglaise au praliné.

Faire gonfler la gélatine en poudre dans 25g d'eau bien froide (ou tremper les feuilles dans de l'eau froide). Dans une petite casserole, mettre les 90 g de crème et l'oeuf. Bien mélangez puis portez à 85°C sur feu moyen sans cesser de remuer à la cuillère magique ou au fouet. Attention, la crème ne doit surtout pas bouillir. Vous êtes en train de faire une crème anglaise là ! Si vous n'avez pas de sonde, arrêtez la cuisson dès que la crème prend un peu de consistance. Si vous plongez une cuillère dedans, elle doit la napper légèrement. Ajoutez la gélatine et bien mélangez. Dans un saladier, mettez le praliné et versez dessus la crème anglaise que vous aurez passé au chinois avant (ça permet d'éliminer les petits grumeaux si vous n'avez pas parfaitement réussi votre crème). On mélange bien jusqu'à ce que ce soit homogène. On laisse alors refroidir le mélange à température ambiante. Il faut qu'il soit redescendu à 35°C avant de l'ajouter à la chantilly. Normalement, si vous n'y êtes pas déjà, vous n'en êtes pas loin et cela ne devrait pas prendre trop de temps.

Quand c'est à la bonne température, on sort la chantilly du frigo et on verse TOUTE la crème praliné dessus. Il ne reste plus qu'à mélanger rapido à la marise en soulevant bien l'appareil pour ne pas casser la masse. Pourquoi rapido ? Parce que la chantilly est bien froide et que la crème praliné contient de la gélatine. Si le mélange prend trop de temps, la gélatine va faire figer la crème praliné en paquet dans la chantilly. Ce n'est pas très grave s'il y en a peu mais ce n'est pas très joli esthétiquement parlant. Et s'il y a beaucoup de paquets de crème praliné figée, c'est désagréable en bouche.

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Vous voyez les taches plus sombres dans la mousse : c'est la crème pralin qui s'est gélifiée avant d'être complètement incorporée.

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Il ne reste plus qu'à passer au dressage. On sort nos inserts du congel, on enlève le cercle de 18 (si tout est bien pris, rien ne bouge) et on place celui de 20 chemisé de rhodoïd. On place un peu de crème dans une poche à douille et on remplit l'interstice entre le bord du cercle et le bord des inserts. Il ne reste plus qu'à tout recouvrir en versant directement le restant de crème bavaroise dans le cercle. On lisse bien le dessus et on met au congel pour une nuit.

Voilà, l'entremet est fini, il ne reste que la déco. Moi, j'ai choisi un spray velours mais vous pouvez faire ce que vous voulez. Pour le spray velours, il suffit de passer la bombe de spray sous l'eau chaude quelques minutes et de bien l'agiter ensuite. Cela fluidifie le mélange à l'intérieur qui se dépose plus uniformément sur l'entremet ensuite. On sort le gâteau du congel, on se place sur une surface bien protégée et qui risque rien (c'est super gras collant le spray, une horreur) et on vaporise. Il ne reste qu'à placer l'entremet sur son plat de service et le laisser doucement décongeler au frigo.

31 octobre 2016

Les monstros y vont au flan

Depuis quelques temps déjà, mes 2 monstros ont commencé à acquérir chacun une personnalité bien distincte. Bon, ok, ça fait un sacré bout de temps qu'ils ont une personnalité distincte mais il n'empêche que, pour bien des choses, ces messieurs copiaient l'un sur l'autre (et généralement pas en bien). Mais parmi cette affirmation de soi qu'ils ont développé, l'une commence à s'affirmer pleinement : le palais. Autrement dit, leur goût en matière de bouffe !

Certes, comme tous les enfants, ils partagent certaines caractéristiques : le riz c'est bien, les légumes c'est beurk ! Mais d'autres goûts sont nettement plus étonnants. Ainsi, pendant trèèèès longtemps, Gargamel n'a pas supporté de manger de pâtes. Fort heureusement, cette période est finie et les pâtes font à présent partie de ses "légumes" favoris. Azraël lui, ne supporte toujours pas les pommes de terre en dehors des gnocchis (fait maison de préférence) et des pommes allumettes (tout autre type de frites est à proscrire). Azraël, lui, aime les fruits sous toutes leurs formes (crues, en compote, en tarte, en purée, confiture, gélifié etc ...), Gargamel ne les aime qu'en compote et même, pour être précise, il n'aime rien de cru. Azraël est fan de glace et de bonbons mais ne coure pas après le chocolat. Gargamel n'aime ni glace ni bonbon mais adore le chocolat au lait en tablette. Attention hein, uniquement en tablette, le chocolat. Sous n'importe quelle autre forme, c'est pas du chocolat pour lui (eh oui, caractéristique TED oblige, on fait pas pire dans le psychorigide).

Et pour ce qui est des gâteaux, c'est encore pire. Il est donc extrêmement rare de trouver un gâteau qui leur plaise à tous les 2, en dehors des quatre-quart. Bon, faut être honnête, celui qui pose le plus de problème de ce point de vue, c'est quand même Gargamel (Azraël est nettement moins difficile dès qu'il s'agit de manger du gras et du sucré) alors quand on a la chance de tomber sur un truc qu'ils aiment tous les 2, on fait vite une marque sur son livre de cuisine pour retrouver facilement la recette. Et ma fois, c'est le cas du flan parisien. Vous savez, ce bon gros flan bien épais avec une bonne pâte feuilletée (ou sablée) qu'on peut trouver à la boulangerie. Eh bien c'est un des premiers gâteaux qui n'ai pas l'air d'un cake ou d'une galette des rois que Gargamel a accepté de manger. Et en plus, ce qui ne gâte rien, c'est ultra simple à faire.

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Oui oui, je sais, on dirait une niflette géante.

Alors par contre, ami(e) lecteur(trice), si tu es au régime basse calorie, sans cholestérol ou IG bas, arrêtes toi là. Car sache que tu frises l'explosion de pèse-personne et l'infactus à la simple lecture de la liste des ingrédients (et à sa rédaction, je vous raconte pas les dégâts). Car pour faire un bon flan parisien, pas de secret, il faut du sucre (beaucoup) et du gras (énormément). Et on obtient alors un flan onctueux et crémeux qui se tient parfaitement et au bon goût de vanille et d'oeuf.

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Le Flan parisien (pour un cercle de 16 cm soit 6 personnes : oui, ça a l'air petit mais le flan, c'est bourratif)

  • une pâte feuilletée ou sablée
  • 3 oeufs (moyen soit environ 50g pièce)
  • 150 g de sucre en poudre (oui quand même hein !)
  • 60 g de Maïzena (pas besoin de plus, après ça devient pâteux)
  • 150 g de crème liquide ENTIÈRE (j'insiste, il faut du gras, beaucoup de gras, pour l'onctuosité)
  • 600 g de lait ENTIER (et oui, lui aussi)
  • 1 CS d'extrait de vanille liquide naturelle ou les graines d'une belle gousse.

Bon alors un flan parisien, ce n'est jamais qu'une crème pâtissière géante étalée sur un fond de tarte. Et pour réaliser ce fond de tarte, l'idéal, c'est le cercle. Pourquoi donc ? Parce qu'il permet le démoulage rapide du flan après cuisson et un refroidissement immédiat sur une grille. On évite ainsi que la pâte ne se détrempe. Dans le cas d'un moule à manqué (autre possibilité de moule), il faudra attendre le refroidissement avant de pouvoir démouler car la crème se sera pas assez prise à la sortie du four et vous risquez fort de tout casser en démoulant à chaud.

On fonce donc un cercle de 16 cm de diamètre et 5 cm de hauteur avec sa pâte qu'on fait bien monter jusqu'en haut du cercle. Le cercle est bien entendu posé sur une feuille de papier sulfurisé. Et on place le tout au congélateur le temps de préparer la suite. Le but est ici de pouvoir verser la crème pâtissière sans avoir besoin de la laisser refroidir. Mettre le four à préchauffer à 180°C en chaleur tournante.

Vu les quantités importantes de crème à préparer, on va prévoir des tailles de casserole et de saladier en conséquence : on prévoit donc GRAND ! Dans le saladier, on met les oeufs et 75g de sucre et on mélange à la cuillère magique ou au fouet. Inutile de faire blanchir, on veut juste un mélange bien homogène. On ajoute la vanille et on mélange, puis on rajoute la maïzena et on mélange à nouveau jusqu'à obtention d'une pâte lisse et sans grumeaux. Enfin, on ajoute la crème liquide et on mélange à nouveau.

Dans une casserole, on met les 600g de lait et le reste du sucre (75g donc) et on porte à ébullition. Quand c'est chaud, on verse doucement sur le mélange oeuf sucre maïzena crème sans cesser de remuer au fouet ou à la cuillère magique. On remet le mélange dans la casserole en le filtrant puis on fait chauffer sans jamais cesser de remuer à la cuillère magique sur feu assez fort (6-7 sur une plaque montant à 12) jusqu'à épaississement de la crème. On doit obtenir une crème assez épaisse et onctueuse.

On sort alors le fond de tarte du congélateur que l'on place sur une plaque à pâtisserie et on verse la crème pâtissière encore chaude dessus. On enfourne sur le second gradin en partant du bas pour 50 mn environ, cela dépend du four. Je vous conseille de contrôler la cuisson après 40 mn. Le flan est cuit quand il est bien doré partout ainsi que la pâte feuilletée apparente. La crème va gonfler à la cuisson, c'est normal. Elle dégonflera au refroidissement. De la même façon, elle peut sembler assez liquide alors que tout est bien doré. Inutile de prolonger la cuisson pour autant, elle prendra la consistance voulue en refroidissant. Si vous avez utilisé un cercle, vous pouvez facilement démouler immédiatement et placer à refroidir sur une grille. Sinon, il faudra attendre le refroidissement.

Laissez refroidir à température ambiante puis placez le flan au réfrigérateur pendant quelques heures. Il ne vous restera plus qu'à vous régaler une fois le flan bien frais.

25 octobre 2016

La Puce apprend des trucs !

Il y a quelque temps, j'ai réalisé un pain 100% farine de sarrasin. Enfin un pain ! Un truc plutôt. Immonde ! Mais comme j'aime pas gâcher, j'ai contraint sous la menace Inferno Gran Mom à le manger avec moi vu qu'elle était de passage à la maison (Pitié mamie, reveneeeeez : ça, c'est le cri du coeur de Chéri qui ne s'est pas encore mis de son départ et qui a peur que le pain l'ait fait fuir définitivement). Mais pourquoi diable ai-je bien pu vouloir faire un pain 100% sarrasin vous demandez-vous ? Ben parce que le sarrasin a un IG de 40 voyons ! Et là, vous êtes complètement paumés, vous connaissez pas les IG. Pas de panique et remontons quelques 6 mois en arrière.

Il y a 6 mois, comme tous les ans vu que j'ai un métier à risques ... Mais si M'sieur Madame, enseignant chercheur est un métier à hauts risques. Vous avez déjà essayé d'affronter une armée de petits nétudiants gonflés à bloc et bourrés de questions plus ardues les unes que les autres vous ! Et encore, je me plains pas. C'est rien à côté des instits qui doivent affronter jour après jour des milliards de petites mains collantes et de nez qui coulent (et re si, à la fin d'une journée, les mains et les nez se comptent en milliard). Donc, comme je disais, vu mon métier à risques, tous les ans, j'ai droit à une visite médicale chez le médecin de prévention car il paraîtrait qu'en plus des noeuds à mon pauvre cerveau générés par les horribles questions de mes petits nétudiants, je doive affronter des faisceaux laser (que Yann Solo et Luke Skywalker n'ont qu'à bien se tenir) susceptibles incidemment de faire des petits trous dans mes adorables mirettes et qu'il faille contrôler ma rétine régulièrement vu que la force ne peut pas toujours être avec moi.

Alors je vous rassure tout de suite, mis à part une hypermétropie et une presbytie galopantes, mes yeux se portent à merveille ce qui ne serait apparemment pas le cas de ma silhouette de rêve. Ben quoi ? Qui a osé dire que j'avais pas une silhouette de rêve ? Qu'il se dénonce immédiatement ! C'est totalement faux en plus. A l'époque des hommes des cavernes, mes formes plantureuses correspondaient parfaitement aux canons de beauté. Farpaitement madame ! Bizarrement, face à cet argument pourtant indiscutable, le médecin du travail n'a pas paru convaincu, pas plus que mon médecin de famille d'ailleurs. Tous deux m'ont donc conseillé de perdre un peu (beaucoup) de poids pour soulager mes problèmes de dos et préservez mes artères. Je me suis donc empressée de promettre d'être sage (non je suis pas en train de croiser les doigts derrière mon dos) et d'arrêter mes hold-up chez les chocolatiers du quartier.

Attention toutefois, hors de question pour moi de viser la silhouette de rêve de la femme moderne (une grande tige filiforme si on en croit certains magazines de mode). Mon unique objectif était d'arriver à monter des escaliers sans finir étendue par terre à chercher mon souffle (facile, j'y arrive déjà) et rattraper les monstros à la course (vu que ça court vachement vite un monstros en baskets). Sur ce coup, ça va être plus coton vu mes talons de 6 à 10 cm. Et comme il est hors de question que je troque mes super chaussures trop classes pour des baskets, j'envisage sérieusement de les équiper en escarpins (ça rigolera moins mes lascars !).

Bref, comme chacun sait, pour perdre du poids quand on a un métabolisme qui vous fait grossir à la simple vue d'un éclair au chocolat, pas de mystère : soit on fait un régime, soit on mange équilibrer et on fait du sport. Or il se trouve que ma devise, c'est que le sport NUIT gravement à la santé, mes 5 collègues qui ont repris le sport me l'ont tous largement prouvé avec dans l'ordre chronologique entorse, poignet cassé, épaule déboîtée, côtes fêlées et lumbago. Franchement, ça donne pas envie ! Restait donc le régime sauf que niveau régime, j'ai déjà beaucoup donné et ce, depuis des années. Et là, j'étais vraiment pas motivée pour m'affamer, me frustrer, me torturer le cerveau pour trouver quoi manger et me désespérer devant des résultats quasi inexistants (surtout face aux efforts fournis). Et puis le mois dernier, une collègue m'a parlé du régime à Index Glycémique bas (les fameux IG), un truc inventé par M. Montignac et repris par d'autres depuis. Là, vous allez me dire que c'est comme tous les nouveaux régimes qui sortent, on vous promet la lune genre 15 kilos perdus en un mois sans effort et puis en fait rien ! Sauf que cette méthode existe depuis longtemps, qu'elle s'est progressivement adaptée aux nouvelles découverte en nutrition (initialement, ça ressemblait fort à un régime dissocié, aujourd'hui ce n'est plus le cas), qu'on vous prévient d'office que ça marche mieux pour les messieurs que les dames et que vous en avez pour 6 mois minimum pour une petite dizaine de kilos en changeant radicalement votre régime alimentaire. Pas très encourageant au premier abord ? Certes mais quand on regarde de plus près, on constate que le régime IG bas est un régime très équilibré où on mange de tout (ou presque) en grande quantité (avec Inferno Gran Mom que j'ai mise d'office au régime, on avait du mal à finir nos assiettes certains jours) et avec peu de frustration pour les gourmands car plein de bons petits plats sont possibles y compris de la pâte à tartiner choco noisette ou de la mousse au chocolat. J'ai même découvert plusieurs blogs spécialisés dans les desserts à IG bas avec des entremets qui ont l'air de n'avoir rien à envier à ceux que j'ai réalisé jusqu'à maintenant.

Bon, ok la Puce mais c'est quoi exactement le régime IG bas ? Si vous en voulez toutes les subtilités, je vous conseille d'aller faire un tour ici ou où c'est plutôt bien expliqué (et où on trouve plein de recettes de supers desserts qui donnent envie). Mais en gros, l'idée c'est que les aliments se caractérisent par leur index glycémique, c'est-à-dire la capacité qu'ils ont à faire augmenter notre glycémie (ou taux de sucre dans le sang). Plus l'IG est élevé, plus la glycémie augmente. Cette augmentation provoque la sécrétion d'insuline dont la fonction est de faire baisser le taux de sucre dans le sang en le stockant sous forme de graisse. Conclusion, si vous mangez uniquement des aliments à bas IG, vous ne sécrétez pas d'insuline, vous ne stockez donc pas, voir, vous déstockez. D'ailleurs, ce régime est bien connu des diabétiques (diabète gras surtout) qui l'utilisent non pour maigrir mais pour réguler leur glycémie.

Alors en toute honnêteté, ce régime, jamais je ne l'aurais tenté en temps normal. Pourquoi ça ? D'abord parce qu'il réclame un investissement non négligeable en temps pour maîtriser le concept d'IG et pour préparer ses repas. Car comme on vous le répète inlassablement, il est INTERDIT de sauter un seul repas pour que cela fonctionne. Car sauter un repas provoque un déséquilibre de l'organisme qui se met immédiatement à stocker 2 fois plus au repas suivant. Ensuite parce que je n'ai pas le temps de penser à planifier des repas sur une semaine pour respecter un régime. Et enfin parce que pour avoir accès à tous les secrets de la méthode, il faut lire des bouquins et que j'ai autre chose à faire. Alors comment ça se fait que je m'y sois mise ? Simplement parce que Montignac propose un "coaching en ligne" sur internet (un bien grand mot très à la mode et surtout à viser marketing mais qui correspond exactement au coup de pouce qu'il me fallait pour m'y mettre) et que je suis tombé sur une super promotion qui rendait mon inscription quasi gratuite. Oui parce que c'est payant, faut pas rêver non plus. Résultat : la quasi totalité des infos utiles pour maîtriser la méthode IG bas est fournie dans des fiches pratiques plutôt bien faîtes, toutes une série de recettes compatibles avec le régime est fournie également et surtout on me donne gentillement tous mes menus semaine après semaine avec la liste des courses à faire qui va avec et j'ai plus qu'à suivre les instructions ! Pour moi, c'est le bonheur !

Et cerise sur le gâteau, jusqu'à maintenant, ça fonctionne : moins 3,8kg en 3,5 semaines pour ceux que ça intéresse et un bon nombre de centimètres en moins aux endroits stratégiques (oui, j'ai presque pas perdu en tour de poitrine pour le plus grand bonheur de Chéri, l'essentiel de la perte se concentrant sur ma brioche pour mon plus grand bonheur à moi !)

Alors attention hein, comme on lit souvent sur la blogosphère, j'ai pas de parts chez Montignac (qui a un marketing assez agressif d'ailleurs), on peut très bien se passer de leur coaching en ligne et on trouve plein de bouquins et d'infos sur le sujet sur le net. Ce n'est certainement pas un régime miracle, il demande des efforts et de l'investissement (en temps surtout) et il ne réussit pas à tout le monde. Mais on trouve une communauté sur ce sujet assez active ce qui permet d'échanger quand on se pose des questions. Et vu qu'il fonctionne très bien pour moi, j'ai eu envie de faire partager cette découverte au cas où cela intéresserait quelqu'un.

Pour l'instant, à part le pain intégral, je n'ai pas encore réalisé de recettes à IG bas que j'ai envie de partager (sauf peut-être les poires pochées au chocolat) mais je pense que j'en publierai quand même quelques unes au fil du temps. Et comme la méthode nous apprend également à gérer les écarts, il est certain que Pâtissus va continuer à sévir à la maison pendant encore un moment.

Ce qui nous ramène à notre fameux pain 100% sarrasin du début. Inferno Gran Mom, c'est bon, tu peux revenir. J'ai tout compris ! En fait, il y a farine et farine. Car bêtement, je pensais qu'à partir du moment où on avait de la farine, on pouvait faire du pain. Eh bien non ! Comme quoi, n'est pas boulanger qui veut. Certaines farines étant totalement dépourvues de gluten (le truc qui permet à la levure de boulangerie de faire lever la pâte à pain), la pâte ne peut pas lever. On se retrouve donc à manger un bloc de sciure ! Et devinez quoi à propos du sarrasin .... Bingo, c'est une farine sans gluten. Forte de cette information, j'ai repris ma recette avec de la farine de blé intégrale (à ne pas confondre avec la complète qui n'est pas bonne pour le régime IG) T150. Et là, miracle, j'ai obtenu un joli pain. La preuve.

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Dans celui-ci, j'ai ajouté des noix (IG 15). C'est sympa et ça l'ait l'IG global du pain à 45. Et avec de la pâte à tartiner choco noisette dessus le matin au petit déj, c'est génial.

Pain à la farine intégrale T150 (IG 45) (réalisable avec n'importe quel autre farine convenant à la panification)

  • 300 gr de farine intégrale T150
  • 225 gr d'eau non chlorée, tempérée (hydratation de 75%)
  • 8 gr de levure sèche
  • 6 gr de sel
  • facultatif : 9 gr de levain déshydraté (d'épautre pour moi mais un autre convient aussi)
  • facultatif : garniture au choix comme noix, figues séchées, abricot sec etc ... Selon la garniture, l'IG pourra éventuellement augmenter.

Le levain n'est pas obligatoire ici mais outre le fait qu'il aide à la levée (et réduit donc le temps de réalisation), il donne un petit goût et un parfum sympa au pain.

Mettre l'eau à tiédir puis y verser la levure. Réservez pendant 5-10 mn le temps que la levure se réhydrate. Bien délayer et y ajouter le levain si vous avez décidez de l'utiliser. Dans un saladier, mettre la farine et le sel et bien mélanger. Ajouter le mélange eau levure levain et commencez à pétrir jusqu'à ce que vous puissiez former une boule. Videz alors le saladier sur le plan de travail et continuer le pétrissage pendant 10 mn.

Replacer la boule de pâte dans le saladier, couvrer avec un torchon humide et placer dans votre four en mode étuve (40-50°C) pour la première levée. Normalement au bout de 1h30-2h (ça dépend de la température et de la farine), la boule a doublé de volume.

Mettre la pâte sur le plan de travail pour un nouveau pétrissage (2-3 mn) histoire de bien chasser l'air. Si vous avez choisi d'ajouter une garniture, c'est au moment de ce pétrissage que vous l'ajoutez. Elle sera ainsi bien répartie dans la pâte. Graissez un moule à cake rectangulaire. Avec la boule, façonner un boudin de la taille du moule et mettre le à l'intérieur. Bien farinez la surface et pratiquer 3 incisions. Remettre le torchon humide sur le moule et placer dans le four mode étuve pour la seconde pousse. Après 45mn-1h, contrôler que le pâte ne touche pas le torchon. Si la pâte touche le torchon, enlevez ce dernier et finissez la levée sans couvrir. Après 1h30 environ (ça peut être plus long selon la température et la farine), le pain a bien gonflé.

On le sort du four. On installe une lèche frite le plus bas possible dans le four, on met un grille sur le gradin juste au dessus et on préchauffe le four à 240°C. Quand le four est chaud, on enfourne le pain, on verse un verre d'eau dans la lèche frite et on ferme immédiatement le four. Le but du verre d'eau est de faire de la vapeur ce qui permet d'obtenir une belle croûte fine et dorée sur le pain. On fait cuire 35-45 mn environ. Quand il est cuit, on sort le pain du four et on le met à refroidir sur une grille.

Ce pain se conserve très bien dans un sac hermétique pendant plusieurs jours voir une semaine entière.

28 septembre 2016

Le samedi, c'est nostalgie

Il est une chose à savoir à propos de Chéri : une partie de sa famille est originaire de la Creuse profonde, d'un village comprenant le nombre vertigineux de 6 maisons. Oui, vous avez bien lu, SIX et pas une de plus. Quand il était jeune, c'est là que Chéri allait passer une bonne partie de ses vacances, à dire bonjour aux vaches, à observer le mouton du voisin "tondre le gazon" et à cueillir des champignons et des mûres transformées en confiture sur la cuisinière à bois de sa grand-mère (et je vous parle pas de la "cabane au fond du jardin", il a été élevé à la dure Chéri !). Et bien sûr, en bon creusois qui se respecte, il a été nourri de 2 spécialités locales : le Creusois justement et le pâté de pommes de terre.

Alors c'est quoi t'est-ce que ces choses là ? Le Creusois, c'est un gâteau qui rappelle un peu le financier mais qui est à base de noisettes et non d'amandes. On en trouve maintenant en supermarché mais soyons honnête, il est infecte. Si si, j'exagère pas. Quand on a goûté l'original, on ne peut trouver celui de supermarché qu'infecte. Mais bon, Papy P et Mamie M se rendant régulièrement dans la Creuse, on a la chance de manger l'original du Creusois de temps en temps (pour mon plus grand bonheur car j'adore ça et celui de Régimus Démonicus parce que ça contient environ 25% de noisettes, 25% de beurre et 25% de sucre ce truc). Pour le pâté de pommes de terre (qui n'a rien à envier au Creusois question calories), c'est une autre histoire car c'est un produit qui ne se conserve pas longtemps et qu'en prime, on ne peut acheter que sur commande auprès des rares artisans qui en font. Autant dire que si on arrive à en manger une seule fois dans l'année, c'est une année faste ! Il s'agit d'une tourte en pâte feuilletée garnie de pommes de terre, d'ail, d'oignons et surtout, de crème fraîche.

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Personnellement, ça m'a jamais trop gênée de ne pas en avoir souvent car je ne suis pas fan du pâté de pommes de terre. Certes, j'en mange, c'est pas la question, mais je m'en passe parfaitement. Mais ce pauvre Chéri, lui, bave littéralement devant et serait prêt à affamer les monstros pour manger leur part.  Il n'en fallait pas plus à Pâtissus pour décréter qu'il était indispensable de se lancer dans de nouvelles expériences culinaires et que Pinterest allait nous sauver la mise sur ce coup, comme d'habitude. Le pauvre, il a été atrocement déçu.

Ah bon, il n'a pas réussi à trouver une recette ? Oh si, plusieurs même. Il les a complètement raté alors ? Pas du tout. Le résultat était excellent, tant pour le Creusois que pour le pâté de pommes de terre. Ben alors ? C'est quoi le problème ? Le problème ? C'est qu'il s'imaginait un truc super sophistiqué à réaliser, surtout pour le pâté, avec des techniques de cuisine de ouf et pouvoir se pavaner en se vantant de son habilité démoniaque sauf que ... ben c'est super simple à faire et même, avec le bon équipement, super rapide aussi. En 2h, vous pouvez facilement confectionner les 2, le plus long étant la cuisson. Et en prime, à moins bien sûr que vos enfants soient des extra terrestres comme Sir Azraël qui reste à ce jour le seul spécimen mâle de ma connaissance ayant une sainte horreur des patates sous toutes leurs formes hormis les frites (et encore, ça date de pas longtemps), c'est le succès garanti, il ne restera pas une miette ni de gâteau ni de pâté. Vous ne me croyez pas ? Essayez un peu alors et vous verrez.

Gâteau creusois (pour un cercle de 20 cm soit normalement 6 personnes ou 2 Azraëls vu qu'il s'est boulotté la moitié du dernier en une seule fois à lui tout seul)

Pour info, le creusois fait partie de ces gâteaux parfaits pour écouler ses blancs d'oeufs, ce qui fait particulièrement mes affaires vu le nombre de jaunes tous seuls dont on a besoin pour le moindre truc en pâtisserie. Et qu'en plus, on peut le réaliser à 2h de mat en pleine crise d'insomnie vu qu'on a pas besoin de battre les dits blancs en neige. Quand je vous disais que c'était tout simple et rapide à faire.

  • 80 g de beurre fondu
  • 65 g de sucre
  • 65 g de cassonade (ou de vergeoise brune, ou sinon, ben de sucre)
  • 90 g de poudre de noisettes
  • 55 g de farine (peu importe le type)
  • 88 g de blanc d'oeuf (soit environ 3 blancs d'oeufs moyens)

Préchauffer votre four à 160°C en chaleur tournante. Dans un saladier, mettre tous les ingrédients secs et mélanger pour obtenir un mélange homogène. Ajouter le beurre fondu et mélanger à nouveau à la marise (ou la spatule en bois). Quand c'est homogène, ajouter les blancs d'oeufs non battus (on verse vraiment les blancs tels quels). Et on mélange à la marise jusqu'à ce qu'ils soient bien incorporés.

Beurrez ou graissez à la bombe un cercle ou un moule à manquer de 20 cm de diamètre. Si vous utilisez un cercle, bouchez le avec du papier aluminium bien graissé. Ça évitera que la pâte coule dessous. On verse la pâte dans le moule, on le pose sur une plaque à pâtisserie et on enfourne à mi-hauteur pour 30 mn environ, ça dépend de votre four. Le gâteau est cuit quand il commence à dorer et que la pointe d'un couteau ressort sèche. Si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser un moule de 16 au lieu de 20. Vous obtiendrez alors un gâteau nettement plus épais qu'il faudra faire cuire 40 mn environ. La différence, c'est que ce gâteau va développer une espèce de croûte avec un intérieur qui restera bien moelleux. Après, c'est une affaire de goût. Nous, on préfère le gâteau mince, comme l'original.

On le met à refroidir sur une grille dès la sortie du four. Et voilà, c'est fini ! Jusqu'à présent, il a été mangé tellement vite que je n'ai pu prendre que ces 2 pauvres photos. Dégusté avec un bon café ou un bon thé, c'est un délice.

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Pâté de pommes de terre (pour un cercle ou un moule à manquer de 24-26 cm soit 6-8 personnes)

Chez nous, le pâté de pommes de terre est dégusté en plat unique accompagné de salade verte. Comme j'étais fainéante ce jour là, j'ai pris de la pâte feuilletée industrielle mais pure beurre et épaisse. Si vous êtes courageux, vous pouvez bien sûr la faire vous-mêmes. Dans ce cas, évitez la pâte feuilletée inversée, trop riche en beurre.

  • 2 pâtes feuilletées
  • 6 grosses pommes de terre (environ 900g épluchées)
  • 1 oignon moyen
  • 2 gousses d'ail
  • 1 cuillère à soupe de persil haché (du persil frais surgelé fait très bien l'affaire)
  • 30 cl (environ 280g) de crème fraîche semi épaisse entière
  • sel et poivre
  • un oeuf entier et une cuillère à soupe d'eau pour la dorure

Les 2 choses qui vont vous rendre le plus de temps, c'est de couper les patates en lamelle et la cuisson. Si on ne peut rien faire pour la seconde, on peut réduire drastiquement le temps pour la première en ayant le bon matériel. Personnellement, j'ai investi dans une mandoline où l'on peut régler l'épaisseur de coupe car il faut couper les pommes de terres en lamelles de 2 mm d'épaisseur max (et moins, c'est encore mieux). Pourquoi cela ? Simplement pour qu'elles aient le temps de cuire avant que la pâte de la tourte ne brûle.

On commence donc par émincer très finement les oignons (la mandoline réglée à son épaisseur minimum, c'était parfait pour moi). On râpe les 2 gousses d'ail et on hache le persil et on met le tout dans un grand saladier avec une peu de sel et de poivre.

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On émince à présent les pommes de terre le plus finement possible, exactement comme si vous aviez l'intention de faire des chips. Si vous avez un robot ménager, il est souvent livré avec 2 couteaux pour émincer. Prenez le plus fin, il devrait convenir.

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Quand vous avez tout émincé, mettez les rondelles de pommes de terre dans le saladier et plongez vos petites mimines dedans pour bien tout mélanger. Le but, c'est de mettre de l'oignon, de l'ail et du persil sur toutes les tranches (à peu près hein), histoire que les saveurs soient bien réparties dans tout le pâté. Il est temps de mettre votre four à chauffer à 200°C chaleur tournante.

Prenez à présent votre moule à manquer ou votre cercle ou tout autre moule rond ou carré peu importe mais dont les bords sont hauts (au moins 4,5 cm). Prenez une de vos pâtes feuilletées et découpez dedans un cercle ou un carré du diamètre de votre moule augmenté de 4 cm que vous mettez de côté. Ce sera le couvercle de votre tourte. Graissez votre moule, prenez la seconde pâte feuilletée et foncez le moule. Ne coupez pas encore les surplus de pâte, on le fera plus tard si nécessaire mais avec un moule de 26 cm, ça ne l'est pas. Répartissez une première couche de pommes de terre sur la pâte. Salez légèrement.

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Répartissez une seconde couche et resalez et recommencez jusqu'à avoir réparti toutes les pommes de terre. Normalement, il vous reste encore une hauteur d'un bon centimètre de pâte au dessus du niveau des pommes de terre. Si c'est beaucoup plus haut, coupez un peu le surplus.

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Posez alors le cercle de pâte préparé aux bonnes dimensions et soudez les 2 pâtes bord à bord puis roulottez les vers l'intérieur du moule. Battre l'oeuf entier avec l'eau et dorer la tourte.

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A ce stade, vous avez le choix. Soit vous enfournez tel quel, soit vous faîtes une cheminée au centre de la tourte (un petit trou quoi). Sans trou, les pommes de terre vont cuire à l'étouffée plus rapidement mais le couvercle risque de gonfler et de faire une bosse. Avec la cheminée, ça ne gonflera pas et sera esthétiquement plus joli mais ce sera plus long à cuire. Quelque soit la solution choisie, vous enfournez à mi-hauteur. Et c'est parti pour 25 mn de cuisson.

Après ces 25 premières minutes, vous baissez le four à 180°C et vous laissez encore cuire 35 mn. Comme souvent, le temps de cuisson dépend du four. Regardez donc la couleur de la tourte. Si elle est encore très blanche, laissez-là continuer à cuire jusqu'à ce qu'elle ait pris une teinte bien doré partout, y compris là où le feuilletage s'est développé sinon les pommes de terre ne seront pas assez cuites.

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Il est vraiment fondamental que les tranches de pomme de terre soient très fines. Dans le cas contraire, même avec une pâte parfaitement cuite, le coeur des pomme de terre restera cru. Sortez la tourte du four et découper le couvercle le long de la jointure entre les 2 pâtes feuilletées et soulevez le délicatement pour ne pas le casser.

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A présent, deux choses : soit vous avez réalisé ce pâte pour le manger dès la sortie du four, soit vous l'avez préparé en avance (le matin pour le soir, la veille pour le lendemain). Si vous l'avez préparé en avance, vous reposez le couvercle dessus et vous le laissez refroidir sur une grille avant de le mettre à l'abri jusqu'au moment de le dévorer.

Sinon, vous mettez la crème fraîche dans un bol, vous la salez et la poivrez selon vos goûts et vous la répartissez sur les pommes de terre bien chaudes. Tout le bol doit tenir dans la tourte. On referme la tourte et on la remet au four quelques minutes, le temps de préparer une bonne salade verte par exemple, histoire que la crème se réchauffe bien. Et voilà, il n'y a plus qu'à servir.

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Si vous l'avez préparé à l'avance, sortez la tourte du frigo une bonne heure avant. 30 mn avant de manger, mettez votre four à chauffer à 200°C chaleur tournante. Quand le four est chaud, mettez la tourte à l'intérieur et coupez le. Préparer votre crème comme indiqué précédemment. Après 20 mn de réchauffage, sortez la tourte et rallumez le four à 180°C. Versez la crème dans la tourte et remettre au four le temps de préparer votre salade. Voilà, c'est prêt à déguster.

Si tout n'est pas mangé le jour J, sachez que ce plat se réchauffe très bien (au four de préférence pour garder son croustillant), même plusieurs fois de suite. Par contre, la crème se desséchant, il peut être judicieux d'en rajouter un peu avant le réchauffage.

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